Ekaṃ samayaṃ bhagavā sāvatthiyaṃ viharati jetavane anāthapiṇḍikassa ārāme. Tena kho pana samayena āyasmā sāriputto magadhesu viharati nālakagāmake ābādhiko dukkhito bāḷhagilāno. En une occasion, le Fortuné séjournait près de Savatthi, dans le bois de Jéta, le parc d'Anathapindika. En cette occasion-là, le vénérable Saripoutta résidait parmi les Magadhans, dans le village de Nālaka, en proie à la maladie, souffrant, gravement malade. Ekaṃ samayaṃ bhagavā sakkesu viharati kapilavatthusmiṃ nigrodhārāme. Atha kho mahānāmo sakko yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdi. Ekamantaṃ nisinno kho mahānāmo sakko bhagavantaṃ etadavoca: En une occasion, le Fortuné résidait parmi les Sakyas, à Kapilavatthou, dans le parc aux ficus banians. En cette occasion-là, Mahanama le Sakya alla voir le Fortuné, lui rendit hommage, puis s'assit d'un côté. Une fois assis là, il dit au Fortuné: atha kho bhagavā āyasmato anuruddhassa cetasā cetoparivitakkamaññāya, seyyathāpi nāma balavā puriso samiñjitaṃ vā bāhaṃ pasāreyya, pasāritaṃ vā bāhaṃ samiñjeyya; evamevaṃ, bhaggesu suṃsumāragire bhesakaḷāvane migadāye antarahito cetīsu pācīnavaṃsadāye āyasmato anuruddhassa sammukhe pāturahosi. nisīdi bhagavā paññatte āsane. āyasmāpi kho anuruddho bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdi. ekamantaṃ nisinnaṃ kho āyasmantaṃ anuruddhaṃ bhagavā etadavoca: Ayant connu avec son esprit la réflexion qui était apparue dans l'esprit du vénérable Anourouddha, tout comme un homme en bonne santé pourrait étendre son bras replié ou replier son bras étendu, le Fortuné disparut du bois de Bhesakaḷā chez les Bhaggās et apparut juste devant le vénérable Anourouddha chez les Tchétis, dans la bambouseraie de l'est. Il s'assit sur le siège préparé, et le vénérable Anourouddha, après lui avoir rendu hommage, s'assit d'un côté. Tandis qu'il était assis là, le Fortuné lui dit: sakkaccaṃ atthamaññāya dhammamaññāya dhammānudhammaṃ paṭipajjanti ayant compris la signification et compris le Dhamma, ils ne pratiquent pas l'enseignement au niveau des phénomènes de manière attentionnée rājā khattiyo muddhābhisitto roi aristocrate bien consacré nirujjhati disparaît? atha kho puis moghapurisa homme sans valeur pātukaroti manifester kopañca dosañca appaccayañca pātukaroti manifeste de l'irritation, de la haine et de l'amertume ṭhitiyā asammosāya anantaradhānāya au maintien, à la non-dissipation et la non-disparition susamāraddh entrepris pleinement dhāreti retenir à l'esprit asakkacca négligemment sakkacca de manière attentionnée sammosāya antaradhānāya la dissipation et la disparition evametaṃ Il en est ainsi yāvañcidaṃ, bhante, alameva ceci constitue une bonne raison, Bhanté ādiyati prend en charge dullabho lokasmiṃ rare / difficilement obtenu dans le monde aḍḍho hoti mahaddhano mahābhogo Il est riche, avec de grandes richesses et une grande fortune rājā cakkavattī, cakkavatti un monarque qui fait tourner la roue cakkhumā puriso un homme doué d'une bonne vue vaḍḍhati progresser?, se développer ñātisālohitā, ñātī sālohitā proches & parents dhammakathika prédicateur du Dhamma muddhāvasitta bien consacré vighāta contrariété upāyāsa adversité abhivaḍḍhati se développe parihāyati décline pasīdati devient serein sāvatthinidānaṃ À Savatthi. dhammapada passage de l'enseignement pariyāpuṇāti apprendre/connaître par cœur (recherche faite) cattāro ānisaṃsā pāṭikaṅkhā quatre bienfaits peuvent être attendus ekaṃ samayaṃ bhagavā kosalesu viharati himavantapadese araññakuṭikāyaṃ. atha kho bhagavato rahogatassa paṭisallīnassa evaṃ cetaso parivitakko udapādi: En une occasion, le Fortuné séjournait parmi les Kossalans, dans la région de l'Hymalaya, dans une kouti forestière. Tandis que le Fortuné était en isolement dans un endroit retiré, la pensée suivante apparut à son esprit idha mayhaṃ, āvuso, rahogatassa paṭisallīnassa evaṃ cetaso parivitakko udapādi Mes amis, pendant que j'étais en isolement dans un endroit retiré, la pensée suivante est apparue dans mon esprit yaṃnūnāhaṃ kesamassuṃ ohāretvā kāsāyāni vatthāni acchādetvā agārasmā anagāriyaṃ pabbajeyyan’ti. Et si, m'étant rasé les cheveux et la barbe, ayant revêtu les robes ocres, je quittais la vie de foyer pour le sans-foyer? idha, bhikkhave, sekho bhikkhu ‘idaṃ dukkhan’ti yathābhūtaṃ pajānāti, ‘ayaṃ dukkhasamudayo’ti yathābhūtaṃ pajānāti, ‘ayaṃ dukkhanirodho’ti yathābhūtaṃ pajānāti, ‘ayaṃ dukkhanirodhagāminī paṭipadā’ti yathābhūtaṃ pajānāti En cela, un bhikkhou qui est un apprenant discerne, tel que c'est dans les faits: 'Voici le mal-être'. Il discerne, tel que c'est dans les faits: 'Voici l'origine du mal-être'. Il discerne, tel que c'est dans les faits: 'Voici la cessation du mal-être'. Il discerne, tel que c'est dans les faits: 'Voici la voie menant à la cessation du mal-être'. bahujanāhitāya paṭipannā bahujanāsukhāya, bahuno janassa anatthāya ahitāya dukkhāya devamanussānaṃ. bahuñca te, bhikkhave, bhikkhū apuññaṃ pasavanti, te cimaṃ saddhammaṃ antaradhāpenti. œuvrent au détriment de beaucoup de gens, pour le malheur de beaucoup de gens, pour le préjudice, le détriment et le mal-être de beaucoup de gens, des dévas et des êtres humains. De plus, ces bhikkhous accumulent beaucoup de dé·mérite et font disparaître ce Dhamma authentique. sammūḷho kālaṃ karoti on meurt dans la confusion pesala ayant/de bon caractère pacchima janata la jeune génération bahuno janassa beaucoup (de gens) bahujanahitāya paṭipannā bahujanasukhāya, bahuno janassa atthāya hitāya sukhāya devamanussānaṃ. bahuñca te, bhikkhave, bhikkhū puññaṃ pasavanti, te cimaṃ saddhammaṃ ṭhapentī”ti. œuvrent au bénéfice de beaucoup de gens, pour le bonheur de beaucoup de gens, pour le bienfait, le bénéfice et le bien-être de beaucoup de gens, des dévas et des êtres humains. De plus, ces bhikkhous accumulent beaucoup de mérite et maintiennent ce Dhamma authentique. ‘Ehi tvaṃ, bhikkhu, satisampajaññena samannāgato hohi: abhikkante paṭikkante sampajānakārī, ālokite vilokite sampajānakārī, samiñjite pasārite sampajānakārī, saṅghāṭipattacīvaradhāraṇe sampajānakārī, asite pīte khāyite sāyite sampajānakārī, uccārapassāvakamme sampajānakārī, gate ṭhite nisinne sutte jāgarite bhāsite tuṇhībhāve sampajānakārī’ ti. 'Viens, bhikkhou, sois pourvu de présence d'esprit & discernement attentif: lorsque tu t'approches et lorsque tu t'en vas, agis avec un discernement attentif; lorsque tu regardes devant et lorsque tu regardes alentours, agis avec un discernement attentif; lorsque tu fléchis et lorsque tu étends, agis avec un discernement attentif; lorsque tu portes la robe-manteau, le bol et les robes, agis avec un discernement attentif; lorsque tu manges, lorsque tu bois, lorsque tu mâches, lorsque tu goûtes [la nourriture], agis avec un discernement attentif; lorsque tu défèques et urines, agis avec un discernement attentif; lorsque tu marches, lorsque tu te tiens debout, lorsque tu es assis, lorsque tu dors, lorsque tu es éveillé, lorsque tu parles et lorsque tu es silencieux, agis avec un discernement attentif. ' ariyasāvako hirīmā hoti, hirīyati kāyaduccaritena vacīduccaritena manoduccaritena, hirīyati pāpakānaṃ akusalānaṃ dhammānaṃ samāpattiyā. hirīparikkho kho, bhikkhave, ariyasāvako akusalaṃ pajahati, kusalaṃ bhāveti; sāvajjaṃ pajahati, anavajjaṃ bhāveti; suddhaṃ attānaṃ pariharati. iminā dutiyena saddhammena samannāgato hoti. un noble disciple a de la honte morale, il a honte de la méconduite corporelle, de la méconduite verbale, de la méconduite mentale, il a honte de s'engager dans les états mentaux mauvais et désavantageux. Bhikkhous, un noble disciple équipé de la honte morale abandonne ce qui est désavantageux, cultive ce qui est avantageux, abandonne ce qui est répréhensible, cultive ce qui est irréprochable, et se maintient purifié. Voici la deuxième bonne qualité dont il est pourvu. ariyasāvako ottappī hoti, ottappati kāyaduccaritena vacīduccaritena manoduccaritena, ottappati pāpakānaṃ akusalānaṃ dhammānaṃ samāpattiyā. ottappapariyāyapatho, bhikkhave, ariyasāvako akusalaṃ pajahati, kusalaṃ bhāveti; sāvajjaṃ pajahati, anavajjaṃ bhāveti; suddhaṃ attānaṃ pariharati. iminā tatiyena saddhammena samannāgato hoti. un noble disciple a de la crainte morale, il craint la méconduite corporelle, la méconduite verbale, la méconduite mentale, il craint de s'engager dans les états mentaux mauvais et désavantageux. Bhikkhous, un noble disciple pourvu chemin de ronde [que représente] la crainte morale abandonne ce qui est désavantageux, cultive ce qui est avantageux, abandonne ce qui est répréhensible, cultive ce qui est irréprochable, et se maintient purifié. Voici la troisième bonne qualité dont il est pourvu. Cattārome, bhikkhave, ariyavaṃsā aggaññā rattaññā vaṃsaññā porāṇā asaṃkiṇṇā asaṃkiṇṇapubbā, na saṃkīyanti na saṃkīyissanti, appaṭikuṭṭhā samaṇehi brāhmaṇehi viññūhi. Katame cattāro? Ces quatre nobles coutumes, bhikkhous, sont originelles, antiques, traditionnelles, anciennes, non dénaturées, non dénaturées auparavant, elles ne sont pas dénaturées, elles ne seront pas dénaturées, et ne sont pas réprouvées par les sages renonçants & brahmanes. Quelles sont ces quatre? sevati, sevitabba fréquenter (personne), poursuivre, pratiquer (attitude, pratique) vuddhi gain, croissance (sn55.25), progrès (dn2) yathābhataṃ nikkhitto evaṃ niraye va en enfer comme s'il y était emmené et déposé yathābhataṃ nikkhitto evaṃ sagge va au paradis comme s'il y était emmené et déposé sammādiṭṭhiyā sammāsaṅkappassa sammāvācāya sammākammantassa sammāājīvassa sammāvāyāmassa sammāsatiyā sammāsamādhissā”ti. cette noble voie à huit composantes, c'est-à-dire: vue correcte, pensée correcte, parole correcte, action correcte, moyens de subsistance corrects, effort correct, présence d'esprit correcte et concentration correcte. Kathaṃ bhāvitā, ānanda, satta bojjhaṅgā kathaṃ bahulīkatā vijjāvimuttiṃ paripūrenti? Idhānanda, bhikkhu sati-sambojjhaṅgaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ, dhamma-vicaya-sambojjhaṅgaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ, vīriya-sambojjhaṅgaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ, pīti-sambojjhaṅgaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ, passaddhi-sambojjhaṅgaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ, samādhi-sambojjhaṅgaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ, upekkhā-sambojjhaṅgaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ. Comment, Ānanda, les sept facteurs d'éveil sont-ils développés et cultivés de manière à porter la connaissance correcte & libération à leur plénitude? En cela, Ānanda, un bhikkhou développe la présence d'esprit en tant que facteur d'éveil basé sur l'isolement, sur le détachement, sur la cessation, se parachevant dans le lâcher-prise; il développe l'investigation des phénomènes en tant que facteur d'éveil basé sur l'isolement, sur le détachement, sur la cessation, se parachevant dans le lâcher-prise; il développe l'énergie en tant que facteur d'éveil basé sur l'isolement, sur le détachement, sur la cessation, se parachevant dans le lâcher-prise; il développe l'exaltation en tant que facteur d'éveil basé sur l'isolement, sur le détachement, sur la cessation, se parachevant dans le lâcher-prise; il développe la tranquillité en tant que facteur d'éveil basé sur l'isolement, sur le détachement, sur la cessation, se parachevant dans le lâcher-prise; il développe la concentration en tant que facteur d'éveil basé sur l'isolement, sur le détachement, sur la cessation, se parachevant dans le lâcher-prise; il développe l'équanimité en tant que facteur d'éveil basé sur l'isolement, sur le détachement, sur la cessation, se parachevant dans le lâcher-prise.

Evaṃ bhāvitā kho, ānanda, satta bojjhaṅgā evaṃ bahulīkatā vijjāvimuttiṃ paripūrentī ti.

Voici, Ānanda, comment les sept facteurs d'éveil sont développés et cultivés de manière à porter la connaissance correcte & libération à leur plénitude. Sace kho tvaṃ, ānanda, girimānandassa bhikkhuno dasa saññā bhāseyyāsi, ṭhānaṃ kho panetaṃ vijjati yaṃ girimānandassa bhikkhuno dasa saññā sutvā so ābādho ṭhānaso paṭippassambheyya. Katamā dasa? — Ānanda, si tu exposes au bhikkhou Guirimānanda dix perceptions, il est possible qu'ayant entendu ces dix perceptions, la cause de sa maladie soit soulagée. Quelles sont ces dix? Anicca·saññā, anatta·saññā, asubha·saññā, ādīnava·saññā, pahāna·saññā, virāga·saññā, nirodha·saññā, sabbaloke an·abhirata·saññā, sabba·saṅkhāresu anicchā·saññā, ānāpāna·s·sati. La perception de l'impermanence, la perception du non-soi, la perception du répugnant, la perception des désavantages, la perception de l'abandon, la perception du détachement, la perception de la cessation, la perception de non-complaisance envers le monde entier, la perception de non-désir envers tous les phénomènes composés, la présence de l'esprit sur la respiration. Katamā c·ānanda, anicca·saññā? Idh·ānanda, bhikkhu arañña·gato vā rukkha·mūla·gato vā suññ·āgāra·gato vā iti paṭisañcikkhati: ‘rūpaṃ aniccaṃ, vedanā aniccā, saññā aniccā, saṅkhārā aniccā, viññāṇaṃ anicca’nti. Iti imesu pañcasu upādāna·k·khandhesu anicc·ānupassī viharati. Ayaṃ vuccat·ānanda, anicca·saññā. Et qu'est-ce, Ānanda, que la perception de l'impermanence? En cela, un bhikkhou, s'étant rendu dans la forêt, au pied d'un arbre ou dans un local vide, considère ceci: 'La Forme est impermanente, le Ressenti est impermanent, la Perception est impermanente, les Constructions sont impermanentes, la Conscience est impermanente.' Il demeure ainsi à observer l'impermanence dans ces cinq accumulations d'attachement. Voici, Ānanda, ce qu'on appelle la perception de l'impermanence. Katamā c·ānanda, anatta·saññā? Idh·ānanda, bhikkhu arañña·gato vā rukkha·mūla·gato vā suññ·āgāra·gato vā iti paṭisañcikkhati: ‘cakkhu anattā, rūpā anattā, sotaṃ anattā, saddā anattā, ghānaṃ anattā, gandhā anattā, jivhā anattā, rasā anattā, kāyā anattā, phoṭṭhabbā anattā, mano anattā, dhammā anattā’ti. Iti imesu chasu ajjhattika·bāhiresu āyatanesu anatt·ānupassī viharati. Ayaṃ vuccat·ānanda, anatta·saññā. Et qu'est-ce, Ānanda, que la perception du non-soi? En cela, un bhikkhou, s'étant rendu dans la forêt, au pied d'un arbre ou dans un local vide, considère ceci: 'L'œil est sans-propriétaire,{1} les formes visibles sont sans-spectateur,{2} l'oreille est sans-propriétaire, les sons sont sans-spectateur, le nez est sans-propriétaire, les odeurs sont sans-spectateur, la langue est sans-propriétaire, les saveurs sont sans-spectateur, le corps est sans-propriétaire, les sensations corporelles sont sans-propriétaire,{3} Le mental est sans-propriétaire, les phénomènes mentaux sont sans-auteur.'{4} Il demeure ainsi à observer le non-soi dans ces six sphères des sens intérieures et extérieures. Voici, Ānanda, ce qu'on appelle la perception du non-soi. Katamā c·ānanda, asubha·saññā? Idh·ānanda, bhikkhu imam·eva kāyaṃ uddhaṃ pāda·talā adho kesa·matthakā taca·pariyantaṃ pūraṃ nān·āppakārassa a·sucino paccavekkhati: ‘atthi imasmiṃ kāye kesā lomā nakhā dantā taco maṃsaṃ nhāru aṭṭhi aṭṭhimiñjaṃ vakkaṃ hadayaṃ yakanaṃ kilomakaṃ pihakaṃ papphāsaṃ antaṃ anta·guṇaṃ udariyaṃ karīsaṃ pittaṃ semhaṃ pubbo lohitaṃ sedo medo assu vasā kheḷo siṅghāṇikā lasikā mutta’nti. Iti imasmiṃ kāye asubh·ānupassī viharati. Ayaṃ vuccat·ānanda, asubha·saññā. Et qu'est-ce, Ānanda, que la perception du répugnant? En cela, un bhikkhou passe en revue ce corps-même, de la plante des pieds vers le haut, et de la pointe des cheveux vers le bas, limité par la peau et rempli de toutes sortes de choses malpropres: 'Il y a dans ce corps des cheveux, des poils, des ongles, des dents, de la peau, des muscles, des tendons, des os, de la moelle osseuse, des reins, un cœur, un foie, de la plèvre, une rate, des poumons, des intestins, un mésentère, un estomac, des excréments, de la bile, des mucosités, du pus, du sang, de la sueur, du gras, des larmes, de la graisse, de la salive, de la morve, du liquide synovial et de l'urine.' Il demeure ainsi à observer le répugnant dans ce corps. Voici, Ānanda, ce qu'on appelle la perception du répugnant. Katamā c·ānanda, ādīnava·saññā? Idh·ānanda, bhikkhu arañña·gato vā rukkha·mūla·gato vā suññ·āgāra·gato vā iti paṭisañcikkhati: ‘bahu·dukkho kho ayaṃ kāyo bahu·ādīnavo. Iti imasmiṃ kāye vividhā ābādhā uppajjanti, seyyathidaṃ cakkhu·rogo sota·rogo ghāna·rogo jivhā·rogo kāya·rogo sīsa·rogo kaṇṇa·rogo mukha·rogo danta·rogo kāso sāso pināso ḍāho jaro kucchi·rogo mucchā pakkhandikā sūlā visūcikā kuṭṭhaṃ gaṇḍo kilāso soso apamāro daddu kaṇḍu kacchu nakhasā vitacchikā lohitaṃ pittaṃ madhumeho aṃsā piḷakā bhagandalā pitta·samuṭṭhānā ābādhā semha·samuṭṭhānā ābādhā vāta·samuṭṭhānā ābādhā sannipātikā ābādhā utu·pariṇāma·jā ābādhā visama·parihāra·jā ābādhā opakkamikā ābādhā kamma·vipāka·jā ābādhā sītaṃ uṇhaṃ jighacchā pipāsā uccāro passāvo’ti. Iti imasmiṃ kāye ādīnav·ānupassī viharati. Ayaṃ vuccat·ānanda, ādīnava·saññā. Et qu'est-ce, Ānanda, que la perception des désavantages? En cela, un bhikkhou, s'étant rendu dans la forêt, au pied d'un arbre ou dans un local vide, considère ceci: 'Ce corps est sujet à de nombreux mal-être, il a de nombreux désavantages. Ainsi, dans ce corps apparaissent des maladies de la vue, des maladies de l'oreille interne, des maladies du nez, des maladies de la langue, des maladies du corps, des maladies de la tête, des maladies de l'oreille externe, de maladies de la bouche, des maladies des dents, de la toux, de l'asthme, des rhumes, des coups de chaleur, des fièvres, des maux d'estomac, des évanouissements, de la diarrhée, des maux d'intestin, du choléra, la lèpre, des abcès, des maladies de peau, la tuberculose, l'épilepsie, des éruptions cutanées, des vers de peau, des démangeaisons, des maladies des ongles, des croûtes, des maladies du sang, des maladies de la bile, le diabète, des hémorroïdes, des furoncles, des ulcères, des maladies dues à la bile, des maladies dues aux mucosités, des maladies dues au vent/l'élément air, des maladies dues à la combinaison des humeurs corporelles, des maladies dues au changement de saison, des maladies dues à un soin irrégulier du corps, des maladies dues aux agressions, des maladies dues au résultat des actions, ainsi que le froid, la chaleur, la faim, la soif, la défécation et l'urination.' Il demeure ainsi à observer les désavantages du corps. Voici, Ānanda, ce qu'on appelle la perception des désavantages. Katamā c·ānanda, pahāna·saññā? Idh·ānanda, bhikkhu uppannaṃ kāma·vitakkaṃ n·ādhivāseti, pajahati, vinodeti, byantī·karoti, an·abhāvaṃ gameti. Uppannaṃ byāpāda·vitakkaṃ n·ādhivāseti, pajahati, vinodeti, byantī·karoti, an·abhāvaṃ gameti. Uppannaṃ vihiṃsā·vitakkaṃ n·ādhivāseti, pajahati, vinodeti, byantī·karoti, an·abhāvaṃ gameti. Uppann·uppanne pāpake akusale dhamme n·ādhivāseti, pajahati, vinodeti, byantī·karoti, an·abhāvaṃ gameti. Ayaṃ vuccat·ānanda, pahāna·saññā. Et qu'est-ce, Ānanda que la perception de l'abandon? En cela, un bhikkhou ne consent pas à une pensée de sensualité ayant fait surface, il l'abandonne, il la dissipe, il l'élimine, il la fait disparaître. Il ne consent pas à une pensée de malveillance ayant fait surface, il l'abandonne, il la dissipe, il l'élimine, il la fait disparaître. Il ne consent pas à une pensée de non-inoffensivité ayant fait surface, il l'abandonne, il la dissipe, il l'élimine, il la fait disparaître. Il ne consent pas aux états mentaux mauvais et désavantageux ayant fait surface, il les abandonne, il les dissipe, il les élimine, il les fait disparaître. Voici, Ānanda, ce qu'on appelle la perception de l'abandon. Katamā c·ānanda, virāga·saññā? Idh·ānanda, bhikkhu arañña·gato vā rukkha·mūla·gato vā suññ·āgāra·gato vā iti paṭisañcikkhati: ‘etaṃ santaṃ etaṃ paṇītaṃ yadidaṃ sabba·saṅkhāra·samatho sabb·ūpadhi·p·paṭinissaggo taṇhā·k·khayo virāgo nibbāna’nti. Ayaṃ vuccat·ānanda, virāga·saññā. Et qu'est-ce, Ānanda, que la perception du détachement? En cela, un bhikkhou, s'étant rendu dans la forêt, au pied d'un arbre ou dans un local vide, considère ceci: 'Ceci est paisible, ceci est exquis: la tranquillisation des tous les phénomènes composés, le renoncement à toutes les acquisitions, l'élimination complète de l'appétence, le détachement, l'Extinction.' Voici, Ānanda, ce qu'on appelle la perception du détachement. Katamā c·ānanda, nirodha·saññā? Idh·ānanda, bhikkhu arañña·gato vā rukkha·mūla·gato vā suññ·āgāra·gato vā iti paṭisañcikkhati: ‘etaṃ santaṃ etaṃ paṇītaṃ yadidaṃ sabba·saṅkhāra·samatho sabb·ūpadhi·p·paṭinissaggo taṇhā·k·khayo nirodho nibbāna’nti. Ayaṃ vuccat·ānanda, nirodha·saññā. Et qu'est-ce, Ānanda, que la perception de la cessation? En cela, un bhikkhou, s'étant rendu dans la forêt, au pied d'un arbre ou dans un local vide, considère ceci: 'Ceci est paisible, ceci est exquis: la tranquillisation des tous les phénomènes composés, le renoncement à toutes les acquisitions, l'élimination complète de l'appétence, la cessation, l'Extinction.' Voici, Ānanda, ce qu'on appelle la perception de la cessation. Katamā c·ānanda, sabba·loke an·abhirata·saññā? Idh·ānanda, bhikkhu ye loke upādānā cetaso adhiṭṭhān·ābhinives·ānusayā, te pajahanto viharati an·upādiyanto. Ayaṃ vuccat·ānanda, sabba·loke an·abhirata·saññā. Et qu'est-ce, Ānanda, la perception de non-complaisance envers le monde entier? En cela, un bhikkhou reste à abandonner les attachements, les décisions, les inclinations et les penchants latents de l'esprit envers le monde, sans s'y attacher. Voici, Ānanda, ce qu'on appelle la perception de non-complaisance envers le monde entier. Katamā c·ānanda, sabba·saṅkhāresu anicchā·saññā? Idh·ānanda, bhikkhu sabba·saṅkhāresu aṭṭīyati harāyati jigucchati. Ayaṃ vuccat·ānanda, sabba·saṅkhāresu anicchā·saññā. Et qu'est-ce, Ānanda, que la perception de non-désir envers tous les phénomènes composés? En cela, un bhikkhou se sent contrarié, humilié, et dégoûté par tous les phénomènes composés. Voici, Ānanda, ce qu'on appelle la perception de non-désir envers tous les phénomènes composés. Katamā c·ānanda, ānāpāna·s·sati? Idh·ānanda, bhikkhu araññagato vā rukkhamūlagato vā suññāgāragato vā nisīdati pallaṅkaṃ ābhujitvā ujuṃ kāyaṃ paṇidhāya parimukhaṃ satiṃ upaṭṭhapetvā.

Et qu'est-ce, Ānanda, que la présence de l'esprit sur la respiration? En cela, un bhikkhou, s'étant rendu dans la forêt, au pied d'un arbre ou dans un local vide, s'assoit jambes croisées, maintenant [son] corps droit, et mettant en place [sa] présence d'esprit en tant que priorité. So sato·va assasati, sato·va passasati. Dīghaṃ vā assasanto 'dīghaṃ assasāmī' ti pajānāti. Dīghaṃ vā passasanto 'dīghaṃ passasāmī' ti pajānāti. Rassaṃ vā assasanto 'rassaṃ assasāmī' ti pajānāti. Rassaṃ vā passasanto 'rassaṃ passasāmī' ti pajānāti. 'Sabba·kāya·paṭisaṃvedī assasissāmī' ti sikkhati. 'Sabba·kāya·paṭisaṃvedī passasissāmī' ti sikkhati. 'Passambhayaṃ kāya·saṅkhāraṃ assasissāmī' ti sikkhati. 'Passambhayaṃ kāya·saṅkhāraṃ passasissāmī' ti sikkhati. Étant ainsi présent d'esprit, il inspire, étant ainsi présent d'esprit, il expire; lorsqu'il inspire profondément, il comprend: 'j'inspire profondément'; lorsqu'il expire profondément, il comprend: 'j'expire profondément'; lorsqu'il inspire superficiellement, il comprend: 'j'inspire superficiellement'; lorsqu'il expire superficiellement, il comprend: 'j'expire superficiellement'. Il s'entraîne: 'je vais inspirer en ressentant le corps tout entier'; il s'entraîne: 'je vais expirer en ressentant le corps tout entier'; il s'entraîne: 'je vais inspirer en calmant les fabrications du corps'; il s'entraîne: 'je vais expirer en calmant les fabrications du corps'. 'Pīti·paṭisaṃvedī assasissāmī' ti sikkhati. 'Pīti·paṭisaṃvedī passasissāmī' ti sikkhati. 'Sukha·paṭisaṃvedī assasissāmī' ti sikkhati. 'Sukha·paṭisaṃvedī passasissāmī' ti sikkhati. 'Citta·saṅkhāra·paṭisaṃvedī assasissāmī' ti sikkhati. 'Citta·saṅkhāra·paṭisaṃvedī passasissāmī' ti sikkhati. 'Passambhayaṃ citta·saṅkhāraṃ assasissāmī' ti sikkhati. 'Passambhayaṃ citta·saṅkhāraṃ passasissāmī' ti sikkhati. Il s'entraîne: 'je vais inspirer en ressentant l'exaltation'; il s'entraîne: 'je vais expirer en ressentant l'exaltation'; il s'entraîne: 'je vais inspirer en ressentant le bien-être'; il s'entraîne: 'je vais expirer en ressentant le bien-être'; il s'entraîne: 'je vais inspirer en ressentant les fabrications de l'esprit'; il s'entraîne: 'je vais expirer en ressentant les fabrications de l'esprit'; il s'entraîne: 'je vais inspirer en calmant les fabrications de l'esprit'; il s'entraîne: 'je vais expirer en calmant les fabrications de l'esprit'. 'Citta·paṭisaṃvedī assasissāmī' ti sikkhati. 'Citta·paṭisaṃvedī passasissāmī' ti sikkhati. 'Abhippamodayaṃ cittaṃ assasissāmī' ti sikkhati. 'Abhippamodayaṃ cittaṃ passasissāmī' ti sikkhati. 'Samādahaṃ cittaṃ assasissāmī' ti sikkhati. 'Samādahaṃ cittaṃ passasissāmī' ti sikkhati. 'Vimocayaṃ cittaṃ assasissāmī' ti sikkhati. 'Vimocayaṃ cittaṃ passasissāmī' ti sikkhati. Il s'entraîne: 'je vais inspirer en ressentant l'esprit'; il s'entraîne: 'je vais expirer en ressentant l'esprit'; il s'entraîne: 'je vais inspirer en réjouissant l'esprit'; il s'entraîne: 'je vais expirer en réjouissant l'esprit'; il s'entraîne: 'je vais inspirer en concentrant l'esprit'; il s'entraîne: 'je vais expirer en concentrant l'esprit'; il s'entraîne: 'je vais inspirer en délivrant l'esprit'; il s'entraîne: 'je vais expirer en délivrant l'esprit'. 'Anicc·ānupassī assasissāmī' ti sikkhati. 'Anicc·ānupassī passasissāmī' ti sikkhati. 'Virāg·ānupassī assasissāmī' ti sikkhati. 'Virāg·ānupassī passasissāmī' ti sikkhati. 'Nirodh·ānupassī assasissāmī' ti sikkhati. 'Nirodh·ānupassī passasissāmī' ti sikkhati. 'Paṭinissagg·ānupassī assasissāmī' ti sikkhati. 'Paṭinissagg·ānupassī passasissāmī' ti sikkhati. Ayaṃ vuccat·ānanda, ānāpāna·s·sati. Il s'entraîne: 'je vais inspirer en contemplant l'impermanence'; il s'entraîne: 'je vais expirer en contemplant l'impermanence'; il s'entraîne: 'je vais inspirer en contemplant le détachement'; il s'entraîne: 'je vais expirer en contemplant le détachement'; il s'entraîne: 'je vais inspirer en contemplant la cessation'; il s'entraîne: 'je vais expirer en contemplant la cessation'; il s'entraîne: 'je vais inspirer en contemplant le désintéressement'; il s'entraîne: 'je vais expirer en contemplant le désintéressement'. Voici, Ānanda, ce qu'on appelle la présence de l'esprit sur la respiration. acchecchi taṇhaṃ, vivattayi saṃyojanaṃ, sammā mānābhisamayā antamakāsi dukkhassā’ ti. il a sectionné l'appétence, il s'est sorti des entraves spirituelles, et par la compréhension complète de la prétention, il a mis fin au mal-être Anamataggoyaṃ, bhikkhave, saṃsāro Parce que, bhikkhous, on ne peut trouver de commencement à ce cycle de renaissances idha, bhikkhave, tathāgato loke uppajjati... so imaṃ lokaṃ sadevakaṃ samārakaṃ sabrahmakaṃ sassamaṇabrāhmaṇiṃ pajaṃ sadevamanussaṃ sayaṃ abhiññā sacchikatvā pavedeti. so dhammaṃ deseti ādikalyāṇaṃ majjhekalyāṇaṃ pariyosānakalyāṇaṃ sātthaṃ sabyañjanaṃ, kevalaparipuṇṇaṃ parisuddhaṃ brahmacariyaṃ pakāseti. En cela, bhikkhous, un Tathagata apparaît dans le monde... Il fait connaître ce monde avec ses dévas, ses Maras, ses Brahmas, ses renonçants & brahmanes, avec cette génération de dévas et d'êtres humains, en en ayant fait lui-même l'expérience par connaissance directe. Il enseigne un Dhamma qui est bénéfique au début, bénéfique au milieu, bénéfique à la fin, avec la signification et le phrasé corrects, il présente la vie brahmique qui est entièrement complète et pure.

taṃ dhammaṃ suṇāti gahapati vā gahapatiputto vā aññatarasmiṃ vā kule paccājāto. so taṃ dhammaṃ sutvā tathāgate saddhaṃ paṭilabhati. so tena saddhāpaṭilābhena samannāgato iti paṭisañcikkhati: ‘sambādho gharāvāso rajāpatho; abbhokāso pabbajjā. nayidaṃ sukaraṃ agāraṃ ajjhāvasatā ekantaparipuṇṇaṃ ekantaparisuddhaṃ saṅkhalikhitaṃ brahmacariyaṃ carituṃ. yaṃnūnāhaṃ kesamassuṃ ohāretvā kāsāyāni vatthāni acchādetvā agārasmā anagāriyaṃ pabbajeyyan’ti.

Un homme de foyer ou le fils d'un homme de foyer, ou bien quelqu'un né dans une quelconque famille, entend cet enseignement. Ayant entendu cet enseignement, il acquiert de la conviction envers le Tathagata. Doué de cette conviction qu'il a acquise, il considère ceci: 'La vie de foyer est encombrante, c'est un chemin boueux;{1} le départ du foyer, c'est le grand air. Il n'est pas facile, en habitant au foyer, de vivre la vie brahmique qui est absolument complète et pure, polie comme une conque. Et si je me rasais les cheveux et la barbe, que je revêtais les robes ocres et que je quittais le foyer pour le sans-foyer?'

so aparena samayena appaṃ vā bhogakkhandhaṃ pahāya, mahantaṃ vā bhogakkhandhaṃ pahāya, appaṃ vā ñātiparivaṭṭaṃ pahāya, mahantaṃ vā ñātiparivaṭṭaṃ pahāya, kesamassuṃ ohāretvā kāsāyāni vatthāni acchādetvā agārasmā anagāriyaṃ pabbajati.

Plus tard, ayant abandonné un petit patrimoine ou un grand patrimoine, ayant abandonné un petit cercle de relations ou un grand cercle de relations, s'étant rasé les cheveux et la barbe, ayant revêtu les robes ocres, il quitte la vie de foyer pour le sans-foyer.

“so evaṃ pabbajito samāno bhikkhūnaṃ sikkhāsājīvasamāpanno pāṇātipātaṃ pahāya pāṇātipātā paṭivirato hoti, nihitadaṇḍo nihitasattho lajjī dayāpanno sabbapāṇabhūtahitānukampī viharati. adinnādānaṃ pahāya adinnādānā paṭivirato hoti dinnādāyī dinnapāṭikaṅkhī. athenena sucibhūtena attanā viharati. abrahmacariyaṃ pahāya brahmacārī hoti ārācārī virato methunā gāmadhammā.

Ayant ainsi quitté le foyer, ayant entrepris l'entraînement et les moyens de subsistance des bhikkhous, ayant abandonné la destruction de la vie, il s'abstient de détruire la vie, et ayant déposé le bâton, déposé les armes, il demeure consciencieux, aimable, ayant de la sollicitude pour le bonheur de tous les êtres vivants. Ayant abandonné l'appropriation de ce qui n'a pas été donné, ne prenant que ce qui est donné, ne souhaitant que ce qui est donné, et ne volant pas, il demeure en étant lui-même purifié. Ayant abandonné ce qui est contraire à la vie brahmique, il vit la vie brahmique, distant, s'abstenant de tout acte sexuel, qui est une chose du village.

— “kacci te, vakkali, khamanīyaṃ, kacci yāpanīyaṃ, kacci dukkhā vedanā paṭikkamanti, no abhikkamanti, paṭikkamosānaṃ paññāyati, no abhikkamo”ti?

— Est-ce que c'est supportable, Vakkali, est-ce que tu te maintiens? Est-ce que les douleurs s'amenuisent plutôt que de s'intensifier, est-ce que c'est leur dissipation que tu discernes, plutôt que leur intensification?

— “na me, bhante khamanīyaṃ, na yāpanīyaṃ; bāḷhā me dukkhā vedanā abhikkamanti, no paṭikkamanti; abhikkamosānaṃ paññāyati, no paṭikkamo”ti.

— Non, Bhanté, ce n'est pas supportable et je ne me maintiens pas. Les douleurs s'intensifient plutôt que de s'amenuiser, et c'est leur intensification que je discerne, pas leur dissipation. otiṇṇo accablé Taṃ kissa hetu? Nesā, bhikkhave, kathā atthasaṃhitā nādibrahmacariyakā na nibbidāya na virāgāya na nirodhāya na upasamāya na abhiññāya na sambodhāya na nibbānāya saṃvattati. Et quelle en est la raison? Parce que ces propos, bhikkhous, ne sont pas profitables, qu'ils ne se rapportent pas aux principes{2} de la vie brahmique, et qu'ils ne mènent pas au désenchantement, au détachement, à la cessation, à la quiétude, à la connaissance directe, à l'éveil complet, à l'Extinction. Taṃ kissa hetu? Esā, bhikkhave, kathā atthasaṃhitā esā ādibrahmacariyakā esā nibbidāya virāgāya nirodhāya upasamāya abhiññāya sambodhāya nibbānāya saṃvattati. Et quelle en est la raison? Parce que ces propos, bhikkhous, sont profitables, qu'ils se rapportent aux principes de la vie brahmique, et qu'ils mènent au désenchantement, au détachement, à la cessation, à la quiétude, à la connaissance directe, à l'éveil complet, à l'Extinction. idamavoca bhagavā. attamanā te bhikkhū bhagavato bhāsitaṃ abhinandunti. Voici ce que dit le Fortuné. Ravis, les bhikkhous approuvèrent ses paroles. iti kho panetaṃ vuttaṃ Il a été dit: kiñcetaṃ paṭicca vuttaṃ? Et quel est ce en rapport à quoi cela a été dit? iti yaṃ taṃ vuttaṃ idametaṃ paṭicca vuttaṃ Voici donc ce en rapport à quoi il a été dit: pañcime, bhikkhave, kāmaguṇā. Katame pañca? cakkhuviññeyyā rūpā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā; sotaviññeyyā saddā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā; ghānaviññeyyā gandhā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā; jivhāviññeyyā rasā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā; kāyaviññeyyā phoṭṭhabbā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā. ime kho, bhikkhave, pañca kāmaguṇā. Quels sont ces cinq? Les formes connaissables par l'œil qui sont souhaitables, désirables, plaisantes, agréables, liées à la sensualité, et qui suscitent l'avidité; les sons connaissables par l'oreille qui sont souhaitables, désirables, plaisants, agréables, liés à la sensualité, et qui suscitent l'avidité; les odeurs connaissables par le nez qui sont souhaitables, désirables, plaisantes, agréables, liées à la sensualité, et qui suscitent l'avidité; les saveurs connaissables par la langue qui sont souhaitables, désirables, plaisantes, agréables, liées à la sensualité, et qui suscitent l'avidité; les phénomènes corporels connaissables par le corps qui sont souhaitables, désirables, plaisants, agréables, liés à la sensualité, et qui suscitent l'avidité. Voici, bhikkhous, quels sont ces quintuples agréments de la sensualité. yaṃ kho, bhikkhave, ime pañca kāmaguṇe paṭicca uppajjati sukhaṃ somanassaṃ idaṃ vuccati kāmasukhaṃ Maintenant, bhikkhous, le plaisir et la gaieté qui apparaissent sur la base de ces quintuples agréments de la sensualité sont appelés plaisir de la sensualité. ayameva ariyo aṭṭhaṅgiko maggo, seyyathidaṃ: sammādiṭṭhi sammāsaṅkappo sammāvācā sammākammanto sammāājīvo sammāvāyāmo sammāsati sammāsamādhi. C'est cette noble voie à huit composantes, c'est-à-dire: la vue correcte, l'aspiration correcte, la parole correcte, l'action correcte, les moyens de subsistance corrects, l'effort correct, la présence d'esprit correcte et la concentration correcte. “cattārimāni, bhikkhave, ariyasaccāni. katamāni cattāri? dukkhaṃ ariyasaccaṃ, dukkhasamudayaṃ ariyasaccaṃ, dukkhanirodhaṃ ariyasaccaṃ dukkhanirodhagāminī paṭipadā ariyasaccaṃ.

Français



Il y a, bhikkhous, ces quatre nobles vérités. Quelles sont ces quatre? La noble vérité du mal-être, la noble vérité de l'origine du mal-être, la noble vérité de la cessation du mal-être, et la noble vérité de la voie menant à la cessation du mal-être. “katamañca, bhikkhave, dukkhaṃ ariyasaccaṃ? ‘pañcupādānakkhandhā’ tissa vacanīyaṃ, seyyathidaṃ rūpupādānakkhandho, vedanupādānakkhandho, saññupādānakkhandho, saṅkhārupādānakkhandho, viññāṇupādānakkhandho. idaṃ vuccati, bhikkhave, dukkhaṃ ariyasaccaṃ. Et qu'est-ce, bhikkhous, que la noble vérité du mal-être? Les cinq accumulations d'attachement, devrait-on dire, c'est-à-dire l'accumulation d'attachement à la Forme, l'accumulation d'attachement au Ressenti, l'accumulation d'attachement à la Perception, l'accumulation d'attachement aux Constructions, et l'accumulation d'attachement à la Conscience. Voici, bhikkhous, ce qu'on appelle la noble vérité du mal-être. ‘yāni kho pana tāni pubbe attanā katāni pāpakāni kammāni saṃkilesikāni ponobhavikāni sadarāni dukkhavipākāni āyatiṃ jātijarāmaraṇikāni, tesaṃ vipāko mā nibbattī’ti les actions passées faites par soi-même qui sont mauvaises, impures, qui mènent au renouvellement de l'existence, qui apportent des difficultés, qui ont le mal-être pour résultat, qui produisent la naissance, le vieillissement et la mort dans le futur, n'engendreront pas leurs résultats. samitāssa honti pāpakā akusalā dhammā, saṃkilesikā, ponobbhavikā, sadarā, dukkhavipākā, āyatiṃ, jātijarāmaraṇiyā. Les états mentaux mauvais, désavantageux, impurs, qui mènent à la continuation de l'existence, qui apportent des difficultés, qui ont le mal-être pour résultat, qui produisent la naissance, le vieillissement et la mort dans le futur sont apaisés. “katamañca, bhikkhave, dukkhasamudayaṃ ariyasaccaṃ? yāyaṃ taṇhā ponobbhavikā nandirāgasahagatā tatratatrābhinandinī, seyyathidaṃ kāmataṇhā, bhavataṇhā, vibhavataṇhā. idaṃ vuccati, bhikkhave, dukkhasamudayaṃ ariyasaccaṃ. Et qu'est-ce, bhikkhous, que la noble vérité de l'origine du mal-être? C'est cette appétence menant à la continuation de l'existence, liée à la complaisance et l'avidité, se complaisant ici et là, c'est-à-dire l'appétence pour la sensualité, l'appétence pour l'existence, l'appétence pour la non-existence. Voici, bhikkhous, ce qu'on appelle la noble vérité de l'origine du mal-être. “katamañca, bhikkhave, dukkhanirodhaṃ ariyasaccaṃ? yo tassāyeva taṇhāya asesavirāganirodho cāgo paṭinissaggo mutti anālayo. idaṃ vuccati, bhikkhave, dukkhanirodhaṃ ariyasaccaṃ. Et qu'est-ce, bhikkhous, que la noble vérité de la cessation du mal-être? C'est la disparition complète & cessation de cette même appétence, son abandon, le désintéressement à son égard, ainsi que la délivrance et le détachement par rapport à elle. Voici, bhikkhous, ce qu'on appelle la noble vérité de la cessation du mal-être. “katamañca, bhikkhave, dukkhanirodhagāminī paṭipadā ariyasaccaṃ? ayameva ariyo aṭṭhaṅgiko maggo, seyyathidaṃ sammādiṭṭhi sammāsaṅkappo sammāvācā sammākammanto sammāājīvo sammāvāyāmo sammāsati sammāsamādhi. idaṃ vuccati, bhikkhave, dukkhanirodhagāminī paṭipadā ariyasaccaṃ. Et qu'est-ce, bhikkhous, que la noble vérité de la voie menant à la cessation du mal-être? C'est cette noble voie à huit composantes, c'est-à-dire la vue correcte, l'aspiration correcte, la parole correcte, l'action correcte, les moyens de subsistance corrects, l'effort correct, la présence d'esprit correcte, et la concentration correcte. Voici, bhikkhous, ce qu'on appelle la noble vérité de la voie menant à la cessation du mal-être “tayome, bhikkhave, puggalā santo saṃvijjamānā lokasmiṃ. katame tayo? avakujjapañño puggalo, ucchaṅgapañño puggalo, puthupañño puggalo. Bhikkhous, on trouve dans le monde ces trois [types d']individus. Quels sont ces trois? L'individu au discernement retourné, l'individu au discernement sur ses genoux et l'individu au discernement vaste. atha kho āyasmā vaṅgīso āyasmantaṃ ānandaṃ gāthāya ajjhabhāsi Alors le vénérable Vanguissa s'adressa en vers au vénérable Ananda upasaṅkamitvā somaṃ bhikkhuniṃ gāthāya ajjhabhāsi s'approcha d'elle et lui récita ces vers ehambho purisa Venez, mon cher ekaṃ samayaṃ bhagavā mallesu viharati uruvelakappaṃ nāma mallānaṃ nigamo. atha kho bhagavā pubbaṇhasamayaṃ nivāsetvā pattacīvaramādāya uruvelakappaṃ piṇḍāya pāvisi. uruvelakappe piṇḍāya caritvā pacchābhattaṃ piṇḍapātapaṭikkanto āyasmantaṃ ānandaṃ āmantesi: En une occasion, le Fortuné séjournait chez les Mallas, dans une localité nommée Ourouvelakappa. Ce matin-là, le Fortuné s'habilla, emporta son bol et ses robes, et se rendit à Ourouvelakappa pour ses aumônes de nourriture. Ayant parcouru Ourouvelakappa pour ses aumônes de nourriture, après son repas, de retour de sa quête de nourriture, il s'adressa au vénérable Ānanda: idha, bhikkhave, bhikkhu uppannaṃ kāmavitakkaṃ nādhivāseti pajahati vinodeti byantīkaroti anabhāvaṃ gameti; uppannaṃ byāpādavitakkaṃ nādhivāseti pajahati vinodeti byantīkaroti anabhāvaṃ gameti; uppannaṃ vihiṃsāvitakkaṃ nādhivāseti pajahati vinodeti byantīkaroti anabhāvaṃ gameti; uppannuppanne pāpake akusale dhamme nādhivāseti pajahati vinodeti byantīkaroti anabhāvaṃ gameti. En cela, un bhikkhou ne consent pas à une pensée de sensualité ayant fait surface, il l'abandonne, il la dissipe, il l'élimine et la fait disparaître; il ne consent pas à une pensée de malveillance ayant fait surface, il l'abandonne, il la dissipe, il l'élimine et la fait disparaître; il ne consent pas à une pensée de non-inoffensivité ayant fait surface, il l'abandonne, il la dissipe, il l'élimine et la fait disparaître; il ne consent pas aux états mentaux mauvais et désavantageux ayant fait surface, il les abandonne, les dissipe, les élimine et les fait disparaître. Voici, bhikkhous, ce qu'on appelle l'effort d'abandon. “tassa mayhaṃ, bhikkhave, evaṃ appamattassa ātāpino pahitattassa viharato uppajjati kāmavitakko. Tandis que je demeurais ainsi diligent, ardent et voué à l'effort, une pensée de sensualité apparut en moi. “‘avijjā, avijjā’ti bhante, vuccati. katamā nu kho, bhante, avijjā; kittāvatā ca avijjāgato hotī”ti? Bhanté, on entend dire: 'ignorance, ignorance'. Qu'est-ce donc, Bhanté, que l'ignorance, et dans quelle mesure est-on ignorant? “yaṃ kho, bhikkhu, dukkhe aññāṇaṃ, dukkhasamudaye aññāṇaṃ, dukkhanirodhe aññāṇaṃ, dukkhanirodhagāminiyā paṭipadāya aññāṇaṃ. ayaṃ vuccati, bhikkhu, avijjā; ettāvatā ca avijjāgato hotī”ti. La non-connaissance du mal-être, bhikkhou, la non-connaissance de l'origine du mal-être, la non-connaissance de la cessation du mal-être et la non-connaissance de la voie menant à la cessation du mal-être, voici ce qu'on appelle l'ignorance, et voici de quelle manière on est ignorant. tasmātiha, bhikkhu, ‘idaṃ dukkha’nti yogo karaṇīyo, ‘ayaṃ dukkha·samudayo’ti yogo karaṇīyo, ‘ayaṃ dukkha·nirodho’ti yogo karaṇīyo, ‘ayaṃ dukkha·nirodha·gāminī paṭipadā’ti yogo karaṇīyo ti. C'est pourquoi, bhikkhou, le travail [de contemplation] est à faire: 'Voici le mal-être', le travail [de contemplation] est à faire: 'Voici l'origine du mal-être', le travail [de contemplation] est à faire: 'Voici la cessation du mal-être', le travail [de contemplation] est à faire: 'Voici la voie menant à la cessation du mal-être'.

“katamā ca, bhikkhave, khamā paṭipadā? idha, bhikkhave, ekacco akkosantaṃ na paccakkosati, rosantaṃ na paṭirosati, bhaṇḍantaṃ na paṭibhaṇḍati. ayaṃ vuccati, bhikkhave, khamā paṭipadā.

Et quelle est, bhikkhous, la manière de pratiquer endurante? En cela, un certain individu endure le froid, la chaleur, le contact avec les mouches, les moustiques, le vent, le soleil ni les rampants, il endure les manières de parler qui sont malséantes et malvenues, ainsi que les ressentis corporels apparus qui sont douloureux, incisifs, aigus, perçants, désagréables, déplaisants, menaçant la vie. Voici, bhikkhous, ce qu'on appelle la manière de pratiquer endurante. evaṃ vutte Lorsque cela fut dit dhammadhara qui connaît l'enseignement par cœur vessa homme du peuple Atha kho āyasmā ānando vesāliṃ piṇḍāya caritvā pacchābhattaṃ piṇḍapātapaṭikkanto yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdi. Ekamantaṃ nisinno kho āyasmā ānando bhagavantaṃ etadavoca... Alors lorsque le vénérable Ānanda eut parcouru Vésāli pour ses aumônes, après son repas, il alla voir le Fortuné, lui rendit hommage, puis s'assit d'un côté. Une fois assis là, il raconta au Fortuné ce qu'il avait vu à Vésāli [raccourci de répétition]. “taṃ kutettha, aggivessana, labbhā Comment, Agguivessana, pourrait-on obtenir ḍaṃsamakasavātātapasarīsapasamphassānaṃ Idha, bhikkhave, bhikkhu paṭisaṅkhā yoniso cīvaraṃ paṭisevati: ‘yāvadeva sītassa paṭighātāya, uṇhassa paṭighātāya, ḍaṃsa-makasa-vātā-tapa-sarīṃsapa-samphassānaṃ paṭighātāya, yāvadeva hirikopīna-p'paṭicchāda-natthaṃ’. En cela, bhikkhous, un bhikkhou fait usage de ses robes en ayant des réflexions à bon escient: 'seulement pour contrecarrer le froid, pour contrecarrer la chaleur, pour contrecarrer le contact avec les mouches, les moustiques, le vent, le soleil & les rampants, et seulement dans le but de couvrir l'entrejambe'. Paṭisaṅkhā yoniso piṇḍapātaṃ paṭisevati: ‘neva davāya, na madāya, na maṇḍanāya, na vibhūsanāya, yāvadeva imassa kāyassa ṭhitiyā yāpanāya, vihiṃsūparatiyā, brahmacariy-ānuggahāya, iti purāṇañca vedanaṃ paṭihaṅkhāmi navañca vedanaṃ na uppādessāmi, yātrā ca me bhavissati anavajjatā ca phāsuvihāro ca’. Un bhikkhu utilise la nourriture d'aumônes en ayant des réflexions à bon escient: 'pas en récréation, ni avec laisser-aller, ni pour la beauté, ni pour l'esthétique, mais juste assez pour le soutien et le maintien de ce corps, pour le soulagement des nuisances, pour sustenter la vie brahmique: "De cette manière, je mettrai fin aux ressentis précédents (de faim) sans provoquer l'apparition de nouveaux ressentis (d'avoir trop mangé), je serai sustenté avec irréprochabilité et un séjour confortable"'. ḍaṃsamakasavātātapasarīsapasamphassānaṃ Paṭisaṅkhā yoniso senāsanaṃ paṭisevati: ‘yāvadeva sītassa paṭighātāya, uṇhassa paṭighātāya, ḍaṃsa-makasa-vāt'ātapa-sarīṃsapa-samphassānaṃ paṭighātāya, yāvadeva utuparissaya-vinodana-paṭisallān'ārāmatthaṃ’. Il fait usage de son abri en ayant des réflexions à bon escient: 'seulement pour contrecarrer le froid, pour contrecarrer la chaleur, pour contrecarrer le contact avec les mouches, les moustiques, le vent, le soleil & les rampants, et seulement dans le but de s'abriter des conditions climatiques inclémentes et de se plaire à l'isolement'. Paṭisaṅkhā yoniso gilāna-p'paccaya-bhesajja-parikkhāraṃ paṭisevati: ‘yāvadeva uppannānaṃ veyyābādhikānaṃ vedanānaṃ paṭighātāya, abyābajjha-paramatāya’. Il fait usage des remèdes & provisions pour les malades en ayant des réflexions à bon escient: 'seulement pour contrecarrer les ressentis oppressants et pour être en bonne santé'.

ekaṃ samayaṃ bhagavā sāvatthiyaṃ viharati jetavane anāthapiṇḍikassa ārāme. tatra kho bhagavā bhikkhū āmantesi:

En une occasion, le Fortuné séjournait près de Savatthi, dans le bois de Jéta, le parc d'Anathapindika. En cette occasion-là, il s'adressa aux bhikkhous:

— bhikkhavo ti.

— bhadante ti te bhikkhū bhagavato paccassosuṃ. bhagavā etadavoca:

Bhikkhous!

Badhanté, répondirent les bhikkhous. Le Fortuné dit alors: satthusāsana instructions de l'enseignant “puna caparaṃ, bhikkhave, bhikkhu ye te lābhā dhammikā dhammaladdhā antamaso pattapariyāpannamattampi tathārūpehi lābhehi appaṭivibhattabhogī hoti sīlavantehi sabrahmacārīhi sādhāraṇabhogī, ayampi dhammo sāraṇīyo piyakaraṇo garukaraṇo saṅgahāya avivādāya sāmaggiyā ekībhāvāya saṃvattati. De plus, bhikkhous, un bhikkhou ne consomme pas sans l'avoir partagé ce qu'il a obtenu droitement, ce qu'il a reçu en accord avec le Dhamma, y compris ce qu'il a dans son bol, et il en fait communément profiter ses compagnons vertueux dans la vie brahmique: voici une chose qui est courtoise, qui suscite la camaraderie, qui suscite l'estime, qui mène à la cohésion, à l'absence de mésentente, à l'harmonie et à l'unité. “puna caparaṃ, bhikkhave, bhikkhu yāni tāni sīlāni akhaṇḍāni acchiddāni asabalāni akammāsāni bhujissāni viññuppasatthāni aparāmaṭṭhāni samādhisaṃvattanikāni tathārūpehi sīlehi sīlasāmaññagato viharati sabrahmacārīhi āvi ceva raho ca, ayampi dhammo sāraṇīyo piyakaraṇo garukaraṇo saṅgahāya avivādāya sāmaggiyā ekībhāvāya saṃvattati. De plus, bhikkhous, un bhikkhou demeure avec ses compagnons dans la vie brahmique, en public comme en privé, pourvu de vertus qui sont sans rupture, sans défaut, sans tache, sans défectuosité, libératrices, louées par les sages, sans attachement, et qui mènent à la concentration: voici une chose qui est courtoise, qui suscite la camaraderie, qui suscite l'estime, qui mène à la cohésion, à l'absence de mésentente, à l'harmonie et à l'unité. “puna caparaṃ, bhikkhave, bhikkhu yāyaṃ diṭṭhi ariyā niyyānikā niyyāti takkarassa sammā dukkhakkhayāya tathārūpāya diṭṭhiyā diṭṭhisāmaññagato viharati sabrahmacārīhi āvi ceva raho ca, ayampi dhammo sāraṇīyo piyakaraṇo garukaraṇo saṅgahāya avivādāya sāmaggiyā ekībhāvāya saṃvattati. De plus, bhikkhous, un bhikkhou demeure avec ses compagnons dans la vie brahmique, en public comme en privé, doué de vues qui sont nobles, libératrices, qui mènent celui qui les possède vers la destruction correcte du mal-être: voici une chose qui est courtoise, qui suscite la camaraderie, qui suscite l'estime, qui mène à la cohésion, à l'absence de mésentente, à l'harmonie et à l'unité. ariyasāvako devatā anussarati: ‘santi devā cātumahārājikā, santi devā tāvatiṃsā, santi devā yāmā, santi devā tusitā, santi devā nimmānaratino, santi devā paranimmitavasavattino, santi devā brahmakāyikā, santi devā tatuttari. yathārūpāya saddhāya samannāgatā tā devatā ito cutā tatthupapannā, mayhampi tathārūpā saddhā saṃvijjati. yathārūpena sīlena samannāgatā tā devatā ito cutā tatthupapannā, mayhampi tathārūpaṃ sīlaṃ saṃvijjati. yathārūpena sutena samannāgatā tā devatā ito cutā tatthupapannā, mayhampi tathārūpaṃ sutaṃ saṃvijjati. yathārūpena cāgena samannāgatā tā devatā ito cutā tatthupapannā, mayhampi tathārūpo cāgo saṃvijjati. yathārūpāya paññāya samannāgatā tā devatā ito cutā tatthupapannā, mayhampi tathārūpā paññā saṃvijjatī’ti. un noble disciple se remémore les dévas: 'Il y a les dévas des quatre Maharajas, il y a les dévas de Tavatimsa, il y a les dévas de Yama, il y a les dévas de Toussita, il y a les dévas qui se plaisent à créer, il y a les dévas qui contrôlent les créations des autres, il y a les dévas de l'entourage de Brahma, il y a des dévas supérieurs à ceux-ci. J'ai en moi le genre de conviction pourvue de laquelle, après être décédés ici, ils sont réapparus en tant que tels. J'ai en moi le genre de vertu pourvue de laquelle, après être décédés ici, ils sont réapparus en tant que tels. J'ai en moi le genre de savoir doué duquel, après être décédés ici, ils sont réapparus en tant que tels. J'ai en moi le genre de générosité pourvue de laquelle, après être décédés ici, ils sont réapparus en tant que tels. J'ai en moi le genre de discernement doué duquel, après être décédés ici, ils sont réapparus en tant que tels.' “yasmiṃ, bhikkhave, samaye ariyasāvako attano ca tāsañca devatānaṃ saddhañca sīlañca sutañca cāgañca paññañca anussarati nevassa tasmiṃ samaye rāgapariyuṭṭhitaṃ cittaṃ hoti, na dosapariyuṭṭhitaṃ cittaṃ hoti, na mohapariyuṭṭhitaṃ cittaṃ hoti; ujugatamevassa tasmiṃ samaye cittaṃ hoti, nikkhantaṃ muttaṃ vuṭṭhitaṃ gedhamhā. ‘gedho’ti kho, bhikkhave, pañcannetaṃ kāmaguṇānaṃ adhivacanaṃ. idampi kho, bhikkhave, ārammaṇaṃ karitvā evamidhekacce sattā visujjhanti. Lorsque, bhikkhous, un noble disciple se remémore la conviction, la vertu, le savoir, la générosité et le discernement en lui-même ainsi que chez ces dévas, à ce moment-là son esprit n'est ni sous le joug de l'avidité, ni sous le joug de la haine, ni sous le joug de l'illusionnement. À ce moment-là, son esprit est juste droit, il a laissé la cupidité derrière lui, il s'en est délivré, il en a émergé. 'Cupidité', bhikkhous, est une figure pour les cordes de la sensualité. Ayant fait de ceci une fondation, certains êtres sont purifiés de cette manière. Acchariyaṃ, bho Gotama, abbhutaṃ C'est extraordinaire, Sieur Gotama, c'est inouï pañcahi kāmaguṇehi samappito samaṅgībhūto paricāresiṃ je me faisais plaisir avec les quintuples agréments de la sensualité, dont j'étais doté et pourvu à présent vous vous faites plaisir avec les quintuples agréments de la sensualité, dont vous êtes dotés et pourvus ekaṃ samayaṃ bhagavā rājagahe viharati veḷuvane kalandakanivāpe. atha kho vassakāro brāhmaṇo magadhamahāmatto yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavatā saddhiṃ sammodi. sammodanīyaṃ kathaṃ sāraṇīyaṃ vītisāretvā ekamantaṃ nisīdi. ekamantaṃ nisinno kho vassakāro brāhmaṇo magadhamahāmatto bhagavantaṃ etadavoca: En une occasion, le Fortuné séjournait près de Rajgiri, dans la bambouseraie, au sanctuaire des écureuils. En cette occasion-là, le brahmane Vassakāra,{1} ministre d'état du Magadha, vint voir le Fortuné et échangea des courtoisies avec lui. Après cet échange de courtoisies et de salutations amicales, il s'assit d'un côté. Tandis qu'il était assis là, le brahmane Vassakāra, ministre d'état du Magadha, dit au Fortuné: jagariya veille wakefulness “kathañca, bhikkhave, bhikkhu jāgariyaṃ anuyutto hoti? idha, bhikkhave, bhikkhu divasaṃ caṅkamena nisajjāya āvaraṇīyehi dhammehi cittaṃ parisodheti; rattiyā paṭhamaṃ yāmaṃ caṅkamena nisajjāya āvaraṇīyehi dhammehi cittaṃ parisodheti; rattiyā majjhimaṃ yāmaṃ dakkhiṇena passena sīhaseyyaṃ kappeti, pāde pādaṃ accādhāya, sato sampajāno uṭṭhānasaññaṃ manasi karitvā; rattiyā pacchimaṃ yāmaṃ paccuṭṭhāya caṅkamena nisajjāya āvaraṇīyehi dhammehi cittaṃ parisodheti. evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu jāgariyaṃ anuyutto hoti. Et comment, bhikkhous, un bhikkhou se dédie-t-il à l'état de veille? En cela, bhikkhous, un bhikkhou, pendant la journée, purifie l'esprit des états mentaux obstructifs en marchant ou en étant assis; durant la première partie de la nuit, il purifie l'esprit des états mentaux obstructifs en marchant ou en étant assis; durant la partie médiane de la nuit, il se couche sur le côté droit dans la posture du lion, plaçant un pied sur l'autre, attentif et doué de discernement attentif, ayant fixé son esprit sur la perception du lever; durant la dernière partie de la nuit, il purifie l'esprit des états mentaux obstructifs en marchant ou en étant assis. bhojan

“kathañca, bhikkhave, bhikkhu bhojane mattaññū hoti? idha, bhikkhave, bhikkhu paṭisaṅkhā yoniso āhāraṃ āhāreti: ‘neva davāya na madāya na maṇḍanāya na vibhūsanāya; yāvadeva imassa kāyassa ṭhitiyā yāpanāya vihiṃsūparatiyā brahmacariyānuggahāya. iti purāṇañca vedanaṃ paṭihaṅkhāmi, navañca vedanaṃ na uppādessāmi, yātrā ca me bhavissati, anavajjatā ca phāsuvihāro cā’ti. evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu bhojane mattaññū hoti. Et comment, bhikkhous, un bhikkhou connaît il la bonne mesure avec la nourriture? En cela, bhikkhous, un bhikkhou mange la nourriture en ayant des réflexions à bon escient: pas en récréation, ni avec laisser-aller, ni pour la beauté, ni pour l'esthétique, mais juste assez pour le soutien et le maintien de ce corps, pour le soulagement des nuisances, pour sustenter la vie brahmique: 'De cette manière, je mettrai fin au ressenti précédent, sans provoquer l'apparition de nouveaux ressentis, je serai sustenté avec irréprochabilité et vivrai confortablement.' restraint samvara “kathañca, bhikkhave, bhikkhu indriyesu guttadvāro hoti? idha, bhikkhave, bhikkhu cakkhunā rūpaṃ disvā na nimittaggāhī hoti nānubyañjanaggāhī. yatvādhikaraṇamenaṃ cakkhundriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ abhijjhādomanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ, tassa saṃvarāya paṭipajjati; rakkhati cakkhundriyaṃ; cakkhundriye saṃvaraṃ āpajjati. Et comment, bhikkhous, un bhikkhou protège-t-il l'entrée de ses facultés sensorielles? En cela, bhikkhous, un bhikkhou, en voyant une forme avec l'œil, ne saisit pas un aspect, ne saisit pas un détail sur la base duquel, s'il demeurait sans restreindre la faculté de l'œil, la convoitise & affliction mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient l'envahir; il poursuit la voie de sa restreinte; il garde la faculté de l'œil; il entreprend la restreinte de la faculté de l'œil. sotena saddaṃ sutvā na nimitta·ggāhī hoti n·ānubyañjana·ggāhī yatvādhikaraṇamenaṃ sotindriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ, abhijjhā·domanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ, tassa saṃvarāya paṭipajjati; rakkhati sotindriyaṃ; sotindriye saṃvaraṃ āpajjati. En entendant un son avec l'oreille, il ne saisit pas un aspect, il ne saisit pas un détail sur la base duquel, s'il demeurait sans restreindre la faculté de l'oreille, la convoitise & affliction mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient l'envahir; il poursuit la voie de sa restreinte; il garde la faculté de l'oreille; il entreprend la restreinte de la faculté de l'oreille. ghāṇena gandhaṃ ghāyitvā na nimitta·ggāhī hoti n·ānubyañjana·ggāhī yatvādhikaraṇamenaṃ ghāṇindriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ, abhijjhā·domanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ, tassa saṃvarāya paṭipajjati; rakkhati ghāṇindriyaṃ; ghāṇindriye saṃvaraṃ āpajjati. En sentant une odeur avec le nez, il ne saisit pas un aspect, il ne saisit pas un détail sur la base duquel, s'il demeurait sans restreindre la faculté du nez, la convoitise & affliction mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient l'envahir; il poursuit la voie de sa restreinte; il garde la faculté du nez; il entreprend la restreinte de la faculté du nez. jivhāya rasaṃ sāyitvā na nimitta·ggāhī hoti n·ānubyañjana·ggāhī yatvādhikaraṇamenaṃ jivhindriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ, abhijjhā·domanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ, tassa saṃvarāya paṭipajjati; rakkhati jivhindriyaṃ; jivhindriye saṃvaraṃ āpajjati. En goûtant une saveur avec la langue, il ne saisit pas un aspect, il ne saisit pas un détail sur la base duquel, s'il demeurait sans restreindre la faculté de la langue, la convoitise & affliction mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient l'envahir; il poursuit la voie de sa restreinte; il garde la faculté de la langue; il entreprend la restreinte de la faculté de la langue. kāyena phoṭṭhabbaṃ phusitvā na nimitta·ggāhī hoti n·ānubyañjana·ggāhī yatvādhikaraṇamenaṃ kāyindriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ, abhijjhā·domanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ, tassa saṃvarāya paṭipajjati; rakkhati kāyindriyaṃ; kāyindriye saṃvaraṃ āpajjati. En touchant une sensation corporelle avec le corps, il ne saisit pas un aspect, il ne saisit pas un détail sur la base duquel, s'il demeurait sans restreindre la faculté du corps, la convoitise & affliction mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient l'envahir; il poursuit la voie de sa restreinte; il garde la faculté du corps; il entreprend la restreinte de la faculté du corps. manasā dhammaṃ viññāya na nimitta·ggāhī hoti n·ānubyañjana·ggāhī yatvādhikaraṇamenaṃ manindriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ, abhijjhā·domanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ, tassa saṃvarāya paṭipajjati; rakkhati manindriyaṃ; manindriye saṃvaraṃ āpajjati. En prenant conscience d'un phénomène mental avec l'esprit, il ne saisit pas un aspect, il ne saisit pas un détail sur la base duquel, s'il demeurait sans restreindre la faculté de l'esprit, la convoitise & affliction mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient l'envahir; il poursuit la voie de sa restreinte; il garde la faculté de l'esprit; il entreprend la restreinte de la faculté de l'esprit. “samaṇo khalu, bho, gotamo sakyaputto sakyakulā pabbajito kosalesu cārikaṃ caramāno mahatā bhikkhusaṅghena saddhiṃ nagaravindaṃ anuppatto. taṃ kho pana bhavantaṃ gotamaṃ evaṃ kalyāṇo kittisaddo abbhuggato: ‘itipi... so imaṃ lokaṃ sadevakaṃ samārakaṃ sabrahmakaṃ sassamaṇabrāhmaṇiṃ pajaṃ sadevamanussaṃ sayaṃ abhiññā sacchikatvā pavedeti. so dhammaṃ deseti ādikalyāṇaṃ majjhekalyāṇaṃ pariyosānakalyāṇaṃ sātthaṃ sabyañjanaṃ, kevalaparipuṇṇaṃ parisuddhaṃ brahmacariyaṃ pakāseti. sādhu kho pana tathārūpānaṃ arahataṃ dassanaṃ hotī”ti. 'Messieurs, le renonçant Gotama, un fils des Sakyas ayant quitté le clan des Sakyas, est arrivé à Nagaravinda en voyageant à pied à travers le Kosala avec un grand groupe de bhikkhous. Et la bonne réputation de ce vénérable Gotama s'est répandue ains... Il fait connaître ce monde avec ses dévas, ses Maras, ses Brahmas, ses renonçants & brahmanes, avec cette génération de dévas et d'êtres humains, en en ayant fait lui-même l'expérience par connaissance directe. Il enseigne un Dhamma qui est bénéfique au début, bénéfique au milieu, bénéfique à la fin, avec la signification et le phrasé corrects, il présente la vie brahmique qui est entièrement complète et pure. Il est bon de voir un tel arahant.' nikāmalābhī bhavissasi akicchalābhī akasiralābhī seront obtenus à volonté, aisément et sans difficulté uppannānaṃ sārīrikānaṃ vedanānaṃ dukkhānaṃ tibbānaṃ kharānaṃ kaṭukānaṃ asātānaṃ amanāpānaṃ pāṇaharānaṃ adhivāsakajātiko hoti. il endure les ressentis corporels apparus qui sont douloureux, incisifs, aigus, perçants, désagréables, déplaisants, menaçant la vie “katamā ca, bhikkhave, samādhibhāvanā bhāvitā bahulīkatā diṭṭhadhammasukhavihārāya saṃvattati? idha, bhikkhave, bhikkhu ... ayaṃ, bhikkhave, samādhibhāvanā bhāvitā bahulīkatā diṭṭhadhammasukhavihārāya saṃvattati. Et qu'est-ce, bhikkhous, que le développement de la concentration qui, lorsqu'il est développé et cultivé, mène à un séjour agréable dans le monde visible? En cela, un bhikkhou, Voici, bhikkhous, quel est le développement de la concentration qui, lorsqu'il est développé et cultivé, mène à un séjour agréable dans le monde visible. “katamā ca, bhikkhave, samādhibhāvanā bhāvitā bahulīkatā ñāṇadassanappaṭilābhāya saṃvattati? idha, bhikkhave, bhikkhu ālokasaññaṃ manasi karoti, divāsaññaṃ adhiṭṭhāti: yathā divā tathā rattiṃ, yathā rattiṃ tathā divā. iti vivaṭena cetasā apariyonaddhena sappabhāsaṃ cittaṃ bhāveti. ayaṃ, bhikkhave, samādhibhāvanā bhāvitā bahulīkatā ñāṇadassanappaṭilābhāya saṃvattati. Et qu'est-ce, bhikkhous, que le développement de la concentration qui, lorsqu'il est développé et cultivé, mène à l'obtention de la connaissance & vision? En cela, un bhikkhou porte son attention à la perception de la lumière, il se fixe dans la perception de la journée: pendant la nuit comme pendant la journée, pendant la journée comme pendant la nuit. Ainsi, avec un esprit clair et non-obscurci, il développe un esprit lumineux. Voici, bhikkhous, quel est le développement de la concentration qui, lorsqu'il est développé et cultivé, mène à l'obtention de la connaissance & vision. “katamā ca, bhikkhave, samādhibhāvanā bhāvitā bahulīkatā satisampajaññāya saṃvattati? idha, bhikkhave, bhikkhuno viditā vedanā uppajjanti, viditā upaṭṭhahanti, viditā abbhatthaṃ gacchanti; viditā saññā ... pe ... viditā vitakkā uppajjanti, viditā upaṭṭhahanti, viditā abbhatthaṃ gacchanti. ayaṃ, bhikkhave, samādhibhāvanā bhāvitā bahulīkatā satisampajaññāya saṃvattati. Et qu'est-ce, bhikkhous, que le développement de la concentration qui, lorsqu'il est développé et cultivé, mène à la présence d'esprit & discernement attentif? En cela, chez un bhikkhou, les ressentis sont distingués lorsqu'ils apparaissent, distingués lorsqu'ils restent présents, distingués lorsqu'ils cessent. Les pensées sont distinguées lorsqu'elles apparaissent, distinguées lorsqu'elles restent présentes, distinguées lorsqu'elles cessent. Les perceptions sont distinguées lorsqu'elles apparaissent, distinguées lorsqu'elles restent présentes, distinguées lorsqu'elles cessent. Voici, bhikkhous, quel est le développement de la concentration qui, lorsqu'il est développé et cultivé, mène à la présence d'esprit & discernement attentif. “katamā ca, bhikkhave, samādhibhāvanā bhāvitā bahulīkatā āsavānaṃ khayāya saṃvattati? idha, bhikkhave, bhikkhu pañcasu upādānakkhandhesu udayabbayānupassī viharati: ‘iti rūpaṃ, iti rūpassa samudayo, iti rūpassa atthaṅgamo; iti vedanā, iti vedanāya samudayo, iti vedanāya atthaṅgamo; iti saññā, iti saññāya samudayo, iti saññāya atthaṅgamo; iti saṅkhārā, iti saṅkhārānaṃ samudayo, iti saṅkhārānaṃ atthaṅgamo; iti viññāṇaṃ, iti viññāṇassa samudayo, iti viññāṇassa atthaṅgamo’ti. ayaṃ, bhikkhave, samādhibhāvanā bhāvitā bahulīkatā āsavānaṃ khayāya saṃvattati. Et qu'est-ce, bhikkhous, que le développement de la concentration qui, lorsqu'il est développé et cultivé, mène à la destruction des impuretés mentales? En cela, un bhikkhou reste à observer l'apparition et l'extinction dans les cinq accumulations d'attachement: 'Voici la Forme, voici l'apparition de la Forme, voici l'extinction de la Forme; voici le Ressenti, voici l'apparition du Ressenti, voici l'extinction du Ressenti; voici la Perception, voici l'apparition de la Perception, voici l'extinction de la Perception; voici les Constructions, voici l'apparition des Constructions, voici l'extinction des Constructions; voici la Conscience, voici l'apparition de la Conscience, voici l'extinction de la Conscience.' Voici, bhikkhous, quel est le développement de la concentration qui, lorsqu'il est développé et cultivé, mène à la destruction des impuretés mentales. satisambojjhaṅgo dhammavicayasambojjhaṅgo vīriyasambojjhaṅgo pītisambojjhaṅgo passaddhisambojjhaṅgo samādhisambojjhaṅgo upekkhāsambojjhaṅgo La présence d'esprit en tant que facteur d'éveil, l'investigation des phénomènes en tant que facteur d'éveil, l'énergie en tant que facteur d'éveil, l'exaltation en tant que facteur d'éveil, la tranquillité en tant que facteur d'éveil, la concentration en tant que facteur d'éveil, et l'équanimité en tant que facteur d'éveil. atha kho aññataro bhikkhu yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavantaṃ ... pe ... ekamantaṃ nisinno kho so bhikkhu bhagavantaṃ etadavoca: En cette occasion-là, un certain bhikkhou alla voir le Fortuné, lui rendit hommage, puis s'assit d'un côté. Une fois assis là, il dit au Fortuné: vodānapakkha qui participent à la pureté iddhi “so sace ākaṅkhati: ‘anekavihitaṃ iddhividhaṃ paccanubhaveyyaṃ: ekopi hutvā bahudhā assaṃ, bahudhāpi hutvā eko assaṃ; āvibhāvaṃ, tirobhāvaṃ; tirokuḍḍaṃ tiropākāraṃ tiropabbataṃ asajjamāno gaccheyyaṃ, seyyathāpi ākāse; pathaviyāpi ummujjanimujjaṃ kareyyaṃ, seyyathāpi udake; udakepi abhijjamāne gaccheyyaṃ, seyyathāpi pathaviyaṃ; ākāsepi pallaṅkena kameyyaṃ, seyyathāpi pakkhī sakuṇo; imepi candimasūriye evaṃmahiddhike evaṃmahānubhāve pāṇinā parimaseyyaṃ parimajjeyyaṃ; yāva brahmalokāpi kāyena vasaṃ vatteyyan’ti, tatra tatreva sakkhibhabbataṃ pāpuṇāti sati satiāyatane. S'il souhaite: 'puissé-je exercer divers pouvoirs supra-normaux: ayant été unique, puissé-je devenir plusieurs; ayant été plusieurs, puissé-je devenir unique; puissé-je apparaître, puissé-je disparaître; puissé-je aller sans résistance à travers les murs, à travers les remparts, à travers les montagnes, comme à travers l'espace; puissé-je plonger dans la terre et en émerger comme dans de l'eau; puissé-je marcher sur l'eau sans couler, comme sur la terre; puissé-je voyager dans les airs assis jambes croisées, comme un oiseau ailé; puissé-je toucher et effleurer les astres si puissants et imposants avec ma main; puissé-je exercer une influence avec mon corps jusque dans le monde de Brahma', il est capable d'obtenir [tout] cela lorsqu'il y en a la possibilité. “so sace ākaṅkhati: ‘dibbāya sotadhātuyā visuddhāya atikkantamānusikāya ubho sadde suṇeyyaṃ dibbe ca mānuse ca ye dūre santike cā’ti, tatra tatreva sakkhibhabbataṃ pāpuṇāti sati satiāyatane. S'il souhaite: 'avec l'élément oreille dévique, qui est pur et au-delà de l'état humain, puissé-je entendre les deux sortes de sons, ceux des dévas et ceux des humains, qu'ils soient éloignés ou proches', il est capable d'obtenir cela lorsqu'il y en a la possibilité. “so sace ākaṅkhati: ‘parasattānaṃ parapuggalānaṃ cetasā ceto paricca pajāneyyaṃ: sarāgaṃ vā cittaṃ sarāgaṃ cittanti pajāneyyaṃ, vītarāgaṃ vā cittaṃ vītarāgaṃ cittanti pajāneyyaṃ; sadosaṃ vā cittaṃ sadosaṃ cittanti pajāneyyaṃ, vītadosaṃ vā cittaṃ vītadosaṃ cittanti pajāneyyaṃ; samohaṃ vā cittaṃ samohaṃ cittanti pajāneyyaṃ, vītamohaṃ vā cittaṃ vītamohaṃ cittanti pajāneyyaṃ; saṃkhittaṃ vā cittaṃ saṃkhittaṃ cittanti pajāneyyaṃ, vikkhittaṃ vā cittaṃ vikkhittaṃ cittanti pajāneyyaṃ; mahaggataṃ vā cittaṃ mahaggataṃ cittanti pajāneyyaṃ, amahaggataṃ vā cittaṃ amahaggataṃ cittanti pajāneyyaṃ; sauttaraṃ vā cittaṃ sauttaraṃ cittanti pajāneyyaṃ, anuttaraṃ vā cittaṃ anuttaraṃ cittanti pajāneyyaṃ; samāhitaṃ vā cittaṃ samāhitaṃ cittanti pajāneyyaṃ, asamāhitaṃ vā cittaṃ asamāhitaṃ cittanti pajāneyyaṃ; vimuttaṃ vā cittaṃ vimuttaṃ cittanti pajāneyyaṃ, avimuttaṃ vā cittaṃ avimuttaṃ cittanti pajāneyyan’ti, tatra tatreva sakkhibhabbataṃ pāpuṇāti sati satiāyatane. S'il souhaite: 'puissé-je comprendre l'esprit des autres êtres et des autres individus en l'ayant englobé avec mon esprit: puissé-je comprendre un esprit sujet à l'avidité comme un esprit sujet à l'avidité, et un esprit dénué d'avidité comme un esprit dénué d'avidité; puissé-je comprendre un esprit sujet à l'aversion comme un esprit sujet à l'aversion, et un esprit dénué d'aversion comme un esprit dénué d'aversion; puissé-je comprendre un esprit sujet à l'illusionnement comme un esprit sujet à l'illusionnement, et un esprit dénué d'illusionnement comme un esprit dénué d'illusionnement; puissé-je comprendre un esprit clair comme un esprit clair, et un esprit confus comme un esprit confus; puissé-je comprendre un esprit exalté comme un esprit exalté, et un esprit non-exalté comme un esprit non-exalté; puissé-je comprendre un esprit inaccompli comme un esprit inaccompli, et un esprit suprêmement accompli comme un esprit suprêmement accompli; puissé-je comprendre un esprit concentré comme un esprit concentré, et un esprit non-concentré comme un esprit non-concentré; puissé-je comprendre un esprit délivré comme un esprit délivré, et un esprit non-délivré comme un esprit non-délivré', il est capable d'obtenir [tout] cela lorsqu'il y en a la possibilité. “so sace ākaṅkhati: ‘anekavihitaṃ pubbenivāsaṃ anussareyyaṃ, seyyathidaṃ: ekampi jātiṃ dvepi jātiyo tissopi jātiyo catassopi jātiyo pañcapi jātiyo dasapi jātiyo vīsampi jātiyo tiṃsampi jātiyo cattālīsampi jātiyo paññāsampi jātiyo jātisatampi jātisahassampi jātisatasahassampi anekepi saṃvaṭṭakappe anekepi vivaṭṭakappe anekepi saṃvaṭṭavivaṭṭakappe: amutrāsiṃ evaṃnāmo evaṃgotto evaṃvaṇṇo evamāhāro evaṃsukhadukkhappaṭisaṃvedī evamāyupariyanto, so tato cuto amutra udapādiṃ; tatrāpāsiṃ evaṃnāmo evaṃgotto evaṃvaṇṇo evamāhāro evaṃsukhadukkhappaṭisaṃvedī evamāyupariyanto, so tato cuto idhūpapannoti, iti sākāraṃ sauddesaṃ anekavihitaṃ pubbenivāsaṃ anussareyyan’ti, tatra tatreva sakkhibhabbataṃ pāpuṇāti sati satiāyatane. S'il souhaite: 'puissé-je me rappeler mes diverses existences passées, telles que une naissance, deux naissances, trois naissances, quatre naissances, cinq naissances, dix naissances, vingt naissances, trente naissances, quarante naissances, cinquante naissances, cent naissances, mille naissances, cent mille naissances, plusieurs cycles d'augmentation, plusieurs cycles de diminution, plusieurs cycles d'augmentation et de diminution: "dans cette existence-là, j'avais tel nom, je venais de telle famille, j'avais telle apparence, telle était ma nourriture, telle était mon expérience du bien-être et du mal-être, telle fut la fin de ma vie, et trépassant de là, je suis réapparu là-bas; dans cette existence là-bas, j'avais tel nom, je venais de telle famille, j'avais telle apparence, telle était ma nourriture, telle était mon expérience du bien-être et du mal-être, telle fut la fin de ma vie, et trépassant de là, je suis réapparu ici," puissé-je ainsi me rappeler mes diverses existences passées avec leurs particularités et leurs détails', il est capable d'obtenir [tout] cela lorsqu'il y en a la possibilité. “so sace ākaṅkhati: ‘dibbena cakkhunā visuddhena atikkantamānusakena satte passeyyaṃ cavamāne upapajjamāne hīne paṇīte suvaṇṇe dubbaṇṇe, sugate duggate yathākammūpage satte pajāneyyaṃ: ime vata bhonto sattā kāyaduccaritena samannāgatā vacīduccaritena samannāgatā manoduccaritena samannāgatā ariyānaṃ upavādakā micchādiṭṭhikā micchādiṭṭhikammasamādānā, te kāyassa bhedā paraṃ maraṇā apāyaṃ duggatiṃ vinipātaṃ nirayaṃ upapannā; ime vā pana bhonto sattā kāyasucaritena samannāgatā vacīsucaritena samannāgatā manosucaritena samannāgatā ariyānaṃ anupavādakā sammādiṭṭhikā sammādiṭṭhikammasamādānā, te kāyassa bhedā paraṃ maraṇā sugatiṃ saggaṃ lokaṃ upapannāti, iti dibbena cakkhunā visuddhena atikkantamānusakena satte passeyyaṃ cavamāne upapajjamāne hīne paṇīte suvaṇṇe dubbaṇṇe, sugate duggate yathākammūpage satte pajāneyyan’ti, tatra tatreva sakkhibhabbataṃ pāpuṇāti sati satiāyatane. S'il souhaite: 'avec l'œil déva, qui est pur et au-delà de l'état humain, puissé-je voir les êtres trépassant et réapparaissant, inférieurs ou excellents, beaux ou laids, heureux ou malheureux, puissé-je comprendre comment les êtres réapparaissent en fonction de leurs actions: "ces êtres-ci, qui pratiquaient la méconduite corporelle, la méconduite verbale, la méconduite mentale, qui méprisaient les êtres nobles, qui avaient des vues erronées, qui entreprenaient des actions sur la base de vues erronées, lors de la dissolution du corps, après la mort, sont réapparus dans une existence infortunée, une mauvaise destination, un monde inférieur, ou en enfer; et ces êtres-ci, qui pratiquaient la bonne conduite corporelle, la bonne conduite verbale, la bonne conduite mentale, qui ne méprisaient pas les êtres nobles, qui avaient des vues correctes, qui entreprenaient des actions sur la base de vues correctes, lors de la dissolution du corps, après la mort, sont réapparus dans une bonne destination, dans un monde paradisiaque", puissé-je ainsi avec l'œil déva, qui est pur et au-delà de l'état humain, voir les êtres trépassant et réapparaissant, inférieurs ou excellents, beaux ou laids, heureux ou malheureux, puissé-je comprendre comment les êtres réapparaissent en fonction de leurs actions', il est capable d'obtenir [tout] cela lorsqu'il y en a la possibilité. “so sace ākaṅkhati: ‘āsavānaṃ khayā anāsavaṃ cetovimuttiṃ paññāvimuttiṃ diṭṭheva dhamme sayaṃ abhiññā sacchikatvā upasampajja vihareyyan’ti, tatra tatreva sakkhibhabbataṃ pāpuṇāti sati satiāyatane”ti. S'il souhaite: 'avec la destruction des impuretés mentales, puissé-je entrer et demeurer dans ce monde visible dans la libération de l'esprit sans impureté, dans la libération par le discernement, en l'ayant réalisée pour moi-même par connaissance directe', il est capable d'obtenir cela lorsqu'il y en a la possibilité. “so sace ākaṅkhati: ‘anekavihitaṃ iddhividhaṃ paccanubhaveyyaṃ: ekopi hutvā bahudhā assaṃ, bahudhāpi hutvā eko assaṃ; āvibhāvaṃ, tirobhāvaṃ; tirokuḍḍaṃ tiropākāraṃ tiropabbataṃ asajjamāno gaccheyyaṃ, seyyathāpi ākāse; pathaviyāpi ummujjanimujjaṃ kareyyaṃ, seyyathāpi udake; udakepi abhijjamāne gaccheyyaṃ, seyyathāpi pathaviyaṃ; ākāsepi pallaṅkena kameyyaṃ, seyyathāpi pakkhī sakuṇo; imepi candimasūriye evaṃmahiddhike evaṃmahānubhāve pāṇinā parimaseyyaṃ parimajjeyyaṃ; yāva brahmalokāpi kāyena vasaṃ vatteyyan’ti, tatra tatreva sakkhibhabbataṃ pāpuṇāti sati satiāyatane. S'il souhaite: 'puissé-je exercer divers pouvoirs supra-normaux: ayant été unique, puissé-je devenir plusieurs; ayant été plusieurs, puissé-je devenir unique; puissé-je apparaître, puissé-je disparaître; puissé-je aller sans résistance à travers les murs, à travers les remparts, à travers les montagnes, comme à travers l'espace; puissé-je plonger dans la terre et en émerger comme dans de l'eau; puissé-je marcher sur l'eau sans couler, comme sur la terre; puissé-je voyager dans les airs assis jambes croisées, comme un oiseau ailé; puissé-je toucher et effleurer les astres si puissants et imposants avec ma main; puissé-je exercer une influence avec mon corps jusque dans le monde de Brahma', il est capable d'obtenir [tout] cela lorsqu'il y en a la possibilité. “so sace ākaṅkhati: ‘dibbāya sotadhātuyā visuddhāya atikkantamānusikāya ubho sadde suṇeyyaṃ dibbe ca mānuse ca ye dūre santike cā’ti, tatra tatreva sakkhibhabbataṃ pāpuṇāti sati satiāyatane. S'il souhaite: 'avec l'élément oreille déva, qui est pur et au-delà de l'état humain, puissé-je entendre les deux sortes de sons, ceux des dévas et ceux des humains, qu'ils soient éloignés ou proches', il est capable de l'obtenir lorsqu'il y en a la possibilité. S'il souhaite: 'avec l'élément oreille dévique, qui est pur et au-delà de l'état humain, puissé-je entendre les deux sortes de sons, ceux des dévas et ceux des humains, qu'ils soient éloignés ou proches', il est capable de l'obtenir lorsqu'il y en a la possibilité. “so sace ākaṅkhati: ‘parasattānaṃ parapuggalānaṃ cetasā ceto paricca pajāneyyaṃ: sarāgaṃ vā cittaṃ sarāgaṃ cittanti pajāneyyaṃ, vītarāgaṃ vā cittaṃ vītarāgaṃ cittanti pajāneyyaṃ; sadosaṃ vā cittaṃ sadosaṃ cittanti pajāneyyaṃ, vītadosaṃ vā cittaṃ vītadosaṃ cittanti pajāneyyaṃ; samohaṃ vā cittaṃ samohaṃ cittanti pajāneyyaṃ, vītamohaṃ vā cittaṃ vītamohaṃ cittanti pajāneyyaṃ; saṃkhittaṃ vā cittaṃ saṃkhittaṃ cittanti pajāneyyaṃ, vikkhittaṃ vā cittaṃ vikkhittaṃ cittanti pajāneyyaṃ; mahaggataṃ vā cittaṃ mahaggataṃ cittanti pajāneyyaṃ, amahaggataṃ vā cittaṃ amahaggataṃ cittanti pajāneyyaṃ; sauttaraṃ vā cittaṃ sauttaraṃ cittanti pajāneyyaṃ, anuttaraṃ vā cittaṃ anuttaraṃ cittanti pajāneyyaṃ; samāhitaṃ vā cittaṃ samāhitaṃ cittanti pajāneyyaṃ, asamāhitaṃ vā cittaṃ asamāhitaṃ cittanti pajāneyyaṃ; vimuttaṃ vā cittaṃ vimuttaṃ cittanti pajāneyyaṃ, avimuttaṃ vā cittaṃ avimuttaṃ cittanti pajāneyyan’ti, tatra tatreva sakkhibhabbataṃ pāpuṇāti sati satiāyatane. S'il souhaite: 'puissé-je comprendre l'esprit des autres êtres et des autres individus en l'ayant englobé avec mon esprit: puissé-je comprendre un esprit rempli d'avidité comme un esprit rempli d'avidité, et un esprit dénué d'avidité comme un esprit dénué d'avidité; puissé-je comprendre un esprit rempli d'aversion comme un esprit rempli d'aversion, et un esprit dénué d'aversion comme un esprit dénué d'aversion; puissé-je comprendre un esprit rempli d'illusionnement comme un esprit rempli d'illusionnement, et un esprit dénué d'illusionnement comme un esprit dénué d'illusionnement; puissé-je comprendre un esprit clair comme un esprit clair, et un esprit confus comme un esprit confus; puissé-je comprendre un esprit exalté comme un esprit exalté, et un esprit non-exalté comme un esprit non-exalté; puissé-je comprendre un esprit inaccompli comme un esprit inaccompli, et un esprit suprêmement accompli comme un esprit suprêmement accompli; puissé-je comprendre un esprit concentré comme un esprit concentré, et un esprit non-concentré comme un esprit non-concentré; puissé-je comprendre un esprit délivré comme un esprit délivré, et un esprit non-délivré comme un esprit non-délivré', il est capable d'obtenir [tout] cela lorsqu'il y en a la possibilité. “so sace ākaṅkhati: ‘anekavihitaṃ pubbenivāsaṃ anussareyyaṃ, seyyathidaṃ: ekampi jātiṃ dvepi jātiyo tissopi jātiyo catassopi jātiyo pañcapi jātiyo dasapi jātiyo vīsampi jātiyo tiṃsampi jātiyo cattālīsampi jātiyo paññāsampi jātiyo jātisatampi jātisahassampi jātisatasahassampi anekepi saṃvaṭṭakappe anekepi vivaṭṭakappe anekepi saṃvaṭṭavivaṭṭakappe: amutrāsiṃ evaṃnāmo evaṃgotto evaṃvaṇṇo evamāhāro evaṃsukhadukkhappaṭisaṃvedī evamāyupariyanto, so tato cuto amutra udapādiṃ; tatrāpāsiṃ evaṃnāmo evaṃgotto evaṃvaṇṇo evamāhāro evaṃsukhadukkhappaṭisaṃvedī evamāyupariyanto, so tato cuto idhūpapannoti, iti sākāraṃ sauddesaṃ anekavihitaṃ pubbenivāsaṃ anussareyyan’ti, tatra tatreva sakkhibhabbataṃ pāpuṇāti sati satiāyatane. S'il souhaite: 'puissé-je me rappeler mes diverses existences passées, telles que une naissance, deux naissances, trois naissances, quatre naissances, cinq naissances, dix naissances, vingt naissances, trente naissances, quarante naissances, cinquante naissances, cent naissances, mille naissances, cent mille naissances, plusieurs cycles d'augmentation, plusieurs cycles de diminution, plusieurs cycles d'augmentation et de diminution: "dans cette existence-là, j'avais tel nom, je venais de telle famille, j'avais telle apparence, telle était ma nourriture, telle était mon expérience du bien-être et du mal-être, telle fut la fin de ma vie, et trépassant de là, je suis réapparu là-bas; dans cette existence là-bas, j'avais tel nom, je venais de telle famille, j'avais telle apparence, telle était ma nourriture, telle était mon expérience du bien-être et du mal-être, telle fut la fin de ma vie, et trépassant de là, je suis réapparu ici," puissé-je ainsi me rappeler mes diverses existences passées avec leurs particularités et leurs détails', il est capable d'obtenir [tout] cela lorsqu'il y en a la possibilité. “so sace ākaṅkhati: ‘dibbena cakkhunā visuddhena atikkantamānusakena satte passeyyaṃ cavamāne upapajjamāne hīne paṇīte suvaṇṇe dubbaṇṇe, sugate duggate yathākammūpage satte pajāneyyaṃ: ime vata bhonto sattā kāyaduccaritena samannāgatā vacīduccaritena samannāgatā manoduccaritena samannāgatā ariyānaṃ upavādakā micchādiṭṭhikā micchādiṭṭhikammasamādānā, te kāyassa bhedā paraṃ maraṇā apāyaṃ duggatiṃ vinipātaṃ nirayaṃ upapannā; ime vā pana bhonto sattā kāyasucaritena samannāgatā vacīsucaritena samannāgatā manosucaritena samannāgatā ariyānaṃ anupavādakā sammādiṭṭhikā sammādiṭṭhikammasamādānā, te kāyassa bhedā paraṃ maraṇā sugatiṃ saggaṃ lokaṃ upapannāti, iti dibbena cakkhunā visuddhena atikkantamānusakena satte passeyyaṃ cavamāne upapajjamāne hīne paṇīte suvaṇṇe dubbaṇṇe, sugate duggate yathākammūpage satte pajāneyyan’ti, tatra tatreva sakkhibhabbataṃ pāpuṇāti sati satiāyatane. S'il souhaite: 'avec l'œil déva, qui est pur et au-delà de l'état humain, puissé-je voir les êtres trépassant et réapparaissant, inférieurs ou excellents, beaux ou laids, hereux ou malheureux, puissé-je comprendre comment les êtres réapparaissent en fonction de leurs actions: "ces êtres-ci, qui pratiquaient la méconduite corporelle, la méconduite verbale, la méconduite mentale, qui méprisaient les êtres nobles, qui avaient des vues erronées, qui entreprenaient des actions sur la base de vues erronées, lors de la dissolution du corps, après la mort, sont réapparus dans une existence infortunée, une mauvaise destination, un monde inférieur, ou en enfer; et ces êtres-ci, qui pratiquaient la bonne conduite corporelle, la bonne conduite verbale, la bonne conduite mentale, qui ne méprisaient pas les êtres nobles, qui avaient des vues correctes, qui entreprenaient des actions sur la base de vues correctes, lors de la dissolution du corps, après la mort, sont réapparus dans une bonne destination, dans un monde paradisiaque", puissé-je ainsi avec l'œil déva, qui est pur et au-delà de l'état humain, voir les êtres trépassant et réapparaissant, inférieurs ou excellents, beaux ou laids, hereux ou malheureux, puissé-je comprendre comment les êtres réapparaissent en fonction de leurs actions', il est capable d'obtenir [tout] cela lorsqu'il y en a la possibilité. “so sace ākaṅkhati: ‘āsavānaṃ khayā anāsavaṃ cetovimuttiṃ paññāvimuttiṃ diṭṭheva dhamme sayaṃ abhiññā sacchikatvā upasampajja vihareyyan’ti, tatra tatreva sakkhibhabbataṃ pāpuṇāti sati satiāyatane”ti. S'il souhaite: 'avec la destruction des impuretés mentales, puissé-je entrer et demeurer dans ce monde visible dans la libération de l'esprit sans impureté, dans la libération par discernement, en l'ayant réalisée pour moi-même par connaissance directe', il est capable de l'obtenir lorsqu'il y en a la possibilité. idha, bhikkhave, bhikkhu sīlavā hoti, pātimokkhasaṃvarasaṃvuto viharati ācāragocarasampanno aṇumattesu vajjesu bhayadassāvī, samādāya sikkhati sikkhāpadesu. En cela, un bhikkhou est vertueux, il demeure restreint par la restreinte du Patimokkha, accompli en [bonne] conduite et dans son domaine [d'activité], voyant le danger dans la moindre des fautes, il entreprend les règles de l'entraînement et s'y entraîne. bahussuto hoti sutadharo sutasannicayo, ye te dhammā ādikalyāṇā majjhekalyāṇā pariyosānakalyāṇā sātthaṃ sabyañjanaṃ kevalaparipuṇṇaṃ parisuddhaṃ brahmacariyaṃ abhivadanti, tathārūpāssa dhammā bahussutā honti dhātā vacasā paricitā manasānupekkhitā, diṭṭhiyā suppaṭividdhā. Il est très instruit, il garde à l'esprit ce qu'il a entendu, il accumule ce qu'il a entendu, et en ce qui concerne les enseignements qui sont bénéfiques au début, bénéfiques au milieu et bénéfiques à la fin, avec la signification et le phrasé corrects, révélant la vie brahmique qui est entièrement complète et pure, il a appris beaucoup de ces enseignements, il les a retenus à l'esprit, récités oralement, examinés mentalement et bien intégrés dans ses vues. catunnaṃ jhānānaṃ ābhicetasikānaṃ diṭṭhadhammasukhavihārānaṃ nikāmalābhī hoti akicchalābhī akasiralābhī. Il obtient à volonté, aisément et sans difficulté les quatre jhanas, états d'esprit élevés qui fournissent un séjour agréable dans le monde visible. āsavānaṃ khayā anāsavaṃ cetovimuttiṃ paññāvimuttiṃ diṭṭheva dhamme sayaṃ abhiññā sacchikatvā upasampajja viharati. Avec la destruction des impuretés mentales, il entre et demeure dans ce monde visible dans la libération de l'esprit sans impureté, dans la libération par le discernement, en l'ayant réalisée pour lui-même par connaissance directe. Idha, bhikkhave, assutavā puthujjano, ariyānaṃ adassāvī ariyadhammassa akovido ariyadhamme avinīto, sappurisānaṃ adassāvī sappurisadhammassa akovido sappurisadhamme avinīto, En cela, bhikkhous, un individu ordinaire sans instruction, qui ne [va] pas voir les êtres nobles, qui n'est pas entraîné dans le Dhamma des êtres nobles, qui n'est pas discipliné dans le Dhamma des êtres nobles, qui ne [va] pas voir les hommes de bien, qui n'est pas entraîné dans le Dhamma des hommes de bien, qui n'est pas discipliné dans le Dhamma des hommes de bien, Idha, bhikkhave, ariyasāvako vossaggārammaṇaṃ karitvā labhati samādhiṃ, labhati cittassa ekaggataṃ. En cela, un noble disciple, ayant fait du lâcher-prise sa fondation, atteint la concentration, atteint l'unification de l'esprit. cittassekaggataṃ l'unification de l'esprit ekāyano ayaṃ, bhikkhave, maggo Voici, bhikkhous, la voie à sens unique satipatthana bhikkhu kāye kāyānupassī viharati ātāpī sampajāno satimā, vineyya loke abhijjhā-domanassaṃ; vedanāsu vedanānupassī viharati ātāpī sampajāno satimā, vineyya loke abhijjhā-domanassaṃ; citte cittānupassī viharati ātāpī sampajāno satimā, vineyya loke abhijjhā-domanassaṃ; dhammesu dhammānupassī viharati ātāpī sampajāno satimā, vineyya loke abhijjhā-domanassaṃ. un bhikkhou reste à observer le corps dans le corps, en étant ardent, doué d'un discernement attentif, présent d'esprit, ayant abandonné convoitise et affliction mentale vis-à-vis du monde; il reste à observer les ressentis dans les ressentis, en étant ardent, doué d'un discernement attentif, présent d'esprit, ayant abandonné convoitise et affliction mentale vis-à-vis du monde; il reste à observer l'esprit dans l'esprit, en étant ardent, doué d'un discernement attentif, présent d'esprit, ayant abandonné convoitise et affliction mentale vis-à-vis du monde; il reste à observer le Dhamma dans les phénomènes, en étant ardent, doué d'un discernement attentif, présent d'esprit, ayant abandonné convoitise et affliction mentale vis-à-vis du monde. ime pañca nīvaraṇe pahāya cetaso upakkilese paññāya dubbalīkaraṇe Ayant abandonné ces cinq obstructions, souillures de l'esprit qui affaiblissent le discernement, “so abhijjhaṃ loke pahāya vigatābhijjhena cetasā viharati, abhijjhāya cittaṃ parisodheti; byāpādapadosaṃ pahāya abyāpannacitto viharati sabbapāṇabhūtahitānukampī, byāpādapadosā cittaṃ parisodheti; thinamiddhaṃ pahāya vigatathinamiddho viharati ālokasaññī sato sampajāno, thinamiddhā cittaṃ parisodheti; uddhaccakukkuccaṃ pahāya anuddhato viharati ajjhattaṃ vūpasantacitto, uddhaccakukkuccā cittaṃ parisodheti; vicikicchaṃ pahāya tiṇṇavicikiccho viharati akathaṃkathī kusalesu dhammesu, vicikicchāya cittaṃ parisodheti. Ayant abandonné la convoitise envers le monde, il reste avec un esprit dénué de convoitise, il purifie son esprit de la convoitise; ayant abandonné la malveillance et la haine, il reste avec un esprit dénué de malveillance, rempli de sollicitude pour le bonheur de tous les êtres vivants, il purifie son esprit de la malveillance; ayant abandonné la léthargie & somnolence, il reste dénué de léthargie & somnolence, percevant la lumière, présent d'esprit, doué d'un discernement attentif, il purifie son esprit de la léthargie & somnolence; ayant abandonné l'agitation mentale & préoccupation, il reste calme, avec un esprit intérieurement apaisé, il purifie son esprit de l'agitation mentale & préoccupation; ayant abandonné le doute, il reste au-delà du doute, sans confusion par rapport aux états mentaux avantageux, il purifie son esprit du doute. “katamā ca, gahapati, paññāsampadā? abhijjhāvisamalobhābhibhūtena, gahapati, cetasā viharanto akiccaṃ karoti, kiccaṃ aparādheti. akiccaṃ karonto kiccaṃ aparādhento yasā ca sukhā ca dhaṃsati. byāpādābhibhūtena, gahapati, cetasā viharanto akiccaṃ karoti, kiccaṃ aparādheti. akiccaṃ karonto kiccaṃ aparādhento yasā ca sukhā ca dhaṃsati. thinamiddhābhibhūtena, gahapati, cetasā viharanto akiccaṃ karoti kiccaṃ aparādheti. akiccaṃ karonto kiccaṃ aparādhento yasā ca sukhā ca dhaṃsati. uddhaccakukkuccābhibhūtena, gahapati, cetasā viharanto akiccaṃ karoti, kiccaṃ aparādheti. akiccaṃ karonto kiccaṃ aparādhento yasā ca sukhā ca dhaṃsati. vicikicchābhibhūtena, gahapati, cetasā viharanto akiccaṃ karoti, kiccaṃ aparādheti. akiccaṃ karonto kiccaṃ aparādhento yasā ca sukhā ca dhaṃsati. Et qu'est-ce, maître de maison, que l'accomplissement en discernement? En demeurant avec un esprit sous l'emprise de la convoitise & avidité déplacée, on fait ce qui ne devrait pas être fait et on néglige ce que l'on devrait faire. En faisant ce qui ne devrait pas être fait et en négligeant ce que l'on devrait faire, on perd sa réputation et son bien-être. En demeurant avec un esprit sous l'emprise de la malveillance, on fait ce qui ne devrait pas être fait et on néglige ce que l'on devrait faire. En faisant ce qui ne devrait pas être fait et en négligeant ce que l'on devrait faire, on perd sa réputation et son bien-être. En demeurant avec un esprit sous l'emprise de la léthargie & somnolence, on fait ce qui ne devrait pas être fait et on néglige ce que l'on devrait faire. En faisant ce qui ne devrait pas être fait et en négligeant ce que l'on devrait faire, on perd sa réputation et son bien-être. En demeurant avec un esprit sous l'emprise de l'agitation mentale & préoccupation, on fait ce qui ne devrait pas être fait et on néglige ce que l'on devrait faire. En faisant ce qui ne devrait pas être fait et en négligeant ce que l'on devrait faire, on perd sa réputation et son bien-être. En demeurant avec un esprit sous l'emprise du doute, on fait ce qui ne devrait pas être fait et on néglige ce que l'on devrait faire. En faisant ce qui ne devrait pas être fait et en négligeant ce que l'on devrait faire, on perd sa réputation et son bien-être.

idamavoca bhagavā. idaṃ vatvāna sugato athāparaṃ etadavoca satthā:

Ainsi parla le Fortuné. Ayant dit cela, le Sublime, l'Enseignant ajouta: evaṃ vutte kandarāyano brāhmaṇo uṭṭhāyāsanā ekaṃsaṃ uttarāsaṅgaṃ karitvā daharānaṃ sataṃ bhikkhūnaṃ pāde sirasā vandati: Lorsque cela fut dit, le brahmane Kandarayana se leva de son siège, arrangea sa robe du haut sur une épaule, et rendit hommage avec sa tête au pied des bhikkhous qui étaient jeunes: atha kho āyasmā vaṅgīso uṭṭhāyāsanā ekaṃsaṃ uttarāsaṅgaṃ karitvā yena bhagavā tenañjaliṃ paṇāmetvā bhagavantaṃ etadavoca: Alors le vénérable Vanguissa se leva de son siège, arrangea sa robe du haut sur une épaule, leva les mains en une salutation respectueuse en direction du Fortuné et lui dit: idamavoca brahmā sahampati, idaṃ vatvā athāparaṃ etadavoca: Ainsi parla Brahmā Sahampati. Ayant dit cela, il ajouta: vigatamalamaccherena cetasā agāraṃ ajjhāvasati muttacāgo payatapāṇi vossaggarato yācayogo dānasaṃvibhāgarato il vit à la maison avec un esprit dépourvu de la souillure de l'avarice, librement généreux, la main ouverte, se plaisant à faire des dons, accessible aux demandes, se plaisant à donner et à partager so vivittaṃ senāsanaṃ bhajati araññaṃ rukkhamūlaṃ pabbataṃ kandaraṃ giriguhaṃ susānaṃ vanapatthaṃ abbhokāsaṃ palālapuñjaṃ. so araññagato vā rukkhamūlagato vā suññāgāragato vā nisīdati pallaṅkaṃ ābhujitvā ujuṃ kāyaṃ paṇidhāya parimukhaṃ satiṃ upaṭṭhapetvā. Alors il fréquente un abri isolé ou une forêt, le pied d'un arbre, une grotte, une caverne, un cimetière, un maquis forestier, un endroit à ciel ouvert, un tas de paille. S'étant rendu dans la forêt ou au pied d'un arbre ou dans une pièce vide, il s'assoit jambes croisées, tenant son corps droit, mettant en place sa présence d'esprit en tant que priorité. “yāvakīvañcāhaṃ, ānanda, imā nava anupubbavihārasamāpattiyo na evaṃ anulomapaṭilomaṃ samāpajjimpi vuṭṭhahimpi, neva tāvāhaṃ, ānanda, sadevake loke samārake sabrahmake sassamaṇabrāhmaṇiyā pajāya sadevamanussāya ‘anuttaraṃ sammāsambodhiṃ abhisambuddho’ti paccaññāsiṃ. yato ca kho ahaṃ, ānanda, imā nava anupubbavihārasamāpattiyo evaṃ anulomapaṭilomaṃ samāpajjimpi vuṭṭhahimpi, athāhaṃ, ānanda, sadevake loke samārake sabrahmake sassamaṇabrāhmaṇiyā pajāya sadevamanussāya ‘anuttaraṃ sammāsambodhiṃ abhisambuddho’ti paccaññāsiṃ. ñāṇañca pana me dassanaṃ udapādi: ‘akuppā me cetovimutti, ayamantimā jāti, natthi dāni punabbhavo’”ti. Aussi longtemps, Ānanda, que je n'avais pas atteint et émergé de ces neuf séjours d'accomplissement successifs en ordre direct et inverse, je n'ai pas déclaré dans le monde, avec ses dévas, Maras, Brahmas, avec ses renonçants & brahmanes, à cette population avec ses dévas et humains, m'être éveillé au suprême éveil correct et complet. Mais lorsque j'ai atteint et émergé de ces neuf séjours d'accomplissement successifs en ordre direct et inverse, j'ai déclaré dans le monde, avec ses dévas, Maras, Brahmas, avec ses renonçants & brahmanes, à cette population avec ses dévas et humains, m'être éveillé au suprême éveil correct et complet. La connaissance & vision apparut en moi: 'La libération de mon esprit est inébranlable, ceci est ma dernière naissance, maintenant il n'y aura plus d'existence supplémentaire.' araññavanappatthāni pantāni senāsanāni un abri isolé en pleine forêt “navayimā, bhikkhave, saññā bhāvitā bahulīkatā mahapphalā honti mahānisaṃsā amatogadhā amatapariyosānā. Ces neuf perceptions, bhikkhous, lorsqu'elles sont développées et cultivées, portent d'excellents fruits, apportent de grands bienfaits, elles mènent au sans-mort, elles atteignent leur perfection dans le sans-mort. atha kho bhagavā mahāvanaṃ ajjhogāhetvā aññatarasmiṃ rukkhamūle divāvihāraṃ nisīdi. Alors le Fortuné se rendit dans la grande forêt et s'assit au pied d'un certain arbre pour y passer la journée. atha kho tapusso gahapati yenāyasmā ānando tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā āyasmantaṃ ānandaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdi. ekamantaṃ nisinno kho tapusso gahapati āyasmantaṃ ānandaṃ etadavoca: Alors l'homme de foyer Tapoussa vint voir le vénérable Ānanda, lui rendit hommage, puis s'assit d'un côté. Une fois assis, il dit au vénérable Ānanda: paribhuñjati profiter de, utiliser, faire usage de, se repaître, jouir de, s'adonner à (+kama), se régaler adhigata auquel il parvient dāsakammakaraporisā serfs, travailleurs & servants mittāmacca amis & compagnons samādapeti exhorter, (inciter) samādapetabbā nivesetabbā patiṭṭhāpetabbā tu devrais les inciter, les fixer, les établir yathāsutaṃ yathāpariyattaṃ dhammaṃ desetū m'enseigne le Dhamma tel qu'il l'a entendu et tel qu'il l'a appris yathāsutaṃ yathāpariyattaṃ dhammaṃ vitthārena paresaṃ deseti professe aux autres en détail l'Enseignement tel qu'il l'a entendu et tel qu'il l'a appris mittā vā amaccā vā ñātī vā ñātisālohitā vā des amis ou des collègues, des proches ou des parents pañcimāni, bhikkhave, anāgatabhayāni sampassamānena alameva bhikkhunā appamattena ātāpinā pahitattena viharituṃ appattassa pattiyā anadhigatassa adhigamāya asacchikatassa sacchikiriyāya il est suffisant pour un bhikkhou de considérer ces cinq menaces à venir afin de demeurer assidu, ardent et voué à l'effort pour l'obtention de ce qui n'a pas encore été obtenu, pour l'atteinte de ce qui n'a pas encore été atteint, pour la réalisation de ce qui n'a pas encore été réalisé atha kho anāthapiṇḍiko gahapati yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdi. ekamantaṃ nisinnaṃ kho anāthapiṇḍikaṃ gahapatiṃ bhagavā etadavoca: En cette occasion, Anathapindika le maître de maison alla voir le Fortuné, lui rendit hommage, puis s'assit d'un côté. Tandis qu'il était assis là, le Fortuné lui dit: bhikkhu sakkāyābhirato na pahāsi sakkāyaṃ sammā dukkhassa antakiriyāya Un bhikkhou qui se complaît dans l'illusion du soi, qui n'a pas abandonné l'illusion du soi pour mettre correctement un terme au mal-être āraddhavīriyo viharati akusalānaṃ dhammānaṃ pahānāya kusalānaṃ dhammānaṃ upasampadāya thāmavā daḷhaparakkamo anikkhittadhuro kusalesu dhammesu, rājāva khattiyo muddhāvasitto balasampanno; Il maintient son énergie activée pour l'abandon des états mentaux désavantageux et l'acquisition des états mentaux avantageux, il est solide, ferme dans son effort, il ne manque pas à la responsabilité de cultiver les états mentaux avantageux, de la même manière qu'un roi aristocrate bien consacré est doué de puissance. paññavā hoti udayatthagāminiyā paññāya samannāgato ariyāya nibbedhikāya sammā dukkhakkhayagāminiyā il a du discernement, il est pourvu du discernement de l'apparition et de l'extinction qui est noble et pénétrant, menant à la destruction correcte du mal-être. “idha, bhikkhu, bhikkhu dhammaṃ pariyāpuṇāti: suttaṃ, geyyaṃ, veyyākaraṇaṃ, gāthaṃ, udānaṃ, itivuttakaṃ, jātakaṃ, abbhutadhammaṃ, vedallaṃ. En cela, un bhikkhou connaît l'Enseignement par cœur: les souttas, les mélanges de prose et de versets, les explications, les versets, les exclamations, les 'ainsi a-t-il été dit', les histoires de naissances antérieures, les histoires édifiantes et les questions-réponses.{n} “‘ekavihārī, ekavihārī’ti, bhante, vuccati. kittāvatā nu kho, bhante, ekavihārī hoti, kittāvatā ca pana sadutiyavihārī hotī”ti? Bhanté, on entend dire: 'Quelqu'un qui demeure seul, quelqu'un qui demeure seul'. Dans quelle mesure, Bhanté, est-on quelqu'un qui demeure seul, et dans quelle mesure est-on quelqu'un qui demeure avec un compagnon? ambavane plantation de manguiers satimā hoti paramena satinepakkena samannāgato, cirakatampi cirabhāsitampi saritā anussaritā. est présent d'esprit, doué d'une excellente présence d'esprit & minutie, il se souvient et se remémore ce qui a été fait et dit il y a longtemps. Katamañca, bhikkhave, vīriyindriyaṃ? Idha, bhikkhave, ariyasāvako āraddhavīriyo viharati akusalānaṃ dhammānaṃ pahānāya, kusalānaṃ dhammānaṃ upasampadāya, thāmavā daḷhaparakkamo anikkhittadhuro kusalesu dhammesu. Et qu'est-ce, bhikkhous, que la faculté d'énergie? En cela, un noble disciple maintient son énergie activée pour l'abandon des états mentaux désavantageux et l'acquisition des états mentaux avantageux; il est solide, ferme dans son effort, il ne manque pas à la responsabilité de cultiver les états mentaux avantageux. So anuppannānaṃ pāpakānaṃ akusalānaṃ dhammānaṃ anuppādāya chandaṃ janeti vāyamati vīriyaṃ ārabhati cittaṃ paggaṇhāti padahati; uppannānaṃ pāpakānaṃ akusalānaṃ dhammānaṃ pahānāya chandaṃ janeti vāyamati vīriyaṃ ārabhati cittaṃ paggaṇhāti padahati; anuppannānaṃ kusalānaṃ dhammānaṃ uppādāya chandaṃ janeti vāyamati vīriyaṃ ārabhati cittaṃ paggaṇhāti padahati; uppannānaṃ kusalānaṃ dhammānaṃ ṭhitiyā asammosāya bhiyyobhāvāya vepullāya bhāvanāya pāripūriyā chandaṃ janeti vāyamati vīriyaṃ ārabhati cittaṃ paggaṇhāti padahati. Il génère le désir de non-apparition des états mentaux mauvais et désavantageux qui ne sont pas [encore] apparus, il s'exerce, active son énergie, applique son esprit et s'efforce; il génère le désir d'abandon des états mentaux mauvais et désavantageux qui sont [déjà] apparus, il s'exerce, active son énergie, applique son esprit et s'efforce; il génère le désir d'apparition des états mentaux avantageux qui ne sont pas [encore] apparus, il s'exerce, active son énergie, applique son esprit et s'efforce; il génère le désir de maintien, de non-confusion, d'augmentation, d'abondance, de développement et de plénitude des états mentaux avantageux qui sont [déjà] apparus, il s'exerce, active son énergie, applique son esprit et s'efforce. idamavoca āyasmā ānando; samanuñño satthā ahosi. atha kho āyasmā ānando “samanuñño me satthā”ti. uṭṭhāyāsanā bhagavantaṃ abhivādetvā padakkhiṇaṃ katvā pakkāmi. atha kho bhagavā acirapakkante āyasmante ānande bhikkhū āmantesi: Voici ce que dit le vénérable Ananda. L'Enseignant approuva. Alors le vénérable Ananda [pensa:] 'L'Enseignant m'a approuvé!'. S'étant levé de son siège et ayant rendu hommage au Fortuné en le tenant sur sa droite, il s'en alla. Peu après le départ du vénérable Ananda, le Fortuné dit aux bhikkhous:

ekaṃ samayaṃ bhagavā sāvatthiyaṃ viharati jetavane anāthapiṇḍikassa ārāme. tatra kho bhagavā bhikkhū āmantesi:

En une occasion, le Fortuné séjournait près de Savatthi, dans le bois de Jéta, le parc d'Anathapindika. En cette occasion-là, il s'adressa aux bhikkhous:

— “bhikkhavo”ti.

Bhikkhous!

— “bhadante”ti te bhikkhū bhagavato paccassosuṃ. bhagavā etadavoca:

Bhadanté, répondirent les bhikkhous au Fortuné. Le Fortuné leur dit alors: “pubbeva me, bhikkhave, sambodhā anabhisambuddhassa bodhisattasseva sato etadahosi: Bhikkhous, avant mon éveil, lorsque j'étais un bodhisatta, que je n'étais pas encore pleinement éveillé, je me suis dit: ' Idha, bhikkhave, ariyasāvako saddho hoti, saddahati tathāgatassa bodhiṃ En cela, un noble disciple a de la conviction, il est convaincu de l'éveil du Tathagata ekaṃ samayaṃ bhagavā bārāṇasiyaṃ viharati isipatane migadāye. En une occasion, le Fortuné séjournait près de Bénarès, à Isipitana, dans le parc aux daims. “acchariyaṃ, bho gotama, abbhutaṃ, bho gotama! C'est extraordinaire, Sieur Gotama, inouï, la manière dont aggo ca seṭṭho ca mokkho ca uttamo ca pavaro ca le plus élevé, le plus excellent, le plus avancé, le plus éminent et le plus distingué. jhana vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées et réflexions, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées et réflexions, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées ni réflexions, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, quelqu'un qui séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et l'affliction mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité. sabbaso rūpasaññānaṃ samatikkamā paṭighasaññānaṃ atthaṅgamā nānattasaññānaṃ amanasikārā “ananto ākāso”ti ākāsānañcāyatanaṃ upasampajja viharati. sabbaso ākāsānañcāyatanaṃ samatikkamma “anantaṃ viññāṇan”ti viññāṇañcāyatanaṃ upasampajja viharati sabbaso viññāṇañcāyatanaṃ samatikkamma natthi kiñcīti ākiñcaññāyatanaṃ upasampajja viharati sabbaso ākiñcaññāyatanaṃ samatikkamma nevasaññānāsaññāyatanaṃ upasampajja viharati nevasaññānāsaññāyatanaṃ samatikkamma saññāvedayitanirodhaṃ upasampajja viharati Ayant complètement transcendé la perception de la matérialité, la perception de la répulsion ayant disparu, ne portant pas son attention à la perception de la diversité, [percevant:] 'l'espace [est] infini', il entre et demeure dans la sphère de l'infinité de l'espace. Ayant complètement transcendé la sphère de l'infinité de l'espace, [percevant:] 'la Conscience [est] infinie', il entre et demeure dans la sphère de l'infinité de la Conscience. Ayant complètement transcendé la sphère de l'infinité de la Conscience, [percevant:] 'il n'y a rien', il entre et demeure dans la sphère du rien. Ayant complètement transcendé la sphère du rien, il entre et demeure dans la sphère de ni-perception-ni-non-perception. Ayant transcendé la sphère de ni-perception-ni-non-perception, il entre et demeure dans la cessation de la perception et du ressenti. ko viseso ko adhippayāso kiṃ nānākaraṇa Quelle est la différence, quelle est la distinction, qu'est-ce qui fait la différence bhagavaṃmūlakā no, bhante, dhammā bhagavannettikā bhagavampaṭisaraṇā. sādhu, bhante, bhagavantaññeva paṭibhātu etassa bhāsitassa attho. bhagavato sutvā bhikkhū dhāressantī”ti. Pour nous, Bhanté, le Dhamma est enraciné dans le Fortuné, il est guidé par le Fortuné, il est protégé par le Fortuné. Il [nous] serait profitable, Bhanté, que le Fortuné clarifie lui-même la signification de cette parole. L'ayant entendue de la part du Fortuné, les bhikkhous la retiendront à l'esprit. “mā, bhikkhave, pāpakaṃ akusalaṃ cintaṃ cinteyyātha: ‘sassato loko’ti vā ‘asassato loko’ti vā, ‘antavā loko’ti vā ‘anantavā loko’ti vā, ‘taṃ jīvaṃ taṃ sarīran’ti vā ‘aññaṃ jīvaṃ aññaṃ sarīran’ti vā, ‘hoti tathāgato paraṃ maraṇā’ti vā ‘na hoti tathāgato paraṃ maraṇā’ti vā, ‘hoti ca na ca hoti tathāgato paraṃ maraṇā’ti vā, ‘neva hoti na na hoti tathāgato paraṃ maraṇā’ti vā. taṃ kissa hetu? nesā, bhikkhave, cintā atthasaṃhitā nādibrahmacariyakā na nibbidāya na virāgāya na nirodhāya na upasamāya na abhiññāya na sambodhāya na nibbānāya saṃvattati. Bhikkhous, vous ne devriez pas avoir des réflexions mauvaises et désavantageuses [telles que:] 'le monde est éternel', ou bien 'le monde n'est pas éternel', 'le monde a une extrémité', 'le monde est sans extrémité', 'l'âme et le corps ne font qu'un', 'l'âme et le corps sont différents', 'le Tathagata existe après la mort', 'le Tathagata n'existe pas après la mort', 'le Tathagata existe et n'existe pas après la mort', ou bien 'le Tathagata ni n'existe ni n'existe pas après la mort'. Et quelle en est la raison? Parce que ces réflexions ne sont pas profitables, qu'elles ne se rapportent pas aux principes{1} de la vie brahmique, et qu'elles ne mènent pas au désenchantement, au détachement, à la cessation, à la quiétude, à la connaissance directe, à l'éveil complet, à l'Extinction. “tassa mayhaṃ, bhikkhave, etadahosi: ‘nayime āyasmanto jānanti theraṃ vā therakaraṇe vā dhamme’ti. vuddho cepi, bhikkhave, hoti āsītiko vā nāvutiko vā vassasatiko vā jātiyā so ca hoti akālavādī abhūtavādī anatthavādī adhammavādī avinayavādī, anidhānavatiṃ vācaṃ bhāsitā akālena anapadesaṃ apariyantavatiṃ anatthasaṃhitaṃ, atha kho so ‘bālo thero’tveva saṅkhaṃ gacchati. Alors, bhikkhous, je me suis dit: 'Ces vénérables ne savent pas ce qu'est un ancien ni ce quel est le caractère d'un ancien.' Bhikkhous, même si un individu est un aîné, âgé de quatre-vingt ans, quatre-vingt dix ans ou cent ans, s'il parle au mauvais moment, qu'il dit des choses non factuelles, non profitables, contraires au Dhamma, contraires à la Discipline, qu'il dit des choses inutiles, au mauvais moment, sans raison [définie], sans modération, et qu'il dit des choses non profitables, alors il est considéré comme étant un sot ancien.{1} “daharo cepi, bhikkhave, hoti yuvā susukāḷakeso bhadrena yobbanena samannāgato paṭhamena vayasā. so ca hoti kālavādī bhūtavādī atthavādī dhammavādī vinayavādī nidhānavatiṃ vācaṃ bhāsitā kālena sāpadesaṃ pariyantavatiṃ atthasaṃhitaṃ. atha kho so ‘paṇḍito thero’tveva saṅkhaṃ gacchati. Mais, bhikkhous, même si un individu est un cadet, peu avancé en âge, un jeune homme aux cheveux noirs, pourvu des bienfaits de la jeunesse, dans le premier stade de la vie, s'il parle au bon moment, qu'il dit des choses factuelles, profitables, en accord avec le Dhamma, en accord avec la Discipline, qu'il dit des choses utiles, au bon moment, avec une raison [définie], avec modération, et qu'il dit des choses profitables, alors il est considéré comme étant un sage ancien. bhikkhu sīlavā hoti pātimokkha-saṃvara-saṃvuto viharati ācāra-gocara-sampanno anumattesu vajjesu bhayadassāvī samādāya sikkhati sikkhāpadesu un bhikkhou est vertueux, il demeure restreint par la restreinte du Patimokkha, accompli en [bonne] conduite et dans son domaine [d'activité], voyant le danger dans la moindre des fautes, il entreprend les règles de l'entraînement et s'y entraîne. “yā ca, rāhula, ajjhattikā vāyodhātu yā ca bāhirā vāyodhātu, vāyodhāturevesā. ‘taṃ netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti, evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ. evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya disvā vāyodhātuyā nibbindati, vāyodhātuyā cittaṃ virājeti. Rahoula, l'élément air intérieur et l'élément air extérieur, ce n'est rien que l'élément air. Il devrait être vu tel qu'il est dans les faits avec le discernement correct, ainsi: 'Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi'. Lorsqu'il l'a vu tel qu'il est dans les faits avec le discernement correct, il est désenchanté vis-à-vis de l'élément air, et il supprime de son esprit l'avidité pour l'élément air. “yato kho, rāhula, bhikkhu imāsu catūsu dhātūsu nevattānaṃ na attaniyaṃ samanupassati, ayaṃ vuccati, rāhula, bhikkhu acchecchi taṇhaṃ, vivattayi saṃyojanaṃ, sammā mānābhisamayā antamakāsi dukkhassā”ti. Rahoula, lorsqu'un bhikkhou considère ces quatre éléments comme n'étant ni Soi ni appartenant au Soi, on l'appelle un bhikkhou qui a sectionné l'appétence, défait les entraves spirituelles et qui, par la compréhension correcte et complète de la prétention, a mis fin au mal-être. bahussuto hoti sutadharo sutasannicayo, ye te dhammā ādikalyāṇā majjhekalyāṇā pariyosānakalyāṇā sātthaṃ sabyañjanaṃ kevalaparipuṇṇaṃ parisuddhaṃ brahmacariyaṃ abhivadanti, tathārūpāssa dhammā bahussutā honti dhātā vacasā paricitā manasānupekkhitā diṭṭhiyā suppaṭividdhā; il est très instruit, il garde à l'esprit ce qu'il a entendu, il accumule ce qu'il a entendu, et en ce qui concerne les enseignements qui sont bénéfiques au début, bénéfiques au milieu et bénéfiques à la fin, avec la signification et le phrasé corrects, révélant la vie brahmique qui est entièrement complète et pure, il a appris beaucoup de ces enseignements, il les a retenus à l'esprit, récités oralement, examinés mentalement et bien intégrés dans ses vues; samparāyika l'autre monde (uttarimanussadhamma) uttari manussadhammo alamariyañāṇadassanaviseso états surhumains, des distinctions en connaissance & vision dignes des êtres nobles acchecchi taṇhaṃ, vivattayi saṃyojanaṃ, sammā mānābhisamayā antamakāsi dukkhassā ayant sectionné l'appétence, ayant défait les entraves spirituelles et qui, par la compréhension correcte et complète de la prétention, a mis fin au mal-être upaṭṭhitassati samāno ayant mis en place sa présence d'esprit ‘sādhu me l serait bon “aṭṭhānametaṃ, bho aggivessana, anavakāso Il est impossible, Sieur Agguivessana, impensable so mamassa kilamatho, sā mamassa vihesā’ti. ce serait seulement pour ma fatigue et ma contrariété. “khīṇā jāti, vusitaṃ brahmacariyaṃ, kataṃ karaṇīyaṃ, nāparaṃ itthattāyā”ti abbhaññāsi. Il réalisa: 'C'en est fini de la naissance, la vie brahmique a été menée à son but, ce qui devait être fait a été fait, il n'y aura plus aucune autre existence.' eko vūpakaṭṭho appamatto ātāpī pahitatto viharanto nacirasseva, yassatthāya kulaputtā sammadeva agārasmā anagāriyaṃ pabbajanti tadanuttaraṃ brahmacariyapariyosānaṃ diṭṭheva dhamme sayaṃ abhiññā sacchikatvā upasampajja viharissatha. Demeurant seul, isolé, assidu, ardent et voué à l'effort, en peu de temps, il entra et demeura dans ce monde visible, en l'ayant réalisée pour lui-même par connaissance directe, dans la suprême conclusion de la vie brahmique pour laquelle les enfants de [bonne] famille quittent à juste titre la vie de foyer pour le sans-foyer. vīmaṃsā-samādhi-padhāna-saṅkhāra-samannāgataṃ vīmaṃsāsamādhipadhānasaṅkhārasamannāgataṃ iddhipādaṃ base des pouvoirs psychiques pourvue de concentration due à l'investigation et aux fabrications d'effort ucchinnamūlo tālāvatthukato anabhāvaṃkato āyatiṃ anuppādadhammo qu'il l'a coupée à la racine, qu'il l'a rendue telle une souche de palmier, qu'il l'a anéantie, qu'il l'a rendue incapable de réapparaître dans le futur coupée à la racine, rendue telle une souche de palmier, anéantie, rendue incapable de réapparaître dans le futur. coupées à la racine, rendues telles des souches de palmier, anéanties, rendues incapables de réapparaître dans le futur. coupés à la racine, rendus tels des souches de palmier, anéantis, rendus incapables de réapparaître dans le futur. coupé à la racine, rendu tel une souche de palmier, anéanti, rendu incapable de réapparaître dans le futur. taṃ suṇātha, sādhukaṃ manasi karotha, bhāsissāmī Écoutez cela et faites bien attention, je vais parler tasmātiha, bhikkhave, evaṃ sikkhitabbaṃ c'est pourquoi, bhikkhous, vous devriez vous entraîner ainsi tuṇhībhūto maṅkubhūto pattakkhandho adhomukho pajjhāyanto appaṭibhāno nisīdi resta assis en silence, décontenancé, les épaules tombantes, la tête basse, attristé, perplexe sabbaso rūpasaññānaṃ samatikkamā paṭighasaññānaṃ atthaṅgamā nānattasaññānaṃ amanasikārā ananto ākāsoti ākāsānañcāyatanaṃ upasampajja viharati ayant transcendé complètement la perception des formes, avec l'extinction de la perception de résistance, ne portant pas son attention à la perception de la diversité, [percevant:] 'l'espace est infini', entre et demeure dans la sphère de l'infinité de l'espace sabbaso ākāsānañcāyatanaṃ samatikkamma anantaṃ viññāṇanti viññāṇañcāyatanaṃ upasampajja viharati ayant transcendé complètement la sphère de l'infinité de l'espace, [percevant:] 'la conscience est infinie', entre et demeure dans la sphère de l'infinité de la conscience sabbaso viññāṇañcāyatanaṃ samatikkamma natthi kiñcīti ākiñcaññāyatanaṃ upasampajja viharati ayant transcendé complètement la sphère de l'infinité de la conscience, [percevant:] 'il n'y a rien', entre et demeure dans la sphère du rien sabbaso ākiñcaññāyatanaṃ samatikkamma nevasaññānāsaññāyatanaṃ upasampajja viharati ayant transcendé complètement la sphère du rien, entre et demeure dans la sphère de ni-perception-ni-non-perception sabbaso nevasaññānāsaññāyatanaṃ samatikkamma saññāvedayitanirodhaṃ upasampajja viharati ayant transcendé complètement la sphère de ni-perception-ni-non-perception, entre et demeure dans la cessation des perceptions et des ressentis so dhammaṃ deseti ādikalyāṇaṃ majjhekalyāṇaṃ pariyosānakalyāṇaṃ sātthaṃ sabyañjanaṃ; kevalaparipuṇṇaṃ parisuddhaṃ brahmacariyaṃ pakāseti. il enseigne le Dhamma qui est bénéfique au début, bénéfique au milieu et bénéfique à la fin, avec la signification et le phrasé corrects, et présente la vie brahmique qui est entièrement complète et pure sugatiṃ saggaṃ lokaṃ upapajjantī réapparaissent dans une bonne destination, dans un monde paradisiaque gilānapaccayabhesajjaparikkhāra remèdes & provisions pour les malades anekavihitaṃ pubbenivāsaṃ anussarati Il se rappelle ses diverses existences passées anuttara yogakkhema suprême soulagement du joug Yaṃ kañci, sāriputta, jāneyyātha gihiṃ odātavasanaṃ pañcasu sikkhāpadesu saṃvutakammantaṃ catunnaṃ ābhicetasikānaṃ diṭṭhadhammasukhavihārānaṃ nikāmalābhiṃ akicchalābhiṃ akasiralābhiṃ, so ākaṅkhamāno attanāva attānaṃ byākareyya: ‘khīṇanirayomhi khīṇatiracchānayoni khīṇapettivisayo khīṇāpāyaduggativinipāto, sotāpannohamasmi avinipātadhammo niyato sambodhiparāyaṇo’ti. Saripoutta, concernant tout homme de foyer vêtu de blanc dont tu saurais qu'il est restreint dans ses actions par les cinq préceptes et qu'il obtient à volonté, aisément et sans difficulté quatre états d'esprit élevés qui fournissent un séjour agréable dans le monde visible, si celui-ci le désire, il peut déclarer de lui-même: 'J'en ai fini avec l'enfer, j'en ai fini avec le sein animal, j'en ai fini avec le plan d'existence des esprits affligés, j'en ai fini avec les existences infortunées, les mauvaises destinations, les mondes inférieurs, je suis entré dans le courant, par nature délivré des mondes inférieurs, fixé sur la voie de l'éveil complet.' Assutavā, bhikkhave, puthujjano dukkhāya vedanāya phuṭṭho samāno socati kilamati paridevati urattāḷiṃ kandati sammohaṃ āpajjati. So dve vedanā vedayati: kāyikañca, cetasikañca. Lorsqu'un individu ordinaire sans instruction est touché par un ressenti désagréable, il est abattu, il est affligé, il se lamente, il se frappe la poitrine, il pleure et est en proie à la confusion. Il ressent deux ressentis: l'un corporel, l'autre mental. ekaṃ samayaṃ bhagavā vesāliyaṃ viharati mahāvane kūṭāgārasālāyaṃ. tatra kho bhagavā bhikkhū āmantesi: En une occasion, le Fortuné séjournait près de Vessali, dans le grand bois, dans la salle [couverte d'un] toit pointu. En cette occasion-là, il s'adressa aux bhikkhous ainsi: ekaṃ samayaṃ bhagavā kosambiyaṃ viharati ghositārāme. En une occasion, le Fortuné séjournait près de Kossambi, dans le parc de Ghosita. cittaṃ pariyādāya tiṭṭhati assujettir l'esprit ḍaṃsamakasavātātapasarīsapasamphassānaṃ appa-ḍaṃsa-makasa-vātā-tapa-sarīsapa-samphassaṃ; apāyaṃ duggatiṃ vinipātaṃ nirayaṃ upapajjantī réapparaissent dans une existence infortunée, une mauvaise destination, un monde inférieur, ou en enfer chanda-samādhi-padhāna-saṅkhāra-samannāgataṃ iddhipādaṃ base des pouvoirs psychiques pourvue de concentration due au désir et aux constructions d'effort cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilāna-paccaya-bhesajja-parikkhāra les robes, la nourriture, les abris, les remèdes & provisions pour les malades cīvarapiṇḍapātasenāsanagilānapaccayabhesajjaparikkhāra des robes, de la nourriture, des abris, des remèdes & provisions pour les malades So sukhañce vedanaṃ vedayati, saññutto naṃ vedayati. Lorsqu'il ressent un ressenti agréable, il le ressent en y étant conjoint. atha kho āyasmā migajālo yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdi. ekamantaṃ nisinno kho āyasmā migajālo bhagavantaṃ etadavoca: En cette occasion-là, le vénérable Migajāla alla voir le Fortuné, lui rendit hommage, puis s'assit d'un côté. Une fois assis là, il dit au Fortuné

evaṃvihārī ca, migajāla, bhikkhu kiñcāpi araññavanapatthāni pantāni senāsanāni paṭisevati appasaddāni appanigghosāni vijanavātāni manussarāhaseyyakāni paṭisallānasāruppāni; atha kho sadutiyavihārīti vuccati. taṃ kissa hetu? taṇhā hissa dutiyā, sāssa appahīnā. tasmā sadutiyavihārī”ti vuccati.

Si un bhikkhou demeure ainsi, Migajāla, quelque soient les abris isolés en pleine forêt qu'il fréquente, même s'ils sont calmes, silencieux, déserts, gisant inconnus des hommes, appropriés à la solitude, on dit qu'il demeure avec un compagnon. Et quelle en est la raison? Parce qu'il n'a pas abandonné l'appétence, qui est son compagnon. Voilà pourquoi on dit qu'il demeure avec un compagnon.

“santi ca kho, migajāla, cakkhuviññeyyā rūpā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā. tañce bhikkhu nābhinandati nābhivadati nājjhosāya tiṭṭhati. tassa taṃ anabhinandato anabhivadato anajjhosāya tiṭṭhato nandī nirujjhati. nandiyā asati sārāgo na hoti; sārāge asati saṃyogo na hoti. nandisaṃyojanavisaṃyutto kho, migajāla, bhikkhu ekavihārīti vuccati.

Il y a, Migajāla, des formes connaissables par l'œil qui sont souhaitables, désirables, plaisantes, agréables, liées à la sensualité, et qui suscitent l'avidité. Un bhikkhou n'en jouit pas, il ne les accueille pas, et n'y adhère pas. Comme il n'en jouit pas, qu'il ne les accueille pas et n'y adhère pas, la jouissance disparaît. Puisqu'il ne jouit pas, il n'est pas avide. Puisqu'il n'est pas avide, il n'est pas entravé. Et s'il n'est pas entravé par l'entrave de la jouissance, Migajāla, on dit d'un bhikkhou qu'il demeure seul.

“santi ca kho, migajāla, sotaviññeyyā saddā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā. tañce bhikkhu nābhinandati nābhivadati nājjhosāya tiṭṭhati. tassa taṃ anabhinandato anabhivadato anajjhosāya tiṭṭhato nandī nirujjhati. nandiyā asati sārāgo na hoti; sārāge asati saṃyogo na hoti. nandisaṃyojanavisaṃyutto kho, migajāla, bhikkhu ekavihārīti vuccati.

Il y a, Migajāla, des sons connaissables par l'oreille qui sont souhaitables, désirables, plaisants, agréables, liés à la sensualité, et qui suscitent l'avidité. Un bhikkhou n'en jouit pas, il ne les accueille pas, et n'y adhère pas. Comme il n'en jouit pas, qu'il ne les accueille pas et n'y adhère pas, la jouissance disparaît. Puisqu'il ne jouit pas, il n'est pas avide. Puisqu'il n'est pas avide, il n'est pas entravé. Et s'il n'est pas entravé par l'entrave de la jouissance, Migajāla, on dit d'un bhikkhou qu'il demeure seul.

“santi ca kho, migajāla, ghānaviññeyyā gandhā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā. tañce bhikkhu nābhinandati nābhivadati nājjhosāya tiṭṭhati. tassa taṃ anabhinandato anabhivadato anajjhosāya tiṭṭhato nandī nirujjhati. nandiyā asati sārāgo na hoti; sārāge asati saṃyogo na hoti. nandisaṃyojanavisaṃyutto kho, migajāla, bhikkhu ekavihārīti vuccati.

Il y a, Migajāla, des odeurs connaissables par le nez qui sont souhaitables, désirables, plaisantes, agréables, liées à la sensualité, et qui suscitent l'avidité. Un bhikkhou n'en jouit pas, il ne les accueille pas, et n'y adhère pas. Comme il n'en jouit pas, qu'il ne les accueille pas et n'y adhère pas, la jouissance disparaît. Puisqu'il ne jouit pas, il n'est pas avide. Puisqu'il n'est pas avide, il n'est pas entravé. Et s'il n'est pas entravé par l'entrave de la jouissance, Migajāla, on dit d'un bhikkhou qu'il demeure seul.

“santi ca kho, migajāla, jivhāviññeyyā rasā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā. tañce bhikkhu nābhinandati nābhivadati nājjhosāya tiṭṭhati. tassa taṃ anabhinandato anabhivadato anajjhosāya tiṭṭhato nandī nirujjhati. nandiyā asati sārāgo na hoti; sārāge asati saṃyogo na hoti. nandisaṃyojanavisaṃyutto kho, migajāla, bhikkhu ekavihārīti vuccati.

Il y a, Migajāla, des saveurs connaissables par la langue qui sont souhaitables, désirables, plaisantes, agréables, liées à la sensualité, et qui suscitent l'avidité. Un bhikkhou n'en jouit pas, il ne les accueille pas, et n'y adhère pas. Comme il n'en jouit pas, qu'il ne les accueille pas et n'y adhère pas, la jouissance disparaît. Puisqu'il ne jouit pas, il n'est pas avide. Puisqu'il n'est pas avide, il n'est pas entravé. Et s'il n'est pas entravé par l'entrave de la jouissance, Migajāla, on dit d'un bhikkhou qu'il demeure seul.

“santi ca kho, migajāla, kāyaviññeyyā phoṭṭhabbā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā. tañce bhikkhu nābhinandati nābhivadati nājjhosāya tiṭṭhati. tassa taṃ anabhinandato anabhivadato anajjhosāya tiṭṭhato nandī nirujjhati. nandiyā asati sārāgo na hoti; sārāge asati saṃyogo na hoti. nandisaṃyojanavisaṃyutto kho, migajāla, bhikkhu ekavihārīti vuccati.

Il y a, Migajāla, des sensations connaissables par le corps qui sont souhaitables, désirables, plaisantes, agréables, liées à la sensualité, et qui suscitent l'avidité. Un bhikkhou n'en jouit pas, il ne les accueille pas, et n'y adhère pas. Comme il n'en jouit pas, qu'il ne les accueille pas et n'y adhère pas, la jouissance disparaît. Puisqu'il ne jouit pas, il n'est pas avide. Puisqu'il n'est pas avide, il n'est pas entravé. Et s'il n'est pas entravé par l'entrave de la jouissance, Migajāla, on dit d'un bhikkhou qu'il demeure seul.

“santi ca kho, migajāla, manoviññeyyā dhammā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā. tañce bhikkhu nābhinandati nābhivadati nājjhosāya tiṭṭhati. tassa taṃ anabhinandato anabhivadato anajjhosāya tiṭṭhato nandī nirujjhati. nandiyā asati sārāgo na hoti; sārāge asati saṃyogo na hoti. nandisaṃyojanavisaṃyutto kho, migajāla, bhikkhu ekavihārīti vuccati.

Il y a, Migajāla, des phénomènes mentaux connaissables par le mental qui sont souhaitables, désirables, plaisants, agréables, liés à la sensualité, et qui suscitent l'avidité. Un bhikkhou n'en jouit pas, il ne les accueille pas, et n'y adhère pas. Comme il n'en jouit pas, qu'il ne les accueille pas et n'y adhère pas, la jouissance disparaît. Puisqu'il ne jouit pas, il n'est pas avide. Puisqu'il n'est pas avide, il n'est pas entravé. Et s'il n'est pas entravé par l'entrave de la jouissance, Migajāla, on dit d'un bhikkhou qu'il demeure seul. duppañño hoti jaḷo elamūgo manquant de discernement, idiot et 'sourd-muet'{n} dukkhanirodhagāminiyā paṭipadāya voie menant à la cessation du mal-être ittha kanta manapa iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā souhaitables, désirables, plaisantes, agréables, liées à la sensualité, et qui suscitent l'avidité jarāmaraṇaṃ sokaparidevadukkhadomanassupāyāsā sambhavanti. evametassa kevalassa dukkhakkhandhassa samudayo hoti jarāmaraṇaṃ soka-parideva-dukkha-domanass-upāyāsā sambhavanti. evametassa kevalassa dukkhakkhandhassa samudayo hoti le vieillissement-et-mort, le chagrin, les lamentations, les douleurs, les afflictions mentales et l'adversité. Telle est l'apparition de toute cette accumulation de mal-être. garahitabbaṃ devrait être désapprouvé brahmacariyaṃ caranti ils mènent la vie brahmique yaṃnūna pourquoi ne pas ekaṃ samayaṃ bhagavā rājagahe viharati gijjhakūṭe pabbate. En une occasion, le Fortuné séjournait près de Rajagaha au Pic des Vautours. kāyassa bhedā paraṃ maraṇā au moment/lors de la dissolution du corps, après la mort, kāyassa bhedā paraṃ maraṇā apāyaṃ duggatiṃ vinipātaṃ nirayaṃ upapannā lors de la dissolution du corps, après la mort, sont réapparus dans une existence infortunée, une mauvaise destination, un monde inférieur, ou en enfer “yobbanamadamatto vā, bhikkhave, bhikkhu sikkhaṃ paccakkhāya hīnāyāvattati, ārogyamadamatto vā, bhikkhave, bhikkhu sikkhaṃ paccakkhāya hīnāyāvattati, jīvitamadamatto vā, bhikkhave, bhikkhu sikkhaṃ paccakkhāya hīnāyāvattatī”ti. C'est intoxiqué par l'intoxication de la jeunesse qu'un bhikkhou, ayant abandonné l'entraînement, retourne à la vie inférieure, ou bien c'est intoxiqué par l'intoxication de la bonne santé qu'un bhikkhou, ayant abandonné l'entraînement, retourne à la vie inférieure, ou bien c'est intoxiqué par l'intoxication de la vie qu'un bhikkhou, ayant abandonné l'entraînement, retourne à la vie inférieure. Ekaṃ samayaṃ bhagavā vesāliyaṃ viharati mahā-vane kūṭāgāra-sālāyaṃ. En une occasion, le Fortuné séjournait séjournait près de Vessali, dans le grand bois, dans la salle [couverte d'un] toit pointu. kāyena phoṭṭhabbaṃ phusitvā en touchant une sensation corporelle avec le corps mahapphalā hoti mahānisaṃsā porte d'excellents fruits, il apporte de grands bienfaits manasā dhammaṃ viññāya en prenant connaissance d'un phénomène mental avec l'intellect mukhavaṇṇo vippasīdati l'expression du visage devient sereine Abhikkantaṃ, bhante, abhikkantaṃ, bhante! Seyyathāpi, bhante, nikkujjitaṃ vā ukkujjeyya, paṭicchannaṃ vā vivareyya, mūḷhassa vā maggaṃ ācikkheyya, andhakāre vā telapajjotaṃ dhāreyya, cakkhumanto rūpāni dakkhantīti; evamevaṃ kho, bhante, bhagavatā anekapariyāyena dhammo pakāsito. Esāhaṃ, bhante, bhagavantaṃ saraṇaṃ gacchāmi dhammañca bhikkhusaṅghañca. Upāsakaṃ maṃ bhagavā dhāretu ajjatagge pāṇupetaṃ saraṇaṃ gata nti. C'est excellent, Bhanté, excellent! Tout comme on redresserait ce qui était renversé, ou bien on révélerait ce qui était caché, ou on montrerait le chemin à quelqu'un qui se serait perdu, ou on allumerait une lampe dans l'obscurité [en pensant:] 'Ceux qui possèdent une bonne vue verront les formes', de la même manière le Fortuné a expliqué le Dhamma de diverses façons. Bhanté, nous allons en refuge au Fortuné, ainsi qu'au Dhamma et à la Communauté des bhikkhous. Que le Fortuné nous retienne à l'esprit en tant que disciples laïcs étant allés en refuge à compter d'aujourd'hui et pour la vie.

— “abhikkantaṃ, bhante, abhikkantaṃ, bhante! seyyathāpi bhante, nikkujjitaṃ vā ukkujjeyya, paṭicchannaṃ vā vivareyya, mūḷhassa vā maggaṃ ācikkheyya, andhakāre vā telapajjotaṃ dhāreyya: ‘cakkhumanto rūpāni dakkhantī’ti; evamevaṃ bhagavatā anekapariyāyena dhammo pakāsito. esāhaṃ, bhante, bhagavantaṃ saraṇaṃ gacchāmi dhammañca bhikkhusaṅghañca. upāsakaṃ maṃ, bhante, bhagavā dhāretu ajjatagge pāṇupetaṃ saraṇaṃ gatan”ti.

— C'est excellent, Bhanté, excellent! Tout comme on redresserait ce qui était renversé, ou bien on révélerait ce qui était caché, ou on montrerait le chemin à quelqu'un qui se serait perdu, ou on allumerait une lampe dans l'obscurité [en pensant:] 'Ceux qui possèdent une bonne vue verront les formes', de la même manière le Fortuné a expliqué le Dhamma de diverses façons. Bhanté, je vais en refuge au Fortuné, ainsi qu'au Dhamma et à la Communauté des bhikkhous. Que le Fortuné me retienne à l'esprit en tant que disciple laïc étant allé en refuge à compter d'aujourd'hui et pour la vie. mettāsahagatena cetasā ekaṃ disaṃ pharitvā viharati, tathā dutiyaṃ, tathā tatiyaṃ, tathā catutthaṃ, iti uddhamadho tiriyaṃ sabbadhi sabbattatāya sabbāvantaṃ lokaṃ mettāsahagatena cetasā vipulena mahaggatena appamāṇena averena abyāpajjhena pharitvā viharati. karuṇāsahagatena cetasā ekaṃ disaṃ pharitvā viharati, tathā dutiyaṃ, tathā tatiyaṃ, tathā catutthaṃ, iti uddhamadho tiriyaṃ sabbadhi sabbattatāya sabbāvantaṃ lokaṃ karuṇāsahagatena cetasā vipulena mahaggatena appamāṇena averena abyāpajjhena pharitvā viharati. muditāsahagatena cetasā ekaṃ disaṃ pharitvā viharati, tathā dutiyaṃ, tathā tatiyaṃ, tathā catutthaṃ, iti uddhamadho tiriyaṃ sabbadhi sabbattatāya sabbāvantaṃ lokaṃ muditāsahagatena cetasā vipulena mahaggatena appamāṇena averena abyāpajjhena pharitvā viharati. upekkhāsahagatena cetasā ekaṃ disaṃ pharitvā viharati, tathā dutiyaṃ, tathā tatiyaṃ, tathā catutthaṃ, iti uddhamadho tiriyaṃ sabbadhi sabbattatāya sabbāvantaṃ lokaṃ upekkhāsahagatena cetasā vipulena mahaggatena appamāṇena averena abyāpajjhena pharitvā viharati. reste à imprégner une direction d'un esprit rempli de bienveillance, de même la deuxième, la troisième et la quatrième. Vers le haut et le bas, transversalement, dans toutes les directions, envers tous comme envers lui-même, il reste ainsi à imprégner le monde entier d'un esprit rempli de bienveillance, étendu, transcendant, sans limite, sans hostilité, sans malveillance. Il reste à imprégner une direction d'un esprit rempli de compassion, de même la deuxième, la troisième et la quatrième. Vers le haut et le bas, transversalement, dans toutes les directions, envers tous comme envers lui-même, il reste ainsi à imprégner le monde entier d'un esprit rempli de compassion, étendu, transcendant, sans limite, sans hostilité, sans malveillance. Il reste à imprégner une direction d'un esprit rempli de joie altruiste, de même la seconde, de même la deuxième, la troisième et la quatrième. Vers le haut et le bas, transversalement, dans toutes les directions, envers tous comme envers lui-même, il reste ainsi à imprégner le monde entier d'un esprit rempli de joie altruiste, étendu, transcendant, sans limite, sans hostilité, sans malveillance. Il reste à imprégner une direction d'un esprit rempli d'équanimité, de même la deuxième, la troisième et la quatrième. Vers le haut et le bas, transversalement, dans toutes les directions, envers tous comme envers lui-même, il reste ainsi à imprégner le monde entier d'un esprit rempli d'équanimité, étendu, transcendant, sans limite, sans hostilité, sans malveillance. upasampada acquisition, entreprise/entreprendre araññavanapatthāni pantāni senāsanāni paṭisevanti. fréquentent des abris isolés en pleine forêt taṃ kho pana bhavantaṃ gotamaṃ evaṃ kalyāṇo kittisaddo abbhuggato: ‘itipi... so imaṃ lokaṃ sadevakaṃ samārakaṃ sabrahmakaṃ sassamaṇabrāhmaṇiṃ pajaṃ sadevamanussaṃ sayaṃ abhiññā sacchikatvā pavedeti. so dhammaṃ deseti ādikalyāṇaṃ majjhekalyāṇaṃ pariyosānakalyāṇaṃ sātthaṃ sabyañjanaṃ, kevalaparipuṇṇaṃ parisuddhaṃ brahmacariyaṃ pakāseti. sādhu kho pana tathārūpānaṃ arahataṃ dassanaṃ hotī”ti. Et la bonne réputation de ce vénérable Gotama s'est répandue ainsi... Il fait connaître ce monde avec ses dévas, ses Maras, ses Brahmas, ses renonçants & brahmanes, avec cette génération de dévas et d'êtres humains, en en ayant fait lui-même l'expérience par connaissance directe. Il enseigne un Dhamma qui est bénéfique au début, bénéfique au milieu, bénéfique à la fin, avec la signification et le phrasé corrects, il présente la vie brahmique qui est entièrement complète et pure. Il est bon de voir un tel arahant.' svākkhāto bien exposé ‘itipi so bhagavā arahaṃ sammāsambuddho vijjācaraṇasampanno sugato lokavidū anuttaro purisadammasārathi satthā devamanussānaṃ buddho bhagavā’ti. ‘svākkhāto bhagavatā dhammo sandiṭṭhiko akāliko ehipassiko opaneyyiko paccattaṃ veditabbo viññūhī’ti. ‘suppaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, ujuppaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, ñāyappaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, sāmīcippaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, yadidaṃ cattāri purisayugāni aṭṭha purisapuggalā, esa bhagavato sāvakasaṅgho āhuneyyo pāhuneyyo dakkhiṇeyyo añjalikaraṇīyo anuttaraṃ puññakkhettaṃ lokassā’ti. sīlāni akhaṇḍāni acchiddāni asabalāni akammāsāni bhujissāni viññuppasatthāni aparāmaṭṭhāni samādhisaṃvattanikāni 'Le Fortuné est un arahant pleinement éveillé, accompli en connaissance et en [bonne] conduite, se portant bien, connaissant le monde, suprême dresseur d'hommes, enseignant des dévas et des humains, un Bouddha, un Fortuné.' 'Le Dhamma est bien exposé par le Fortuné: il est visible directement, immédiat, il invite à venir voir, il est efficace, il est à être expérimenté individuellement par les hommes de connaissance.' 'La Communauté des disciples du Fortuné qui pratique bien, la Communauté des disciples du Fortuné qui pratique droitement, la Communauté des disciples du Fortuné qui pratique correctement, la Communauté des disciples du Fortuné qui pratique adéquatement, c'est-à-dire les quatre paires d'individus, les huit [types de] personnes, cette Communauté des disciples du Fortuné est digne de dons, digne de soutien, digne d'offrandes, digne de salutations respectueuses, c'est un incomparable champ de mérite pour le monde.' vertus qui sont sans rupture, sans défaut, sans tache, sans défectuosité, libératrices, louées par les sages, sans attachement, et qui mènent à la concentration ariyasāvako vigatamalamaccherena cetasā agāraṃ ajjhāvasati muttacāgo payatapāṇi vossaggarato yācayogo dānasaṃvibhāgarato. un noble disciple vit à la maison avec un esprit dépourvu de la souillure de l'avarice, librement généreux, la main ouverte, se plaisant à faire des dons, accessible aux demandes, se plaisant à donner et à partager. suttaṃ geyyaṃ veyyākaraṇaṃ gāthā udānaṃ itivuttakaṃ jātakaṃ abbhutadhammaṃ vedallaṃ les souttas, les mélanges de prose et de versets, les explications, les versets, les exclamations, les 'ainsi a-t-il été dit', les histoires de naissances antérieures, les histoires édifiantes et les questions-réponses.{n} “Bhāvanānuyogaṃ ananuyuttassa, bhikkhave, bhikkhuno viharato kiñcāpi evaṃ icchā uppajjeyya ‘aho vata me anupādāya āsavehi cittaṃ vimucceyyā’ti, atha khvassa neva anupādāya āsavehi cittaṃ vimuccati. taṃ kissa hetu? ‘abhāvitattā’ tissa vacanīyaṃ. kissa abhāvitattā? abhāvitattā catunnaṃ satipaṭṭhānānaṃ, abhāvitattā catunnaṃ sammappadhānānaṃ, abhāvitattā catunnaṃ iddhipādānaṃ, abhāvitattā pañcannaṃ indriyānaṃ, abhāvitattā pañcannaṃ balānaṃ, abhāvitattā sattannaṃ bojjhaṅgānaṃ, abhāvitattā ariyassa aṭṭhaṅgikassa maggassa. Chez un bhikkhou qui ne demeure pas dédié au développement, bhikkhous, même si le désir apparaît en lui: 'Que mon esprit soit libéré de ses impuretés par le non-attachement!', son esprit n'est pas libéré de ses impuretés par le non-attachement. Et quelle en est la raison? À cause de son non-développement, devrait-on dire. Non-développement de quoi? Non-développement des quatre mises en place de la présence d'esprit, non-développement des quatre efforts corrects, non-développement des quatre bases de la puissance, non-développement des cinq facultés spirituelles, non-développement des cinq forces spirituelles, non-développement des sept facteurs de l'éveil, non-développement de la noble voie à huit composantes. attabyābādhāyapi ceteti tend à son propre préjudice, tend au préjudice des autres, tend au préjudice des deux MN 107

Ekaṃ samayaṃ bhagavā sāvatthiyaṃ viharati pubbārāme migāramātupāsāde. Atha kho gaṇakamoggallāno brāhmaṇo yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavatā saddhiṃ sammodi. sammodanīyaṃ kathaṃ sāraṇīyaṃ vītisāretvā ekamantaṃ nisīdi. ekamantaṃ nisinno kho gaṇakamoggallāno brāhmaṇo bhagavantaṃ etadavoca:

En une occasion, le Fortuné séjournait près de Savatthi, dans le manoir de la mère de Migara, dans le monastère de l'est. En cette occasion-là, le brahmane Gaṇaka Moggallāna vint voir le Fortuné et échangea des courtoisies avec lui. Après cet échange de courtoisies et de salutations amicales, il s'assit d'un côté. Tandis qu'il était assis là, le brahmane Gaṇaka Moggallāna dit au Fortuné:

— Seyyathāpi, bho gotama, imassa migāramātupāsādassa dissati anupubbasikkhā anupubbakiriyā anupubbapaṭipadā yadidaṃ yāva pacchimasopānakaḷevarā imesampi hi, bho gotama, brāhmaṇānaṃ dissati anupubbasikkhā anupubbakiriyā anupubbapaṭipadā yadidaṃ ajjhene imesampi hi, bho gotama, issāsānaṃ dissati anupubbasikkhā anupubbakiriyā anupubbapaṭipadā yadidaṃ issatthe. Amhākampi hi, bho gotama, gaṇakānaṃ gaṇanājīvānaṃ dissati anupubbasikkhā anupubbakiriyā anupubbapaṭipadā yadidaṃ saṅkhāne.

Sieur Gotama, dans ce manoir de la mère de Migara, on reconnaît une mise en place graduelle, un accomplissement graduel, une voie graduelle, à savoir depuis les plus basses marches d'escalier; chez les brahmanes on reconnaît également une mise en place graduelle, un accomplissement graduel, une voie graduelle, à savoir dans l'étude [des Védas]; chez les archers, on reconnaît également une mise en place graduelle, un accomplissement graduel, une voie graduelle, à savoir en archerie; et chez nous aussi, Sieur Gotama, les comptables dont le moyen de subsistance est le calcul, on reconnaît également une mise en place graduelle, un accomplissement graduel, une voie graduelle, à savoir en comptabilité.

Mayañhi, bho gotama, antevāsiṃ labhitvā paṭhamaṃ evaṃ gaṇāpema: ‘ekaṃ ekakaṃ, dve dukā, tīṇi tikā, cattāri catukkā, pañca pañcakā, cha chakkā, satta sattakā, aṭṭha aṭṭhakā, nava navakā, dasa dasakā’ti; satampi mayaṃ, bho gotama, gaṇāpema, bhiyyopi gaṇāpema. sakkā nu kho, bho gotama, imasmimpi dhammavinaye evameva anupubbasikkhā anupubbakiriyā anupubbapaṭipadā paññapetun”ti?

Moi-même, Sieur Gotama, lorsque je reçois un apprenti, je le fais en premier lieu compter ainsi: 'Premièrement, un, deuxièmement, deux, troisièmement, trois, quatrièmement, quatre, cinquièmement, cinq, sixièmement, six, septièmement, sept, huitièmement, huit, neuvièmement, neuf, dixièmement dix'. Et je le fais compter ainsi jusqu'à cent, et bien plus encore. De la même manière, Sieur Gotama, est-ce qu'il est possible de mettre en évidence par rapport à cet Enseignement & Discipline une mise en place graduelle, un accomplissement graduel, une voie graduelle?

— Sakkā, brāhmaṇa, imasmimpi dhammavinaye anupubbasikkhā anupubbakiriyā anupubbapaṭipadā paññapetuṃ. Seyyathāpi, brāhmaṇa, dakkho assadammako bhaddaṃ assājānīyaṃ labhitvā paṭhameneva mukhādhāne kāraṇaṃ kāreti, atha uttariṃ kāraṇaṃ kāreti; evameva kho, brāhmaṇa, tathāgato purisadammaṃ labhitvā paṭhamaṃ evaṃ vineti:

— Il est possible, brahmane, de mettre en évidence par rapport à cet Enseignement & Discipline une mise en place graduelle, un accomplissement graduel, une voie graduelle. Tout comme, brahmane, lorsqu'un entraîneur de chevaux chevronné reçoit un pur-sang prometteur, il lui fait en premier lieu porter la bride et ensuite l'entraîne plus avant, de la même manière, lorsque le Tathagata reçoit un homme à entraîner, il le discipline en premier lieu ainsi:{2}

(Sīlasampatti)

‘Ehi tvaṃ, bhikkhu, sīlavā hohi: pātimokkha-saṃvara-saṃvuto viharāhi ācāra-gocara-sampanno aṇumattesu vajjesu bhayadassāvī, samādāya sikkhassu sikkhāpadesū’ ti.

(Accomplissement en vertu)

'Viens, bhikkhou, sois vertueux: demeure restreint par la restreinte du Patimokkha, accompli en [bonne] conduite et dans son domaine [d'activité], voyant le danger dans la moindre des fautes, entreprends les règles de l'entraînement et entraîne-z-y toi.'{3}

Yato kho, brāhmaṇa, bhikkhu sīlavā hoti, pātimokkhasaṃvarasaṃvuto viharati ācāragocarasampanno aṇumattesu vajjesu bhayadassāvī, samādāya sikkhati sikkhāpadesu, tamenaṃ tathāgato uttariṃ vineti:

Lorsque, brahmane, le bhikkhou est vertueux, qu'il demeure restreint par la restreinte du Pātimokkha, accompli en [bonne] conduite et dans son domaine [d'activité], voyant le danger dans la moindre des fautes, qu'il entreprend les règles de l'entraînement et s'y entraîne, le Tathagata le discipline plus avant:

(Indriyesu Guttadvāratā)

‘Ehi tvaṃ, bhikkhu, indriyesu guttadvāro hohi: cakkhunā rūpaṃ disvā mā nimittaggāhī hohi mānubyañjanaggāhī. Yatvādhikaraṇamenaṃ cakkhundriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ abhijjhādomanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ tassa saṃvarāya paṭipajjāhi; rakkhāhi cakkhundriyaṃ, cakkhundriye saṃvaraṃ āpajjāhi.

(Protection à l'entrée des facultés sensorielles)

'Viens, bhikkhou, protège l'entrée de tes facultés sensorielles: en voyant une forme avec l'œil, ne saisis pas un aspect, ne saisis pas un détail sur la base duquel, si tu demeurais sans restreindre la faculté de l'œil, la convoitise & affliction mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient t'envahir; poursuis la voie de sa restreinte; garde la faculté de l'œil; entreprends la restreinte de la faculté de l'œil.'{4}

Sotena saddaṃ sutvā mā nimittaggāhī hohi mānubyāñjanaggāhī yatvādhikaraṇamenaṃ sotindriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ abhijjhā domanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ, tassa saṃvarāya paṭipajjāhi. Rakkhāhi sotindriyaṃ. Sotindriye saṃvaraṃ āpajjāhi.

'En entendant un son avec l'oreille, ne saisis pas un aspect, ne saisis pas un détail sur la base duquel, si tu demeurais sans restreindre la faculté de l'oreille, la convoitise & affliction mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient t'envahir; poursuis la voie de sa restreinte; garde la faculté de l'oreille; entreprends la restreinte de la faculté de l'oreille.'

Ghānena ghandhaṃ ghāyitvā mā nimittaggāhī hohi mānubyañjanaggāhī yatvādhikaraṇamenaṃ ghānindriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ abhijjhā domanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ, tassa saṃvarāya paṭipajjāhi. Rakkhāhi ghānindriyaṃ. Ghānindriye saṃvaraṃ āpajjāhi.

'En sentant une odeur avec le nez, ne saisis pas un aspect, ne saisis pas un détail sur la base duquel, si tu demeurais sans restreindre la faculté du nez, la convoitise & affliction mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient t'envahir; poursuis la voie de sa restreinte; garde la faculté du nez; entreprends la restreinte de la faculté du nez.'

Jīvhāya rasaṃ sāyitvā mā nimittaggāhī hohi mānubyañjanaggāhī yatvādhikaraṇamenaṃ jīvhindriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ abhijjhā domanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ, tassa saṃvarāya paṭipajjāhi. Rakkhāhi jīvhindriyaṃ. Jīvhindriye saṃvaraṃ āpajjāhi.

'En goûtant une saveur avec la langue, ne saisis pas un aspect, ne saisis pas un détail sur la base duquel, si tu demeurais sans restreindre la faculté de la langue, la convoitise & affliction mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient t'envahir; poursuis la voie de sa restreinte; garde la faculté de la langue; entreprends la restreinte de la faculté de la langue.'

Kāyena phoṭṭhabbaṃ phusitvā mā nimittaggāhī hohi mānubyañjanaggāhī yatvādhikaraṇamenaṃ kāyindriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ abhijjhā domanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ, tassa saṃvarāya paṭipajjāhi. Rakkhāhi kāyindriyaṃ. Kāyindriye saṃvaraṃ āpajjāhi.

'En touchant une sensation corporelle avec le corps, ne saisis pas un aspect, ne saisis pas un détail sur la base duquel, si tu demeurais sans restreindre la faculté du corps, la convoitise & affliction mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient t'envahir; poursuis la voie de sa restreinte; garde la faculté du corps; entreprends la restreinte de la faculté du corps.'

Manasā dhammaṃ viññāya mā nimittaggāhī hohi mānubyañjanaggāhī. Yatvādhikaraṇamenaṃ manindriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ abhijjhā domanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ, tassa saṃvarāya paṭipajjāhi. Rakkhāhi manindriyaṃ. Manindriye saṃvaraṃ āpajjihī' ti.

'En prenant conscience d'un phénomène mental avec l'esprit, ne saisis pas un aspect, ne saisis pas un détail sur la base duquel, si tu demeurais sans restreindre la faculté de l'esprit, la convoitise & affliction mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient t'envahir; poursuis la voie de sa restreinte; garde la faculté de l'esprit; entreprends la restreinte de la faculté de l'esprit.'

Yato kho, brāhmaṇa, bhikkhu indriyesu guttadvāro hoti, tamenaṃ tathāgato uttariṃ vineti:

Lorsque, brahmane, le bhikkhou protège l'entrée de ses facultés sensorielles, le Tathagata le discipline plus avant:

(Bhojane Mattaññutā)

‘Ehi tvaṃ, bhikkhu, bhojane mattaññū hohi: paṭisaṅkhā yoniso āhāraṃ āhāreyyāsi, neva davāya na madāya na maṇḍanāya na vibhūsanāya, yāvadeva imassa kāyassa ṭhitiyā yāpanāya vihiṃsūparatiyā brahmacariyānuggahāya; iti purāṇañca vedanaṃ paṭihaṅkhāmi, navañca vedanaṃ na uppādessāmi, yātrā ca me bhavissati anavajjatā ca phāsuvihāro cā’ ti.

(Connaissance de la [bonne] mesure avec la nourriture)

'Viens, bhikkhou, connais la [bonne] mesure avec la nourriture: mange la nourriture en ayant des réflexions à bon escient: ni en récréation, ni avec laisser-aller, ni pour la beauté, ni pour l'esthétique, mais juste assez pour le soutien et le maintien de ce corps, pour le soulagement des nuisances, pour sustenter la vie brahmique, [en pensant:] "De cette manière, je mettrai fin aux ressentis précédents sans provoquer l'apparition de nouveaux ressentis, je serai sustenté irréprochablement et en séjournant confortablement".'

Yato kho, brāhmaṇa, bhikkhu bhojane mattaññū hoti, tamenaṃ tathāgato uttariṃ vineti:

Lorsque, brahmane, le bhikkhou connaît la [bonne] mesure avec la nourriture, le Tathagata le discipline plus avant:

(Jāgariyaṃ Anuyoga)

‘Ehi tvaṃ, bhikkhu, jāgariyaṃ anuyutto viharāhi: divasaṃ caṅkamena nisajjāya āvaraṇīyehi dhammehi cittaṃ parisodhehi, rattiyā paṭhamaṃ yāmaṃ caṅkamena nisajjāya āvaraṇīyehi dhammehi cittaṃ parisodhehi, rattiyā majjhimaṃ yāmaṃ dakkhiṇena passena sīhaseyyaṃ kappeyyāsi pāde pādaṃ accādhāya sato sampajāno uṭṭhānasaññaṃ manasikaritvā, rattiyā pacchimaṃ yāmaṃ paccuṭṭhāya caṅkamena nisajjāya āvaraṇīyehi dhammehi cittaṃ parisodhehī’ ti.

(Dédication à l'état de veille)

'Viens, bhikkhou, demeure dédié à l'état de veille: pendant la journée, purifie ton esprit des états mentaux obstructifs, en marchant ou en étant assis; durant la première partie de la nuit, purifie ton esprit des états mentaux obstructifs, en marchant ou en étant assis; durant la partie médiane de la nuit, couche-toi sur le côté droit dans la posture du lion, plaçant un pied sur l'autre, attentif et doué de discernement attentif, ayant fixé ton esprit sur la perception du lever; durant la dernière partie de la nuit, après t'être levé, purifie ton esprit des états mentaux obstructifs, en marchant ou en étant assis.'

Yato kho, brāhmaṇa, bhikkhu jāgariyaṃ anuyutto hoti, tamenaṃ tathāgato uttariṃ vineti

Lorsque, brahmane, le bhikkhou se dédie à l'état de veille, le Tathagata le discipline plus avant:

(Satisampajañña)

‘Ehi tvaṃ, bhikkhu, satisampajaññena samannāgato hohi: abhikkante paṭikkante sampajānakārī, ālokite vilokite sampajānakārī, samiñjite pasārite sampajānakārī, saṅghāṭipattacīvaradhāraṇe sampajānakārī, asite pīte khāyite sāyite sampajānakārī, uccārapassāvakamme sampajānakārī, gate ṭhite nisinne sutte jāgarite bhāsite tuṇhībhāve sampajānakārī’ ti.

(Présence d'esprit & discernement attentif)

'Viens, bhikkhou, sois pourvu de présence d'esprit & discernement attentif: lorsque tu t'approches et lorsque tu t'en vas, fais-le avec un discernement attentif; lorsque tu regardes en avant et lorsque tu regardes alentours, fais-le avec un discernement attentif; lorsque tu fléchis et lorsque tu étends [tes membres], fais-le avec un discernement attentif; lorsque tu portes la robe-manteau, le bol et les robes, fais-le avec un discernement attentif; lorsque tu manges, lorsque tu bois, lorsque tu mâches, lorsque tu goûtes [la nourriture], fais-le avec un discernement attentif; lorsque tu défèques et urines, fais-le avec un discernement attentif; lorsque tu marches, lorsque tu te tiens debout, lorsque tu es assis, lorsque tu dors, lorsque tu es éveillé, lorsque tu parles et lorsque tu es silencieux, fais-le avec un discernement attentif.'

Yato kho, brāhmaṇa, bhikkhu satisampajaññena samannāgato hoti, tamenaṃ tathāgato uttariṃ vineti:

Lorsque, brahmane, le bhikkhou est pourvu de présence d'esprit & discernement attentif, le Tathagata le discipline plus avant:

(Vivittaṃ senāsanaṃ Bhajana & Nīvaraṇānaṃ Pahāna)

‘Ehi tvaṃ, bhikkhu, vivittaṃ senāsanaṃ bhajāhi: araññaṃ rukkhamūlaṃ pabbataṃ kandaraṃ giriguhaṃ susānaṃ vanapatthaṃ abbhokāsaṃ palālapuñja’nti. So vivittaṃ senāsanaṃ bhajati: araññaṃ rukkhamūlaṃ pabbataṃ kandaraṃ giriguhaṃ susānaṃ vanappatthaṃ abbhokāsaṃ palālapuñjaṃ. So pacchābhattaṃ piṇḍapātapaṭikkanto nisīdati pallaṅkaṃ ābhujitvā, ujuṃ kāyaṃ paṇidhāya, parimukhaṃ satiṃ upaṭṭhapetvā.

(Recours à un abri isolé & Abandon des obstructions)

'Viens, bhikkhou, aie recours à un abri isolé: une forêt, le pied d'un arbre, une colline, une grotte, une caverne, un cimetière, un maquis forestier, le ciel ouvert ou un tas de paille.' Il a [donc] recours à un lieu de séjour isolé: une forêt, le pied d'un arbre, une colline, une grotte, une caverne, un cimetière, un maquis forestier, le ciel ouvert ou un tas de paille. De retour des aumônes de nourriture, après son repas, il s'assoit jambes croisées, maintenant [son] corps droit, et mettant en place [sa] présence d'esprit en tant que priorité.

So abhijjhaṃ loke pahāya vigatābhijjhena cetasā viharati, abhijjhāya cittaṃ parisodheti; byāpādapadosaṃ pahāya abyāpannacitto viharati sabbapāṇabhūtahitānukampī, byāpādapadosā cittaṃ parisodheti; thinamiddhaṃ pahāya vigatathinamiddho viharati ālokasaññī sato sampajāno, thinamiddhā cittaṃ parisodheti; uddhaccakukkuccaṃ pahāya anuddhato viharati ajjhattaṃ vūpasantacitto, uddhaccakukkuccā cittaṃ parisodheti; vicikicchaṃ pahāya tiṇṇavicikiccho viharati akathaṃkathī kusalesu dhammesu, vicikicchāya cittaṃ parisodheti.

Ayant abandonné la convoitise envers le monde, il reste avec un esprit dénué de convoitise, il purifie son esprit de la convoitise; ayant abandonné la malveillance et la haine, il reste avec un esprit dénué de malveillance, rempli de sollicitude pour le bonheur de tous les êtres vivants, il purifie son esprit de la malveillance; ayant abandonné la léthargie & somnolence, il reste dénué de léthargie & somnolence, percevant la lumière, présent d'esprit, doué d'un discernement attentif, il purifie son esprit de la léthargie & somnolence; ayant abandonné l'agitation mentale & préoccupation, il reste calme, avec un esprit intérieurement apaisé, il purifie son esprit de l'agitation mentale & préoccupation; ayant abandonné le doute, il reste au-delà du doute, sans confusion par rapport aux états mentaux avantageux, il purifie son esprit du doute.

(Cattāro Jhānā)

So ime pañca nīvaraṇe pahāya cetaso upakkilese paññāya dubbalīkaraṇe vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. Vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. Pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharati sato ca sampajāno, sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. Sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassa-domanassānaṃ atthaṅgamā adukkham-asukhaṃ upekkhā-sati-pārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

(Les quatre jhanas)

S'étant débarrassé de ces cinq obstructions, souillures de l'esprit qui affaiblissent le discernement, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, il entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées et réflexions, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées et réflexions, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées ni réflexions, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, quelqu'un qui séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et l'affliction mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

Ye kho te, brāhmaṇa, bhikkhū sekkhā apattamānasā anuttaraṃ yogakkhemaṃ patthayamānā viharanti tesu me ayaṃ evarūpī anusāsanī hoti. Ye pana te bhikkhū arahanto khīṇāsavā vusitavanto katakaraṇīyā ohitabhārā anuppattasadatthā parikkhīṇabhavasaṃyojanā sammadaññā vimuttā tesaṃ ime dhammā diṭṭha-dhamma-sukha-vihārāya ceva saṃvattanti, satisampajaññāya cā’ ti.

Brahmane, je donne de telles instructions aux bhikkhous en entraînement, dont l'esprit n'est pas accompli et qui aspirent au suprême soulagement du joug. Et pour les bhikkhous qui sont des arahants, qui ont complètement éliminé les impuretés mentales, qui sont accomplis, qui ont fait ce qui devait l'être, qui ont déposé le fardeau, qui ont atteint l'objectif, qui ont complètement épuisé les entraves spirituelles de l'existence, et qui sont délivrés par compréhension correcte, pour eux ces choses mènent à un séjour agréable dans le monde visible, ainsi qu'à la présence d'esprit & discernement attentif.

Evaṃ vutte, gaṇakamoggallāno brāhmaṇo bhagavantaṃ etadavoca:

Lorsque cela fut dit, le Brahmane Gaṇaka Moggallāna dit au Fortuné:

— Kiṃ nu kho bhoto gotamassa sāvakā bhotā gotamena evaṃ ovadīyamānā evaṃ anusāsīyamānā sabbe accantaṃ niṭṭhaṃ nibbānaṃ ārādhenti udāhu ekacce nārādhentī ti?

— Est-ce que les disciples du Sieur Gotama, ayant ainsi été conseillés par lui, ayant ainsi été instruits, atteignent tous l'achèvement complet, l'Extinction, ou bien est-ce qu'il y en a qui ne l'atteignent pas?

— Appekacce kho, brāhmaṇa, mama sāvakā mayā evaṃ ovadīyamānā evaṃ anusāsīyamānā accantaṃ niṭṭhaṃ nibbānaṃ ārādhenti, ekacce nārādhentī ti.

— Certains de mes disciples, brahmane, ayant ainsi été conseillés par moi, ayant ainsi reçu mes instructions, atteignent l'achèvement complet, l'Extinction, et certains ne l'atteignent pas.

— Ko nu kho, bho gotama, hetu ko paccayo yaṃ tiṭṭhateva nibbānaṃ, tiṭṭhati nibbānagāmī maggo, tiṭṭhati bhavaṃ gotamo samādapetā; atha ca pana bhoto gotamassa sāvakā bhotā gotamena evaṃ ovadīyamānā evaṃ anusāsīyamānā appekacce accantaṃ niṭṭhaṃ nibbānaṃ ārādhenti, ekacce nārādhentī ti?

Sieur Gotama, puisque l'Extinction est présente, puisque la voie menant à l'Extinction est présente et puisque le Sieur Gotama est présent en tant que formateur, quelle est la cause, quelle est raison pour laquelle il y a des disciples du Sieur Gotama qui, ayant ainsi été conseillés par lui, ayant ainsi été instruits, atteignent l'achèvement complet, l'Extinction, tandis que certains ne l'atteignent pas?

— Tena hi, brāhmaṇa, taṃyevettha paṭipucchissāmi. Yathā te khameyya tathā naṃ byākareyyāsi. Taṃ kiṃ maññasi, brāhmaṇa, kusalo tvaṃ rājagahagāmissa maggassā ti?

— Pour [répondre à] cela, brahmane, je vais te questionner en retour. Tu répondras ce qui te semble approprié. Qu'en penses-tu, brahmane, est-ce que tu es compétent en ce qui concerne la voie menant à Rājagaha? “katamo ca, bhikkhave, ṭhitatto puggalo? idha, bhikkhave, ekacco puggalo pañcannaṃ orambhāgiyānaṃ saṃyojanānaṃ parikkhayā opapātiko hoti, tattha parinibbāyī, anāvattidhammo tasmā lokā. ayaṃ vuccati, bhikkhave, ṭhitatto puggalo. Et quel est, bhikkhous, l'individu qui se tient debout? En cela, un certain individu, ayant épuisé les cinq entraves spirituelles inférieures, a une naissance spontanée, d'où il atteindra l'Extinction complète, sans jamais revenir de ce monde-là. Voici, bhikkhous, ce qu'on appelle l'individu qui se tient debout. sannipatita réunis tena hi, mahārāja, taññevettha paṭipucchissāmi, yathā te khameyya, tathā naṃ byākareyyāsi. taṃ kiṃ maññasi Pour cela, je vais vous questionner en retour, répondez comme bon vous semble. Qu'en pensez-vous: kathaṃ vā te ettha hotī”ti? ou qu'est-ce qu'il te semble? evaṃ me ettha hoti voilà ce qu'il me semble upaṭṭhānasāla la salle d'assemblée nisīdi bhagavā paññatte āsane Il s'assit sur le siège préparé “kathañca, bhikkhave, asappuriso asappurisakammanto hoti? idha, bhikkhave, asappuriso pāṇātipātī hoti, adinnādāyī hoti, kāmesumicchācārī hoti. evaṃ kho, bhikkhave, asappuriso asappurisakammanto hoti. Et comment, bhikkhous, une mauvaise personne agit-elle comme une mauvaise personne? En cela, une mauvaise personne détruit la vie, s'approprie ce qui n'a pas été donné, et se méconduit dans la sensualité. Voici, bhikkhous, comment une mauvaise personne agit comme une mauvaise personne. “kathañca, bhikkhave, asappuriso asappurisavāco hoti? idha, bhikkhave, asappuriso musāvādī hoti, pisuṇavāco hoti, pharusavāco hoti, samphappalāpī hoti. evaṃ kho, bhikkhave, asappuriso asappurisavāco hoti. Et comment, bhikkhous, une mauvaise personne parle-t-elle comme une mauvaise personne? En cela, une mauvaise personne a des paroles fausses, des paroles médisantes, des paroles acerbes, et s'engage dans des bavardages infructueux. Voici, bhikkhous, comment une mauvaise personne parle comme une mauvaise personne. jīvikaṃ kappeti gagne sa vie Evaṃ, bho, kusalo ahaṃ rājagahagāmissa maggassā ti. En effet, Sieur, je suis compétent en ce qui concerne la voie menant à Rājagaha.

— Taṃ kiṃ maññasi, brāhmaṇa? idha puriso āgaccheyya rājagahaṃ gantukāmo. So taṃ upasaṅkamitvā evaṃ vadeyya: ‘icchāmahaṃ, bhante rājagahaṃ gantuṃ; tassa me rājagahassa maggaṃ upadisā’ti. Tamenaṃ tvaṃ evaṃ vadeyyāsi: ‘ehambho purisa, ayaṃ maggo rājagahaṃ gacchati. Tena muhuttaṃ gaccha, tena muhuttaṃ gantvā dakkhissasi amukaṃ nāma gāmaṃ, tena muhuttaṃ gaccha, tena muhuttaṃ gantvā dakkhissasi amukaṃ nāma nigamaṃ; tena muhuttaṃ gaccha, tena muhuttaṃ gantvā dakkhissasi rājagahassa ārāmarāmaṇeyyakaṃ vanarāmaṇeyyakaṃ bhūmirāmaṇeyyakaṃ pokkharaṇīrāmaṇeyyaka’nti. So tayā evaṃ ovadīyamāno evaṃ anusāsīyamāno ummaggaṃ gahetvā pacchāmukho gaccheyya.

— Qu'en penses-tu, brahmane? Suppose qu'un homme arrive, désirant se rendre à Rājagaha. Il viendrait te voir et dirait: 'Bhanté, je souhaite me rendre à Rājagaha. Montrez-moi le chemin de Rājagaha'. Tu lui répondrais ainsi: 'Viens, mon bon, cette voie mène vers Rājagaha. Suis-la pendant quelque temps, et lorsque tu l'auras suivie pendant quelque temps, tu verras tel ou tel village; continue à la suivre pendant quelque temps, et lorsque tu l'auras suivie pendant quelque temps, tu verras telle ou telle ville; continue à la suivre pendant quelque temps, et lorsque tu l'auras suivie pendant quelque temps, tu verras Rājagaha avec ses parcs agréables, ses forêts agréables, ses terres agréables et ses lacs agréables.' Mais bien que celui-ci ait ainsi été conseillé et instruit par toi, il se pourrait qu'il prenne une mauvaise voie et qu'il aille vers l'ouest.

Atha dutiyo puriso āgaccheyya rājagahaṃ gantukāmo. So taṃ upasaṅkamitvā evaṃ vadeyya: ‘icchāmahaṃ, bhante rājagahaṃ gantuṃ; tassa me rājagahassa maggaṃ upadisā’ti. Tamenaṃ tvaṃ evaṃ vadeyyāsi: ‘ehambho purisa, ayaṃ maggo rājagahaṃ gacchati. Tena muhuttaṃ gaccha, tena muhuttaṃ gantvā dakkhissasi amukaṃ nāma gāmaṃ; tena muhuttaṃ gaccha, tena muhuttaṃ gantvā dakkhissasi amukaṃ nāma nigamaṃ; tena muhuttaṃ gaccha, tena muhuttaṃ gantvā dakkhissasi rājagahassa ārāmarāmaṇeyyakaṃ vanarāmaṇeyyakaṃ bhūmirāmaṇeyyakaṃ pokkharaṇīrāmaṇeyyaka’nti. So tayā evaṃ ovadīyamāno evaṃ anusāsīyamāno sotthinā rājagahaṃ gaccheyya.

Alors un deuxième homme arriverait, désirant se rendre à Rājagaha. Il viendrait te voir et dirait: 'Bhanté, je souhaite me rendre à Rājagaha. Montrez-moi le chemin de Rājagaha'. Tu lui répondrais ainsi: 'Viens, mon bon, cette voie mène vers Rājagaha. Suis-la pendant quelque temps, et lorsque tu l'auras suivie pendant quelque temps, tu verras tel ou tel village; continue à la suivre pendant quelque temps, et lorsque tu l'auras suivie pendant quelque temps, tu verras telle ou telle ville; continue à la suivre pendant quelque temps, et lorsque tu l'auras suivie pendant quelque temps, tu verras Rājagaha avec ses parcs agréables, ses forêts agréables, ses terres agréables et ses lacs agréables.' Ayant ainsi été conseillé et instruit par toi, il se pourrait qu'il aille jusqu'à Rājagaha en toute sécurité.

Ko nu kho, brāhmaṇa, hetu ko paccayo yaṃ tiṭṭhateva rājagahaṃ, tiṭṭhati rājagahagāmī maggo, tiṭṭhasi tvaṃ samādapetā; atha ca pana tayā evaṃ ovadīyamāno evaṃ anusāsīyamāno eko puriso ummaggaṃ gahetvā pacchāmukho gaccheyya, eko sotthinā rājagahaṃ gaccheyyā ti?

Brahmane, puisque Rājagaha est présente, puisque la voie menant à Rājagaha est présente et puisque tu es présent en tant que formateur, quelle est la cause, quelle est raison pour laquelle, ayant ainsi été conseillés, ayant ainsi été instruits par toi, un homme prend une mauvaise voie et va vers l'ouest, tandis que que l'autre va jusqu'à Rājagaha en toute sécurité?

— Ettha kyāhaṃ, bho gotama, karomi? Maggakkhāyīhaṃ, bho gotamā ti.

— Que puis-je y faire, Sieur Gotama? Je ne suis que celui qui montre le chemin.

— Evameva kho, brāhmaṇa, tiṭṭhateva nibbānaṃ, tiṭṭhati nibbānagāmī maggo, tiṭṭhāmahaṃ samādapetā; atha ca pana mama sāvakā mayā evaṃ ovadīyamānā evaṃ anusāsīyamānā appekacce accantaṃ niṭṭhaṃ nibbānaṃ ārādhenti, ekacce nārādhenti. Ettha kyāhaṃ, brāhmaṇa, karomi? Maggakkhāyīhaṃ, brāhmaṇa, tathāgato ti.

— De la même manière, brahmane, l'Extinction est présente, la voie menant à l'Extinction est présente et je suis présent en tant que formateur; pourtant, certains de mes disciples, ayant ainsi été conseillés, ayant ainsi été instruits par moi, atteignent l'achèvement complet, l'Extinction, tandis que certains ne l'atteignent pas. Que puis-je y faire, brahmane? Le Tathagata n'est que celui qui montre le chemin.

Evaṃ vutte, gaṇakamoggallāno brāhmaṇo bhagavantaṃ etadavoca:

Lorsque cela fut dit, le brahmane Gaṇaka Moggallāna dit au Fortuné:

— Yeme, bho gotama, puggalā assaddhā jīvikatthā na saddhā agārasmā anagāriyaṃ pabbajitā saṭhā māyāvino keṭubhino uddhatā unnaḷā capalā mukharā vikiṇṇavācā indriyesu aguttadvārā bhojane amattaññuno jāgariyaṃ ananuyuttā sāmaññe anapekkhavanto sikkhāya na tibbagāravā bāhulikā sāthalikā okkamane pubbaṅgamā paviveke nikkhittadhurā kusītā hīnavīriyā muṭṭhassatino asampajānā asamāhitā vibbhantacittā duppaññā eḷamūgā, na tehi bhavaṃ gotamo saddhiṃ saṃvasati.

Sieur Gotama, en ce qui concerne les individus qui n'ont pas quitté la vie de foyer pour le sans-foyer par conviction, étant à la recherche d'une situation sans conviction, et qui sont malhonnêtes, trompeurs, escrocs, arrogants, insolents, agités, bavards, jacasseurs, qui ne protègent pas l'entrée de leurs facultés sensorielles, qui ne connaissent pas la [bonne] mesure avec la nourriture, qui ne sont pas dédiés à l'état de veille, qui n'attendent rien de la vie de renoncement, qui n'ont pas un grand respect pour l'entraînement, qui vivent dans l'abondance, qui sont dilettantes, les premiers à rechuter, qui sont les derniers à s'isoler, qui sont paresseux, manquant d'énergie, étourdis d'esprit, sans discernement attentif, dispersés d'esprit, d'esprit vagabond, manquant de discernement, 'sourds-muets',{n} le Sieur Gotama ne s'associe pas à ceux-là. labheyyāhaṃ bhoto gotamassa santike pabbajjaṃ, labheyyaṃ upasampadan”ti. Puissé-je obtenir le départ du foyer en la présence du Sieur Gotama, puissé-je obtenir l'ordination monastique. alattha kho bhāradvājagotto brāhmaṇo bhagavato santike pabbajjaṃ, alattha upasampadaṃ. acirūpasampanno kho panāyasmā bhāradvājo eko vūpakaṭṭho appamatto ātāpī pahitatto viharanto nacirasseva, yassatthāya kulaputtā sammadeva agārasmā anagāriyaṃ pabbajanti tadanuttaraṃ brahmacariyapariyosānaṃ diṭṭheva dhamme sayaṃ abhiññā sacchikatvā upasampajja vihāsi. “khīṇā jāti, vusitaṃ brahmacariyaṃ, kataṃ karaṇīyaṃ, nāparaṃ itthattāyā”ti abbhaññāsi. aññataro ca panāyasmā bhāradvājo arahataṃ ahosīti. Alors le brahmane du clan des Bharadvajas obtint le départ du foyer auprès du Fortuné, il obtint l'ordination monastique. Et peu de temps après son ordination, le vénérable Bharadvaja, demeurant seul, isolé, assidu, ardent et voué à l'effort, en peu de temps, dans ce monde visible, entra et demeura, en l'ayant réalisée pour lui-même par connaissance directe, dans la suprême conclusion de la vie brahmique pour laquelle les enfants de [bonne] famille quittent à juste titre la vie de foyer pour le sans-foyer. Il réalisa: 'C'en est fini de la naissance, la vie brahmique a été menée à son but, ce qui devait être fait a été fait, il n'y aura plus aucune autre existence.' Alors le vénérable Bharadvaja devint l'un des arahants.

Ye pana te kulaputtā saddhā agārasmā anagāriyaṃ pabbajitā asaṭhā amāyāvino akeṭubhino anuddhatā anunnaḷā acapalā amukharā avikiṇṇavācā indriyesu guttadvārā bhojane mattaññuno jāgariyaṃ anuyuttā sāmaññe apekkhavanto sikkhāya tibbagāravā nabāhulikā nasāthalikā okkamane nikkhittadhurā paviveke pubbaṅgamā āraddhavīriyā pahitattā upaṭṭhitassatino sampajānā samāhitā ekaggacittā paññavanto aneḷamūgā, tehi bhavaṃ gotamo saddhiṃ saṃvasati.

Et en ce qui concerne les individus qui ont quitté la vie de foyer pour le sans-foyer par conviction, et qui ne sont pas malhonnêtes, ni trompeurs, ni escrocs, ni arrogants, ni insolents, ni agités, ni bavards, ni jacasseurs, qui protègent l'entrée de leurs facultés sensorielles, qui connaissent la [bonne] mesure avec la nourriture, qui sont dédiés à l'état de veille, qui ont des attentes vis-à-vis de la vie de renoncement, qui ont un grand respect pour l'entraînement, qui ne vivent pas dans l'abondance, qui ne sont pas dilettantes, qui sont les derniers à rechuter, qui sont les premiers à s'isoler, qui ont activé leur énergie, qui sont voués à l'effort, présents d'esprit, doués d'un discernement attentif, concentrés, unifiés d'esprit, doués de discernement, qui ne sont pas 'sourds-muets', le Sieur Gotama s'associe à ceux-là.

Seyyathāpi, bho gotama, ye keci mūlagandhā, kālānusāri tesaṃ aggamakkhāyati; ye keci sāragandhā, lohitacandanaṃ tesaṃ aggamakkhāyati; ye keci pupphagandhā, vassikaṃ tesaṃ aggamakkhāyati; evameva bhoto gotamassa ovādo paramajjadhammesu.

Tout comme, Sieur Gotama, la gomme noire est considérée comme le meilleur des parfums de racines, le bois de Santal rouge est considéré comme le meilleur des parfums de bois de cœur, le jasmin est considéré comme le meilleur des parfums de fleurs, de la même manière, le conseil du Sieur Gotama est le plus élevé des enseignements d'aujourd'hui.

abhikkantaṃ, bho gotama, abhikkantaṃ, bho gotama! seyyathāpi, bho gotama, nikkujjitaṃ vā ukkujjeyya, paṭicchannaṃ vā vivareyya, mūḷhassa vā maggaṃ ācikkheyya, andhakāre vā telapajjotaṃ dhāreyya: ‘cakkhumanto rūpāni dakkhantī’ti; evamevaṃ bhotā gotamena anekapariyāyena dhammo pakāsito. esāhaṃ bhavantaṃ gotamaṃ saraṇaṃ gacchāmi dhammañca bhikkhusaṅghañca. upāsakaṃ maṃ bhavaṃ gotamo dhāretu ajjatagge pāṇupetaṃ saraṇaṃ gata nti.

C'est excellent, Sieur Gotama, excellent! Tout comme on redresserait ce qui était renversé, ou bien on révélerait ce qui était caché, ou on montrerait le chemin à quelqu'un qui se serait perdu, ou on allumerait une lampe dans l'obscurité [en pensant:] 'Ceux qui possèdent une bonne vue verront les formes', de la même manière le Sieur Gotama a expliqué le Dhamma de diverses façons. Je vais en refuge au vénérable Gotama, ainsi qu'au Dhamma et à la Communauté des bhikkhous. Que le vénérable Gotama me retienne à l'esprit en tant que disciple étant allé en refuge à compter d'aujourd'hui et pour la vie.

katamañca, bhikkhave, attādhipateyyaṃ? idha, bhikkhave, bhikkhu araññagato vā rukkhamūlagato vā suññāgāragato vā iti paṭisañcikkhati: ‘na kho panāhaṃ cīvarahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito, na piṇḍapātahetu, na senāsanahetu, na itibhavābhavahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito. api ca khomhi otiṇṇo jātiyā jarāya maraṇena sokehi paridevehi dukkhehi domanassehi upāyāsehi, dukkhotiṇṇo dukkhapareto. appeva nāma imassa kevalassa dukkhakkhandhassa antakiriyā paññāyethāti.

Et qu'est-ce, bhikkhous, que le soi comme autorité? En cela, un bhikkhou, s'étant rendu dans la forêt ou au pied d'un arbre ou dans une pièce vide, considère ceci: 'Je n'ai pas quitté le foyer pour le sans-foyer à cause des robes, ni de la nourriture d'aumônes, ni des abris, et je n'ai pas quitté le foyer pour telle ou telle existence. Je suis accablé par la naissance, le vieillissement et la mort, par le chagrin, les lamentations, les douleurs, les afflictions mentales et l'adversité. Je suis accablé par le mal-être, opprimé par le mal-être. Peut-être que la fin de toute cette accumulation de mal-être est atteignable.

ahañceva kho pana yādisake kāme ohāya agārasmā anagāriyaṃ pabbajito tādisake vā kāme pariyeseyyaṃ tato vā pāpiṭṭhatare, na metaṃ patirūpan’ti.

Et si je devais poursuivre les mêmes types de plaisirs de la sensualité que j'ai abandonnés en quittant le foyer pour le sans-foyer ou des plaisirs de la sensualité encore plus mauvais, cela ne serait pas convenable pour moi.'

so iti paṭisañcikkhati: ‘āraddhaṃ kho pana me vīriyaṃ bhavissati asallīnaṃ, upaṭṭhitā sati asammuṭṭhā, passaddho kāyo asāraddho, samāhitaṃ cittaṃ ekaggan’ti. so attānaṃyeva adhipatiṃ karitvā akusalaṃ pajahati, kusalaṃ bhāveti, sāvajjaṃ pajahati, anavajjaṃ bhāveti, suddhaṃ attānaṃ pariharati.

Il considère ceci: 'Mon énergie sera activée, sans défaillance, ma présence d'esprit sera mise en place, sans étourderie, mon corps sera serein, sans excitation, mon esprit sera concentré, unifié.' Ayant fait de lui-même son autorité, il abandonne ce qui est désavantageux, il cultive ce qui est avantageux, il abandonne ce qui est répréhensible, il cultive ce qui est irréprochable, et il se maintient purifié.

idaṃ vuccati, bhikkhave, attādhipateyyaṃ.

Voici, bhikkhous, ce qu'on appelle le soi comme autorité.

“katamañca, bhikkhave, lokādhipateyyaṃ? idha, bhikkhave, bhikkhu araññagato vā rukkhamūlagato vā suññāgāragato vā iti paṭisañcikkhati: ‘na kho panāhaṃ cīvarahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito. na piṇḍapātahetu, na senāsanahetu, na itibhavābhavahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito. api ca khomhi otiṇṇo jātiyā jarāya maraṇena sokehi paridevehi dukkhehi domanassehi upāyāsehi, dukkhotiṇṇo dukkhapareto. appeva nāma imassa kevalassa dukkhakkhandhassa antakiriyā paññāyethā’ti.

Et qu'est-ce, bhikkhous, que le monde comme autorité? En cela, un bhikkhou, s'étant rendu dans la forêt ou au pied d'un arbre ou dans une pièce vide, considère ceci: 'Je n'ai pas quitté le foyer pour le sans-foyer à cause des robes, ni de la nourriture d'aumônes, ni des abris, et je n'ai pas quitté le foyer pour telle ou telle existence. Je suis accablé par la naissance, le vieillissement et la mort, par le chagrin, les lamentations, les douleurs, les afflictions mentales et l'adversité. Je suis accablé par le mal-être, opprimé par le mal-être. Peut-être que la fin de toute cette accumulation de mal-être est discernable.

ahañceva kho pana evaṃ pabbajito samāno kāmavitakkaṃ vā vitakkeyyaṃ, byāpādavitakkaṃ vā vitakkeyyaṃ, vihiṃsāvitakkaṃ vā vitakkeyyaṃ, mahā kho panāyaṃ lokasannivāso. mahantasmiṃ kho pana lokasannivāse santi samaṇabrāhmaṇā iddhimanto dibbacakkhukā paracittaviduno. te dūratopi passanti, āsannāpi na dissanti, cetasāpi cittaṃ pajānanti. tepi maṃ evaṃ jāneyyuṃ: ‘passatha, bho, imaṃ kulaputtaṃ saddhā agārasmā anagāriyaṃ pabbajito samāno vokiṇṇo viharati pāpakehi akusalehi dhammehī’ti. devatāpi kho santi iddhimantiniyo dibbacakkhukā paracittaviduniyo. tā dūratopi passanti, āsannāpi na dissanti, cetasāpi cittaṃ jānanti. tāpi maṃ evaṃ jāneyyuṃ: ‘passatha, bho, imaṃ kulaputtaṃ saddhā agārasmā anagāriyaṃ pabbajito samāno vokiṇṇo viharati pāpakehi akusalehi dhammehī’ti.

Et si, ayant quitté le foyer, je devais ainsi penser une pensée de sensualité, ou penser une pensée de malveillance, ou penser une pensée de non-inoffensivité, [il se trouve que] le monde est grand. Et dans ce grand monde, il y a des renonçants & brahmanes qui ont des pouvoirs, qui possèdent l'œil dévique, et qui connaissent l'esprit des autres. Ils voient de loin mais ne sont pas vus même lorsqu'ils sont proches, et ils comprennent l'esprit [des autres] avec leur esprit. Ils sauraient de moi: "Regardez, Sieurs, ce fils de famille, bien qu'ayant quitté la vie de foyer pour le sans-foyer par conviction, demeure submergé par les états mentaux mauvais et désavantageux." Il y a également des dévas qui ont des pouvoirs, qui possèdent l'œil dévique, et qui connaissent l'esprit des autres. Ils voient de loin mais ne sont pas vus même lorsqu'ils sont proches, et ils comprennent l'esprit [des autres] avec leur esprit. Ils sauraient de moi: "Regardez, Sieurs, ce fils de famille, bien qu'ayant quitté la vie de foyer pour le sans-foyer par conviction, demeure submergé d'états mentaux mauvais et désavantageux."'

so iti paṭisañcikkhati: ‘āraddhaṃ kho pana me vīriyaṃ bhavissati asallīnaṃ, upaṭṭhitā sati asammuṭṭhā, passaddho kāyo asāraddho, samāhitaṃ cittaṃ ekaggan’ti. so lokaṃyeva adhipatiṃ karitvā akusalaṃ pajahati, kusalaṃ bhāveti, sāvajjaṃ pajahati, anavajjaṃ bhāveti, suddhaṃ attānaṃ pariharati.

Il considère ceci: 'Mon énergie sera activée, sans défaillance, ma présence d'esprit sera mise en place, sans étourderie, mon corps sera serein, sans excitation, mon esprit sera concentré, unifié.' Ayant fait du monde son autorité, il abandonne ce qui est désavantageux, il cultive ce qui est avantageux, il abandonne ce qui est répréhensible, il cultive ce qui est irréprochable, et il se maintient purifié.

idaṃ vuccati, bhikkhave, lokādhipateyyaṃ.

Voici, bhikkhous, ce qu'on appelle le monde comme autorité.

“katamañca, bhikkhave, dhammādhipateyyaṃ? idha, bhikkhave, bhikkhu araññagato vā rukkhamūlagato vā suññāgāragato vā iti paṭisañcikkhati: ‘na kho panāhaṃ cīvarahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito. na piṇḍapātahetu, na senāsanahetu, na itibhavābhavahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito. api ca khomhi otiṇṇo jātiyā jarāya maraṇena sokehi paridevehi dukkhehi domanassehi upāyāsehi, dukkhotiṇṇo dukkhapareto. appeva nāma imassa kevalassa dukkhakkhandhassa antakiriyā paññāyethāti.

Et qu'est-ce, bhikkhous, que le Dhamma comme autorité? En cela, un bhikkhou, s'étant rendu dans la forêt ou au pied d'un arbre ou dans une pièce vide, considère ceci: 'Je n'ai pas quitté le foyer pour le sans-foyer à cause des robes, ni de la nourriture d'aumônes, ni des abris, et je n'ai pas quitté le foyer pour telle ou telle existence. Je suis accablé par la naissance, le vieillissement et la mort, par le chagrin, les lamentations, les douleurs, les afflictions mentales et l'adversité. Je suis accablé par le mal-être, opprimé par le mal-être. Peut-être que la fin de toute cette accumulation de mal-être est discernable.

svākkhāto bhagavatā dhammo sandiṭṭhiko akāliko ehipassiko opaneyyiko paccattaṃ veditabbo viññūhīti. santi kho pana me sabrahmacārī jānaṃ passaṃ viharanti. ahañceva kho pana evaṃ svākkhāte dhammavinaye pabbajito samāno kusīto vihareyyaṃ pamatto, na metaṃ assa patirūpan’ti.

Le Dhamma est bien exposé par le Fortuné: il est visible directement, immédiat, il invite à venir voir, il est efficace, il est à être expérimenté individuellement par les hommes de connaissance. J'ai des compagnons dans la vie brahmique qui possèdent connaissance et vision. Et si moi, ayant quitté le foyer dans cet Enseignement & Discipline bien exposé, je devais rester paresseux et négligent, cela ne serait pas convenable pour moi.'

so iti paṭisañcikkhati: ‘āraddhaṃ kho pana me vīriyaṃ bhavissati asallīnaṃ, upaṭṭhitā sati asammuṭṭhā, passaddho kāyo asāraddho, samāhitaṃ cittaṃ ekaggan’ti. so dhammaṃyeva adhipatiṃ karitvā akusalaṃ pajahati, kusalaṃ bhāveti, sāvajjaṃ pajahati, anavajjaṃ bhāveti, suddhaṃ attānaṃ pariharati.

Il considère ceci: 'Mon énergie sera activée, sans défaillance, ma présence d'esprit sera mise en place, sans étourderie, mon corps sera serein, sans excitation, mon esprit sera concentré, unifié.' Ayant fait du Dhamma son autorité, il abandonne ce qui est désavantageux, il cultive ce qui est avantageux, il abandonne ce qui est répréhensible, il cultive ce qui est irréprochable, et il se maintient purifié. ekaṃ samayaṃ bhagavā rājagahe viharati veḷuvane kalandakanivāpe. tena kho pana samayena dīghāvu upāsako ābādhiko hoti dukkhito bāḷhagilāno. atha kho dīghāvu upāsako pitaraṃ jotikaṃ gahapatiṃ āmantesi:

Français



En une occasion, le Fortuné séjournait près de Rajgiri, dans la bambouseraie, au sanctuaire des écureuils. En cette occasion-là, le disciple laïc Dighavou était en proie à la maladie, souffrant, gravement malade. Alors il s'adressa à son père, le maître de maison Jotika:

— “ehi tvaṃ, gahapati, yena bhagavā tenupasaṅkama; upasaṅkamitvā mama vacanena bhagavato pāde sirasā vanda: ‘dīghāvu, bhante, upāsako ābādhiko hoti dukkhito bāḷhagilāno. so bhagavato pāde sirasā vandatī’ti. evañca vadehi: ‘sādhu kira, bhante, bhagavā yena dīghāvussa upāsakassa nivesanaṃ tenupasaṅkamatu anukampaṃ upādāyā’”ti.

— Va, maître de maison, va voir le Fortuné et rends-lui hommage en mon nom en mettant ta tête à ses pieds, [et dis-lui]: 'Bhanté, le disciple laïc Dighavou est en proie à la maladie, souffrant, gravement malade. Il rend hommage au Fortuné en mettant sa tête à ses pieds.' Ensuite, dis-lui: 'Il serait vraiment profitable au disciple laïc Dighavou, Bhanté, que le Fortuné aille le visiter dans sa maison, par compassion.'

— “evaṃ, tātā”ti kho jotiko gahapati dīghāvussa upāsakassa paṭissutvā yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdi. ekamantaṃ nisinno kho jotiko gahapati bhagavantaṃ etadavoca:

— Bien, mon fils, répondit le maître de maison Jotika au disciple laïc Dighavou, avant d'aller voir le Fortuné, de lui rendre hommage, puis de s'asseoir d'un côté. Une fois assis là, il dit au Fortuné:

— “dīghāvu, bhante, upāsako ābādhiko hoti dukkhito bāḷhagilāno. so bhagavato pāde sirasā vandati.

Bhanté, le disciple laïc Dighavou est en proie à la maladie, souffrant, gravement malade. Il rend hommage au Fortuné en mettant sa tête à ses pieds.

evañca vadeti:

Il dit ensuite:

— ‘sādhu kira, bhante, bhagavā yena dīghāvussa upāsakassa nivesanaṃ tenupasaṅkamatu anukampaṃ upādāyā’”ti.

— Il serait vraiment profitable au disciple laïc Dighavou, Bhanté, que le Fortuné aille le visiter dans sa maison, par compassion.

adhivāsesi bhagavā tuṇhībhāvena.

Le Fortuné accepta en restant silencieux.

atha kho bhagavā nivāsetvā pattacīvaramādāya yena dīghāvussa upāsakassa nivesanaṃ tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā paññatte āsane nisīdi. nisajja kho bhagavā dīghāvuṃ upāsakaṃ etadavoca:

Alors le Fortuné s'habilla, emporta son bol et ses robes, se rendit à la maison du disciple laïc Dighavou, et s'assit sur le siège préparé. S'étant assis, il dit au disciple laïc Dighavou:

— “kacci te, dīghāvu, khamanīyaṃ, kacci yāpanīyaṃ? kacci dukkhā vedanā paṭikkamanti, no abhikkamanti; paṭikkamosānaṃ paññāyati, no abhikkamo”ti?

— Est-ce que c'est supportable, Dighavou, est-ce que tu te maintiens? Est-ce que les douleurs s'amenuisent plutôt que de s'intensifier, est-ce que c'est leur dissipation que tu discernes, plutôt que leur intensification?

— “na me, bhante, khamanīyaṃ, na yāpanīyaṃ. bāḷhā me dukkhā vedanā abhikkamanti, no paṭikkamanti; abhikkamosānaṃ paññāyati, no paṭikkamo”ti.

— Non, Bhanté, ce n'est pas supportable et je ne me maintiens pas. Les douleurs s'intensifient plutôt que de s'amenuiser, et c'est leur intensification que je discerne, pas leur dissipation.

“tasmātiha te, dīghāvu, evaṃ sikkhitabbaṃ: ‘buddhe aveccappasādena samannāgato bhavissāmi: ‘itipi so bhagavā arahaṃ sammāsambuddho vijjācaraṇasampanno sugato lokavidū anuttaro purisadammasārathi satthā devamanussānaṃ buddho bhagavā’ti.

— Dans ce cas, Dighavou, tu devrais t'entraîner ainsi: 'Je serai doué d'une confiance vérifiée dans le Bouddha: Le Fortuné est un arahant pleinement éveillé, accompli en connaissance et en [bonne] conduite, se portant bien, connaissant le monde, suprême dresseur d'hommes, enseignant des dévas et des humains, un Bouddha, un Fortuné.'

dhamme aveccappasāda samannāgato bhavissāmi: ‘svākkhāto bhagavatā dhammo sandiṭṭhiko akāliko ehipassiko opaneyyiko paccattaṃ veditabbo viññūhī’ti.

'Je serai doué d'une confiance vérifiée dans le Dhamma: Le Dhamma est bien exposé par le Fortuné: il est visible directement, immédiat, il invite à venir voir, il est efficace, il est à être expérimenté individuellement par les hommes de connaissance.'

saṅghe aveccappasāda samannāgato bhavissāmi: ‘suppaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, ujuppaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, ñāyappaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, sāmīcippaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, yadidaṃ cattāri purisayugāni aṭṭha purisapuggalā, esa bhagavato sāvakasaṅgho āhuneyyo pāhuneyyo dakkhiṇeyyo añjalikaraṇīyo anuttaraṃ puññakkhettaṃ lokassā’ti.

'Je serai doué d'une confiance vérifiée dans la Communauté: La Communauté des disciples du Fortuné qui pratique bien, la Communauté des disciples du Fortuné qui pratique droitement, la Communauté des disciples du Fortuné qui pratique correctement, la Communauté des disciples du Fortuné qui pratique adéquatement, c'est-à-dire les quatre paires d'individus, les huit [types de] personnes, cette Communauté des disciples du Fortuné est digne de dons, digne de soutien, digne d'offrandes, digne de salutations respectueuses, c'est un incomparable champ de mérite pour le monde.'

ariyakantehi sīlehi samannāgato bhavissāmi akhaṇḍehi acchiddehi asabalehi akammāsehi bhujissehiviññuppasatthehi aparāmaṭṭhehi samādhisaṃvattanikehi’.

'Je serai pourvu de vertus qui sont agréables aux êtres nobles, qui sont sans rupture, sans défaut, sans tache, sans défectuosité, libératrices, louées par les sages, sans attachement, et qui mènent à la concentration.'

evañhi te, dīghāvu, sikkhitabban”ti.

Voici, Dighavou, comment tu devrais t'entraîner.

— “yānimāni, bhante, bhagavatā cattāri sotāpattiyaṅgāni desitāni, saṃvijjante te dhammā mayi, ahañca tesu dhammesu sandissāmi. ahañhi, bhante, buddhe aveccappasādena samannāgato: itipi so bhagavā arahaṃ sammāsambuddho vijjācaraṇasampanno sugato lokavidū anuttaro purisadammasārathi satthā devamanussānaṃ buddho bhagavā’ti. dhamme aveccappasādena samannāgato: ‘svākkhāto bhagavatā dhammo sandiṭṭhiko akāliko ehipassiko opaneyyiko paccattaṃ veditabbo viññūhī’ti. saṅghe aveccappasādena samannāgato: ‘suppaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, ujuppaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, ñāyappaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, sāmīcippaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, yadidaṃ cattāri purisayugāni aṭṭha purisapuggalā, esa bhagavato sāvakasaṅgho āhuneyyo pāhuneyyo dakkhiṇeyyo añjalikaraṇīyo anuttaraṃ puññakkhettaṃ lokassā’ti. ariyakantehi sīlehi samannāgato akhaṇḍehi acchiddehi asabalehi akammāsehi bhujissehiviññuppasatthehi aparāmaṭṭhehi samādhisaṃvattanikehī”ti.

Bhanté, ces quatre facteurs d'entrée dans le courant professés par le Fortuné se trouvent en moi, et je vis conformément à ces qualités. Bhanté, je suis doué d'une confiance vérifiée dans le Bouddha: 'Le Fortuné est un arahant pleinement éveillé, accompli en connaissance et en [bonne] conduite, se portant bien, connaissant le monde, suprême dresseur d'hommes, enseignant des dévas et des humains, un Bouddha, un Fortuné.' Je suis doué d'une confiance vérifiée dans le Dhamma: 'Le Dhamma est bien exposé par le Fortuné: il est visible directement, immédiat, il invite à venir voir, il est efficace, il est à être expérimenté individuellement par les hommes de connaissance.' Je suis doué d'une confiance vérifiée dans la Communauté: 'La Communauté des disciples du Fortuné qui pratique bien, la Communauté des disciples du Fortuné qui pratique droitement, la Communauté des disciples du Fortuné qui pratique correctement, la Communauté des disciples du Fortuné qui pratique adéquatement, c'est-à-dire les quatre paires d'individus, les huit [types de] personnes, cette Communauté des disciples du Fortuné est digne de dons, digne de soutien, digne d'offrandes, digne de salutations respectueuses, c'est un incomparable champ de mérite pour le monde.' Je suis pourvu de vertus qui sont agréables aux êtres nobles, qui sont sans rupture, sans défaut, sans tache, sans défectuosité, libératrices, louées par les sages, sans attachement, et qui mènent à la concentration.

— “tasmātiha tvaṃ, dīghāvu, imesu catūsu sotāpattiyaṅgesu patiṭṭhāya cha vijjābhāgiye dhamme uttari bhāveyyāsi: idha tvaṃ, dīghāvu, sabbasaṅkhāresu aniccānupassī viharāhi, anicce dukkhasaññī, dukkhe anattasaññī pahānasaññī virāgasaññī nirodhasaññīti.

— Dans ce cas, Dighavou, en t'appuyant sur ces quatre facteurs d'entrée dans le courant, tu devrais, au-delà de cela, cultiver six états mentaux qui contribuent à la connaissance correcte: en cela, tu devrais rester à observer l'inconstance dans tous les phénomènes conditionnés, à percevoir l'insatisfaction dans ce qui est impermanent, à percevoir le non-soi dans ce qui est insatisfaisant, à percevoir l'abandon, à percevoir le détachement, à percevoir la cessation.

evañhi te, dīghāvu, sikkhitabban”ti.

Voici, Dighavou, comment tu devrais t'entraîner.

— “yeme, bhante, bhagavatā cha vijjābhāgiyā dhammā desitā, saṃvijjante te dhammā mayi, ahañca tesu dhammesu sandissāmi. ahañhi, bhante, sabbasaṅkhāresu aniccānupassī viharāmi, anicce dukkhasaññī, dukkhe anattasaññī pahānasaññī virāgasaññī nirodhasaññī. api ca me, bhante, evaṃ hoti: ‘mā hevāyaṃ jotiko gahapati mamaccayena vighātaṃ āpajjī’”ti.

Bhanté, ces six états mentaux contribuant à la connaissance correcte qui sont professés par le Fortuné se trouvent en moi, et je vis conformément à ces qualités. Bhanté, je reste à observer l'inconstance dans tous les phénomènes conditionnés, à percevoir l'insatisfaction dans ce qui est impermanent, à percevoir le non-soi dans ce qui est insatisfaisant, à percevoir l'abandon, à percevoir le détachement, à percevoir la cessation. Mais, Bhanté, je me dis: 'Puisse le maître de maison Jotika ne pas être contrarié par mon décès!'

— “mā tvaṃ, tāta dīghāvu, evaṃ manasākāsi. iṅgha tvaṃ, tāta dīghāvu, yadeva te bhagavā āha, tadeva tvaṃ sādhukaṃ manasi karohī”ti.

— Ne t'occupe pas de cela, Dighavou. Allez, fais bien attention à ce que le Fortuné te dit.

atha kho bhagavā dīghāvuṃ upāsakaṃ iminā ovādena ovaditvā uṭṭhāyāsanā pakkāmi. atha kho dīghāvu upāsako acirapakkantassa bhagavato kālamakāsi. atha kho sambahulā bhikkhū yena bhagavā tenupasaṅkamiṃsu; upasaṅkamitvā bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdiṃsu. ekamantaṃ nisinnā kho te bhikkhū bhagavantaṃ etadavocuṃ:

Alors le Fortuné, ayant exhorté le disciple laïc Dighavou avec cette exhortation, se leva de son siège et s'en alla. Puis, peu après le départ du Fortuné, le disciple laïc Dighavou trépassa. Alors un certain nombre de bhikkhous allèrent voir le Fortuné, lui rendirent hommage, puis s'assirent d'un côté. Une fois assis là, ils dirent au Fortuné:

— “yo so, bhante, dīghāvu nāma upāsako bhagavatā saṃkhittena ovādena ovadito so kālaṅkato. tassa kā gati, ko abhisamparāyo”ti?

Bhanté, le disciple laïc du nom de Dighavou, qui avait été exhorté au moyen d'une brève exhortation par le Fortuné, est décédé. Quelle est sa destination, qu'est-il devenu?

— “paṇḍito, bhikkhave, dīghāvu upāsako, paccapādi dhammassānudhammaṃ, na ca maṃ dhammādhikaraṇaṃ vihesesi. dīghāvu, bhikkhave, upāsako pañcannaṃ orambhāgiyānaṃ saṃyojanānaṃ parikkhayā opapātiko tattha parinibbāyī anāvattidhammo tasmā lokā”ti.

Bhikkhous, le disciple laïc Dighavou était sage, il pratiquait l'enseignement au niveau des phénomènes et il ne m'a pas fait de difficultés avec des questionnements sur le Dhamma. Bhikkhous, le disciple laïc Dighavou ayant épuisé les cinq entraves spirituelles inférieures, a une naissance spontanée, d'où il atteindra l'Extinction complète, sans jamais revenir de ce monde-là.

Kathañca, bhikkhave, puggalo tamo hoti tamaparāyaṇo? Idha, bhikkhave, ekacco puggalo nīce kule paccājāto hoti: caṇḍālakule vā venakule vā nesādakule vā rathakārakule vā pukkusakule vā dalidde appannapānabhojane kasiravuttike, yattha kasirena ghāsacchādo labbhati. So ca hoti dubbaṇṇo duddasiko okoṭimako bavhābādho kāṇo vā kuṇī vā khañjo vā pakkhahato vā, na lābhī annassa pānassa vatthassa yānassa mālāgandhavilepanassa seyyāvasathapadīpeyyassa.

Et comment, bhikkhous, un individu qui est dans l'obscurité se destine-t-il à l'obscurité? En cela, un certain individu a une renaissance dans une famille de basse extraction: une famille d'intouchables, une famille de [tisseurs] de bambou, une famille de chasseurs, une famille de réparateurs de chariots, ou une famille de ramasseurs de poubelles, et il est pauvre, il a peu à manger et à boire, subsistant dans la difficulté, là où la nourriture et les vêtements sont difficiles à se procurer. Il est laid, difforme, chétif, maladif, borgne, ou bien bossu, boiteux ou paralysé. Il n'obtient pas de nourriture, de boisson, de vêtements, ni de véhicules, de guirlandes, de parfums ou de cosmétiques, de lits, de logements, ni de lampes.

So kāyena duccaritaṃ carati, vācāya duccaritaṃ carati, manasā duccaritaṃ carati. So kāyena duccaritaṃ caritvā, vācāya duccaritaṃ caritvā, manasā duccaritaṃ caritvā kāyassa bhedā paraṃ maraṇā apāyaṃ duggatiṃ vinipātaṃ nirayaṃ upapajjati.

Il s'engage dans la méconduite corporelle, il s'engage dans la méconduite verbale, il s'engage dans la méconduite mentale. S'étant engagé dans la méconduite corporelle, s'étant engagé dans la méconduite verbale, s'étant engagé dans la méconduite mentale, lors de la dissolution du corps, après la mort, il réapparaît dans une existence infortunée, une mauvaise destination, un monde inférieur, ou en enfer.

Evaṃ kho, bhikkhave, puggalo tamo hoti tamaparāyaṇo.

Voici, bhikkhous, comment un individu qui est dans l'obscurité se destine à l'obscurité.

Kathañca, bhikkhave, puggalo tamo hoti jotiparāyaṇo? Idha, bhikkhave, ekacco puggalo nīce kule paccājāto hoti: caṇḍālakule vā venakule vā nesādakule vā rathakārakule vā pukkusakule vā dalidde appannapānabhojane kasiravuttike, yattha kasirena ghāsacchādo labbhati; so ca hoti dubbaṇṇo duddasiko okoṭimako bavhābādho kāṇo vā kuṇī vā khañjo vā pakkhahato vā na lābhī annassa pānassa vatthassa yānassa mālāgandhavilepanassa seyyāvasathapadīpeyyassa.

Et comment, bhikkhous, un individu qui est dans l'obscurité se destine-t-il à la lumière? En cela, un certain individu a une renaissance dans une famille de basse extraction: une famille d'intouchables, une famille de [tisseurs] de bambou, une famille de chasseurs, une famille de réparateurs de chariots, ou une famille de ramasseurs de poubelles, et il est pauvre, il a peu à manger et à boire, subsistant dans la difficulté, là où la nourriture et les vêtements sont difficiles à se procurer. Il est laid, difforme, chétif, maladif, borgne, ou bien bossu, boiteux ou paralysé. Il n'obtient pas de nourriture, de boisson, de vêtements, ni de véhicules, de guirlandes, de parfums ou de cosmétiques, de lits, de logements, ni de lampes.

So kāyena sucaritaṃ carati, vācāya sucaritaṃ carati, manasā sucaritaṃ carati. So kāyena sucaritaṃ caritvā, vācāya sucaritaṃ caritvā, manasā sucaritaṃ caritvā kāyassa bhedā paraṃ maraṇā sugatiṃ saggaṃ lokaṃ upapajjati.

Il s'engage dans la bonne conduite corporelle, il s'engage dans la bonne conduite verbale, il s'engage dans la bonne conduite mentale. S'étant engagé dans la bonne conduite corporelle, s'étant engagé dans la bonne conduite verbale, s'étant engagé dans la bonne conduite mentale, lors de la dissolution du corps, après la mort, il réapparaît dans une bonne destination, dans un monde paradisiaque.

Evaṃ kho, bhikkhave, puggalo tamo hoti jotiparāyaṇo.

Voici, bhikkhous, comment un individu qui est dans l'obscurité se destine à la lumière.

Kathañca, bhikkhave, puggalo joti hoti tamaparāyaṇo? Idha, bhikkhave, ekacco puggalo ucce kule paccājāto hoti: khattiyamahāsālakule vā brāhmaṇamahāsālakule vā gahapatimahāsālakule vā aḍḍhe mahaddhane mahābhoge pahūtajātarūparajate pahūtavittūpakaraṇe pahūtadhanadhaññe. so ca hoti abhirūpo dassanīyo pāsādiko paramāya vaṇṇapokkharatāya samannāgato. lābhī annassa pānassa vatthassa yānassa mālāgandhavilepanassa seyyāvasathapadīpeyyassa.

Et comment, bhikkhous, un individu qui est dans la lumière se destine-t-il à l'obscurité? En cela, un certain individu a une renaissance dans une famille de haute extraction: une famille d'aristocrates opulente, une famille de brahmanes opulente, ou une famille de maîtres de maison opulente, et il est riche, avec de grandes richesses et une grande fortune, avec de l'or & de l'argent en abondance, avec des richesses & provisions en abondance, avec des biens & des stocks en abondance. Il est charmant, séduisant, aimable, il porte une excellente beauté de teint. Il obtient de la nourriture, des boissons, des vêtements, et des véhicules, des guirlandes, des parfums & des cosmétiques, des lits, des logements, & des lampes.

ekaṃ samayaṃ bhagavā kosalesu cārikaṃ caramāno mahatā bhikkhusaṅghena saddhiṃ yena veḷudvāraṃ nāma kosalānaṃ brāhmaṇagāmo tadavasari. assosuṃ kho te veḷudvāreyyakā brāhmaṇagahapatikā:

En une occasion, en voyageant à pied à travers le Kosala avec un grand groupe de bhikkhous, le Fortuné arriva à un village de brahmanes du Kosala qui s'appelait Véloudvara. Les brahmanes maîtres de maison de Véloudvara entendirent:

“samaṇo khalu, bho, gotamo sakyaputto sakyakulā pabbajito kosalesu cārikaṃ caramāno mahatā bhikkhusaṅghena saddhiṃ veḷudvāraṃ anuppatto. taṃ kho pana bhavantaṃ gotamaṃ evaṃ kalyāṇo kittisaddo abbhuggato: ‘itipi so bhagavā arahaṃ sammāsambuddho vijjācaraṇasampanno sugato lokavidū anuttaro purisadammasārathi satthā devamanussānaṃ buddho bhagavā. so imaṃ lokaṃ sadevakaṃ samārakaṃ sabrahmakaṃ sassamaṇabrāhmaṇiṃ pajaṃ sadevamanussaṃ sayaṃ abhiññā sacchikatvā pavedeti. so dhammaṃ deseti ādikalyāṇaṃ majjhekalyāṇaṃ pariyosānakalyāṇaṃ sātthaṃ sabyañjanaṃ, kevalaparipuṇṇaṃ parisuddhaṃ brahmacariyaṃ pakāseti’. sādhu kho pana tathārūpānaṃ arahataṃ dassanaṃ hotī”ti.

'Messieurs, le renonçant Gotama, un fils des Sakyas ayant quitté le clan des Sakyas, est arrivé à Véloudvara en voyageant à pied à travers le Kosala avec un grand groupe de bhikkhous. Et la bonne réputation de ce vénérable Gotama s'est répandue ainsi: "Le Fortuné est un arahant pleinement éveillé, accompli en connaissance et en [bonne] conduite, se portant bien, connaissant le monde, suprême dresseur d'hommes, enseignant des dévas et des humains, un Bouddha, un Fortuné. Il fait connaître ce monde avec ses dévas, ses Maras, ses Brahmas, ses renonçants & brahmanes, avec cette génération de dévas et d'êtres humains, en en ayant fait lui-même l'expérience par connaissance directe. Il enseigne un Dhamma qui est bénéfique au début, bénéfique au milieu, bénéfique à la fin, avec la signification et le phrasé corrects, il présente la vie brahmique qui est entièrement complète et pure. Il est bon de voir un tel arahant".'

atha kho te veḷudvāreyyakā brāhmaṇagahapatikā yena bhagavā tenupasaṅkamiṃsu; upasaṅkamitvā appekacce bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdiṃsu. appekacce bhagavatā saddhiṃ sammodiṃsu; sammodanīyaṃ kathaṃ sāraṇīyaṃ vītisāretvā ekamantaṃ nisīdiṃsu. appekacce yena bhagavā tenañjaliṃ paṇāmetvā ekamantaṃ nisīdiṃsu. appekacce bhagavato santike nāmagottaṃ sāvetvā ekamantaṃ nisīdiṃsu. appekacce tuṇhībhūtā ekamantaṃ nisīdiṃsu. ekamantaṃ nisinnā kho te veḷudvāreyyakā brāhmaṇagahapatikā bhagavantaṃ etadavocuṃ:

Alors les brahmanes maîtres de maison de Véloudvara approchèrent le Fortuné. S'étant approchés, certains le saluèrent respectueusement puis s'assirent d'un côté. Certains échangèrent des courtoisies avec lui, et après cet échange de courtoisies et de paroles amicales, s'assirent d'un côté. Certains s'inclinèrent devant lui avec les mains jointes puis s'assirent d'un côté. Certains annoncèrent leur nom et leur clan devant lui puis s'assirent d'un côté. Certains restèrent silencieux et s'assirent d'un côté. Une fois qu'il furent assis, les brahmanes maîtres de maison de Véloudvara dirent au Fortuné:

— “mayaṃ, bho gotama, evaṃkāmā evaṃchandā evaṃadhippāyā: puttasambādhasayanaṃ ajjhāvaseyyāma, kāsikacandanaṃ paccanubhaveyyāma, mālāgandhavilepanaṃ dhāreyyāma, jātarūparajataṃ sādiyeyyāma, kāyassa bhedā paraṃ maraṇā sugatiṃ saggaṃ lokaṃ upapajjeyyāma. tesaṃ no bhavaṃ gotamo amhākaṃ evaṃkāmānaṃ evaṃchandānaṃ evaṃadhippāyānaṃ tathā dhammaṃ desetu yathā mayaṃ puttasambādhasayanaṃ ajjhāvaseyyāma, kāsikacandanaṃ paccanubhaveyyāma, mālāgandhavilepanaṃ dhāreyyāma, jātarūparajataṃ sādiyeyyāma, kāyassa bhedā paraṃ maraṇā sugatiṃ saggaṃ lokaṃ upapajjeyyāmā”ti.

— Sieur, Gotama, nous avons ces désirs, ces volontés, ces souhaits: puissions-nous habiter dans un foyer rempli d'enfants, puissions-nous jouir du parfum de santal de Kassi, puissions-nous porter des guirlandes, parfums & cosmétiques, puissions-nous recevoir de l'or & de l'argent, et lors de la dissolution du corps, après la mort, puissions-nous réapparaître dans une bonne destination, dans un monde paradisiaque. Puisque nous avons de tels désirs, de telles volontés, de tels souhaits, que le Sieur Gotama nous enseigne le Dhamma de telle manière que nous puissions habiter dans un foyer rempli d'enfants, que nous puissions jouir du parfum de santal de Kassi, que nous puissions porter des guirlandes, parfums & cosmétiques, que nous puissions recevoir de l'or & de l'argent, et qu'lors de la dissolution du corps, après la mort, nous puissions réapparaître dans une bonne destination, dans un monde paradisiaque.

— “attūpanāyikaṃ vo, gahapatayo, dhammapariyāyaṃ desessāmi. taṃ suṇātha, sādhukaṃ manasi karotha; bhāsissāmī”ti.

— Maîtres de maison, je vais vous enseigner un exposé du Dhamma relatif à soi-même. Écoutez cela et faites bien attention, je vais parler.

— “evaṃ, bho”ti kho te veḷudvāreyyakā brāhmaṇagahapatikā bhagavato paccassosuṃ. bhagavā etadavoca:

— Oui, Sieur, répondirent les brahmanes maîtres de maison de Véloudvara. Le Fortuné dit alors:

— “katamo ca, gahapatayo, attupanāyiko dhammapariyāyo? idha, gahapatayo, ariyasāvako iti paṭisañcikkhati: ‘ahaṃ khosmi jīvitukāmo amaritukāmo sukhakāmo dukkhappaṭikūlo. yo kho maṃ jīvitukāmaṃ amaritukāmaṃ sukhakāmaṃ dukkhappaṭikūlaṃ jīvitā voropeyya, na metaṃ assa piyaṃ manāpaṃ. ahañceva kho pana paraṃ jīvitukāmaṃ amaritukāmaṃ sukhakāmaṃ dukkhappaṭikūlaṃ jīvitā voropeyyaṃ, parassapi taṃ assa appiyaṃ amanāpaṃ. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, parassa peso dhammo appiyo amanāpo. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, kathāhaṃ paraṃ tena saṃyojeyyan’ti! so iti paṭisaṅkhāya attanā ca pāṇātipātā paṭivirato hoti, parañca pāṇātipātā veramaṇiyā samādapeti, pāṇātipātā veramaṇiyā ca vaṇṇaṃ bhāsati. evamassāyaṃ kāyasamācāro tikoṭiparisuddho hoti.

— Et quel est, maîtres de maison, l'exposé du Dhamma relatif à soi-même? En cela, un noble disciple considère ceci: 'Je suis quelqu'un qui désire la vie, qui désire ne pas mourir, qui aspire au bien-être et qui est repoussé par le mal-être. Puisque je désire la vie, que je désire ne pas mourir, que je désire le bien-être et que je suis repoussé par le mal-être, si quelqu'un devait prendre ma vie, cela ne me serait pas agréable ni plaisant. Et si je devais prendre la vie de quelqu'un qui désire la vie, qui désire ne pas mourir, qui aspire au bien-être et qui est repoussé par le mal-être, cela ne serait pas non plus agréable ni plaisant pour cette autre personne. Les choses qui me sont désagréables et déplaisantes sont aussi désagréables et déplaisantes pour un autre. Comment pourrais-je infliger à un autre des choses qui me sont désagréables et déplaisantes?' Ayant considéré ceci, il s'abstient lui-même de détruire la vie, il incite les autres à s'abstenir de détruire la vie, et il fait l'éloge du fait de s'abstenir de détruire la vie. Ainsi, sa conduite corporelle est purifiée de trois manières.

“puna caparaṃ, gahapatayo, ariyasāvako iti paṭisañcikkhati: ‘yo kho me adinnaṃ theyyasaṅkhātaṃ ādiyeyya, na metaṃ assa piyaṃ manāpaṃ. ahañceva kho pana parassa adinnaṃ theyyasaṅkhātaṃ ādiyeyyaṃ, parassapi taṃ assa appiyaṃ amanāpaṃ. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, parassa peso dhammo appiyo amanāpo. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, kathāhaṃ paraṃ tena saṃyojeyyan’ti! so iti paṭisaṅkhāya attanā ca adinnādānā paṭivirato hoti, parañca adinnādānā veramaṇiyā samādapeti, adinnādānā veramaṇiyā ca vaṇṇaṃ bhāsati. evamassāyaṃ kāyasamācāro tikoṭiparisuddho hoti.

De plus, maîtres de maison, un noble disciple considère ceci: 'Si quelqu'un devait se saisir de ce que je n'ai pas donné, dans un acte considéré comme du vol, cela ne me serait pas agréable ni plaisant. Et si je devais me saisir de ce qu'un autre ne m'aurait pas donné, dans un acte considéré comme du vol, cela ne serait pas non plus agréable ni plaisant pour cette autre personne. Les choses qui me sont désagréables et déplaisantes sont aussi désagréables et déplaisantes pour un autre. Comment pourrais-je infliger à un autre des choses qui me sont désagréables et déplaisantes?' Ayant considéré ceci, il s'abstient lui-même de se saisir de ce qui n'a pas été donné, il incite les autres à s'abstenir de se saisir de ce qui n'a pas été donné, et il fait l'éloge du fait de s'abstenir de se saisir de ce qui n'a pas été donné. Ainsi, sa conduite corporelle est purifiée de trois manières.

“puna caparaṃ, gahapatayo, ariyasāvako iti paṭisañcikkhati: ‘yo kho me dāresu cārittaṃ āpajjeyya, na metaṃ assa piyaṃ manāpaṃ. ahañceva kho pana parassa dāresu cārittaṃ āpajjeyyaṃ, parassapi taṃ assa appiyaṃ amanāpaṃ. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, parassa peso dhammo appiyo amanāpo. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, kathāhaṃ paraṃ tena saṃyojeyyan’ti! so iti paṭisaṅkhāya attanā ca kāmesumicchācārā paṭivirato hoti, parañca kāmesumicchācārā veramaṇiyā samādapeti, kāmesumicchācārā veramaṇiyā ca vaṇṇaṃ bhāsati. evamassāyaṃ kāyasamācāro tikoṭiparisuddho hoti.

De plus, maîtres de maison, un noble disciple considère ceci: 'Si quelqu'un devait commettre un adultère avec ma femme, cela ne me serait pas agréable ni plaisant. Et si je devais commettre un adultère avec la femme d'un autre, cela ne serait pas non plus agréable ni plaisant pour cette autre personne. Les choses qui me sont désagréables et déplaisantes sont aussi désagréables et déplaisantes pour un autre. Comment pourrais-je infliger à un autre des choses qui me sont désagréables et déplaisantes?' Ayant considéré ceci, il s'abstient lui-même de la méconduite en raison [des plaisirs] de la sensualité, il incite les autres à s'abstenir de la méconduite en raison [des plaisirs] de la sensualité, et il fait l'éloge du fait de s'abstenir de la méconduite en raison [des plaisirs] de la sensualité. Ainsi, sa conduite corporelle est purifiée de trois manières.

“puna caparaṃ, gahapatayo, ariyasāvako iti paṭisañcikkhati: ‘yo kho me musāvādena atthaṃ bhañjeyya, na metaṃ assa piyaṃ manāpaṃ. ahañceva kho pana parassa musāvādena atthaṃ bhañjeyyaṃ, parassapi taṃ assa appiyaṃ amanāpaṃ. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, parassa peso dhammo appiyo amanāpo. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, kathāhaṃ paraṃ tena saṃyojeyyan’ti! so iti paṭisaṅkhāya attanā ca musāvādā paṭivirato hoti, parañca musāvādā veramaṇiyā samādapeti, musāvādā veramaṇiyā ca vaṇṇaṃ bhāsati. evamassāyaṃ vacīsamācāro tikoṭiparisuddho hoti.

De plus, maîtres de maison, un noble disciple considère ceci: 'Si quelqu'un devait porter atteinte à mon bien-être avec des paroles fausses, cela ne me serait pas agréable ni plaisant. Et si je devais porter atteinte au bien-être d'un autre avec des paroles fausses, cela ne serait pas non plus agréable ni plaisant pour cette autre personne. Les choses qui me sont désagréables et déplaisantes sont aussi désagréables et déplaisantes pour un autre. Comment pourrais-je infliger à un autre des choses qui me sont désagréables et déplaisantes?' Ayant considéré ceci, il s'abstient lui-même des paroles fausses, il incite les autres à s'abstenir des paroles fausses, et il fait l'éloge du fait de s'abstenir des paroles fausses. Ainsi, sa bonne conduite verbale est purifiée de trois manières.

“puna caparaṃ, gahapatayo, ariyasāvako iti paṭisañcikkhati: yo kho maṃ pisuṇāya vācāya mittehi bhedeyya, na metaṃ assa piyaṃ manāpaṃ. ahañceva kho pana paraṃ pisuṇāya vācāya mitte bhindeyyaṃ, parassapi taṃ assa appiyaṃ amanāpaṃ. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, parassa peso dhammo appiyo amanāpo. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, kathāhaṃ paraṃ tena saṃyojeyyan’ti! so iti paṭisaṅkhāya attanā ca musāvādā paṭivirato hoti, parañca musāvādā veramaṇiyā samādapeti, musāvādā veramaṇiyā ca vaṇṇaṃ bhāsati. evamassāyaṃ vacīsamācāro tikoṭiparisuddho hoti.

De plus, maîtres de maison, un noble disciple considère ceci: 'Si quelqu'un devait me séparer de mes amis avec des paroles médisantes, cela ne me serait pas agréable ni plaisant. Et si je devais séparer un autre de ses amis avec des paroles médisantes, cela ne serait pas non plus agréable ni plaisant pour cette autre personne. Les choses qui me sont désagréables et déplaisantes sont aussi désagréables et déplaisantes pour un autre. Comment pourrais-je infliger à un autre des choses qui me sont désagréables et déplaisantes?' Ayant considéré ceci, il s'abstient lui-même des paroles médisantes, il incite les autres à s'abstenir des paroles médisantes, et il fait l'éloge du fait de s'abstenir des paroles médisantes. Ainsi, sa bonne conduite verbale est purifiée de trois manières.

“puna caparaṃ, gahapatayo, ariyasāvako iti paṭisañcikkhati: yo kho maṃ pharusāya vācāya samudācareyya, na metaṃ assa piyaṃ manāpaṃ. ahañceva kho pana paraṃ pharusāya vācāya samudācareyyaṃ, parassapi taṃ assa appiyaṃ amanāpaṃ. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, parassa peso dhammo appiyo amanāpo. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, kathāhaṃ paraṃ tena saṃyojeyyan’ti! so iti paṭisaṅkhāya attanā ca musāvādā paṭivirato hoti, parañca musāvādā veramaṇiyā samādapeti, musāvādā veramaṇiyā ca vaṇṇaṃ bhāsati. evamassāyaṃ vacīsamācāro tikoṭiparisuddho hoti.

De plus, maîtres de maison, un noble disciple considère ceci: 'Si quelqu'un devait s'adresser à moi avec des paroles acerbes, cela ne me serait pas agréable ni plaisant. Et si je devais m'adresser à un autre avec des paroles acerbes, cela ne serait pas non plus agréable ni plaisant pour cette autre personne. Les choses qui me sont désagréables et déplaisantes sont aussi désagréables et déplaisantes pour un autre. Comment pourrais-je infliger à un autre des choses qui me sont désagréables et déplaisantes?' Ayant considéré ceci, il s'abstient lui-même des paroles acerbes, il incite les autres à s'abstenir des paroles acerbes, et il fait l'éloge du fait de s'abstenir des paroles acerbes. Ainsi, sa bonne conduite verbale est purifiée de trois manières.

“puna caparaṃ, gahapatayo, ariyasāvako iti paṭisañcikkhati: ‘yo kho maṃ samphabhāsena samphappalāpabhāsena samudācareyya, na metaṃ assa piyaṃ manāpaṃ. ahañceva kho pana paraṃ samphabhāsena samphappalāpabhāsena samudācareyyaṃ, parassapi taṃ assa appiyaṃ amanāpaṃ. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, parassa peso dhammo appiyo amanāpo. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, kathāhaṃ paraṃ tena saṃyojeyyan’ti! so iti paṭisaṅkhāya attanā ca samphappalāpā paṭivirato hoti, parañca samphappalāpā veramaṇiyā samādapeti, samphappalāpā veramaṇiyā ca vaṇṇaṃ bhāsati. evamassāyaṃ vacīsamācāro tikoṭiparisuddho hoti.

De plus, maîtres de maison, un noble disciple considère ceci: 'Si quelqu'un devait s'adresser à moi avec des paroles frivoles et des bavardages infructueux, cela ne me serait pas agréable ni plaisant. Et si je devais m'adresser à un autre avec des paroles frivoles et des bavardages infructueux, cela ne serait pas non plus agréable ni plaisant pour cette autre personne. Les choses qui me sont désagréables et déplaisantes sont aussi désagréables et déplaisantes pour un autre. Comment pourrais-je infliger à un autre des choses qui me sont désagréables et déplaisantes?' Ayant considéré ceci, il s'abstient lui-même des bavardages infructueux, il incite les autres à s'abstenir des bavardages infructueux, et il fait l'éloge du fait de s'abstenir des bavardages infructueux. Ainsi, sa bonne conduite verbale est purifiée de trois manières.

so buddhe aveccappasādena samannāgato hoti: ‘itipi so bhagavā arahaṃ sammāsambuddho vijjācaraṇasampanno sugato lokavidū anuttaro purisadammasārathi satthā devamanussānaṃ buddho bhagavā’ti.

Il est pourvu d'une confiance vérifiée dans le Bouddha: 'Le Fortuné est un arahant pleinement éveillé, accompli en connaissance et en [bonne] conduite, se portant bien, connaissant le monde, suprême dresseur d'hommes, enseignant des dévas et des humains, un Bouddha, un Fortuné.'

dhamme aveccappasāda samannāgato hoti: ‘svākkhāto bhagavatā dhammo sandiṭṭhiko akāliko ehipassiko opaneyyiko paccattaṃ veditabbo viññūhī’ti.

Il est pourvu d'une confiance vérifiée dans le Dhamma: 'Le Dhamma est bien exposé par le Fortuné: il est visible directement, immédiat, il invite à venir voir, il est efficace, il est à être expérimenté individuellement par les hommes de connaissance.'

saṅghe aveccappasāda samannāgato hoti: ‘suppaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, ujuppaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, ñāyappaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, sāmīcippaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, yadidaṃ cattāri purisayugāni aṭṭha purisapuggalā, esa bhagavato sāvakasaṅgho āhuneyyo pāhuneyyo dakkhiṇeyyo añjalikaraṇīyo anuttaraṃ puññakkhettaṃ lokassā’ti.

Il est pourvu d'une confiance vérifiée dans la Communauté: 'La Communauté des disciples du Fortuné qui pratique bien, la Communauté des disciples du Fortuné qui pratique droitement, la Communauté des disciples du Fortuné qui pratique correctement, la Communauté des disciples du Fortuné qui pratique adéquatement, c'est-à-dire les quatre paires d'individus, les huit [types de] personnes, cette Communauté des disciples du Fortuné est digne de dons, digne de soutien, digne d'offrandes, digne de salutations respectueuses, c'est un incomparable champ de mérite pour le monde.'

ariyakantehi sīlehi samannāgato hoti akhaṇḍehi acchiddehi asabalehi akammāsehi bhujissehiviññuppasatthehi aparāmaṭṭhehi samādhisaṃvattanikehi’.

Il est pourvu de vertus qui sont agréables aux êtres nobles, qui sont sans rupture, sans défaut, sans tache, sans défectuosité, libératrices, louées par les sages, sans attachement, et qui mènent à la concentration.

yato kho, gahapatayo, ariyasāvako imehi sattahi saddhammehi samannāgato hoti imehi catūhi ākaṅkhiyehi ṭhānehi, so ākaṅkhamāno attanāva attānaṃ byākareyya: ‘khīṇanirayomhi khīṇatiracchānayoni khīṇapettivisayo khīṇāpāyaduggativinipāto, sotāpannohamasmi avinipātadhammo niyato sambodhiparāyaṇo’”ti.

Maîtres de maison, lorsqu'un noble disciple est doué de ces sept bonnes qualités et de ces quatre états désirables, alors s'il le désire, il peut déclarer de lui-même: 'J'en ai fini avec l'enfer, j'en ai fini avec le sein animal, j'en ai fini avec le plan d'existence des esprits affligés, j'en ai fini avec les existences infortunées, les mauvaises destinations, les mondes inférieurs, je suis entré dans le courant, par nature délivré des mondes inférieurs, fixé sur la voie de l'éveil complet.'

— “sāḷho, ānanda, bhikkhu kālaṅkato āsavānaṃ khayā anāsavaṃ cetovimuttiṃ paññāvimuttiṃ diṭṭheva dhamme sayaṃ abhiññā sacchikatvā upasampajja vihāsi. nandā, ānanda, bhikkhunī kālaṅkatā pañcannaṃ orambhāgiyānaṃ saṃyojanānaṃ parikkhayā opapātikā tattha parinibbāyinī anāvattidhammā tasmā lokā. sudatto, ānanda, upāsako kālaṅkato tiṇṇaṃ saṃyojanānaṃ parikkhayā rāgadosamohānaṃ tanuttā sakadāgāmī, sakideva imaṃ lokaṃ āgantvā dukkhassantaṃ karissati. sujātā, ānanda, upāsikā kālaṅkatā tiṇṇaṃ saṃyojanānaṃ parikkhayā sotāpannā avinipātadhammā niyatā sambodhiparāyaṇā.

— Ananda, le bhikkhou Salha qui est décédé, avec la destruction des impuretés mentales, est entré et a demeuré dans ce monde visible dans la libération de l'esprit sans impureté, dans la libération par le discernement, en l'ayant réalisée pour lui-même par connaissance directe. La bhikkhouni Nanda qui est décédée, ayant épuisé les cinq entraves spirituelles inférieures, a eu une naissance spontanée, d'où elle atteindra l'Extinction complète, sans jamais revenir de ce monde-là. Le disciple laïc Sudatta qui est décédé, ayant épuisé trois entraves spirituelles, avec la réduction de l'avidité, de l'aversion et de l'illusionnement, est un retournant unique qui, en revenant une fois encore dans ce monde, mettra fin au mal-être. La disciple laïque Sujata qui est décédée, ayant épuisé trois entraves spirituelles, est entrée dans le courant, par nature délivrée des mondes inférieurs, fixée sur la voie de l'éveil complet.

evaṃ vutte veḷudvāreyyakā brāhmaṇagahapatikā bhagavantaṃ etadavocuṃ:

Lorsque cela fut dit, les brahmanes maîtres de maison de Véloudvara dirent au Fortuné:

— “abhikkantaṃ, bho gotama, abhikkantaṃ, bho gotama! seyyathāpi, bho gotama, nikkujjitaṃ vā ukkujjeyya, paṭicchannaṃ vā vivareyya, mūḷhassa vā maggaṃ ācikkheyya, andhakāre vā telapajjotaṃ dhāreyya: ‘cakkhumanto rūpāni dakkhantī’ti; evamevaṃ bhotā gotamena anekapariyāyena dhammo pakāsito. ete mayaṃ bhavantaṃ gotamaṃ saraṇaṃ gacchāma dhammañca bhikkhusaṅghañca. upāsake no bhavaṃ gotamo dhāretu ajjatagge pāṇupete saraṇaṃ gate”ti.

— C'est excellent, Sieur Gotama, excellent! Tout comme on redresserait ce qui était renversé, ou bien on révélerait ce qui était caché, ou bien on montrerait le chemin à quelqu'un qui se serait perdu, ou bien on allumerait une lampe dans l'obscurité [en pensant:] 'Ceux qui possèdent une bonne vue verront les formes', de la même manière le Sieur Gotama a expliqué le Dhamma de diverses façons. Nous allons en refuge au vénérable Gotama, ainsi qu'au Dhamma et à la Communauté des bhikkhous. Que le vénérable Gotama nous retienne à l'esprit en tant que disciples laïcs étant allés en refuge à compter d'aujourd'hui et pour la vie. ekaṃ samayaṃ bhagavā vesāliyaṃ viharati mahāvane kūṭāgārasālāyaṃ. atha kho bhagavā sāyanhasamayaṃ paṭisallānā vuṭṭhito yena gilānasālā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā paññatte āsane nisīdi. nisajja kho bhagavā bhikkhū āmantesi

Français



En une occasion, le Fortuné séjournait près de Vessali, dans le grand bois, dans la salle [couverte d'un] toit pointu. En cette occasion-là, le soir venu, le Fortuné sortit de l'isolement, se rendit à la salle des malades et s'y assit sur un siège préparé. Une fois assis, le Fortuné s'adressa aux bhikkhous:

— “sato, bhikkhave, bhikkhu sampajāno kālaṃ āgameyya. ayaṃ vo amhākaṃ anusāsanī.

Bhikkhous, un bhikkhou devrait attendre son heure en étant présent d'esprit et doué de discernement attentif. Voici mon instruction pour vous.

“kathañca, bhikkhave, bhikkhu sato hoti? idha, bhikkhave, bhikkhu kāye kāyānupassī viharati ātāpī sampajāno satimā, vineyya loke abhijjhādomanassaṃ; vedanāsu vedanānupassī viharati ātāpī sampajāno satimā, vineyya loke abhijjhā-domanassaṃ; citte cittānupassī viharati ātāpī sampajāno satimā, vineyya loke abhijjhā-domanassaṃ; dhammesu dhammānupassī viharati ātāpī sampajāno satimā, vineyya loke abhijjhā-domanassaṃ. evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu sato hoti.

Et comment, bhikkhous, un bhikkhou est-il présent d'esprit? En cela, un bhikkhou reste à observer le corps dans le corps, en étant ardent, doué d'un discernement attentif, présent d'esprit, ayant abandonné convoitise et affliction mentale vis-à-vis du monde; il reste à observer les ressentis dans les ressentis, en étant ardent, doué d'un discernement attentif, présent d'esprit, ayant abandonné convoitise et affliction mentale vis-à-vis du monde; il reste à observer l'esprit dans l'esprit, en étant ardent, doué d'un discernement attentif, présent d'esprit, ayant abandonné convoitise et affliction mentale vis-à-vis du monde; il reste à observer le Dhamma dans les phénomènes, en étant ardent, doué d'un discernement attentif, présent d'esprit, ayant abandonné convoitise et affliction mentale vis-à-vis du monde. Voici, bhikkhous, comment un bhikkhou est présent d'esprit.

“kathañca, bhikkhave, bhikkhu sampajāno hoti? idha, bhikkhave, bhikkhu abhikkante paṭikkante sampajānakārī hoti, ālokite vilokite sampajānakārī hoti, samiñjite pasārite sampajānakārī hoti, saṅghāṭipattacīvaradhāraṇe sampajānakārī hoti, asite pīte khāyite sāyite sampajānakārī hoti, uccārapassāvakamme sampajānakārī hoti, gate ṭhite nisinne sutte jāgarite bhāsite tuṇhībhāve sampajānakārī hoti. evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu sampajānakārī hoti.

Et comment, bhikkhous, un bhikkhou est-il doué d'un discernement attentif? En cela, un bhikkhou, lorsqu'il s'approche et lorsqu'il s'en va, le fait avec un discernement attentif; lorsqu'il regarde en avant et lorsqu'il regarde alentours, il le fait avec un discernement attentif; lorsqu'il fléchit et lorsqu'il étend [ses membres], il le fait avec un discernement attentif; lorsqu'il porte la robe-manteau, le bol et les robes, il le fait avec un discernement attentif; lorsqu'il mange, lorsqu'il boit, lorsqu'il mâche, lorsqu'il goûte [la nourriture], il le fait avec un discernement attentif; lorsqu'il s'occupe des actes de déféquer et d'uriner, il le fait avec un discernement attentif; lorsqu'il marche, lorsqu'il se tient debout, lorsqu'il est assis, lorsqu'il dort, lorsqu'il est éveillé, lorsqu'il parle et lorsqu'il est silencieux, il le fait avec un discernement attentif.

sato, bhikkhave, bhikkhu sampajāno kālaṃ āgameyya. ayaṃ vo amhākaṃ anusāsanī.

Bhikkhous, un bhikkhou devrait attendre son heure en étant présent d'esprit et doué de discernement attentif. Voici mon instruction pour vous.

“tassa ce, bhikkhave, bhikkhuno evaṃ satassa sampajānassa appamattassa ātāpino pahitattassa viharato uppajjati sukhā vedanā, so evaṃ pajānāti: ‘uppannā kho myāyaṃ sukhā vedanā. sā ca kho paṭicca, no appaṭicca. kiṃ paṭicca? imameva kāyaṃ paṭicca. ayaṃ kho pana kāyo anicco saṅkhato paṭiccasamuppanno. aniccaṃ kho pana saṅkhataṃ paṭiccasamuppannaṃ kāyaṃ paṭicca uppannā sukhā vedanā kuto niccā bhavissatī’ti! so kāye ca sukhāya ca vedanāya aniccānupassī viharati, vayānupassī viharati, virāgānupassī viharati, nirodhānupassī viharati, paṭinissaggānupassī viharati. tassa kāye ca sukhāya ca vedanāya aniccānupassino viharato, vayānupassino viharato, virāgānupassino viharato, nirodhānupassino viharato, paṭinissaggānupassino viharato, yo kāye ca sukhāya ca vedanāya rāgānusayo, so pahīyati.

Lorsque chez un bhikkhou demeurant ainsi présent d'esprit, doué de discernement attentif, assidu, ardent et voué à l'effort, apparaît un ressenti agréable, il comprend ainsi: 'Ce ressenti agréable est apparu en moi, et il est apparu sur la base de quelque chose, pas sur la base de rien. Sur la base de quoi? Sur la base de ce corps. Et ce corps est impermanent, conditionné, et apparu de manière dépendante. Comment donc un ressenti agréable étant apparu sur la base de ce corps, qui est impermanent, conditionné, et apparu de manière dépendante, pourrait-il être permanent? Il reste à observer l'impermanence dans le corps et le ressenti agréable, il reste à observer l'arrêt, il reste à observer la disparition, il reste à observer la cessation, il reste à observer le rejet. Lorsqu'il reste à observer l'impermanence dans le corps et le ressenti agréable, qu'il reste à observer l'arrêt, qu'il reste à observer la disparition, qu'il reste à observer la cessation, qu'il reste à observer le rejet, tout penchant latent à l'avidité envers le corps et le ressenti agréable est abandonné.

“tassa ce, bhikkhave, bhikkhuno evaṃ satassa sampajānassa appamattassa ātāpino pahitattassa viharato uppajjati dukkhā vedanā. so evaṃ pajānāti: ‘uppannā kho myāyaṃ dukkhā vedanā. sā ca kho paṭicca, no appaṭicca. kiṃ paṭicca? imameva kāyaṃ paṭicca. ayaṃ kho pana kāyo anicco saṅkhato paṭiccasamuppanno. aniccaṃ kho pana saṅkhataṃ paṭiccasamuppannaṃ kāyaṃ paṭicca uppannā dukkhā vedanā kuto niccā bhavissatī’ti! so kāye ca dukkhāya vedanāya aniccānupassī viharati, vayānupassī viharati, virāgānupassī viharati, nirodhānupassī viharati, paṭinissaggānupassī viharati. tassa kāye ca dukkhāya ca vedanāya aniccānupassino viharato, vayānupassino viharato, virāgānupassino viharato, nirodhānupassino viharato, paṭinissaggānupassino viharato, yo kāye ca dukkhāya ca vedanāya paṭighānusayo, so pahīyati.

Lorsque chez un bhikkhou demeurant ainsi présent d'esprit, doué de discernement attentif, assidu, ardent et voué à l'effort, apparaît un ressenti désagréable, il comprend ainsi: 'Ce ressenti désagréable est apparu en moi, et il est apparu sur la base de quelque chose, pas sur la base de rien. Sur la base de quoi? Sur la base de ce corps. Et ce corps est impermanent, conditionné, et apparu de manière dépendante. Comment donc un ressenti désagréable étant apparu sur la base de ce corps, qui est impermanent, conditionné, et apparu de manière dépendante, pourrait-il être permanent? Il reste à observer l'impermanence dans le corps et le ressenti désagréable, il reste à observer l'arrêt, il reste à observer la disparition, il reste à observer la cessation, il reste à observer le rejet. Lorsqu'il reste à observer l'impermanence dans le corps et le ressenti désagréable, qu'il reste à observer l'arrêt, qu'il reste à observer la disparition, qu'il reste à observer la cessation, qu'il reste à observer le rejet, tout penchant latent à l'aversion envers le corps et le ressenti désagréable est abandonné.

“tassa ce, bhikkhave, bhikkhuno evaṃ satassa sampajānassa appamattassa ātāpino pahitattassa viharato uppajjati adukkhamasukhā vedanā, so evaṃ pajānāti: ‘uppannā kho myāyaṃ adukkhamasukhā vedanā. sā ca kho paṭicca, no appaṭicca. kiṃ paṭicca? imameva kāyaṃ paṭicca. ayaṃ kho pana kāyo anicco saṅkhato paṭiccasamuppanno. aniccaṃ kho pana saṅkhataṃ paṭiccasamuppannaṃ kāyaṃ paṭicca uppannā adukkhamasukhā vedanā kuto niccā bhavissatī’ti! so kāye ca adukkhamasukhāya ca vedanāya aniccānupassī viharati, vayānupassī viharati, virāgānupassī viharati, nirodhānupassī viharati, paṭinissaggānupassī viharati. tassa kāye ca adukkhamasukhāya ca vedanāya aniccānupassino viharato, vayānupassino viharato, virāgānupassino viharato, nirodhānupassino viharato, paṭinissaggānupassino viharato, yo kāye ca adukkhamasukhāya ca vedanāya avijjānusayo, so pahīyati.

Lorsque chez un bhikkhou demeurant ainsi présent d'esprit, doué de discernement attentif, assidu, ardent et voué à l'effort, apparaît un ressenti neutre, il comprend ainsi: 'Ce ressenti neutre est apparu en moi, et il est apparu sur la base de quelque chose, pas sur la base de rien. Sur la base de quoi? Sur la base de ce corps. Et ce corps est impermanent, conditionné, et apparu de manière dépendante. Comment donc un ressenti neutre étant apparu sur la base de ce corps, qui est impermanent, conditionné, et apparu de manière dépendante, pourrait-il être permanent? Il reste à observer l'impermanence dans le corps et le ressenti neutre, il reste à observer l'arrêt, il reste à observer la disparition, il reste à observer la cessation, il reste à observer le rejet. Lorsqu'il reste à observer l'impermanence dans le corps et le ressenti neutre, qu'il reste à observer l'arrêt, qu'il reste à observer la disparition, qu'il reste à observer la cessation, qu'il reste à observer le rejet, tout penchant latent à l'ignorance envers le corps et le ressenti neutre est abandonné.

“so sukhañce vedanaṃ vedayati, sā aniccāti pajānāti, anajjhositāti pajānāti, anabhinanditāti pajānāti; dukkhañce vedanaṃ vedayati, sā aniccāti pajānāti, anajjhositāti pajānāti, anabhinanditāti pajānāti; adukkhamasukhañce vedanaṃ vedayati, sā aniccāti pajānāti, anajjhositāti pajānāti, anabhinanditāti pajānāti. so sukhañce vedanaṃ vedayati, visaññutto naṃ vedayati; dukkhañce vedanaṃ vedayati, visaññutto naṃ vedayati; adukkhamasukhañce vedanaṃ vedayati, visaññutto naṃ vedayati. so kāyapariyantikaṃ vedanaṃ vedayamāno ‘kāyapariyantikaṃ vedanaṃ vedayāmī’ti pajānāti, jīvitapariyantikaṃ vedanaṃ vedayamāno ‘jīvitapariyantikaṃ vedanaṃ vedayāmī’ti pajānāti. ‘kāyassa bhedā uddhaṃ jīvitapariyādānā idheva sabbavedayitāni anabhinanditāni sītībhavissantī’ti pajānāti.

Lorsqu'il ressent un ressenti agréable, il comprend qu'il est impermanent, il comprend qu'il n'y adhère pas, il comprend qu'il n'en jouit pas; lorsqu'il ressent un ressenti désagréable, il comprend qu'il est impermanent, il comprend qu'il n'y adhère pas, il comprend qu'il n'en jouit pas; lorsqu'il ressent un ressenti neutre, il comprend qu'il est impermanent, il comprend qu'il n'y adhère pas, il comprend qu'il n'en jouit pas. Lorsqu'il ressent un ressenti agréable, il le ressent en en étant disjoint. Lorsqu'il ressent un ressenti désagréable, il le ressent en en étant disjoint. Lorsqu'il ressent un ressenti neutre, il le ressent en en étant disjoint. Lorsqu'il ressent un ressenti qui se terminera avec le corps, il comprend: 'Je ressens un ressenti qui se terminera avec le corps'; lorsqu'il ressent un ressenti qui se terminera avec la vie, il comprend: 'Je ressens un ressenti qui se terminera avec la vie'; il comprend: 'Lors de la dissolution du corps, au moment où la vie se terminera, tout ce qui est ressenti ici, n'étant pas un objet de complaisance, s'apaisera.'

“seyyathāpi, bhikkhave, telañca paṭicca vaṭṭiñca paṭicca telappadīpo jhāyeyya, tasseva telassa ca vaṭṭiyā ca pariyādānā anāhāro nibbāyeyya; evameva kho, bhikkhave, bhikkhu kāyapariyantikaṃ vedanaṃ vedayamāno ‘kāyapariyantikaṃ vedanaṃ vedayāmī’ti pajānāti. jīvitapariyantikaṃ vedanaṃ vedayamāno ‘jīvitapariyantikaṃ vedanaṃ vedayāmī’ti pajānāti. ‘kāyassa bhedā uddhaṃ jīvitapariyādānā idheva sabbavedayitāni anabhinanditāni sītībhavissantī’ti pajānātī”ti.

Tout comme, bhikkhous, une lampe à huile brûlant au moyen d'une huile et d'une mèche s'éteint [au moment de] la consommation complète de l'huile et de la mèche par manque de combustible, de la même manière, lorsqu'un bhikkhou ressent un ressenti qui se terminera avec le corps, il comprend: 'Je ressens un ressenti qui se terminera avec le corps'; lorsqu'il ressent un ressenti qui se terminera avec la vie, il comprend: 'Je ressens un ressenti qui se terminera avec la vie'; il comprend: 'Lors de la dissolution du corps, au moment où la vie se terminera, tout ce qui est ressenti ici, n'étant pas un objet de complaisance, s'apaisera.' “katamañca, bhikkhave, bhāvanābalaṃ? idha, bhikkhave, bhikkhu satisambojjhaṅgaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ, dhamma-vicaya-sambojjhaṅgaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ, vīriya-sambojjhaṅgaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ, pīti-sambojjhaṅgaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ, passaddhi-sambojjhaṅgaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ, samādhi-sambojjhaṅgaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ, upekkhā-sambojjhaṅgaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ. idaṃ vuccati, bhikkhave, bhāvanābalaṃ. Et qu'est-ce, bhikkhous, que la force du développement? En cela, un bhikkhou développe la présence d'esprit en tant que facteur d'éveil basé sur l'isolement, sur le détachement, sur la cessation, se parachevant dans le lâcher-prise; il développe l'investigation des phénomènes en tant que facteur d'éveil basé sur l'isolement, sur le détachement, sur la cessation, se parachevant dans le lâcher-prise; il développe l'énergie en tant que facteur d'éveil basé sur l'isolement, sur le détachement, sur la cessation, se parachevant dans le lâcher-prise; il développe l'exaltation en tant que facteur d'éveil basé sur l'isolement, sur le détachement, sur la cessation, se parachevant dans le lâcher-prise; il développe la tranquillité en tant que facteur d'éveil basé sur l'isolement, sur le détachement, sur la cessation, se parachevant dans le lâcher-prise; il développe la concentration en tant que facteur d'éveil basé sur l'isolement, sur le détachement, sur la cessation, se parachevant dans le lâcher-prise; il développe l'équanimité en tant que facteur d'éveil basé sur l'isolement, sur le détachement, sur la cessation, se parachevant dans le lâcher-prise. Voici, bhikkhous, ce qu'on appelle la force du développement.