AN 4.11
Cara Sutta
— En marchant —

Ce soutta propose une illustration de ce que signifient 'être ardent' (ātāpī), et 'ayant de la crainte morale' (ottāpī).




Pāḷi



“carato cepi, bhikkhave, bhikkhuno uppajjati kāmavitakko vā byāpādavitakko vā vihiṃsāvitakko vā, taṃ ce bhikkhu adhivāseti, nappajahati na vinodeti na byantīkaroti na anabhāvaṃ gameti, carampi, bhikkhave, bhikkhu evaṃbhūto ‘anātāpī anottāpī satataṃ samitaṃ kusīto hīnavīriyo’ti vuccati.

Français



Mendiants, si lorsqu'il marche, une pensée de sensualité, une pensée de malveillance, ou une pensée de non-inoffensivité apparaît chez un mendiant et qu'il y consent, qu'il ne l'abandonne pas, qu'il ne la dissipe pas, qu'il ne l'élimine pas, qu'il ne la fait pas disparaître, on dit d'un mendiant marchant dans cet état qu'il n'est pas ardent, qu'il est sans crainte morale, qu'il est constamment paresseux et qu'il manque d'énergie.

“ṭhitassa cepi, bhikkhave, bhikkhuno uppajjati kāmavitakko vā byāpādavitakko vā vihiṃsāvitakko vā. taṃ ce bhikkhu adhivāseti, nappajahati na vinodeti na byantīkaroti na anabhāvaṃ gameti, ṭhitopi, bhikkhave, bhikkhu evaṃbhūto ‘anātāpī anottāpī satataṃ samitaṃ kusīto hīnavīriyo’ti vuccati.

Mendiants, si lorsqu'il se tient debout, une pensée de sensualité, une pensée de malveillance, ou une pensée de non-inoffensivité apparaît chez un mendiant et qu'il y consent, qu'il ne l'abandonne pas, qu'il ne la dissipe pas, qu'il ne l'élimine pas, qu'il ne la fait pas disparaître, on dit d'un mendiant se tenant debout dans cet état qu'il n'est pas ardent, qu'il est sans crainte morale, qu'il est constamment paresseux et qu'il manque d'énergie.

“nisinnassa cepi, bhikkhave, bhikkhuno uppajjati kāmavitakko vā byāpādavitakko vā vihiṃsāvitakko vā. taṃ ce bhikkhu adhivāseti, nappajahati na vinodeti na byantīkaroti na anabhāvaṃ gameti, nisinnopi, bhikkhave, bhikkhu evaṃbhūto ‘anātāpī anottāpī satataṃ samitaṃ kusīto hīnavīriyo’ti vuccati.

Mendiants, si lorsqu'il se tient assis, une pensée de sensualité, une pensée de malveillance, ou une pensée de non-inoffensivité apparaît chez un mendiant et qu'il y consent, qu'il ne l'abandonne pas, qu'il ne la dissipe pas, qu'il ne l'élimine pas, qu'il ne la fait pas disparaître, on dit d'un mendiant se tenant assis dans cet état qu'il n'est pas ardent, qu'il est sans crainte morale, qu'il est constamment paresseux et qu'il manque d'énergie.

“sayānassa cepi, bhikkhave, bhikkhuno jāgarassa uppajjati kāmavitakko vā byāpādavitakko vā vihiṃsāvitakko vā. taṃ ce bhikkhu adhivāseti, nappajahati na vinodeti na byantīkaroti na anabhāvaṃ gameti, sayānopi, bhikkhave, bhikkhu jāgaro evaṃbhūto ‘anātāpī anottāpī satataṃ samitaṃ kusīto hīnavīriyo’ti vuccati.

Mendiants, si lorsqu'il se tient couché en état de veille, une pensée de sensualité, une pensée de malveillance, ou une pensée de non-inoffensivité apparaît chez un mendiant et qu'il y consent, qu'il ne l'abandonne pas, qu'il ne la dissipe pas, qu'il ne l'élimine pas, qu'il ne la fait pas disparaître, on dit d'un mendiant se tenant couché dans cet état de veille qu'il n'est pas ardent, qu'il est sans crainte morale, qu'il est constamment paresseux et qu'il manque d'énergie.

“carato cepi, bhikkhave, bhikkhuno uppajjati kāmavitakko vā byāpādavitakko vā vihiṃsāvitakko vā. taṃ ce bhikkhu nādhivāseti, pajahati vinodeti byantīkaroti anabhāvaṃ gameti, carampi, bhikkhave, bhikkhu evaṃbhūto ‘ātāpī ottāpī satataṃ samitaṃ āraddhavīriyo pahitatto’ti vuccati.

Mendiants, si lorsqu'il marche, une pensée de sensualité, une pensée de malveillance, ou une pensée de non-inoffensivité apparaît chez un mendiant et qu'il n'y consent pas, qu'il l'abandonne, qu'il la dissipe, qu'il l'élimine, qu'il la fait disparaître, on dit d'un mendiant marchant dans cet état qu'il est ardent, qu'il a de la crainte morale, qu'il est constamment énergique et qu'il se voue à l'effort.

“ṭhitassa cepi, bhikkhave, bhikkhuno uppajjati kāmavitakko vā byāpādavitakko vā vihiṃsāvitakko vā. taṃ ce bhikkhu nādhivāseti, pajahati vinodeti byantīkaroti anabhāvaṃ gameti, ṭhitopi, bhikkhave, bhikkhu evaṃbhūto ‘ātāpī ottāpī satataṃ samitaṃ āraddhavīriyo pahitatto’ti vuccati.

Mendiants, si lorsqu'il se tient debout, une pensée de sensualité, une pensée de malveillance, ou une pensée de non-inoffensivité apparaît chez un mendiant et qu'il n'y consent pas, qu'il l'abandonne, qu'il la dissipe, qu'il l'élimine, qu'il la fait disparaître, on dit d'un mendiant se tenant debout dans cet état qu'il est ardent, qu'il a de la crainte morale, qu'il est constamment énergique et qu'il se voue à l'effort.

“nisinnassa cepi, bhikkhave, bhikkhuno uppajjati kāmavitakko vā byāpādavitakko vā vihiṃsāvitakko vā. taṃ ce bhikkhu nādhivāseti, pajahati vinodeti byantīkaroti anabhāvaṃ gameti, nisinnopi, bhikkhave, bhikkhu evaṃbhūto ‘ātāpī ottāpī satataṃ samitaṃ āraddhavīriyo pahitatto’ti vuccati.

Mendiants, si lorsqu'il se tient assis, une pensée de sensualité, une pensée de malveillance, ou une pensée de non-inoffensivité apparaît chez un mendiant et qu'il n'y consent pas, qu'il l'abandonne, qu'il la dissipe, qu'il l'élimine, qu'il la fait disparaître, on dit d'un mendiant se tenant assis dans cet état qu'il est ardent, qu'il a de la crainte morale, qu'il est constamment énergique et qu'il se voue à l'effort.

“sayānassa cepi, bhikkhave, bhikkhuno jāgarassa uppajjati kāmavitakko vā byāpādavitakko vā vihiṃsāvitakko vā. taṃ ce bhikkhu nādhivāseti, pajahati vinodeti byantīkaroti anabhāvaṃ gameti, sayānopi, bhikkhave, bhikkhu jāgaro evaṃbhūto ‘ātāpī ottāpī satataṃ samitaṃ āraddhavīriyo pahitatto’ti vuccatī”ti.

Mendiants, si lorsqu'il se tient couché en état de veille, une pensée de sensualité, une pensée de malveillance, ou une pensée de non-inoffensivité apparaît chez un mendiant et qu'il n'y consent pas, qu'il l'abandonne, qu'il la dissipe, qu'il l'élimine, qu'il la fait disparaître, on dit d'un mendiant se tenant couché dans cet état de veille qu'il est ardent, qu'il a de la crainte morale, qu'il est constamment énergique et qu'il se voue à l'effort.



“caraṃ vā yadi vā tiṭṭhaṃ,
nisinno uda vā sayaṃ.
yo vitakkaṃ vitakketi,
pāpakaṃ gehanissitaṃ
kummaggappaṭipanno so,
mohaneyyesu mucchito.
abhabbo tādiso bhikkhu,
phuṭṭhuṃ sambodhimuttamaṃ.

“yo ca caraṃ vā tiṭṭhaṃ vā,
nisinno uda vā sayaṃ,
vitakkaṃ samayitvāna,
vitakkūpasame rato
bhabbo so tādiso bhikkhu,
phuṭṭhuṃ sambodhimuttaman”ti.




Que ce soit en marchant ou en se tenant debout,
En se tenant assis ou couché,
Celui qui pense une pensée
Mauvaise, liée à la vie de foyer,
S'est engagé sur une mauvaise voie,
Épris de choses illusoires.
Il est impossible à un tel mendiant
De toucher l'éveil suprême.

Que ce soit en marchant ou en se tenant debout,
En se tenant assis ou couché,
Ayant calmé ses pensées,
Savourant l'apaisement des pensées,
Il est possible à un tel mendiant
De toucher l'éveil suprême.






Bodhi leaf


Traduction proposée par Rémy.

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Publié comme un don du Dhamma,
pour être distribué librement, à des fins non lucratives.
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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.


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