AN 5.49
Kosala Sutta
— La mort de Mallika —

À l'occasion de la mort de la reine Mallika, le Bouddha donne au roi Passénadi un enseignement simple et puissant sur le détachement.




Pāḷi



ekaṃ samayaṃ bhagavā sāvatthiyaṃ viharati jetavane anāthapiṇḍikassa ārāme. atha kho rājā pasenadi kosalo yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdi. tena kho pana samayena mallikā devī kālaṅkatā hoti. atha kho aññataro puriso yena rājā pasenadi kosalo tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā rañño pasenadissa kosalassa upakaṇṇake āroceti:

Français



Un jour, le Fortuné séjournait près de Savatthi, dans le bois de Jéta, le parc d'Anathapindika. Ce jour-là, le roi Passénadi su Kossala vint le voir, lui rendit hommage, puis s'assit d'un côté. Et en cette occasion-là, la reine Mallika venait de décéder. Alors un certain homme vint voir le roi Passénadi du Kossala et l'informa discrètement:

mallikā devī, deva, kālaṅkatā ti.

Votre majesté, la reine Mallika est décédée.

evaṃ vutte rājā pasenadi kosalo dukkhī dummano pattakkhandho adhomukho pajjhāyanto appaṭibhāno nisīdi. atha kho bhagavā rājānaṃ pasenadiṃ kosalaṃ dukkhiṃ dummanaṃ pattakkhandhaṃ adhomukhaṃ pajjhāyantaṃ appaṭibhānaṃ viditvā rājānaṃ pasenadiṃ kosalaṃ etadavoca:

Lorsque cela fut dit, le roi Passénadi du Kossala se tint assis peiné, contrarié, les épaules tombantes, la tête basse, attristé, perplexe. Alors, voyant que le roi se tenait assis peiné, contrarié, les épaules tombantes, la tête basse, attristé, perplexe, le Fortuné lui dit:

pañcimāni, mahārāja, alabbhanīyāni ṭhānāni samaṇena vā brāhmaṇena vā devena vā mārena vā brahmunā vā kenaci vā lokasmiṃ. katamāni pañca? ‘jarādhammaṃ mā jīrī’ti alabbhanīyaṃ ṭhānaṃ samaṇena vā brāhmaṇena vā devena vā mārena vā brahmunā vā kenaci vā lokasmiṃ. ‘byādhidhammaṃ mā byādhīyī’ti alabbhanīyaṃ ṭhānaṃ samaṇena vā brāhmaṇena vā devena vā mārena vā brahmunā vā kenaci vā lokasmiṃ. ‘maraṇadhammaṃ mā mīyī’ti alabbhanīyaṃ ṭhānaṃ samaṇena vā brāhmaṇena vā devena vā mārena vā brahmunā vā kenaci vā lokasmiṃ. ‘khayadhammaṃ mā khīyī’ti alabbhanīyaṃ ṭhānaṃ samaṇena vā brāhmaṇena vā devena vā mārena vā brahmunā vā kenaci vā lokasmiṃ. ‘nassanadhammaṃ mā nassī’ti alabbhanīyaṃ ṭhānaṃ samaṇena vā brāhmaṇena vā devena vā mārena vā brahmunā vā kenaci vā lokasmiṃ.

— Maharaja, ces cinq états ne peuvent être obtenus par aucun renonçant ni brahmane, ni déva, ni Mara, ni Brahma, ni qui que ce soit dans le monde. Quels sont ces cinq? Aucun renonçant ni brahmane, ni déva, ni Mara, ni Brahma, ni qui que ce soit dans le monde ne peut obtenir que ce qui est par nature voué au vieillissement ne vieillisse pas. Aucun renonçant ni brahmane, ni déva, ni Mara, ni Brahma, ni qui que ce soit dans le monde ne peut obtenir que celui qui est par nature voué à la maladie ne tombe pas malade. Aucun renonçant ni brahmane, ni déva, ni Mara, ni Brahma, ni qui que ce soit dans le monde ne peut obtenir que ce qui est par nature voué à la mort ne meure pas. Aucun renonçant ni brahmane, ni déva, ni Mara, ni Brahma, ni qui que ce soit dans le monde ne peut obtenir que ce qui est par nature voué à la destruction ne soit pas détruit. Aucun renonçant ni brahmane, ni déva, ni Mara, ni Brahma, ni qui que ce soit dans le monde ne peut obtenir que ce qui est par nature voué à la disparition ne disparaisse pas.

assutavato, mahārāja, puthujjanassa jarādhammaṃ jīrati. so jarādhamme jiṇṇe na iti paṭisañcikkhati: ‘na kho mayhevekassa jarādhammaṃ jīrati; atha kho yāvatā sattānaṃ āgati gati cuti upapatti sabbesaṃ sattānaṃ jarādhammaṃ jīrati. ahañceva kho pana jarādhamme jiṇṇe soceyyaṃ kilameyyaṃ parideveyyaṃ, urattāḷiṃ kandeyyaṃ, sammohaṃ āpajjeyyaṃ, bhattampi me nacchādeyya, kāyepi dubbaṇṇiyaṃ okkameyya, kammantāpi nappavatteyyuṃ, amittāpi attamanā assu, mittāpi dummanā assū’ti. so jarādhamme jiṇṇe socati kilamati paridevati, urattāḷiṃ kandati, sammohaṃ āpajjati. ayaṃ vuccati, mahārāja: ‘assutavā puthujjano viddho savisena sokasallena attānaṃyeva paritāpeti’.

Maharaja, pour un individu ordinaire sans instruction, ce qui est par nature voué au vieillissement vieillit. Lorsque ce qui est par nature voué au vieillissement vieillit, il ne considère pas ceci: “Je ne suis pas le seul pour qui ce qui est par nature voué au vieillissement vieillit. Pour tous les êtres qui viennent et s'en vont, qui trépassent et réapparaissent, ce qui est par nature voué au vieillissement vieillit également. Et si, étant par nature voué au vieillissement je devais vieillir et être abattu, affligé, si je devais me lamenter, me frapper la poitrine, pleurer et être en proie à la confusion, je n'apprécierais pas ma nourriture, mon corps deviendrait laid, je ne remplirais pas mes tâches, mes ennemis seraient ravis et mes amis seraient contrariés.” Et lorsque ce qui est par nature voué au vieillissement vieillit, il est abattu, il est affligé, il se lamente, il se frappe la poitrine, il pleure et est en proie à la confusion. Voici, Maharaja, ce qu'on appelle un individu ordinaire sans instruction frappé par la flèche empoisonnée du chagrin, qui ne fait que se tourmenter lui-même.

puna caparaṃ, mahārāja, assutavato puthujjanassa byādhidhammaṃ byādhīyati. so byādhidhamme byādhīyaṭṭhe na iti paṭisañcikkhati: ‘na kho mayhevekassa byādhidhammaṃ byādhīyati; atha kho yāvatā sattānaṃ āgati gati cuti upapatti sabbesaṃ sattānaṃ byādhidhammaṃ byādhīyati. ahañceva kho pana byādhidhamme byādhīyaṭṭhe soceyyaṃ kilameyyaṃ parideveyyaṃ, urattāḷiṃ kandeyyaṃ, sammohaṃ āpajjeyyaṃ, bhattampi me nacchādeyya, kāyepi dubbaṇṇiyaṃ okkameyya, kammantāpi nappavatteyyuṃ, amittāpi attamanā assu, mittāpi dummanā assū’ti. so byādhidhamme byādhīyaṭṭhe socati kilamati paridevati, urattāḷiṃ kandati, sammohaṃ āpajjati. ayaṃ vuccati, mahārāja: ‘assutavā puthujjano viddho savisena sokasallena attānaṃyeva paritāpeti’.

Ou bien, Maharaja, pour un individu ordinaire sans instruction, ce qui est par nature voué à la maladie tombe malade. Lorsque ce qui est par nature voué à la maladie tombe malade, il ne considère pas ceci: “Je ne suis pas le seul pour qui ce qui est par nature voué à la maladie tombe malade. Pour tous les êtres qui viennent et s'en vont, qui trépassent et réapparaissent, ce qui est par nature voué à la maladie tombe malade également. Et si, étant par nature voué à la maladie je devais tomber malade et être abattu, affligé, si je devais me lamenter, me frapper la poitrine, pleurer et être en proie à la confusion, je n'apprécierais pas ma nourriture, mon corps deviendrait laid, je ne remplirais pas mes tâches, mes ennemis seraient ravis et mes amis seraient contrariés.” Et lorsque ce qui est par nature voué à la maladie tombe malade, il est abattu, il est affligé, il se lamente, il se frappe la poitrine, il pleure et est en proie à la confusion. Voici, Maharaja, ce qu'on appelle un individu ordinaire sans instruction frappé par la flèche empoisonnée du chagrin, qui ne fait que se tourmenter lui-même.

puna caparaṃ, mahārāja, assutavato puthujjanassa maraṇadhammaṃ mīyati. so maraṇadhamme mīyaṭṭhe na iti paṭisañcikkhati: ‘na kho mayhevekassa maraṇadhammaṃ mīyati; atha kho yāvatā sattānaṃ āgati gati cuti upapatti sabbesaṃ sattānaṃ maraṇadhammaṃ mīyati. ahañceva kho pana maraṇadhamme mīyaṭṭhe soceyyaṃ kilameyyaṃ parideveyyaṃ, urattāḷiṃ kandeyyaṃ, sammohaṃ āpajjeyyaṃ, bhattampi me nacchādeyya, kāyepi dubbaṇṇiyaṃ okkameyya, kammantāpi nappavatteyyuṃ, amittāpi attamanā assu, mittāpi dummanā assū’ti. so maraṇadhamme mīyaṭṭhe socati kilamati paridevati, urattāḷiṃ kandati, sammohaṃ āpajjati. ayaṃ vuccati, mahārāja: ‘assutavā puthujjano viddho savisena sokasallena attānaṃyeva paritāpeti’.

Ou bien, Maharaja, pour un individu ordinaire sans instruction, ce qui est par nature voué à la mort meurt. Lorsque ce qui est par nature voué à la mort meurt, il ne considère pas ceci: “Je ne suis pas le seul pour qui ce qui est par nature voué à la mort meurt. Pour tous les êtres qui viennent et s'en vont, qui trépassent et réapparaissent, ce qui est par nature voué à la mort meurt également. Et si, étant par nature voué à la mort je devais mourir et être abattu, affligé, si je devais me lamenter, me frapper la poitrine, pleurer et être en proie à la confusion, je n'apprécierais pas ma nourriture, mon corps deviendrait laid, je ne remplirais pas mes tâches, mes ennemis seraient ravis et mes amis seraient contrariés.” Et lorsque ce qui est par nature voué à la mort meurt, il est abattu, il est affligé, il se lamente, il se frappe la poitrine, il pleure et est en proie à la confusion. Voici, Maharaja, ce qu'on appelle un individu ordinaire sans instruction frappé par la flèche empoisonnée du chagrin, qui ne fait que se tourmenter lui-même.

puna caparaṃ, mahārāja, assutavato puthujjanassa khayadhammaṃ khīyati. so khayadhamme khīyaṭṭhe na iti paṭisañcikkhati: ‘na kho mayhevekassa khayadhammaṃ khīyati; atha kho yāvatā sattānaṃ āgati gati cuti upapatti sabbesaṃ sattānaṃ khayadhammaṃ khīyati. ahañceva kho pana khayadhamme khīyaṭṭhe soceyyaṃ kilameyyaṃ parideveyyaṃ, urattāḷiṃ kandeyyaṃ, sammohaṃ āpajjeyyaṃ, bhattampi me nacchādeyya, kāyepi dubbaṇṇiyaṃ okkameyya, kammantāpi nappavatteyyuṃ, amittāpi attamanā assu, mittāpi dummanā assū’ti. so khayadhamme khīyaṭṭhe socati kilamati paridevati, urattāḷiṃ kandati, sammohaṃ āpajjati. ayaṃ vuccati, mahārāja: ‘assutavā puthujjano viddho savisena sokasallena attānaṃyeva paritāpeti’.

Ou bien, Maharaja, pour un individu ordinaire sans instruction, ce qui est par nature voué à la destruction est détruit. Lorsque ce qui est par nature voué à la destruction est détruit, il ne considère pas ceci: “Je ne suis pas le seul pour qui ce qui est par nature voué à la destruction est détruit. Pour tous les êtres qui viennent et s'en vont, qui trépassent et réapparaissent, ce qui est par nature voué à la destruction est détruit également. Et si, étant par nature voué à la destruction je devais être détruit et abattu, affligé, si je devais me lamenter, me frapper la poitrine, pleurer et être en proie à la confusion, je n'apprécierais pas ma nourriture, mon corps deviendrait laid, je ne remplirais pas mes tâches, mes ennemis seraient ravis et mes amis seraient contrariés.” Et lorsque ce qui est par nature voué à la destruction est détruit, il est abattu, il est affligé, il se lamente, il se frappe la poitrine, il pleure et est en proie à la confusion. Voici, Maharaja, ce qu'on appelle un individu ordinaire sans instruction frappé par la flèche empoisonnée du chagrin, qui ne fait que se tourmenter lui-même.

puna caparaṃ, mahārāja, assutavato puthujjanassa nassanadhammaṃ nassati. so nassanadhamme naṭṭhe na iti paṭisañcikkhati: ‘na kho mayhevekassa nassanadhammaṃ nassati; atha kho yāvatā sattānaṃ āgati gati cuti upapatti sabbesaṃ sattānaṃ nassanadhammaṃ nassati. ahañceva kho pana nassanadhamme naṭṭhe soceyyaṃ kilameyyaṃ parideveyyaṃ, urattāḷiṃ kandeyyaṃ, sammohaṃ āpajjeyyaṃ, bhattampi me nacchādeyya, kāyepi dubbaṇṇiyaṃ okkameyya, kammantāpi nappavatteyyuṃ, amittāpi attamanā assu, mittāpi dummanā assū’ti. so nassanadhamme naṭṭhe socati kilamati paridevati, urattāḷiṃ kandati, sammohaṃ āpajjati. ayaṃ vuccati, mahārāja: ‘assutavā puthujjano viddho savisena sokasallena attānaṃyeva paritāpeti’.

Ou bien, Maharaja, pour un individu ordinaire sans instruction, ce qui est par nature voué à la disparition disparaît. Lorsque ce qui est par nature voué à la disparition disparaît, il ne considère pas ceci: “Je ne suis pas le seul pour qui ce qui est par nature voué à la disparition disparaît. Pour tous les êtres qui viennent et s'en vont, qui trépassent et réapparaissent, ce qui est par nature voué à la disparition disparaît également. Et si, étant par nature voué à la disparition je devais disparaître et être abattu, affligé, si je devais me lamenter, me frapper la poitrine, pleurer et être en proie à la confusion, je n'apprécierais pas ma nourriture, mon corps deviendrait laid, je ne remplirais pas mes tâches, mes ennemis seraient ravis et mes amis seraient contrariés.” Et lorsque ce qui est par nature voué à la disparition disparaît, il est abattu, il est affligé, il se lamente, il se frappe la poitrine, il pleure et est en proie à la confusion. Voici, Maharaja, ce qu'on appelle un individu ordinaire sans instruction frappé par la flèche empoisonnée du chagrin, qui ne fait que se tourmenter lui-même.

sutavato ca kho, mahārāja, ariyasāvakassa jarādhammaṃ jīrati. so jarādhamme jiṇṇe iti paṭisañcikkhati: ‘na kho mayhevekassa jarādhammaṃ jīrati; atha kho yāvatā sattānaṃ āgati gati cuti upapatti sabbesaṃ sattānaṃ jarādhammaṃ jīrati. ahañceva kho pana jarādhamme jiṇṇe soceyyaṃ kilameyyaṃ parideveyyaṃ, urattāḷiṃ kandeyyaṃ, sammohaṃ āpajjeyyaṃ, bhattampi me nacchādeyya, kāyepi dubbaṇṇiyaṃ okkameyya, kammantāpi nappavatteyyuṃ, amittāpi attamanā assu, mittāpi dummanā assū’ti. so jarādhamme jiṇṇe na socati na kilamati na paridevati, na urattāḷiṃ kandati, na sammohaṃ āpajjati. ayaṃ vuccati, mahārāja: ‘sutavā ariyasāvako abbahi savisaṃ sokasallaṃ, yena viddho assutavā puthujjano attānaṃyeva paritāpeti; asoko visallo ariyasāvako attānaṃyeva parinibbāpeti’ti

Maharaja, pour un noble disciple instruit, ce qui est par nature voué au vieillissement vieillit également. Lorsque ce qui est par nature voué au vieillissement vieillit, il considère ceci: “Je ne suis pas le seul pour qui ce qui est par nature voué au vieillissement vieillit. Pour tous les êtres qui viennent et s'en vont, qui trépassent et réapparaissent, ce qui est par nature voué au vieillissement vieillit également. Et si, étant par nature voué au vieillissement je devais vieillir et être abattu, affligé, si je devais me lamenter, me frapper la poitrine, pleurer et être en proie à la confusion, je n'apprécierais pas ma nourriture, mon corps deviendrait laid, je ne remplirais pas mes tâches, mes ennemis seraient ravis et mes amis seraient contrariés.” Et lorsque ce qui est par nature voué au vieillissement vieillit, il n'est pas abattu, il n'est pas affligé, il ne se lamente pas, il ne se frappe pas la poitrine, il ne pleure pas et n'est pas en proie à la confusion. Voici, Maharaja, ce qu'on appelle un noble disciple instruit qui a retiré la flèche empoisonnée du chagrin frappé par laquelle un individu ordinaire sans instruction ne fait que se tourmenter lui-même. Sans chagrin, ayant retiré la flèche, un noble disciple instruit s'éteint lui-même complètement.

puna caparaṃ, mahārāja, sutavato ariyasāvakassa byādhidhammaṃ byādhīyati. so byādhidhamme byādhīyaṭṭhe iti paṭisañcikkhati: ‘na kho mayhevekassa byādhidhammaṃ byādhīyati; atha kho yāvatā sattānaṃ āgati gati cuti upapatti sabbesaṃ sattānaṃ byādhidhammaṃ byādhīyati. ahañceva kho pana byādhidhamme byādhīyaṭṭhe soceyyaṃ kilameyyaṃ parideveyyaṃ, urattāḷiṃ kandeyyaṃ, sammohaṃ āpajjeyyaṃ, bhattampi me nacchādeyya, kāyepi dubbaṇṇiyaṃ okkameyya, kammantāpi nappavatteyyuṃ, amittāpi attamanā assu, mittāpi dummanā assū’ti. so byādhidhamme byādhīyaṭṭhe na socati na kilamati na paridevati, na urattāḷiṃ kandati, na sammohaṃ āpajjati. ayaṃ vuccati, mahārāja: ‘sutavā ariyasāvako abbuhi savisaṃ sokasallaṃ, yena viddho assutavā puthujjano attānaṃyeva paritāpeti; asoko visallo ariyasāvako attānaṃyeva parinibbāpetī’ti.

Ou bien, Maharaja, pour un noble disciple instruit, ce qui est par nature voué à la maladie tombe malade. Lorsque ce qui est par nature voué à la maladie tombe malade, il considère ceci: “Je ne suis pas le seul pour qui ce qui est par nature voué à la maladie tombe malade. Pour tous les êtres qui viennent et s'en vont, qui trépassent et réapparaissent, ce qui est par nature voué à la maladie tombe malade également. Et si, étant par nature voué à la maladie je devais tomber malade et être abattu, affligé, si je devais me lamenter, me frapper la poitrine, pleurer et être en proie à la confusion, je n'apprécierais pas ma nourriture, mon corps deviendrait laid, je ne remplirais pas mes tâches, mes ennemis seraient ravis et mes amis seraient contrariés.” Et lorsque ce qui est par nature voué à la maladie tombe malade, il n'est pas abattu, il n'est pas affligé, il ne se lamente pas, il ne se frappe pas la poitrine, il ne pleure pas et n'est pas en proie à la confusion. Voici, Maharaja, ce qu'on appelle un noble disciple instruit qui a retiré la flèche empoisonnée du chagrin frappé par laquelle un individu ordinaire sans instruction ne fait que se tourmenter lui-même. Sans chagrin, ayant retiré la flèche, un noble disciple instruit s'éteint lui-même complètement.

puna caparaṃ, mahārāja, sutavato ariyasāvakassa maraṇadhammaṃ mīyati. so maraṇadhamme mīyaṭṭhe iti paṭisañcikkhati: ‘na kho mayhevekassa maraṇadhammaṃ mīyati; atha kho yāvatā sattānaṃ āgati gati cuti upapatti sabbesaṃ sattānaṃ maraṇadhammaṃ mīyati. ahañceva kho pana maraṇadhamme mīyaṭṭhe soceyyaṃ kilameyyaṃ parideveyyaṃ, urattāḷiṃ kandeyyaṃ, sammohaṃ āpajjeyyaṃ, bhattampi me nacchādeyya, kāyepi dubbaṇṇiyaṃ okkameyya, kammantāpi nappavatteyyuṃ, amittāpi attamanā assu, mittāpi dummanā assū’ti. so maraṇadhamme mīyaṭṭhe na socati na kilamati na paridevati, na urattāḷiṃ kandati, na sammohaṃ āpajjati. ayaṃ vuccati, mahārāja: ‘sutavā ariyasāvako abbuhi savisaṃ sokasallaṃ, yena viddho assutavā puthujjano attānaṃyeva paritāpeti; asoko visallo ariyasāvako attānaṃyeva parinibbāpetī’ti.

Ou bien, Maharaja, pour un noble disciple instruit, ce qui est par nature voué à la mort meurt. Lorsque ce qui est par nature voué à la mort meurt, il considère ceci: “Je ne suis pas le seul pour qui ce qui est par nature voué à la mort meurt. Pour tous les êtres qui viennent et s'en vont, qui trépassent et réapparaissent, ce qui est par nature voué à la mort meurt également. Et si, étant par nature voué à la mort je devais mourir et être abattu, affligé, si je devais me lamenter, me frapper la poitrine, pleurer et être en proie à la confusion, je n'apprécierais pas ma nourriture, mon corps deviendrait laid, je ne remplirais pas mes tâches, mes ennemis seraient ravis et mes amis seraient contrariés.” Et lorsque ce qui est par nature voué à la mort meurt, il n'est pas abattu, il n'est pas affligé, il ne se lamente pas, il ne se frappe pas la poitrine, il ne pleure pas et n'est pas en proie à la confusion. Voici, Maharaja, ce qu'on appelle un noble disciple instruit qui a retiré la flèche empoisonnée du chagrin frappé par laquelle un individu ordinaire sans instruction ne fait que se tourmenter lui-même. Sans chagrin, ayant retiré la flèche, un noble disciple instruit s'éteint lui-même complètement.

puna caparaṃ, mahārāja, sutavato ariyasāvakassa khayadhammaṃ khīyati. so khayadhamme khīyaṭṭhe iti paṭisañcikkhati: ‘na kho mayhevekassa khayadhammaṃ khīyati; atha kho yāvatā sattānaṃ āgati gati cuti upapatti sabbesaṃ sattānaṃ khayadhammaṃ khīyati. ahañceva kho pana khayadhamme khīyaṭṭhe soceyyaṃ kilameyyaṃ parideveyyaṃ, urattāḷiṃ kandeyyaṃ, sammohaṃ āpajjeyyaṃ, bhattampi me nacchādeyya, kāyepi dubbaṇṇiyaṃ okkameyya, kammantāpi nappavatteyyuṃ, amittāpi attamanā assu, mittāpi dummanā assū’ti. so khayadhamme khīyaṭṭhe na socati na kilamati na paridevati, na urattāḷiṃ kandati, na sammohaṃ āpajjati. ayaṃ vuccati, mahārāja: ‘sutavā ariyasāvako abbuhi savisaṃ sokasallaṃ, yena viddho assutavā puthujjano attānaṃyeva paritāpeti; asoko visallo ariyasāvako attānaṃyeva parinibbāpetī’ti.

Ou bien, Maharaja, pour un noble disciple instruit, ce qui est par nature voué à la destruction est détruit. Lorsque ce qui est par nature voué à la destruction est détruit, il considère ceci: “Je ne suis pas le seul pour qui ce qui est par nature voué à la destruction est détruit. Pour tous les êtres qui viennent et s'en vont, qui trépassent et réapparaissent, ce qui est par nature voué à la destruction est détruit également. Et si, étant par nature voué à la destruction je devais être détruit et abattu, affligé, si je devais me lamenter, me frapper la poitrine, pleurer et être en proie à la confusion, je n'apprécierais pas ma nourriture, mon corps deviendrait laid, je ne remplirais pas mes tâches, mes ennemis seraient ravis et mes amis seraient contrariés.” Et lorsque ce qui est par nature voué à la destruction est détruit, il n'est pas abattu, il n'est pas affligé, il ne se lamente pas, il ne se frappe pas la poitrine, il ne pleure pas et n'est pas en proie à la confusion. Voici, Maharaja, ce qu'on appelle un noble disciple instruit qui a retiré la flèche empoisonnée du chagrin frappé par laquelle un individu ordinaire sans instruction ne fait que se tourmenter lui-même. Sans chagrin, ayant retiré la flèche, un noble disciple instruit s'éteint lui-même complètement.

puna caparaṃ, mahārāja, sutavato ariyasāvakassa nassanadhammaṃ nassati. so nassanadhamme naṭṭhe iti paṭisañcikkhati: ‘na kho mayhevekassa nassanadhammaṃ nassati; atha kho yāvatā sattānaṃ āgati gati cuti upapatti sabbesaṃ sattānaṃ nassanadhammaṃ nassati. ahañceva kho pana nassanadhamme naṭṭhe soceyyaṃ kilameyyaṃ parideveyyaṃ, urattāḷiṃ kandeyyaṃ, sammohaṃ āpajjeyyaṃ, bhattampi me nacchādeyya, kāyepi dubbaṇṇiyaṃ okkameyya, kammantāpi nappavatteyyuṃ, amittāpi attamanā assu, mittāpi dummanā assū’ti. so nassanadhamme naṭṭhe na socati na kilamati na paridevati, na urattāḷiṃ kandati, na sammohaṃ āpajjati. ayaṃ vuccati, mahārāja: ‘sutavā ariyasāvako abbuhi savisaṃ sokasallaṃ, yena viddho assutavā puthujjano attānaṃyeva paritāpeti; asoko visallo ariyasāvako attānaṃyeva parinibbāpetī’ti.

Ou bien, Maharaja, pour un noble disciple instruit, ce qui est par nature voué à la disparition disparaît. Lorsque ce qui est par nature voué à la disparition disparaît, il ne considère pas ceci: “Je ne suis pas le seul pour qui ce qui est par nature voué à la disparition disparaît. Pour tous les êtres qui viennent et s'en vont, qui trépassent et réapparaissent, ce qui est par nature voué à la disparition disparaît également. Et si, étant par nature voué à la disparition je devais disparaître et être abattu, affligé, si je devais me lamenter, me frapper la poitrine, pleurer et être en proie à la confusion, je n'apprécierais pas ma nourriture, mon corps deviendrait laid, je ne remplirais pas mes tâches, mes ennemis seraient ravis et mes amis seraient contrariés.” Et lorsque ce qui est par nature voué à la disparition disparaît, il n'est pas abattu, il n'est pas affligé, il ne se lamente pas, il ne se frappe pas la poitrine, il ne pleure pas et n'est pas en proie à la confusion. Voici, Maharaja, ce qu'on appelle un noble disciple instruit qui a retiré la flèche empoisonnée du chagrin frappé par laquelle un individu ordinaire sans instruction ne fait que se tourmenter lui-même. Sans chagrin, ayant retiré la flèche, un noble disciple instruit s'éteint lui-même complètement.

Imāni kho, mahārāja, pañca alabbhanīyāni ṭhānāni samaṇena vā brāhmaṇena vā devena vā mārena vā brahmunā vā kenaci vā lokasminti.

Voici, Maharaja, quels sont ces cinq états qui ne peuvent être obtenus par aucun renonçant ni brahmane, ni déva, ni Mara, ni Brahma, ni qui que ce soit dans le monde.



(Une récapitulation finale en vers n'a pas été traduite)


Bodhi leaf


Traduction proposée par Rémy.

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Publié comme un don du Dhamma,
pour être distribué librement, à des fins non lucratives.
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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.


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