— Une question d'Ananda — Comment un mendiant vivant au sein de la Communauté (le Sangha) peut-il séjourner confortablement (i.e. vivre heureux)? |
Pāḷiekaṃ samayaṃ bhagavā kosambiyaṃ viharati ghositārāme. atha kho āyasmā ānando yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdi. ekamantaṃ nisinno kho āyasmā ānando bhagavantaṃ etadavoca: |
FrançaisUn jour, le Fortuné séjournait près de Kossambi, dans le parc de Ghosita. Ce jour-là, le vénérable Ānanda vint le voir, lui rendit hommage, puis s'assit d'un côté. Une fois assis là, il dit au Fortuné: |
“kittāvatā nu kho, bhante, bhikkhu saṅghe viharanto phāsuṃ vihareyyā”ti? | — Bhanté, de quelle manière un mendiant vivant au sein de la Communauté peut-il séjourner confortablement? |
“yato kho, ānanda, bhikkhu attanā sīlasampanno hoti, no paraṃ adhisīle sampavattā; ettāvatāpi kho, ānanda, bhikkhu saṅghe viharanto phāsuṃ vihareyyā”ti. | — Ananda, lorsqu'un mendiant est lui-même accompli en vertu mais qu'il n'exhorte pas les autres en ce qui concerne la vertu supérieure, c'est dans un cette mesure qu'un mendiant vivant au sein de la Communauté séjourne confortablement. |
“siyā pana, bhante, aññopi pariyāyo yathā bhikkhu saṅghe viharanto phāsuṃ vihareyyā”ti? | — Bhanté, y a-t-il une autre manière pour un mendiant vivant au sein de la Communauté de séjourner confortablement? |
“siyā, ānanda. yato kho, ānanda, bhikkhu attanā sīlasampanno hoti, no paraṃ adhisīle sampavattā; attānupekkhī ca hoti, no parānupekkhī; ettāvatāpi kho, ānanda, bhikkhu saṅghe viharanto phāsuṃ vihareyyā”ti. | — Il y en a une, Ananda. Ananda, lorsqu'un mendiant est lui-même accompli en vertu mais qu'il n'exhorte pas les autres en ce qui concerne la vertu supérieure, et qu'il s'examine lui-même mais qu'il n'examine pas les autres, c'est dans un cette mesure qu'un mendiant vivant au sein de la Communauté séjourne confortablement. |
“siyā pana, bhante, aññopi pariyāyo yathā bhikkhu saṅghe viharanto phāsuṃ vihareyyā”ti? | — Bhanté, y a-t-il une autre manière pour un mendiant vivant au sein de la Communauté de séjourner confortablement? |
“siyā, ānanda. yato kho, ānanda, bhikkhu attanā sīlasampanno hoti, no paraṃ adhisīle sampavattā; attānupekkhī ca hoti, no parānupekkhī; apaññāto ca hoti, tena ca apaññātakena no paritassati; ettāvatāpi kho, ānanda, bhikkhu saṅghe viharanto phāsuṃ vihareyyā”ti. | — Il y en a une, Ananda. Ananda, lorsqu'un mendiant est lui-même accompli en vertu mais qu'il n'exhorte pas les autres en ce qui concerne la vertu supérieure, qu'il s'examine lui-même mais qu'il n'examine pas les autres, et qu'il n'est pas très connu mais n'est pas dérangé par le fait de ne pas être très connu, c'est dans un cette mesure qu'un mendiant vivant au sein de la Communauté séjourne confortablement. |
“siyā pana, bhante, aññopi pariyāyo yathā bhikkhu saṅghe viharanto phāsuṃ vihareyyā”ti? | — Bhanté, y a-t-il une autre manière pour un mendiant vivant au sein de la Communauté de séjourner confortablement? |
“siyā, ānanda. yato kho, ānanda, bhikkhu attanā sīlasampanno hoti, no paraṃ adhisīle sampavattā; attānupekkhī ca hoti, no parānupekkhī; apaññāto ca hoti, tena ca apaññātakena no paritassati; catunnañca jhānānaṃ ābhicetasikānaṃ diṭṭhadhammasukhavihārānaṃ nikāmalābhī hoti akicchalābhī akasiralābhī; ettāvatāpi kho, ānanda, bhikkhu saṅghe viharanto phāsuṃ vihareyyā”ti. | — Il y en a une, Ananda. Ananda, lorsqu'un mendiant est lui-même accompli en vertu mais qu'il n'exhorte pas les autres en ce qui concerne la vertu supérieure, qu'il s'examine lui-même mais qu'il n'examine pas les autres, qu'il n'est pas très connu mais n'est pas dérangé par le fait de ne pas être très connu, et qu'il obtient à volonté, aisément et sans difficulté les quatre jhanas, états d'esprit élevés qui fournissent un séjour agréable dans le monde visible, c'est dans un cette mesure qu'un mendiant vivant au sein de la Communauté séjourne confortablement. |
“siyā pana, bhante, aññopi pariyāyo yathā bhikkhu saṅghe viharanto phāsuṃ vihareyyā”ti? | — Bhanté, y a-t-il une autre manière pour un mendiant vivant au sein de la Communauté de séjourner confortablement? |
“siyā, ānanda. yato kho, ānanda, bhikkhu attanā sīlasampanno hoti, no paraṃ adhisīle sampavattā; attānupekkhī ca hoti, no parānupekkhī; apaññāto ca hoti, tena ca apaññātakena no paritassati; catunnañca jhānānaṃ ābhicetasikānaṃ diṭṭhadhammasukhavihārānaṃ nikāmalābhī hoti akicchalābhī akasiralābhī; āsavānañca khayā anāsavaṃ cetovimuttiṃ paññāvimuttiṃ diṭṭheva dhamme sayaṃ abhiññā sacchikatvā upasampajja viharati; ettāvatāpi kho, ānanda, bhikkhu saṅghe viharanto phāsuṃ vihareyya. | — Il y en a une, Ananda. Ananda, lorsqu'un mendiant est lui-même accompli en vertu mais qu'il n'exhorte pas les autres en ce qui concerne la vertu supérieure, qu'il s'examine lui-même mais qu'il n'examine pas les autres, qu'il n'est pas très connu mais n'est pas dérangé par le fait de ne pas être très connu, qu'il obtient à volonté, aisément et sans difficulté les quatre jhanas, états d'esprit élevés qui fournissent un séjour agréable dans le monde visible, et qu'avec la destruction des impuretés mentales, il entre et demeure dans ce monde visible dans la libération de l'esprit sans impureté, dans la libération par le discernement, en l'ayant réalisée pour lui-même par connaissance directe, c'est dans un cette mesure qu'un mendiant vivant au sein de la Communauté séjourne confortablement. |
“imamhā cāhaṃ, ānanda, phāsuvihārā añño phāsuvihāro uttaritaro vā paṇītataro vā natthīti vadāmī”ti. | Ananda, je déclare qu'il n'y a pas de séjour confortable plus excellent et plus sublime que celui-ci. |
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