AN 5.206
Vinibandha Sutta
— Enchaînements —

Cinq enchaînements de l'esprit qui minent la détermination, la persévérance et la capacité à l'effort d'un mendiant.




Pāḷi



“pañcime, bhikkhave, cetasovinibandhā. katame pañca? idha, bhikkhave, bhikkhu kāmesu avītarāgo hoti avigatacchando avigatapemo avigatapipāso avigatapariḷāho avigatataṇho. yo so, bhikkhave, bhikkhu kāmesu avītarāgo hoti avigatacchando avigatapemo avigatapipāso avigatapariḷāho avigatataṇho, tassa cittaṃ na namati ātappāya anuyogāya sātaccāya padhānāya. yassa cittaṃ na namati ātappāya anuyogāya sātaccāya padhānāya, ayaṃ paṭhamo cetasovinibandho.

Français



Mendiants, il y a ces cinq enchaînements de l'esprit. Quels sont ces cinq? À cet égard, mendiants, un mendiant n'est pas dénué d'avidité, de désir, d'affection, de soif, de fièvre, de Soif envers [les plaisirs de] la sensualité. Lorsqu'un mendiant n'est pas dénué d'avidité, de désir, d'affection, de soif, de fièvre, de Soif envers [les plaisirs de] la sensualité, son esprit ne s'applique pas à l'ardeur, à la détermination, à la persévérance, à l'effort. Puisque son esprit ne s'applique pas à l'ardeur, à la détermination, à la persévérance, à l'effort, c'est le premier enchaînement de l'esprit.

“puna caparaṃ, bhikkhave, bhikkhu kāye avītarāgo hoti avigatacchando avigatapemo avigatapipāso avigatapariḷāho avigatataṇho. yo so, bhikkhave, bhikkhu kāye avītarāgo hoti avigatacchando avigatapemo avigatapipāso avigatapariḷāho avigatataṇho, tassa cittaṃ na namati ātappāya anuyogāya sātaccāya padhānāya. yassa cittaṃ na namati ātappāya anuyogāya sātaccāya padhānāya, ayaṃ paṭhamo cetasovinibandho.

Ou bien, un mendiant n'est pas dénué d'avidité, de désir, d'affection, de soif, de fièvre, de Soif envers le corps. Lorsqu'un mendiant n'est pas dénué d'avidité, de désir, d'affection, de soif, de fièvre, de Soif envers le corps, son esprit ne s'applique pas à l'ardeur, à la détermination, à la persévérance, à l'effort. Puisque son esprit ne s'applique pas à l'ardeur, à la détermination, à la persévérance, à l'effort, c'est le deuxième enchaînement de l'esprit.

“puna caparaṃ, bhikkhave, bhikkhu rūpe avītarāgo hoti avigatacchando avigatapemo avigatapipāso avigatapariḷāho avigatataṇho. yo so, bhikkhave, bhikkhu rūpe avītarāgo hoti avigatacchando avigatapemo avigatapipāso avigatapariḷāho avigatataṇho, tassa cittaṃ na namati ātappāya anuyogāya sātaccāya padhānāya. yassa cittaṃ na namati ātappāya anuyogāya sātaccāya padhānāya, ayaṃ paṭhamo cetasovinibandho.

Ou bien, un mendiant n'est pas dénué d'avidité, de désir, d'affection, de soif, de fièvre, de Soif envers la Forme. Lorsqu'un mendiant n'est pas dénué d'avidité, de désir, d'affection, de soif, de fièvre, de Soif envers la Forme, son esprit ne s'applique pas à l'ardeur, à la détermination, à la persévérance, à l'effort. Puisque son esprit ne s'applique pas à l'ardeur, à la détermination, à la persévérance, à l'effort, c'est le troisième enchaînement de l'esprit.

“puna caparaṃ, bhikkhave, bhikkhu yāvadatthaṃ udarāvadehakaṃ bhuñjitvā seyyasukhaṃ passasukhaṃ middhasukhaṃ anuyutto viharati. yo so, bhikkhave, bhikkhu yāvadatthaṃ udarāvadehakaṃ bhuñjitvā seyyasukhaṃ passasukhaṃ middhasukhaṃ anuyutto viharati, tassa cittaṃ na namati ātappāya anuyogāya sātaccāya padhānāya. yassa cittaṃ na namati ātappāya anuyogāya sātaccāya padhānāya, ayaṃ paṭhamo cetasovinibandho.

Ou bien, un mendiant, ayant mangé tout ce dont il avait envie, ayant rempli son estomac, se voue au plaisir de s'allonger, au plaisir d'être sur son flanc, au plaisir de la somnolence. Lorsqu'un mendiant, ayant mangé tout ce dont il avait envie, ayant rempli son estomac, se voue au plaisir de s'allonger, au plaisir d'être sur son flanc, au plaisir de la somnolence, son esprit ne s'applique pas à l'ardeur, à la détermination, à la persévérance, à l'effort. Puisque son esprit ne s'applique pas à l'ardeur, à la détermination, à la persévérance, à l'effort, c'est le quatrième enchaînement de l'esprit.

“puna caparaṃ, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ devanikāyaṃ paṇidhāya brahmacariyaṃ carati: ‘imināhaṃ sīlena vā vatena vā tapena vā brahmacariyena vā devo vā bhavissāmi devaññataro vā’ti. yo so, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ devanikāyaṃ paṇidhāya brahmacariyaṃ carati: ‘imināhaṃ sīlena vā vatena vā tapena vā brahmacariyena vā devo vā bhavissāmi devaññataro vā’ti, tassa cittaṃ na namati ātappāya anuyogāya sātaccāya padhānāya. yassa cittaṃ na namati ātappāya anuyogāya sātaccāya padhānāya, ayaṃ pañcamo cetasovinibandho.

Ou bien, un mendiant vit la vie brahmique en aspirant à [appartenir à] une certaine classe de dévas [en se disant]: “Grâce à cette vertu, à ce précepte, à cette ascèse, ou cette vie brahmique, je deviendrai un déva ou un proche de déva.” Lorsqu'un mendiant vit la vie brahmique en aspirant à [appartenir à] une certaine classe de dévas [en se disant]: “Grâce à cette vertu, à ce précepte, à cette ascèse, ou cette vie brahmique, je deviendrai un déva ou un proche de déva, son esprit ne s'applique pas à l'ardeur, à la détermination, à la persévérance, à l'effort. Puisque son esprit ne s'applique pas à l'ardeur, à la détermination, à la persévérance, à l'effort, c'est le cinquième enchaînement de l'esprit.

ime kho, bhikkhave, pañca cetasovinibandhā”ti.

Voici, mendiants, quels sont ces cinq enchaînements de l'esprit.





Bodhi leaf


Traduction proposée par Rémy.

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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.



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