AN 6.1
Āhuneyya Sutta
— Digne de dons —

Une version intéressante de la restreinte des sens, laquelle définit un mendiant digne d'offrandes.




Pāḷi



evaṃ me sutaṃ:

Français



Ainsi ai-je entendu:

ekaṃ samayaṃ bhagavā sāvatthiyaṃ viharati jetavane anāthapiṇḍikassa ārāme. tatra kho bhagavā bhikkhū āmantesi:

Un jour, le Fortuné séjournait près de Savatthi, dans le bois de Jéta, le parc d'Anathapindika. Là, il s'adressa aux mendiants:

bhikkhavo ti.

— bhadante ti te bhikkhū bhagavato paccassosuṃ. bhagavā etadavoca:

Mendiants!

Badhanté, répondirent les mendiants. Le Fortuné dit alors:

“chahi, bhikkhave, dhammehi samannāgato bhikkhu āhuneyyo hoti pāhuneyyo dakkhiṇeyyo añjalikaraṇīyo anuttaraṃ puññakkhettaṃ lokassa. katamehi chahi?

Mendiants, un mendiant pourvu de six qualités est digne de dons, digne d'hospitalité, digne d'offrandes, digne de salutations respectueuses, c'est le suprême champ de mérite pour le monde. Quelles sont ces six?

idha, bhikkhave, bhikkhu cakkhunā rūpaṃ disvā neva sumano hoti na dummano, upekkhako viharati sato sampajāno.

À cet égard, mendiants, en voyant une forme visible avec l'œil, un mendiant n'est ni réjoui ni contrarié, il reste équanime, présent d'esprit, et doué de discernement attentif.

sotena saddaṃ sutvā neva sumano hoti na dummano, upekkhako viharati sato sampajāno.

En entendant un son avec l'oreille, il n'est ni réjoui ni contrarié, il reste équanime, présent d'esprit, et doué de discernement attentif.

ghānena gandhaṃ ghāyitvā neva sumano hoti na dummano, upekkhako viharati sato sampajāno.

En sentant une odeur avec le nez, il n'est ni réjoui ni contrarié, il reste équanime, présent d'esprit, et doué de discernement attentif.

jivhāya raṃ sāyitvā neva sumano hoti na dummano, upekkhako viharati sato sampajāno.

En goûtant une saveur avec la langue, il n'est ni réjoui ni contrarié, il reste équanime, présent d'esprit, et doué de discernement attentif.

kāyena phoṭṭhabbaṃ phusitvā neva sumano hoti na dummano, upekkhako viharati sato sampajāno.

En touchant une sensation corporelle avec le corps, il n'est ni réjoui ni contrarié, il reste équanime, présent d'esprit, et doué de discernement attentif.

manasā dhammaṃ viññā neva sumano hoti na dummano, upekkhako viharati sato sampajāno.

En prenant conscience d'un phénomène mental avec l'esprit, il n'est ni réjoui ni contrarié, il reste équanime, présent d'esprit, et doué de discernement attentif.

imehi kho, bhikkhave, chahi dhammehi samannāgato bhikkhu āhuneyyo hoti pāhuneyyo dakkhiṇeyyo añjalikaraṇīyo anuttaraṃ puññakkhettaṃ lokassā”ti.

Mendiants, un mendiant pourvu de ces six qualités est digne de dons, digne d'hospitalité, digne d'offrandes, digne de salutations respectueuses, c'est le suprême champ de mérite pour le monde.

idamavoca bhagavā. attamanā te bhikkhū bhagavato bhāsitaṃ abhinandunti.

Voici ce que dit le Fortuné. Ravis, les mendiants apprécièrent ses paroles.





Bodhi leaf


Traduction proposée par Rémy.

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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.


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