— À Samaka — Incité par l'intervention d'un déva, le Bouddha révèle les six raisons pour lesquelles, de tous temps, certains mendiants déclinent dans les états mentaux avantageux. |
PāḷiEkaṃ samayaṃ bhagavā sakkesu viharati sāmagāmake pokkharaṇiyāyaṃ. Atha kho aññatarā devatā abhikkantāya rattiyā abhikkantavaṇṇā kevalakappaṃ pokkharaṇiyaṃ obhāsetvā yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ aṭṭhāsi. Ekamantaṃ ṭhitā kho sā devatā bhagavantaṃ etadavoca: |
FrançaisUn jour, le Fortuné séjournait parmi les Sakyans, près de Samagama, à l'étang aux lotus. Ce jour-là, à une heure avancée de la nuit, un certain déva, illuminant tout l'étang de son apparence superbe, vint voir le Fortuné, lui rendit hommage, puis se tint debout d'un côté. Tandis qu'il se tenait debout, ce déva dit au Fortuné: |
Tayome, bhante dhammā bhikkhuno parihānāya saṃvattanti. Katame tayo? Kammārāmatā, bhassārāmatā, niddārāmatā. imekho, bhante tayo dhammā bhikkhuno parihānāya saṃvattantī ti. | — Bhanté, ces trois attitudes mènent au déclin d'un mendiant. Quelles sont ces trois? La complaisance dans les activités, la complaisance dans les conversations, et la complaisance dans le sommeil. Bhanté, ces trois attitudes mènent au déclin d'un mendiant. |
Idamavoca sā devatā. Samanuñño satthā ahosi. Atha kho sā devatā: ‘‘samanuñño me satthā’’ti bhagavantaṃ abhivādetvā padakkhiṇaṃ katvā tatthevantaradhāyi. Atha kho bhagavā tassā rattiyā accayena bhikkhū āmantesi: | Voici ce que dit ce déva. L'Enseignant approuva. Alors ce déva [pensa:] “L'Enseignant m'a approuvé!” Ayant rendu hommage au Fortuné en le maintenant à sa droite, il disparut sur-le-champ. Alors lorsque cette nuit-là fut passée, le Fortuné s'adressa aux mendiants: |
Imaṃ, bhikkhave, rattiṃ aññatarā devatā abhikkantāya rattiyā abhikkantavaṇṇā kevalakappaṃ pokkharaṇiyaṃ obhāsetvā yenāhaṃ tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā maṃ abhivādetvā ekamantaṃ aṭṭhāsi. Ekamantaṃ ṭhitā kho, bhikkhave, sā devatā maṃ etadavoca: ‘tayome, bhante dhammā bhikkhuno parihānāya saṃvattanti. Katame tayo? Kammārāmatā, bhassārāmatā, niddārāmatā: imekho, bhante tayo dhammā bhikkhuno parihānāya saṃvattantī’ti. Idamavoca, bhikkhave, sā devatā. Idaṃ vatvā maṃ abhivādetvā padakkhiṇaṃ katvā tatthevantaradhāyi. Tesaṃ vo, bhikkhave, alābhā tesaṃ dulladdhaṃ, ye vo devatāpi jānanti kusalehi dhammehi parihāyamāne. | — Mendiants, cette nuit, à une heure avancée de la nuit, un certain déva, illuminant tout l'étang de son apparence superbe, est venu me voir, m'a rendu hommage, puis s'est tenu debout d'un côté. Tandis qu'il se tenait debout, ce déva m'a dit: “Bhanté, ces trois attitudes mènent au déclin d'un mendiant. Quelles sont ces trois? La complaisance dans les activités, la complaisance dans les conversations, et la complaisance dans le sommeil. Bhanté, ces trois attitudes mènent au déclin d'un mendiant.” Voici ce qu'a dit ce déva. Ayant dit cela et m'ayant rendu hommage en me maintenant à sa droite, il a disparu sur-le-champ. Mendiants, c'est une perte, c'est mauvais pour ceux d'entre vous dont même les dévas savent qu'ils déclinent dans les états mentaux avantageux. |
Aparepi, bhikkhave, tayo parihāniye dhamme desessāmi. Taṃ suṇātha, sādhukaṃ manasi karotha; bhāsissāmī ti. | Mendiants, je vais vous enseigner trois attitudes supplémentaires [qui mènent] au déclin. Écoutez cela et faites bien attention, je vais parler. |
Evaṃ, bhante ti kho te bhikkhū bhagavato paccassosuṃ. Bhagavā etadavoca: | — Oui, Bhanté, répondirent les mendiants. Le Fortuné dit alors: |
Katame ca, bhikkhave, tayo parihāniyā dhammā? Saṅgaṇikārāmatā, dovacassatā, pāpamittatā: ime kho, bhikkhave, tayo parihāniyā dhammā. | — Et quelles sont, mendiants, les trois attitudes [qui mènent] au déclin? La complaisance dans la socialisation, la récalcitrance, et l'amitié malsaine. Voici, mendiants, quelles sont ces trois attitudes [qui mènent] au déclin. |
Ye hi keci, bhikkhave, atītamaddhānaṃ parihāyiṃsu kusalehi dhammehi, sabbete imeheva chahi dhammehi parihāyiṃsu kusalehi dhammehi. Yepi hi keci, bhikkhave, anāgatamaddhānaṃ parihāyissanti kusalehi dhammehi, sabbete imeheva chahi dhammehi parihāyissanti kusalehi dhammehi. Yepi hi keci, bhikkhave, etarahi parihāyanti kusalehi dhammehi, sabbete imeheva chahi dhammehi parihāyanti kusalehi dhammehī ti. | Mendiants, ceux qui, dans les temps passés, ont décliné dans les états mentaux avantageux, ont tous décliné dans les états mentaux avantageux à cause de ces six attitudes. Mendiants, ceux qui, dans les temps futurs, déclineront dans les états mentaux avantageux, déclineront tous dans les états mentaux avantageux à cause de ces six attitudes. Mendiants, ceux qui, à présent, déclinent dans les états mentaux avantageux, déclinent tous dans les états mentaux avantageux à cause de ces six attitudes. |
———oOo——— Publié comme un don du Dhamma, pour être distribué librement, à des fins non lucratives. --- Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes. Ce travail est sous une License Internationale Creative Commons 4.0 avec Attribution, Usage non-commercial et Partage sous mêmes conditions. |