AN 10.91
Kāmabhogī Sutta
— Ceux qui jouissent de la sensualité —

Le Bouddha explique à Anathapindika ce qui est louable ou au contraire répréhensible dans la manière d'acquérir les richesses et d'en faire usage.




Pāḷi



ekaṃ samayaṃ bhagavā sāvatthiyaṃ viharati jetavane anāthapiṇḍikassa ārāme. atha kho anāthapiṇḍiko gahapati yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdi. ekamantaṃ nisinnaṃ kho anāthapiṇḍikaṃ gahapatiṃ bhagavā etadavoca

Français



Un jour, le Fortuné séjournait près de Savatthi, dans le bois de Jéta, le parc d'Anathapindika. Ce jour-là, Anathapindika le maître de maison alla voir le Fortuné, lui rendit hommage, puis s'assit d'un côté. Tandis qu'il était assis là, le Fortuné lui dit:

“dasayime, gahapati, kāmabhogī santo saṃvijjamānā lokasmiṃ. katame dasa?

«Maître de maison, on trouve dans le monde ces dix [types] d'individus jouissant de la sensualité. Quels sont ces dix?

idha, gahapati, ekacco kāmabhogī adhammena bhoge pariyesati sāhasena; adhammena bhoge pariyesitvā sāhasena na attānaṃ sukheti na pīṇeti na saṃvibhajati na puññāni karoti.

À cet égard, maître de maison, un individu jouissant de la sensualité poursuit la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence. Ayant poursuivi la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence, il ne se rend pas lui-même heureux ni ne se rassasie, et de plus il ne partage pas et ne fait pas de mérite.

“idha pana, gahapati, ekacco kāmabhogī adhammena bhoge pariyesati sāhasena; adhammena bhoge pariyesitvā sāhasena attānaṃ sukheti pīṇeti, na saṃvibhajati na puññāni karoti.

Ou bien, maître de maison, un individu jouissant de la sensualité poursuit la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence. Ayant poursuivi la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence, il se rend lui-même heureux et se rassasie, mais ne partage pas et ne fait pas de mérite.

“idha pana, gahapati, ekacco kāmabhogī adhammena bhoge pariyesati sāhasena; adhammena bhoge pariyesitvā sāhasena attānaṃ sukheti pīṇeti saṃvibhajati puññāni karoti.

Ou bien, maître de maison, un individu jouissant de la sensualité poursuit la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence. Ayant poursuivi la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence, il se rend lui-même heureux et se rassasie, et de plus il partage et fait du mérite.

“idha pana, gahapati, ekacco kāmabhogī dhammādhammena bhoge pariyesati sāhasenapi asāhasenapi; dhammādhammena bhoge pariyesitvā sāhasenapi asāhasenapi na attānaṃ sukheti na pīṇeti na saṃvibhajati na puññāni karoti.

Ou bien, maître de maison, un individu jouissant de la sensualité poursuit la richesse parfois en accord avec la Loi, parfois en désaccord avec elle, parfois par la violence et parfois sans violence. Ayant poursuivi la richesse parfois en accord avec la Loi, parfois en désaccord avec elle, parfois par la violence et parfois sans violence, il ne se rend pas lui-même heureux, ne se rassasie pas, et de plus il ne partage pas et ne fait pas de mérite.

“idha pana, gahapati, ekacco kāmabhogī dhammādhammena bhoge pariyesati sāhasenapi asāhasenapi; dhammādhammena bhoge pariyesitvā sāhasenapi asāhasenapi attānaṃ sukheti pīṇeti, na saṃvibhajati na puññāni karoti.

Ou bien, maître de maison, un individu jouissant de la sensualité poursuit la richesse parfois en accord avec la Loi, parfois en désaccord avec elle, parfois par la violence et parfois sans violence. Ayant poursuivi la richesse parfois en accord avec la Loi, parfois en désaccord avec elle, parfois par la violence et parfois sans violence, il se rend lui-même heureux et se rassasie, mais ne partage pas et ne fait pas de mérite.

“idha pana, gahapati, ekacco kāmabhogī dhammādhammena bhoge pariyesati sāhasenapi asāhasenapi; dhammādhammena bhoge pariyesitvā sāhasenapi asāhasenapi attānaṃ sukheti pīṇeti saṃvibhajati puññāni karoti.

Ou bien, maître de maison, un individu jouissant de la sensualité poursuit la richesse parfois en accord avec la Loi, parfois en désaccord avec elle, parfois par la violence et parfois sans violence. Ayant poursuivi la richesse parfois en accord avec la Loi, parfois en désaccord avec elle, parfois par la violence et parfois sans violence, il se rend lui-même heureux et se rassasie, et de plus il partage et fait du mérite.

“idha pana, gahapati, ekacco kāmabhogī dhammena bhoge pariyesati asāhasena; dhammena bhoge pariyesitvā asāhasena na attānaṃ sukheti na pīṇeti na saṃvibhajati na puññāni karoti.

Ou bien, maître de maison, un individu jouissant de la sensualité poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence. Ayant poursuivi la richesse en accord avec la Loi, sans violence, il ne se rend pas lui-même heureux, ne se rassasie pas, et de plus il ne partage pas et ne fait pas de mérite.

“idha pana, gahapati, ekacco kāmabhogī dhammena bhoge pariyesati asāhasena; dhammena bhoge pariyesitvā asāhasena attānaṃ sukheti pīṇeti, na saṃvibhajati na puññāni karoti.

Ou bien, maître de maison, un individu jouissant de la sensualité poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence. Ayant poursuivi la richesse en accord avec la Loi, sans violence, il se rend lui-même heureux et se rassasie, mais ne partage pas et ne fait pas de mérite.

“idha pana, gahapati, ekacco kāmabhogī dhammena bhoge pariyesati asāhasena; dhammena bhoge pariyesitvā asāhasena attānaṃ sukheti pīṇeti saṃvibhajati puññāni karoti. te ca bhoge gathito mucchito ajjhosanno anādīnavadassāvī anissaraṇapañño paribhuñjati.

Ou bien, maître de maison, un individu jouissant de la sensualité poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence. Ayant poursuivi la richesse en accord avec la Loi, sans violence, il se rend lui-même heureux et se rassasie, et de plus il partage et fait du mérite. Mais il jouit de ces richesses en y étant attaché, en s'en enthousiasmant, en s'y accrochant, sans en voir les désavantages, et sans discerner l'émancipation à leur égard.

“idha pana, gahapati, ekacco kāmabhogī dhammena bhoge pariyesati asāhasena; dhammena bhoge pariyesitvā asāhasena attānaṃ sukheti pīṇeti saṃvibhajati puññāni karoti. te ca bhoge agathito amucchito anajjhosanno ādīnavadassāvī nissaraṇapañño paribhuñjati.

Ou bien, maître de maison, un individu jouissant de la sensualité poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence. Ayant poursuivi la richesse en accord avec la Loi, sans violence, il se rend lui-même heureux et se rassasie, et de plus il partage et fait du mérite. En outre, il jouit de ces richesses sans y être attaché, sans s'en enthousiasmer, sans s'y accrocher, en en voyant les désavantages, et en discernant l'émancipation à leur égard.

“tatra, gahapati, yvāyaṃ kāmabhogī adhammena bhoge pariyesati sāhasena, adhammena bhoge pariyesitvā sāhasena na attānaṃ sukheti na pīṇeti na saṃvibhajati na puññāni karoti, ayaṃ, gahapati, kāmabhogī tīhi ṭhānehi gārayho. ‘adhammena bhoge pariyesati sāhasenā’ti, iminā paṭhamena ṭhānena gārayho. ‘na attānaṃ sukheti na pīṇetī’ti, iminā dutiyena ṭhānena gārayho. ‘na saṃvibhajati na puññāni karotī’ti, iminā tatiyena ṭhānena gārayho. ayaṃ, gahapati, kāmabhogī imehi tīhi ṭhānehi gārayho.

Maintenant, maître de maison, en ce qui concerne l'individu jouissant de la sensualité qui poursuit la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence et qui, ayant poursuivi la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence, ne se rend pas lui-même heureux, ne se rassasie pas, et de plus ne partage pas et ne fait pas de mérite, cet individu jouissant de la sensualité est répréhensible pour trois raisons. La première raison pour laquelle il est répréhensible, c'est qu'il poursuit la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence. La deuxième raison pour laquelle il est répréhensible, c'est qu'il ne se rend pas lui-même heureux ni ne se rassasie. La troisième raison pour laquelle il est répréhensible, c'est qu'il ne partage pas et ne fait pas de mérite. Voici, maître de maison, quelles sont les trois raisons pour lesquelles cet individu jouissant de la sensualité est répréhensible.

“tatra, gahapati, yvāyaṃ kāmabhogī adhammena bhoge pariyesati sāhasena, adhammena bhoge pariyesitvā sāhasena attānaṃ sukheti pīṇeti na saṃvibhajati na puññāni karoti, ayaṃ, gahapati, kāmabhogī dvīhi ṭhānehi gārayho ekena ṭhānena pāsaṃso. ‘adhammena bhoge pariyesati sāhasenā’ti, iminā paṭhamena ṭhānena gārayho. ‘attānaṃ sukheti pīṇetī’ti, iminā ekena ṭhānena pāsaṃso. ‘na saṃvibhajati na puññāni karotī’ti iminā dutiyena ṭhānena gārayho. ayaṃ, gahapati, kāmabhogī imehi dvīhi ṭhānehi gārayho iminā ekena ṭhānena pāsaṃso.

En ce qui concerne l'individu jouissant de la sensualité qui poursuit la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence et qui, ayant poursuivi la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence, se rend lui-même heureux et se rassasie, mais ne partage pas et ne fait pas de mérite, cet individu jouissant de la sensualité est répréhensible pour deux raisons et louable pour une raison. La première raison pour laquelle il est répréhensible, c'est qu'il poursuit la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence. La raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il se rend lui-même heureux et qu'il se rassasie. La deuxième raison pour laquelle il est répréhensible, c'est qu'il ne partage pas et ne fait pas de mérite. Voici, maître de maison, quelles sont les deux raisons pour lesquelles cet individu jouissant de la sensualité est répréhensible, et la raison pour laquelle il est louable.

“tatra, gahapati, yvāyaṃ kāmabhogī adhammena bhoge pariyesati sāhasena, adhammena bhoge pariyesitvā sāhasena attānaṃ sukheti pīṇeti saṃvibhajati puññāni karoti, ayaṃ, gahapati, kāmabhogī ekena ṭhānena gārayho dvīhi ṭhānehi pāsaṃso. ‘adhammena bhoge pariyesati sāhasenā’ti, iminā ekena ṭhānena gārayho. ‘attānaṃ sukheti pīṇetī’ti, iminā paṭhamena ṭhānena pāsaṃso. ‘saṃvibhajati puññāni karotī’ti, iminā dutiyena ṭhānena pāsaṃso. ayaṃ, gahapati, kāmabhogī iminā ekena ṭhānena gārayho, imehi dvīhi ṭhānehi pāsaṃso.

En ce qui concerne l'individu jouissant de la sensualité qui poursuit la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence et qui, ayant poursuivi la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence, se rend lui-même heureux et se rassasie, et de plus partage et fait du mérite, cet individu jouissant de la sensualité est répréhensible pour une raison et louable pour deux raisons. La raison pour laquelle il est répréhensible, c'est qu'il poursuit la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence. La première raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il se rend lui-même heureux et qu'il se rassasie. La deuxième raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il partage et fait du mérite. Voici, maître de maison, quelle est la raison pour laquelle cet individu jouissant de la sensualité est répréhensible, et quelles sont les deux raisons pour lesquelles il est louable.

“tatra, gahapati, yvāyaṃ kāmabhogī dhammādhammena bhoge pariyesati sāhasenapi asāhasenapi, dhammādhammena bhoge pariyesitvā sāhasenapi asāhasenapi na attānaṃ sukheti na pīṇeti na saṃvibhajati na puññāni karoti, ayaṃ, gahapati, kāmabhogī ekena ṭhānena pāsaṃso tīhi ṭhānehi gārayho. ‘dhammena bhoge pariyesati asāhasenā’ti, iminā ekena ṭhānena pāsaṃso. ‘adhammena bhoge pariyesati sāhasenā’ti, iminā paṭhamena ṭhānena gārayho. ‘na attānaṃ sukheti na pīṇetī’ti, iminā dutiyena ṭhānena gārayho. ‘na saṃvibhajati na puññāni karotī’ti, iminā tatiyena ṭhānena gārayho. ayaṃ, gahapati, kāmabhogī iminā ekena ṭhānena pāsaṃso imehi tīhi ṭhānehi gārayho.

En ce qui concerne l'individu jouissant de la sensualité qui poursuit la richesse parfois en accord avec la Loi, parfois en désaccord avec elle, parfois par la violence et parfois sans violence et qui, ayant poursuivi la richesse parfois en accord avec la Loi, parfois en désaccord avec elle, parfois par la violence et parfois sans violence, ne se rend pas lui-même heureux, ne se rassasie pas, et de plus ne partage pas et ne fait pas de mérite, cet individu jouissant de la sensualité est louable pour une raison et répréhensible pour trois raisons. La raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence. La première raison pour laquelle il est répréhensible, c'est qu'il poursuit la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence. La deuxième raison pour laquelle il est répréhensible, c'est qu'il ne se rend pas lui-même heureux ni ne se rassasie. La troisième raison pour laquelle il est répréhensible, c'est qu'il ne partage pas et ne fait pas de mérite. Voici, maître de maison, quelle est la raison pour laquelle cet individu jouissant de la sensualité est louable, et quelles sont les trois raisons pour lesquelles il est répréhensible.

“tatra, gahapati, yvāyaṃ kāmabhogī dhammādhammena bhoge pariyesati sāhasenapi asāhasenapi, dhammādhammena bhoge pariyesitvā sāhasenapi asāhasenapi attānaṃ sukheti pīṇeti na saṃvibhajati na puññāni karoti, ayaṃ, gahapati, kāmabhogī dvīhi ṭhānehi pāsaṃso dvīhi ṭhānehi gārayho. ‘dhammena bhoge pariyesati asāhasenā’ti, iminā paṭhamena ṭhānena pāsaṃso. ‘adhammena bhoge pariyesati sāhasenā’ti, iminā paṭhamena ṭhānena gārayho. ‘attānaṃ sukheti pīṇetī’ti, iminā dutiyena ṭhānena pāsaṃso. ‘na saṃvibhajati na puññāni karotī’ti, iminā dutiyena ṭhānena gārayho. ayaṃ, gahapati, kāmabhogī imehi dvīhi ṭhānehi pāsaṃso imehi dvīhi ṭhānehi gārayho.

En ce qui concerne l'individu jouissant de la sensualité qui poursuit la richesse parfois en accord avec la Loi, parfois en désaccord avec elle, parfois par la violence et parfois sans violence et qui, ayant poursuivi la richesse parfois en accord avec la Loi, parfois en désaccord avec elle, parfois par la violence et parfois sans violence, se rend lui-même heureux et se rassasie, mais ne partage pas et ne fait pas de mérite, cet individu jouissant de la sensualité est louable pour deux raisons et répréhensible pour deux raisons. La première raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence. La première raison pour laquelle il est répréhensible, c'est qu'il poursuit la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence. La deuxième raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il se rend lui-même heureux et se rassasie. La deuxième raison pour laquelle il est répréhensible, c'est qu'il ne partage pas et ne fait pas de mérite. Voici, maître de maison, quelles sont les deux raisons pour lesquelles cet individu jouissant de la sensualité est louable, et quelles sont les deux raisons pour lesquelles il est répréhensible.

“tatra, gahapati, yvāyaṃ kāmabhogī dhammādhammena bhoge pariyesati sāhasenapi asāhasenapi, dhammādhammena bhoge pariyesitvā sāhasenapi asāhasenapi attānaṃ sukheti pīṇeti saṃvibhajati puññāni karoti, ayaṃ, gahapati, kāmabhogī tīhi ṭhānehi pāsaṃso ekena ṭhānena gārayho. ‘dhammena bhoge pariyesati asāhasenā’ti, iminā paṭhamena ṭhānena pāsaṃso. ‘adhammena bhoge pariyesati sāhasenā’ti, iminā ekena ṭhānena gārayho. ‘attānaṃ sukheti pīṇetī’ti, iminā dutiyena ṭhānena pāsaṃso. ‘saṃvibhajati puññāni karotī’ti, iminā tatiyena ṭhānena pāsaṃso. ayaṃ, gahapati, kāmabhogī imehi tīhi ṭhānehi pāsaṃso iminā ekena ṭhānena gārayho.

En ce qui concerne l'individu jouissant de la sensualité qui poursuit la richesse parfois en accord avec la Loi, parfois en désaccord avec elle, parfois par la violence et parfois sans violence et qui, ayant poursuivi la richesse parfois en accord avec la Loi, parfois en désaccord avec elle, parfois par la violence et parfois sans violence, se rend lui-même heureux et se rassasie, et de plus partage et fait du mérite, cet individu jouissant de la sensualité est louable pour trois raisons et répréhensible pour une raison. La première raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence. La raison pour laquelle il est répréhensible, c'est qu'il poursuit la richesse en désaccord avec la Loi, par la violence. La deuxième raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il se rend lui-même heureux et se rassasie. La troisième raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il partage et fait du mérite. Voici, maître de maison, quelles sont les trois raisons pour lesquelles cet individu jouissant de la sensualité est louable, et quelles est la raison pour laquelle il est répréhensible.

“tatra, gahapati, yvāyaṃ kāmabhogī dhammena bhoge pariyesati asāhasena, dhammena bhoge pariyesitvā asāhasena na attānaṃ sukheti na pīṇeti na saṃvibhajati na puññāni karoti, ayaṃ, gahapati, kāmabhogī ekena ṭhānena pāsaṃso dvīhi ṭhānehi gārayho. dhammena bhoge pariyesati asāhasenā’ti, iminā ekena ṭhānena pāsaṃso. ‘na attānaṃ sukheti na pīṇetī’ti, iminā paṭhamena ṭhānena gārayho. ‘na saṃvibhajati na puññāni karotī’ti, iminā dutiyena ṭhānena gārayho. ayaṃ, gahapati, kāmabhogī iminā ekena ṭhānena pāsaṃso imehi dvīhi ṭhānehi gārayho.

En ce qui concerne l'individu jouissant de la sensualité qui poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence et qui, ayant poursuivi la richesse en accord avec la Loi, sans violence, ne se rend pas lui-même heureux ni ne se rassasie, et de plus ne partage pas et ne fait pas de mérite, cet individu jouissant de la sensualité est louable pour une raison et répréhensible pour deux raisons. La raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence. La première raison pour laquelle il est répréhensible, c'est qu'il ne se rend pas lui-même heureux ni ne se rassasie. La deuxième raison pour laquelle il est répréhensible, c'est qu'il ne partage pas et ne fait pas de mérite. Voici, maître de maison, quelle est la raison pour laquelle cet individu jouissant de la sensualité est louable, et quelles sont les deux raisons pour lesquelles il est répréhensible.

“tatra, gahapati, yvāyaṃ kāmabhogī dhammena bhoge pariyesati asāhasena, dhammena bhoge pariyesitvā asāhasena attānaṃ sukheti pīṇeti na saṃvibhajati na puññāni karoti, ayaṃ, gahapati, kāmabhogī dvīhi ṭhānehi pāsaṃso ekena ṭhānena gārayho. ‘dhammena bhoge pariyesati asāhasenā’ti, iminā paṭhamena ṭhānena pāsaṃso. ‘attānaṃ sukheti pīṇetī’ti, iminā dutiyena ṭhānena pāsaṃso. ‘na saṃvibhajati na puññāni karotī’ti iminā ekena ṭhānena gārayho. ayaṃ, gahapati, kāmabhogī imehi dvīhi ṭhānehi pāsaṃso iminā ekena ṭhānena gārayho.

En ce qui concerne l'individu jouissant de la sensualité qui poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence et qui, ayant poursuivi la richesse en accord avec la Loi, sans violence, se rend lui-même heureux et se rassasie, mais ne partage pas et ne fait pas de mérite, cet individu jouissant de la sensualité est louable pour deux raisons et répréhensible pour une raison. La première raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence. La deuxième raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il se rend lui-même heureux et se rassasie. La raison pour laquelle il est répréhensible, c'est qu'il ne partage pas et ne fait pas de mérite. Voici, maître de maison, quelles sont les deux raisons pour lesquelles cet individu jouissant de la sensualité est louable, et quelle est la raison pour laquelle il est répréhensible.

“tatra, gahapati yvāyaṃ kāmabhogī dhammena bhoge pariyesati asāhasena, dhammena bhoge pariyesitvā asāhasena attānaṃ sukheti pīṇeti saṃvibhajati puññāni karoti, te ca bhoge gathito mucchito ajjhosanno anādīnavadassāvī anissaraṇapañño paribhuñjati, ayaṃ, gahapati, kāmabhogī tīhi ṭhānehi pāsaṃso ekena ṭhānena gārayho. ‘dhammena bhoge pariyesati asāhasenā’ti, iminā paṭhamena ṭhānena pāsaṃso. ‘attānaṃ sukheti pīṇetī’ti, iminā dutiyena ṭhānena pāsaṃso. ‘saṃvibhajati puññāni karotī’ti, iminā tatiyena ṭhānena pāsaṃso. ‘te ca bhoge gathito mucchito ajjhosanno anādīnavadassāvī anissaraṇapañño paribhuñjatī’ti, iminā ekena ṭhānena gārayho. ayaṃ, gahapati, kāmabhogī imehi tīhi ṭhānehi pāsaṃso iminā ekena ṭhānena gārayho.

En ce qui concerne l'individu jouissant de la sensualité qui poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence et qui, ayant poursuivi la richesse en accord avec la Loi, sans violence, se rend lui-même heureux et se rassasie, et de plus partage et fait du mérite, mais qui jouit de ces richesses en y étant attaché, en s'en enthousiasmant, en s'y accrochant, sans en voir les désavantages, et sans discerner l'émancipation à leur égard, cet individu jouissant de la sensualité est louable pour trois raisons et répréhensible pour une raison. La première raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence. La deuxième raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il se rend lui-même heureux et se rassasie. La troisième raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il partage et fait du mérite. La raison pour laquelle il est répréhensible, c'est qu'il jouit de ces richesses en y étant attaché, en s'en enthousiasmant, en s'y accrochant, sans en voir les désavantages, et sans discerner l'émancipation à leur égard. Voici, maître de maison, quelles sont les trois raisons pour lesquelles cet individu jouissant de la sensualité est louable, et quelle est la raison pour laquelle il est répréhensible.

“tatra, gahapati, yvāyaṃ kāmabhogī dhammena bhoge pariyesati asāhasena, dhammena bhoge pariyesitvā asāhasena attānaṃ sukheti pīṇeti saṃvibhajati puññāni karoti, te ca bhoge agathito amucchito anajjhosanno ādīnavadassāvī nissaraṇapañño paribhuñjati, ayaṃ, gahapati, kāmabhogī catūhi ṭhānehi pāsaṃso. ‘dhammena bhoge pariyesati asāhasenā’ti, iminā paṭhamena ṭhānena pāsaṃso. ‘attānaṃ sukheti pīṇetī’ti, iminā dutiyena ṭhānena pāsaṃso. ‘saṃvibhajati puññāni karotī’ti, iminā tatiyena ṭhānena pāsaṃso. ‘te ca bhoge agathito amucchito anajjhosanno ādīnavadassāvī nissaraṇapañño paribhuñjatī’ti, iminā catutthena ṭhānena pāsaṃso. ayaṃ, gahapati, kāmabhogī imehi catūhi ṭhānehi pāsaṃso.

En ce qui concerne l'individu jouissant de la sensualité qui poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence et qui, ayant poursuivi la richesse en accord avec la Loi, sans violence, se rend lui-même heureux et se rassasie, et de plus partage et fait du mérite, et qui en outre jouit de ces richesses sans y être attaché, sans s'en enthousiasmer, sans s'y accrocher, en en voyant les désavantages, et en discernant l'émancipation à leur égard, cet individu jouissant de la sensualité est louable pour quatre raisons. La première raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence. La deuxième raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il se rend lui-même heureux et se rassasie. La troisième raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il partage et fait du mérite. La quatrième raison pour laquelle il est louable, c'est qu'il jouit de ces richesses sans y être attaché, sans s'en enthousiasmer, sans s'y accrocher, en en voyant les désavantages, et en discernant l'émancipation à leur égard. Voici, maître de maison, quelles sont les quatre raisons pour lesquelles cet individu jouissant de la sensualité est louable.

“ime kho, gahapati, dasa kāmabhogī santo saṃvijjamānā lokasmiṃ. imesaṃ kho, gahapati, dasannaṃ kāmabhogīnaṃ yvāyaṃ kāmabhogī dhammena bhoge pariyesati asāhasena, dhammena bhoge pariyesitvā asāhasena attānaṃ sukheti pīṇeti saṃvibhajati puññāni karoti, te ca bhoge agathito amucchito anajjhosanno ādīnavadassāvī nissaraṇapañño paribhuñjati, ayaṃ imesaṃ dasannaṃ kāmabhogīnaṃ aggo ca seṭṭho ca pāmokkho ca uttamo ca pavaro ca.

Voici, maître de maison, quels sont ces dix [types] d'individus jouissant de la sensualité que l'on trouve dans le monde. Parmi ces dix [types] d'individus jouissant de la sensualité, celui qui poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence et qui, ayant poursuivi la richesse en accord avec la Loi, sans violence, se rend lui-même heureux et se rassasie, et de plus partage et fait du mérite, et qui en outre jouit de ces richesses sans y être attaché, sans s'en enthousiasmer, sans s'y accrocher, en en voyant les désavantages, et en discernant l'émancipation à leur égard, celui-ci est le plus élevé, le plus excellent, le plus avancé, le plus éminent et le plus distingué.

seyyathāpi, gahapati, gavā khīraṃ, khīramhā dadhi, dadhimhā navanītaṃ, navanītamhā sappi, sappimhā sappimaṇḍo. sappimaṇḍo tattha aggamakkhāyati. evamevaṃ kho, gahapati, imesaṃ dasannaṃ kāmabhogīnaṃ yvāyaṃ kāmabhogī dhammena bhoge pariyesati asāhasena, dhammena bhoge pariyesitvā asāhasena attānaṃ sukheti pīṇeti saṃvibhajati puññāni karoti, te ca bhoge agathito amucchito anajjhosanno ādīnavadassāvī nissaraṇapañño paribhuñjati, ayaṃ imesaṃ dasannaṃ kāmabhogīnaṃ aggo ca seṭṭho ca pāmokkho ca uttamo ca pavaro cā”ti.

Tout comme, maître de maison, de la vache vient le lait, du lait la crème, de la crème le beurre, du beurre le ghee et du ghee la crème de ghee, qui est considérée comme la plus raffinée [de ces choses], de la même manière, parmi ces dix [types] d'individus jouissant de la sensualité, celui qui poursuit la richesse en accord avec la Loi, sans violence et qui, ayant poursuivi la richesse en accord avec la Loi, sans violence, se rend lui-même heureux et se rassasie, et de plus partage et fait du mérite, et qui jouit de ces richesses sans y être attaché, sans s'en enthousiasmer, sans s'y accrocher, en en voyant les désavantages, et en discernant l'émancipation à leur égard, celui-ci est le plus élevé, le plus excellent, le plus avancé, le plus éminent et le plus distingué.





Bodhi leaf


Traduction proposée par Sekha.

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Publié comme un don du
Dhamma,
pour être distribué librement, à des fins non lucratives.
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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.



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