— Il n'a pas besoin de vouloir — Le Bouddha explique comment toute la pratique découle naturellement étape par étape du développement de la vertu, sans qu'il soit besoin de désirer atteindre l'étape suivante. |
PāḷiSīlavato, bhikkhave, sīlasampannassa na cetanāya karaṇīyaṃ: ‘avippaṭisāro me uppajjatū’ti. Dhammatā esā, bhikkhave, yaṃ sīlavato sīlasampannassa avippaṭisāro uppajjati. |
FrançaisCelui qui est vertueux, mendiants, qui est accompli en vertu, n'a pas besoin de vouloir: «Que l'absence de remords apparaisse en moi.» Car c'est dans la nature des choses, mendiants, que chez celui qui est vertueux, qui est accompli en vertu, l'absence de remords apparaisse. |
Avippaṭisārissa, bhikkhave, na cetanāya karaṇīyaṃ: ‘pāmojjaṃ me uppajjatū’ti. Dhammatā esā, bhikkhave, yaṃ avippaṭisārissa pāmojjaṃ uppajjati. | Celui qui n'a pas de remords n'a pas besoin de vouloir: «Que la joie apparaisse en moi.» Car c'est dans la nature des choses que chez celui qui est sans remords la joie apparaisse. |
Pamuditassa, bhikkhave, na cetanāya karaṇīyaṃ: ‘pīti me uppajjatū’ti. Dhammatā esā, bhikkhave, yaṃ pamuditassa pīti uppajjati. | Celui qui est joyeux n'a pas besoin de vouloir: «Que l'exaltation apparaisse en moi.» Car c'est dans la nature des choses que chez celui qui est joyeux l'exaltation apparaisse. |
Pītimanassa, bhikkhave, na cetanāya karaṇīyaṃ: ‘kāyo me passambhatū’ti. Dhammatā esā, bhikkhave, yaṃ pītimanassa kāyo passambhati. | Celui qui a l'esprit exalté n'a pas besoin de vouloir: «Que mon corps devienne tranquille.» Car c'est dans la nature des choses que chez celui qui a l'esprit exalté le corps devienne tranquille. |
Passaddhakāyassa, bhikkhave, na cetanāya karaṇīyaṃ: ‘sukhaṃ vediyāmī’ti. Dhammatā esā, bhikkhave, yaṃ passaddhakāyo sukhaṃ vediyati. | Celui dont le corps est tranquille n'a pas besoin de vouloir: «Que je ressente du bien-être.» Car c'est dans la nature des choses que celui dont le corps est tranquille ressente du bien-être. |
Sukhino, bhikkhave, na cetanāya karaṇīyaṃ: ‘cittaṃ me samādhiyatū’ti. Dhammatā esā, bhikkhave, yaṃ sukhino cittaṃ samādhiyati. | Celui qui ressent du bien-être n'a pas besoin de vouloir: «Que mon esprit se concentre.» Car c'est dans la nature des choses que chez celui qui ressent du bien-être l'esprit se concentre. |
Samāhitassa, bhikkhave, na cetanāya karaṇīyaṃ: ‘yathābhūtaṃ jānāmi passāmī’ti. Dhammatā esā, bhikkhave, yaṃ samāhito yathābhūtaṃ jānāti passati. | Celui qui est concentré n'a pas besoin de vouloir: «Que je connaisse et voie [les phénomènes] tels qu'ils sont réellement.» Car c'est dans la nature des choses que celui qui est concentré connaisse et voie [les phénomènes] tels qu'ils sont réellement. |
Yathābhūtaṃ, bhikkhave, jānato passato na cetanāya karaṇīyaṃ: ‘nibbindāmī’ti. Dhammatā esā, bhikkhave, yaṃ yathābhūtaṃ jānaṃ passaṃ nibbindati. | Celui qui connaît et voit [les phénomènes] tels qu'ils sont réellement n'a pas besoin de vouloir: «Que je sois désenchanté.» Car c'est dans la nature des choses que celui qui connaît et voit [les phénomènes] tels qu'ils sont réellement soit désenchanté. |
Nibbinnassa, bhikkhave, na cetanāya karaṇīyaṃ: ‘virajjāmī’ti. Dhammatā esā, bhikkhave, yaṃ nibbinno virajjati. | Celui qui est désenchanté n'a pas besoin de vouloir: «Que je sois désintéressé.» Car c'est dans la nature des choses que celui qui est désenchanté soit désintéressé. |
Virattassa, bhikkhave, na cetanāya karaṇīyaṃ: ‘vimuttiñāṇadassanaṃ sacchikaromī’ti. Dhammatā esā, bhikkhave, yaṃ viratto vimuttiñāṇadassanaṃ sacchikaroti. | Celui qui est désintéressé n'a pas besoin de vouloir: «Que je réalise la connaissance & vision de la libération.» Car c'est dans la nature des choses que celui qui est désintéressé réalise la connaissance & vision de la libération. |
Iti kho, bhikkhave, virāgo vimutti-ñāṇadassanattho vimutti-ñāṇa-dassanānisaṃso; nibbidā virāgatthā virāgānisaṃsā; yathābhūta-ñāṇa-dassanaṃ nibbidatthaṃ nibbidānisaṃsaṃ; samādhi yathābhūta-ñāṇa-dassanattho yathābhūta-ñāṇa-dassanānisaṃso; sukhaṃ samādhatthaṃ samādhānisaṃsaṃ; passaddhi sukhatthā sukhānisaṃsā; pīti passaddhatthā passaddhānisaṃsā; pāmojjaṃ pītatthaṃ pītānisaṃsaṃ; avippaṭisāro pāmojjattho pāmojjānisaṃso; kusalāni sīlāni avippaṭisāratthāni avippaṭisārānisaṃsāni. | Ainsi, mendiants, le désintéressement a la connaissance & vision de la libération comme finalité, la connaissance & vision de la libération pour bienfait; le désenchantement a le désintéressement comme finalité, le désintéressement pour bienfait; la connaissance & vision [des phénomènes] tels qu'ils sont réellement a le désenchantement comme finalité, le désenchantement pour bienfait; la concentration a la connaissance & vision [des phénomènes] tels qu'ils sont réellement comme finalité, la connaissance & vision [des phénomènes] tels qu'ils sont réellement pour bienfait; le bien-être a la concentration comme finalité, la concentration pour bienfait; la tranquillité a le bien-être comme finalité, le bien-être pour bienfait; l'exaltation a la tranquillité comme finalité, la tranquillité pour bienfait; la joie a l'exaltation comme finalité, l'exaltation pour bienfait; l'absence de remords a la joie comme finalité, la joie pour bienfait; les vertus avantageuses ont l'absence de remords comme finalité, l'absence de remords pour bienfait. |
Iti kho, bhikkhave, dhammā dhamme abhisandenti, dhammā dhamme paripūrenti apārā pāraṃ gamanāyā ti. | Ainsi, mendiants, chaque état mène au suivant, chaque état mène le suivant à sa complétude, afin de traverser de la rive proche à l'autre rive. |
———oOo——— Publié comme un don du Dhamma, pour être distribué librement, à des fins non lucratives. --- Le traducteur n'est pas (encore) un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes. Ce travail est sous une License Internationale Creative Commons 4.0 avec Attribution, Usage non-commercial et Partage sous mêmes conditions. |