MN 150
Nagaravindeyya Sutta
— Aux Nagaravindins —

Le Bouddha s'adresse à des brahmanes vivant à Nagaravinda et leur explique quels sont les renonçants qui méritent qu'on leur montre du respect, et quels sont ceux qui n'en méritent pas. Les mêmes critères sont applicables aux mendiants, bien entendu. Tout moine bouddhiste ne mérite donc pas ipso facto le respect qu'il peut être amené à exiger de la part des laïcs.



Pāḷi



Evaṃ me sutaṃ:

Français



Ainsi ai-je entendu:

ekaṃ samayaṃ bhagavā kosalesu cārikaṃ caramāno mahatā bhikkhusaṅghena saddhiṃ yena nagaravindaṃ nāma kosalānaṃ brāhmaṇānaṃ gāmo tadavasari. assosuṃ kho nagaravindeyyakā brāhmaṇagahapatikā:

Un jour, en voyageant à pied à travers le Kosala avec un grand groupe de mendiants, le Fortuné arriva à un village de brahmanes du Kosala qui s'appelait Nagaravinda. Les brahmanes maîtres de maison de Nagaravinda entendirent:

“samaṇo khalu, bho, gotamo sakyaputto sakyakulā pabbajito kosalesu cārikaṃ caramāno mahatā bhikkhusaṅghena saddhiṃ nagaravindaṃ anuppatto. taṃ kho pana bhavantaṃ gotamaṃ evaṃ kalyāṇo kittisaddo abbhuggato: ‘itipi so bhagavā arahaṃ sammāsambuddho vijjācaraṇasampanno sugato lokavidū anuttaro purisadammasārathi satthā devamanussānaṃ buddho bhagavā’ti. so imaṃ lokaṃ sadevakaṃ samārakaṃ sabrahmakaṃ sassamaṇabrāhmaṇiṃ pajaṃ sadevamanussaṃ sayaṃ abhiññā sacchikatvā pavedeti. so dhammaṃ deseti ādikalyāṇaṃ majjhekalyāṇaṃ pariyosānakalyāṇaṃ sātthaṃ sabyañjanaṃ, kevalaparipuṇṇaṃ parisuddhaṃ brahmacariyaṃ pakāseti. sādhu kho pana tathārūpānaṃ arahataṃ dassanaṃ hotī”ti.

'Messieurs, le renonçant Gotama, un fils des Sakyas ayant quitté le clan des Sakyas, est arrivé à Nagaravinda en voyageant à pied à travers le Kosala avec un grand groupe de mendiants. Et la bonne réputation de ce vénérable Gotama s'est répandue ainsi: Assurément, ce Fortuné est un arahant véritablement éveillé, accompli en connaissance et en [bonne] conduite, sublime, connaisseur du monde, suprême guide des personnes désirant l'entraînement, enseignant des dévas et des humains, un Fortuné éveillé. Il fait connaître ce monde avec ses dévas, ses māras, ses brahmās, ses renonçants & brahmanes dévas et d'êtres humains, en en ayant fait lui-même l'expérience par connaissance directe. Il enseigne un Dhamma qui est bénéfique au début, bénéfique au milieu, bénéfique à la fin, avec la signification et le phrasé corrects, il présente la vie brahmique qui est entièrement complète et pure. Il est bon de voir un tel arahant.”

atha kho nagaravindeyyakā brāhmaṇagahapatikā yena bhagavā tenupasaṅkamiṃsu; upasaṅkamitvā appekacce bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdiṃsu. appekacce bhagavatā saddhiṃ sammodiṃsu, sammodanīyaṃ kathaṃ sāraṇīyaṃ vītisāretvā ekamantaṃ nisīdiṃsu. appekacce yena bhagavā tenañjaliṃ paṇāmetvā ekamantaṃ nisīdiṃsu. appekacce bhagavato santike nāmagottaṃ sāvetvā ekamantaṃ nisīdiṃsu. appekacce tuṇhībhūtā ekamantaṃ nisīdiṃsu. ekamantaṃ nisinne kho nagaravindeyyake brāhmaṇagahapatike bhagavā etadavoca:

Alors les brahmanes maîtres de maison de Nagaravinda approchèrent le Fortuné. S'étant approchés, certains le saluèrent respectueusement puis s'assirent d'un côté. Certains échangèrent des courtoisies avec lui, et après cet échange de courtoisies et de paroles amicales, s'assirent d'un côté. Certains s'inclinèrent devant lui avec les mains jointes puis s'assirent d'un côté. Certains annoncèrent leur nom et leur clan devant lui puis s'assirent d'un côté. Certains restèrent silencieux et s'assirent d'un côté. Une fois qu'il furent assis, le Fortuné dit aux brahmanes maîtres de maison de Nagaravinda:

“sace vo, gahapatayo, aññatitthiyā paribbājakā evaṃ puccheyyuṃ: ‘kathaṃbhūtā, gahapatayo, samaṇabrāhmaṇā na sakkātabbā na garukātabbā na mānetabbā na pūjetabbā’ti? evaṃ puṭṭhā tumhe, gahapatayo, tesaṃ aññatitthiyānaṃ paribbājakānaṃ evaṃ byākareyyātha: ‘ye te samaṇabrāhmaṇā cakkhuviññeyyesu rūpesu avītarāgā avītadosā avītamohā, ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ caranti kāyena vācāya manasā, evarūpā samaṇabrāhmaṇā na sakkātabbā na garukātabbā na mānetabbā na pūjetabbā. taṃ kissa hetu? mayampi hi cakkhuviññeyyesu rūpesu avītarāgā avītadosā avītamohā, ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ carāma kāyena vācāya manasā. tesaṃ no samacariyampi hetaṃ uttari apassataṃ, tasmā te bhonto samaṇabrāhmaṇā na sakkātabbā na garukātabbā na mānetabbā na pūjetabbā.

Maîtres de maison, si des vagabonds spirituels hétérodoxes vous demandent: “Quelle sorte de renonçants & brahmanes ne devraient pas être respectés, ne devraient pas être vénérés, ne devraient pas être honorés, ne devraient pas être révérés?” Si on vous demande cela, maîtres de maison, vous devriez répondre à ces vagabonds spirituels hétérodoxes: “En ce qui concerne les renonçants & brahmanes qui ne sont pas dénués d'avidité, qui ne sont pas dénués d'aversion, qui ne sont pas dénués de délusion par rapport aux formes connaissables par l'œil, qui ne sont pas intérieurement d'esprit apaisé, qui se comportent parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit, de tels renonçants & brahmanes ne devraient pas être respectés, ne devraient pas être vénérés, ne devraient pas être honorés, ne devraient pas être révérés. Et quelle en est la raison? Nous ne sommes nous-même pas dénués d'avidité, pas dénués d'aversion, pas dénués de délusion par rapport aux formes connaissables par l'œil, nous ne sommes pas intérieurement d'esprit apaisé, et nous nous comportons parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit. Puisque nous ne voyons pas chez eux un comportement plus droit que le nôtre, ces Sieurs renonçants & brahmanes ne devraient pas être respectés, ne devraient pas être vénérés, ne devraient pas être honorés, ne devraient pas être révérés.

ye te samaṇabrāhmaṇā sotaviññeyyesu saddesu avītarāgā avītadosā avītamohā, ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ caranti kāyena vācāya manasā, evarūpā samaṇabrāhmaṇā na sakkātabbā na garukātabbā na mānetabbā na pūjetabbā. taṃ kissa hetu? mayampi hi sotaviññeyyesu saddesu avītarāgā avītadosā avītamohā, ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ carāma kāyena vācāya manasā. tesaṃ no samacariyampi hetaṃ uttari apassataṃ, tasmā te bhonto samaṇabrāhmaṇā na sakkātabbā na garukātabbā na mānetabbā na pūjetabbā’ti. evaṃ puṭṭhā tumhe, gahapatayo, tesaṃ aññatitthiyānaṃ paribbājakānaṃ evaṃ byākareyyātha.

En ce qui concerne les renonçants & brahmanes qui ne sont pas dénués d'avidité, qui ne sont pas dénués d'aversion, qui ne sont pas dénués de délusion par rapport aux sons connaissables par l'oreille, qui ne sont pas intérieurement d'esprit apaisé, qui se comportent parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit, de tels renonçants & brahmanes ne devraient pas être respectés, ne devraient pas être vénérés, ne devraient pas être honorés, ne devraient pas être révérés. Et quelle en est la raison? Nous ne sommes nous-même pas dénués d'avidité, pas dénués d'aversion, pas dénués de délusion par rapport aux sons connaissables par l'oreille, nous ne sommes pas intérieurement d'esprit apaisé, et nous nous comportons parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit. Puisque nous ne voyons pas chez eux un comportement plus droit que le nôtre, ces Sieurs renonçants & brahmanes ne devraient pas être respectés, ne devraient pas être vénérés, ne devraient pas être honorés, ne devraient pas être révérés.

ye te samaṇabrāhmaṇā ghānaviññeyyesu gandhesu avītarāgā avītadosā avītamohā, ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ caranti kāyena vācāya manasā, evarūpā samaṇabrāhmaṇā na sakkātabbā na garukātabbā na mānetabbā na pūjetabbā. taṃ kissa hetu? mayampi hi ghānaviññeyyesu gandhesu avītarāgā avītadosā avītamohā, ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ carāma kāyena vācāya manasā. tesaṃ no samacariyampi hetaṃ uttari apassataṃ, tasmā te bhonto samaṇabrāhmaṇā na sakkātabbā na garukātabbā na mānetabbā na pūjetabbā’ti. evaṃ puṭṭhā tumhe, gahapatayo, tesaṃ aññatitthiyānaṃ paribbājakānaṃ evaṃ byākareyyātha.

En ce qui concerne les renonçants & brahmanes qui ne sont pas dénués d'avidité, qui ne sont pas dénués d'aversion, qui ne sont pas dénués de délusion par rapport aux odeurs connaissables par le nez, qui ne sont pas intérieurement d'esprit apaisé, qui se comportent parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit, de tels renonçants & brahmanes ne devraient pas être respectés, ne devraient pas être vénérés, ne devraient pas être honorés, ne devraient pas être révérés. Et quelle en est la raison? Nous ne sommes nous-même pas dénués d'avidité, pas dénués d'aversion, pas dénués de délusion par rapport aux odeurs connaissables par le nez, nous ne sommes pas intérieurement d'esprit apaisé, et nous nous comportons parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit. Puisque nous ne voyons pas chez eux un comportement plus droit que le nôtre, ces Sieurs renonçants & brahmanes ne devraient pas être respectés, ne devraient pas être vénérés, ne devraient pas être honorés, ne devraient pas être révérés.

ye te samaṇabrāhmaṇā jivhāviññeyyesu rasesu avītarāgā avītadosā avītamohā, ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ caranti kāyena vācāya manasā, evarūpā samaṇabrāhmaṇā na sakkātabbā na garukātabbā na mānetabbā na pūjetabbā. taṃ kissa hetu? mayampi hi jivhāviññeyyesu rasesu avītarāgā avītadosā avītamohā, ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ carāma kāyena vācāya manasā. tesaṃ no samacariyampi hetaṃ uttari apassataṃ, tasmā te bhonto samaṇabrāhmaṇā na sakkātabbā na garukātabbā na mānetabbā na pūjetabbā’ti. evaṃ puṭṭhā tumhe, gahapatayo, tesaṃ aññatitthiyānaṃ paribbājakānaṃ evaṃ byākareyyātha.

En ce qui concerne les renonçants & brahmanes qui ne sont pas dénués d'avidité, qui ne sont pas dénués d'aversion, qui ne sont pas dénués de délusion par rapport aux saveurs connaissables par la langue, qui ne sont pas intérieurement d'esprit apaisé, qui se comportent parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit, de tels renonçants & brahmanes ne devraient pas être respectés, ne devraient pas être vénérés, ne devraient pas être honorés, ne devraient pas être révérés. Et quelle en est la raison? Nous ne sommes nous-même pas dénués d'avidité, pas dénués d'aversion, pas dénués de délusion par rapport aux saveurs connaissables par la langue, nous ne sommes pas intérieurement d'esprit apaisé, et nous nous comportons parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit. Puisque nous ne voyons pas chez eux un comportement plus droit que le nôtre, ces Sieurs renonçants & brahmanes ne devraient pas être respectés, ne devraient pas être vénérés, ne devraient pas être honorés, ne devraient pas être révérés.

ye te samaṇabrāhmaṇā kāyaviññeyyesu phoṭṭhabbesu avītarāgā avītadosā avītamohā, ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ caranti kāyena vācāya manasā, evarūpā samaṇabrāhmaṇā na sakkātabbā na garukātabbā na mānetabbā na pūjetabbā. taṃ kissa hetu? mayampi hi kāyaviññeyyesu phoṭṭhabbesu avītarāgā avītadosā avītamohā, ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ carāma kāyena vācāya manasā. tesaṃ no samacariyampi hetaṃ uttari apassataṃ, tasmā te bhonto samaṇabrāhmaṇā na sakkātabbā na garukātabbā na mānetabbā na pūjetabbā’ti. evaṃ puṭṭhā tumhe, gahapatayo, tesaṃ aññatitthiyānaṃ paribbājakānaṃ evaṃ byākareyyātha.

En ce qui concerne les renonçants & brahmanes qui ne sont pas dénués d'avidité, qui ne sont pas dénués d'aversion, qui ne sont pas dénués de délusion par rapport aux sensations corporelles connaissables par le corps, qui ne sont pas intérieurement d'esprit apaisé, qui se comportent parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit, de tels renonçants & brahmanes ne devraient pas être respectés, ne devraient pas être vénérés, ne devraient pas être honorés, ne devraient pas être révérés. Et quelle en est la raison? Nous ne sommes nous-même pas dénués d'avidité, pas dénués d'aversion, pas dénués de délusion par rapport aux sensations corporelles connaissables par le corps, nous ne sommes pas intérieurement d'esprit apaisé, et nous nous comportons parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit. Puisque nous ne voyons pas chez eux un comportement plus droit que le nôtre, ces Sieurs renonçants & brahmanes ne devraient pas être respectés, ne devraient pas être vénérés, ne devraient pas être honorés, ne devraient pas être révérés.

ye te samaṇabrāhmaṇā manoviññeyyesu dhammesu avītarāgā avītadosā avītamohā, ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ caranti kāyena vācāya manasā, evarūpā samaṇabrāhmaṇā na sakkātabbā na garukātabbā na mānetabbā na pūjetabbā. taṃ kissa hetu? mayampi hi manoviññeyyesu dhammesu avītarāgā avītadosā avītamohā, ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ carāma kāyena vācāya manasā. tesaṃ no samacariyampi hetaṃ uttari apassataṃ, tasmā te bhonto samaṇabrāhmaṇā na sakkātabbā na garukātabbā na mānetabbā na pūjetabbā’ti.

En ce qui concerne les renonçants & brahmanes qui ne sont pas dénués d'avidité, qui ne sont pas dénués d'aversion, qui ne sont pas dénués de délusion par rapport aux phénomènes mentaux connaissables par l'esprit, qui ne sont pas intérieurement d'esprit apaisé, qui se comportent parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit, de tels renonçants & brahmanes ne devraient pas être respectés, ne devraient pas être vénérés, ne devraient pas être honorés, ne devraient pas être révérés. Et quelle en est la raison? Nous ne sommes nous-même pas dénués d'avidité, pas dénués d'aversion, pas dénués de délusion par rapport aux phénomènes mentaux connaissables par l'esprit, nous ne sommes pas intérieurement d'esprit apaisé, et nous nous comportons parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit. Puisque nous ne voyons pas chez eux un comportement plus droit que le nôtre, ces Sieurs renonçants & brahmanes ne devraient pas être respectés, ne devraient pas être vénérés, ne devraient pas être honorés, ne devraient pas être révérés.”

evaṃ puṭṭhā tumhe, gahapatayo, tesaṃ aññatitthiyānaṃ paribbājakānaṃ evaṃ byākareyyātha.

Maîtres de maison, si des vagabonds spirituels hétérodoxes vous demandent cela, voici ce que vous devriez répondre.

“sace pana vo, gahapatayo, aññatitthiyā paribbājakā evaṃ puccheyyuṃ: ‘kathaṃbhūtā, gahapatayo, samaṇabrāhmaṇā sakkātabbā garukātabbā mānetabbā pūjetabbā’ti? evaṃ puṭṭhā tumhe, gahapatayo, tesaṃ aññatitthiyānaṃ paribbājakānaṃ evaṃ byākareyyātha: ‘ye te samaṇabrāhmaṇā cakkhuviññeyyesu rūpesu vītarāgā vītadosā vītamohā, ajjhattaṃ vūpasantacittā, samacariyaṃ caranti kāyena vācāya manasā, evarūpā samaṇabrāhmaṇā sakkātabbā garukātabbā mānetabbā pūjetabbā. taṃ kissa hetu? mayampi hi cakkhuviññeyyesu rūpesu avītarāgā avītadosā avītamohā, ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ carāma kāyena vācāya manasā. tesaṃ no samacariyampi hetaṃ uttari passataṃ, tasmā te bhonto samaṇabrāhmaṇā sakkātabbā garukātabbā mānetabbā pūjetabbā.

De plus, maîtres de maison, si des vagabonds spirituels hétérodoxes vous demandent: “Quelle sorte de renonçants & brahmanes devraient être respectés, devraient être vénérés, devraient être honorés, devraient être révérés?” Si on vous demande cela, maîtres de maison, vous devriez répondre à ces vagabonds spirituels hétérodoxes: “En ce qui concerne les renonçants & brahmanes qui sont dénués d'avidité, qui sont dénués d'aversion, qui sont dénués de délusion par rapport aux formes connaissables par l'œil, qui sont intérieurement d'esprit apaisé, qui se comportent bien en corps, en paroles et en esprit, de tels renonçants & brahmanes devraient être respectés, devraient être vénérés, devraient être honorés, devraient être révérés. Et quelle en est la raison? Nous ne sommes nous-même pas dénués d'avidité, pas dénués d'aversion, pas dénués de délusion par rapport aux formes connaissables par l'œil, nous ne sommes pas intérieurement d'esprit apaisé, et nous nous comportons parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit. Puisque nous voyons chez eux un comportement plus droit que le nôtre, ces Sieurs renonçants & brahmanes devraient être respectés, devraient être vénérés, devraient être honorés, devraient être révérés.

ye te samaṇabrāhmaṇā sotaviññeyyesu saddesu vītarāgā vītadosā vītamohā, ajjhattaṃ vūpasantacittā, samacariyaṃ caranti kāyena vācāya manasā, evarūpā samaṇabrāhmaṇā sakkātabbā garukātabbā mānetabbā pūjetabbā. taṃ kissa hetu? mayampi hi sotaviññeyyesu saddesu avītarāgā avītadosā avītamohā ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ carāma kāyena vācāya manasā, tesaṃ no samacariyampi hetaṃ uttari passataṃ. tasmā te bhonto samaṇabrāhmaṇā sakkātabbā garukātabbā mānetabbā pūjetabbā’ti.

En ce qui concerne les renonçants & brahmanes qui sont dénués d'avidité, qui sont dénués d'aversion, qui sont dénués de délusion par rapport aux sons connaissables par l'oreille, qui sont intérieurement d'esprit apaisé, qui se comportent bien en corps, en paroles et en esprit, de tels renonçants & brahmanes devraient être respectés, devraient être vénérés, devraient être honorés, devraient être révérés. Et quelle en est la raison? Nous ne sommes nous-même pas dénués d'avidité, pas dénués d'aversion, pas dénués de délusion par rapport aux sons connaissables par l'oreille, nous ne sommes pas intérieurement d'esprit apaisé, et nous nous comportons parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit. Puisque nous voyons chez eux un comportement plus droit que le nôtre, ces Sieurs renonçants & brahmanes devraient être respectés, devraient être vénérés, devraient être honorés, devraient être révérés.

ye te samaṇabrāhmaṇā ghānaviññeyyesu gandhesu vītarāgā vītadosā vītamohā, ajjhattaṃ vūpasantacittā, samacariyaṃ caranti kāyena vācāya manasā, evarūpā samaṇabrāhmaṇā sakkātabbā garukātabbā mānetabbā pūjetabbā. taṃ kissa hetu? mayampi hi ghānaviññeyyesu gandhesu avītarāgā avītadosā avītamohā ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ carāma kāyena vācāya manasā, tesaṃ no samacariyampi hetaṃ uttari passataṃ. tasmā te bhonto samaṇabrāhmaṇā sakkātabbā garukātabbā mānetabbā pūjetabbā’ti.

En ce qui concerne les renonçants & brahmanes qui sont dénués d'avidité, qui sont dénués d'aversion, qui sont dénués de délusion par rapport aux odeurs connaissables par le nez, qui sont intérieurement d'esprit apaisé, qui se comportent bien en corps, en paroles et en esprit, de tels renonçants & brahmanes devraient être respectés, devraient être vénérés, devraient être honorés, devraient être révérés. Et quelle en est la raison? Nous ne sommes nous-même pas dénués d'avidité, pas dénués d'aversion, pas dénués de délusion par rapport aux odeurs connaissables par le nez, nous ne sommes pas intérieurement d'esprit apaisé, et nous nous comportons parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit. Puisque nous voyons chez eux un comportement plus droit que le nôtre, ces Sieurs renonçants & brahmanes devraient être respectés, devraient être vénérés, devraient être honorés, devraient être révérés.

ye te samaṇabrāhmaṇā jivhāviññeyyesu rasesu vītarāgā vītadosā vītamohā, ajjhattaṃ vūpasantacittā, samacariyaṃ caranti kāyena vācāya manasā, evarūpā samaṇabrāhmaṇā sakkātabbā garukātabbā mānetabbā pūjetabbā. taṃ kissa hetu? mayampi hi jivhāviññeyyesu rasesu avītarāgā avītadosā avītamohā ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ carāma kāyena vācāya manasā, tesaṃ no samacariyampi hetaṃ uttari passataṃ. tasmā te bhonto samaṇabrāhmaṇā sakkātabbā garukātabbā mānetabbā pūjetabbā’ti.

En ce qui concerne les renonçants & brahmanes qui sont dénués d'avidité, qui sont dénués d'aversion, qui sont dénués de délusion par rapport aux saveurs connaissables par la langue, qui sont intérieurement d'esprit apaisé, qui se comportent bien en corps, en paroles et en esprit, de tels renonçants & brahmanes devraient être respectés, devraient être vénérés, devraient être honorés, devraient être révérés. Et quelle en est la raison? Nous ne sommes nous-même pas dénués d'avidité, pas dénués d'aversion, pas dénués de délusion par rapport aux saveurs connaissables par la langue, nous ne sommes pas intérieurement d'esprit apaisé, et nous nous comportons parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit. Puisque nous voyons chez eux un comportement plus droit que le nôtre, ces Sieurs renonçants & brahmanes devraient être respectés, devraient être vénérés, devraient être honorés, devraient être révérés.

ye te samaṇabrāhmaṇā kāyaviññeyyesu phoṭṭhabbesu vītarāgā vītadosā vītamohā, ajjhattaṃ vūpasantacittā, samacariyaṃ caranti kāyena vācāya manasā, evarūpā samaṇabrāhmaṇā sakkātabbā garukātabbā mānetabbā pūjetabbā. taṃ kissa hetu? mayampi hi kāyaviññeyyesu phoṭṭhabbesu avītarāgā avītadosā avītamohā ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ carāma kāyena vācāya manasā, tesaṃ no samacariyampi hetaṃ uttari passataṃ. tasmā te bhonto samaṇabrāhmaṇā sakkātabbā garukātabbā mānetabbā pūjetabbā’ti.

En ce qui concerne les renonçants & brahmanes qui sont dénués d'avidité, qui sont dénués d'aversion, qui sont dénués de délusion par rapport aux sensations corporelles connaissables par le corps, qui sont intérieurement d'esprit apaisé, qui se comportent bien en corps, en paroles et en esprit, de tels renonçants & brahmanes devraient être respectés, devraient être vénérés, devraient être honorés, devraient être révérés. Et quelle en est la raison? Nous ne sommes nous-même pas dénués d'avidité, pas dénués d'aversion, pas dénués de délusion par rapport aux sensations corporelles connaissables par le corps, nous ne sommes pas intérieurement d'esprit apaisé, et nous nous comportons parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit. Puisque nous voyons chez eux un comportement plus droit que le nôtre, ces Sieurs renonçants & brahmanes devraient être respectés, devraient être vénérés, devraient être honorés, devraient être révérés.

ye te samaṇabrāhmaṇā manoviññeyyesu dhammesu vītarāgā vītadosā vītamohā, ajjhattaṃ vūpasantacittā, samacariyaṃ caranti kāyena vācāya manasā, evarūpā samaṇabrāhmaṇā sakkātabbā garukātabbā mānetabbā pūjetabbā. taṃ kissa hetu? mayampi hi manoviññeyyesu dhammesu avītarāgā avītadosā avītamohā ajjhattaṃ avūpasantacittā, samavisamaṃ carāma kāyena vācāya manasā, tesaṃ no samacariyampi hetaṃ uttari passataṃ. tasmā te bhonto samaṇabrāhmaṇā sakkātabbā garukātabbā mānetabbā pūjetabbā’ti.

En ce qui concerne les renonçants & brahmanes qui sont dénués d'avidité, qui sont dénués d'aversion, qui sont dénués de délusion par rapport aux phénomènes mentaux connaissables par l'esprit, qui sont intérieurement d'esprit apaisé, qui se comportent bien en corps, en paroles et en esprit, de tels renonçants & brahmanes devraient être respectés, devraient être vénérés, devraient être honorés, devraient être révérés. Et quelle en est la raison? Nous ne sommes nous-même pas dénués d'avidité, pas dénués d'aversion, pas dénués de délusion par rapport aux phénomènes mentaux connaissables par l'esprit, nous ne sommes pas intérieurement d'esprit apaisé, et nous nous comportons parfois bien et parfois mal en corps, en paroles et en esprit. Puisque nous voyons chez eux un comportement plus droit que le nôtre, ces Sieurs renonçants & brahmanes devraient être respectés, devraient être vénérés, devraient être honorés, devraient être révérés.”

evaṃ puṭṭhā tumhe, gahapatayo, tesaṃ aññatitthiyānaṃ paribbājakānaṃ evaṃ byākareyyātha.

Maîtres de maison, si des vagabonds spirituels hétérodoxes vous demandent cela, voici ce que vous devriez répondre.

“sace pana vo, gahapatayo, aññatitthiyā paribbājakā evaṃ puccheyyuṃ: ‘ke panāyasmantānaṃ ākārā, ke anvayā, yena tumhe āyasmanto evaṃ vadetha? addhā te āyasmanto vītarāgā vā rāgavinayāya vā paṭipannā, vītadosā vā dosavinayāya vā paṭipannā, vītamohā vā mohavinayāya vā paṭipannā’ti?

De plus, maîtres de maison, si des vagabonds spirituels hétérodoxes vous demandent: “Mais pour quelles raisons, en rapport à quoi parlez-vous de ces vénérables ainsi: "sûrement, ces vénérables sont dénués d'avidité ou bien pratiquent l'élimination de l'avidité, ils sont dénués d'aversion ou bien pratiquent l'élimination de l'aversion, sont dénués de délusion ou bien pratiquent l'élimination de la délusion"?”

evaṃ puṭṭhā tumhe, gahapatayo, tesaṃ aññatitthiyānaṃ paribbājakānaṃ evaṃ byākareyyātha: ‘tathā hi te āyasmanto araññavanapatthāni pantāni senāsanāni paṭisevanti. natthi kho pana tattha tathārūpā cakkhuviññeyyā rūpā ye disvā disvā abhirameyyuṃ, natthi kho pana tattha tathārūpā sotaviññeyyā saddā ye sutvā sutvā abhirameyyuṃ, natthi kho pana tattha tathārūpā ghānaviññeyyā gandhā ye ghāyitvā ghāyitvā abhirameyyuṃ, natthi kho pana tattha tathārūpā jivhāviññeyyā rasā ye sāyitvā sāyitvā abhirameyyuṃ, natthi kho pana tattha tathārūpā kāyaviññeyyā phoṭṭhabbā ye phusitvā phusitvā abhirameyyuṃ. ime kho no, āvuso, ākārā, ime anvayā, yena mayaṃ evaṃ vadema: addhā te āyasmanto vītarāgā vā rāgavinayāya vā paṭipannā, vītadosā vā dosavinayāya vā paṭipannā, vītamohā vā mohavinayāya vā paṭipannā’ti.

S'ils vous demandent cela, maîtres de maison, voici ce que vous devriez répondre aux vagabonds spirituels hétérodoxes: “C'est parce que ces vénérables ont recours à des gîtes isolés en pleine forêt. Là-bas, il n'y a aucune forme connaissable par l'œil telle qu'en l'ayant vue il pourraient s'y complaire; là-bas, il n'y a pas non plus de son connaissable par l'oreille tel qu'en l'ayant entendu, ils pourraient s'y complaire; là-bas, il n'y a pas non plus d'odeur connaissable par le nez telle qu'en l'ayant sentie, ils pourraient s'y complaire; là-bas, il n'y a pas non plus de saveur connaissable par la langue telle qu'en l'ayant goûtée, ils pourraient s'y complaire; là-bas, il n'y a pas non plus de sensation corporelle connaissable par le corps telle qu'en en ayant fait l'expérience, ils pourraient s'y complaire; là-bas, il n'y a pas non plus de phénomène mental connaissable par l'esprit tel qu'en en ayant pris connaissance, ils pourraient s'y complaire. Voici, chers amis, quelles sont les raisons, voici ce en rapport à quoi nous parlons de ces vénérables ainsi: 'sûrement, ces vénérables sont dénués d'avidité ou bien pratiquent l'élimination de l'avidité, ils sont dénués d'aversion ou bien pratiquent l'élimination de l'aversion, sont dénués de délusion ou bien pratiquent l'élimination de la délusion'.

evaṃ puṭṭhā tumhe, gahapatayo, tesaṃ aññatitthiyānaṃ paribbājakānaṃ evaṃ byākareyyāthā”ti.

Maîtres de maison, si des vagabonds spirituels hétérodoxes vous demandent cela, voici ce que vous devriez répondre.

evaṃ vutte, nagaravindeyyakā brāhmaṇagahapatikā bhagavantaṃ etadavocuṃ:

Après avoir entendu cela, les brahmanes maîtres de maison de Nagaravinda dirent au Fortuné:

“abhikkantaṃ, bho gotama, abhikkantaṃ, bho gotama! seyyathāpi, bho gotama, nikkujjitaṃ vā ukkujjeyya, paṭicchannaṃ vā vivareyya, mūḷhassa vā maggaṃ ācikkheyya, andhakāre vā telapajjotaṃ dhāreyya: ‘cakkhumanto rūpāni dakkhantī’ti; evamevaṃ bhotā gotamena anekapariyāyena dhammo pakāsito. ete mayaṃ bhavantaṃ gotamaṃ saraṇaṃ gacchāma dhammañca bhikkhusaṅghañca. upāsake no bhavaṃ gotamo dhāretu ajjatagge pāṇupete saraṇaṃ gate”ti.

— C'est excellent, Sieur Gotama, excellent! Tout comme on redresserait ce qui était renversé, ou bien on révélerait ce qui était caché, ou bien on montrerait le chemin à quelqu'un qui se serait perdu, ou bien on allumerait une lampe dans l'obscurité [en pensant:] “Ceux qui possèdent une bonne vue verront les formes”, de la même manière le Sieur Gotama a expliqué le Dhamma de diverses façons. Nous allons en refuge au vénérable Gotama, ainsi qu'au Dhamma et à la Communauté des mendiants. Que le vénérable Gotama nous retienne à l'esprit en tant que disciples laïcs étant allés en refuge à compter d'aujourd'hui et pour la vie.



Bodhi leaf



Traduction proposée par Rémy.

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Publié comme un don du Dhamma,
pour être distribué librement, à des fins non lucratives.
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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.


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