— La mendicité — Dans cet extrait, le Bouddha énonce une vérité qui a besoin d'être entendue aujourd'hui plus que jamais: un mendiant ne subsiste que par le plus inférieur des moyens. |
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“Antamidaṃ, bhikkhave, jīvikānaṃ yadidaṃ piṇḍolyaṃ. abhisāpoyaṃ, bhikkhave, lokasmiṃ piṇḍolo vicarasi pattapāṇīti. tañca kho etaṃ, bhikkhave, kulaputtā upenti atthavasikā, atthavasaṃ paṭicca, neva rājābhinītā, na corābhinītā, na iṇaṭṭā, na bhayaṭṭā, na ājīvikāpakatā; api ca kho otiṇṇāmha jātiyā jarāya maraṇena sokehi paridevehi dukkhehi domanassehi upāyāsehi. dukkhotiṇṇā dukkhaparetā. appeva nāma imassa kevalassa dukkhakkhandhassa antakiriyā paññāyethāti. | Mendiants, c'est le plus inférieur des moyens de subsistance que de vivre de mendicité. Dans le monde, c'est une insulte [que de dire]: “Mendiant! Tu te balades avec un bol d'aumônes à la main!” Et cependant, mendiants, des gentilhommes cherchant leur intérêt choisissent cette vie à cause de ses intérêts, et non pas forcés par un roi, ni par des voleurs, ni par des dettes, ni par la peur, ni par [le besoin d']un moyen de subsistance, mais en pensant: “Je suis accablé par la naissance, le vieillissement et la mort, par le chagrin, les lamentations, les douleurs, les déplaisances mentales et la détresse. Je suis accablé par le mal-être, opprimé par le mal-être. Peut-être que la fin de toute cette accumulation de mal-être est discernable.” |
“Evaṃ pabbajito cāyaṃ, bhikkhave, kulaputto. so ca hoti abhijjhālu kāmesu tibbasārāgo byāpannacitto paduṭṭhamanasaṅkappo muṭṭhassati asampajāno asamāhito vibbhantacitto pākatindriyo. seyyathāpi, bhikkhave, chavālātaṃ ubhatopadittaṃ majjhe gūthagataṃ, neva gāme kaṭṭhatthaṃ pharati, nāraññe kaṭṭhatthaṃ pharati. tathūpamāhaṃ, bhikkhave, imaṃ puggalaṃ vadāmi gihibhogā ca parihīno, sāmaññatthañca na paripūreti. | Voici, mendiants, comment cet enfant de [bonne] famille a quitté la vie de foyer. Et pourtant, il est rempli de convoitise, il est enflammé par le désir des plaisirs sensuels, il a un esprit malveillant, des aspirations perverses, il est étourdi d'esprit, il est dépourvu de discernement attentif, déconcentré, il a l'esprit vagabond et des facultés incontrôlées.{1} Mendiants, tout comme un brandon tiré d'un bûcher funéraire, brûlé aux deux extrémités et enduit d'excréments au milieu, ne peut être utilisé comme bois de construction ni dans un village ni dans la forêt, je dis que cet individu y est comparable: il a perdu les jouissances de l'homme de foyer, et il n'atteint pas les bienfaits du renoncement. |
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Note1. facultés incontrôlées: il s'agit de la restreinte des sens, qui n'est pas ici mise en pratique. ———oOo——— Publié comme un don du Dhamma, pour être distribué librement, à des fins non lucratives. --- Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes. Ce travail est sous une License Internationale Creative Commons 4.0 avec Attribution, Usage non-commercial et Partage sous mêmes conditions. |