— À Vakkali — Le Bouddha donne à Vakkali, un mendiant à l'article de la mort, une leçon restée célèbre. |
Pāḷi(...) |
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addasā kho āyasmā vakkali bhagavantaṃ dūratova āgacchantaṃ. disvāna mañcake samadhosi. atha kho bhagavā āyasmantaṃ vakkaliṃ etadavoca | Le vénérable Vakkali vit le Fortuné arriver de loin et se leva de son lit. Alors le Fortuné lui dit: |
— “alaṃ, vakkali, mā tvaṃ mañcake samadhosi. santimāni āsanāni paññattāni; tatthāhaṃ nisīdissāmī”ti. | — Cela suffit, Vakkali, ne te lève pas de ton lit. Il y a ces sièges qui sont prêts. Je vais m'y asseoir. |
nisīdi bhagavā paññatte āsane. nisajja kho bhagavā āyasmantaṃ vakkaliṃ etadavoca | Le Fortuné s'assit sur un siège préparé. Lorsqu'il y fut assis, il dit au vénérable Vakkali: |
— “kacci te, vakkali, khamanīyaṃ, kacci yāpanīyaṃ, kacci dukkhā vedanā paṭikkamanti, no abhikkamanti, paṭikkamosānaṃ paññāyati, no abhikkamo”ti? | — Est-ce que c'est supportable, Vakkali, est-ce que tu te maintiens? Est-ce que les douleurs s'amenuisent plutôt que de s'intensifier, est-ce que c'est leur dissipation que tu discernes, plutôt que leur intensification? |
— “na me, bhante khamanīyaṃ, na yāpanīyaṃ; bāḷhā me dukkhā vedanā abhikkamanti, no paṭikkamanti, abhikkamosānaṃ paññāyati, no paṭikkamo”ti. | — Non, Bhanté, ce n'est pas supportable et je ne me maintiens pas. Les douleurs s'intensifient fortement plutôt que de s'amenuiser, et c'est leur multiplication que je discerne, pas leur dissipation. |
— “kacci te, vakkali, na kiñci kukkuccaṃ, na koci vippaṭisāro”ti? | — Est-ce que tu as un quelconque remords ou un quelconque regret, Vakkali? |
— “taggha me, bhante anappakaṃ kukkuccaṃ, anappako vippaṭisāro”ti. | — Assurément, Bhanté, j'ai beaucoup de remords et beaucoup de regret. |
— “kacci pana taṃ, vakkali, attā sīlato na upavadatī”ti? | — Dans ce cas, est-ce que tu as un reproche à te faire à propos de la vertu, Vakkali? |
— “na kho maṃ, bhante attā sīlato upavadatī”ti. | — Non, Bhanté, je n'ai pas de reproche à me faire à propos de la vertu. |
— “no ce kira taṃ, vakkali, attā sīlato upavadati, atha kiñca te kukkuccaṃ ko ca vippaṭisāro”ti? | — Mais alors, Vakkali, si tu n'as pas de reproche à te faire à propos de la vertu, pourquoi as-tu du remords et du regret? |
— “cirapaṭikāhaṃ, bhante bhagavantaṃ dassanāya upasaṅkamitukāmo, natthi ca me kāyasmiṃ tāvatikā balamattā, yāvatāhaṃ bhagavantaṃ dassanāya upasaṅkameyyan”ti. | — Cela fait longtemps, Bhanté, que je veux venir voir le Fortuné, mais que je ne suis pas assez en forme physiquement pour venir le voir. |
— “alaṃ, vakkali, kiṃ te iminā pūtikāyena diṭṭhena? yo kho, vakkali, dhammaṃ passati so maṃ passati; yo maṃ passati so dhammaṃ passati. dhammañhi, vakkali, passanto maṃ passati; maṃ passanto dhammaṃ passati. | — Cela suffit, Vakkali! Pourquoi veux-tu voir ce corps répugnant? Celui, Vakkali, qui voit le Dhamma, me voit; et celui qui me voit, voit le Dhamma. Car en voyant le Dhamma, on me voit; et en me voyant, on voit le Dhamma. |
———oOo——— Publié comme un don du Dhamma, pour être distribué librement, à des fins non lucratives. --- Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes. Ce travail est sous une License Internationale Creative Commons 4.0 avec Attribution, Usage non-commercial et Partage sous mêmes conditions. |