— Les propos conflictuels — Les joutes verbales sont improductives et doivent être évitées. Il y a quatre choses dont il est bien plus utile de parler. |
Pāḷi
Mā, bhikkhave, viggāhikakathaṃ katheyyātha: ‘na tvaṃ imaṃ dhammavinayaṃ ājānāsi, ahaṃ imaṃ dhammavinayaṃ ājānāmi. Kiṃ tvaṃ imaṃ dhammavinayaṃ ājānissasi! Micchāpaṭipanno tvamasi, ahamasmi sammāpaṭipanno. Sahitaṃ me, asahitaṃ te. Purevacanīyaṃ pacchā avaca; pacchāvacanīyaṃ pure avaca. Adhiciṇṇaṃ te viparāvattaṃ. Āropito te vādo, cara vādappamokkhāya. Niggahitosi, nibbeṭhehi vā sace pahosī’ti.
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Français«Mendiants, ne tenez pas de propos conflictuels [tels que:] “Vous ne comprenez pas cet Enseignement & Discipline. Moi, je comprends cet Enseignement & Discipline. Qu'est-ce que vous comprenez à cet Enseignement & Discipline? Vous pratiquez de manière erronée. Moi, je pratique de manière correcte. Moi, je suis cohérent, mais vous, vous ne l'êtes pas. Ce qui est à dire d'abord, vous l'avez dit ensuite; ce qui est à dire ensuite, vous l'avez dit d'abord. Vous avez inversé la procédure.{n} Votre doctrine a été réfutée. Allez sauver votre doctrine. Vous avez été défaits, à moins que vous ne soyez capables de vous désembourber.” |
Taṃ kissa hetu? Nesā, bhikkhave, kathā atthasaṃhitā nādibrahmacariyakā na nibbidāya na virāgāya na nirodhāya na upasamāya na abhiññāya na sambodhāya na nibbānāya saṃvattati. | Et quelle en est la raison? Parce que ces propos, mendiants, ne sont pas profitables, qu'ils ne se rapportent pas aux principes{n} de la vie brahmique, et qu'ils ne mènent pas au désenchantement, au désintéressement, à la cessation, à la quiétude, à la connaissance directe, à l'éveil, à l'Extinction. |
Kathentā ca kho tumhe, bhikkhave, ‘idaṃ dukkha’nti katheyyātha, ‘ayaṃ dukkha·samudayo’ti katheyyātha, ‘ayaṃ dukkha·nirodho’ti katheyyātha, ‘ayaṃ dukkha·nirodha·gāminī paṭipadā’ti katheyyātha. | Au contraire, mendiants, lorsque vous parlez, parlez de: “Voici le mal-être”, parlez de: “Voici l'origine du mal-être”, parlez de: “Voici la cessation du mal-être”, parlez de: “Voici la voie menant à la cessation du mal-être”. |
Taṃ kissa hetu? Esā, bhikkhave, kathā atthasaṃhitā esā ādibrahmacariyakā esā nibbidāya virāgāya nirodhāya upasamāya abhiññāya sambodhāya nibbānāya saṃvattati. | Et quelle en est la raison? Parce que ces propos, mendiants, sont profitables, qu'ils se rapportent aux principes de la vie brahmique, et qu'ils mènent au désenchantement, au désintéressement, à la cessation, à la quiétude, à la connaissance directe, à l'éveil, à l'Extinction. |
Tasmātiha, bhikkhave, ‘idaṃ dukkha’nti yogo karaṇīyo, ‘ayaṃ dukkha·samudayo’ti yogo karaṇīyo, ‘ayaṃ dukkha·nirodho’ti yogo karaṇīyo, ‘ayaṃ dukkha·nirodha·gāminī paṭipadā’ti yogo karaṇīyo ti. | C'est pourquoi, mendiants, le travail [de contemplation] est à faire: “Voici le mal-être”, le travail [de contemplation] est à faire: “Voici l'origine du mal-être”, le travail [de contemplation] est à faire: “Voici la cessation du mal-être”, le travail [de contemplation] est à faire: “Voici la voie menant à la cessation du mal-être”.» |
———oOo——— Publié comme un don du Dhamma, pour être distribué librement, à des fins non lucratives. --- Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes. Ce travail est sous une License Internationale Creative Commons 4.0 avec Attribution, Usage non-commercial et Partage sous mêmes conditions. |