SN 56.51
Nakhasikkha Sutta
— Sur un coin d'ongle —
[ nakha: ongle | sikkha: bout, coin ]

Une analogie pour comprendre les bienfaits incommensurables qu'apporte le fait d'acquérir la vue (i.e. l'entrée dans le courant).




Pāḷi



atha kho bhagavā parittaṃ nakhasikhāyaṃ paṃsuṃ āropetvā bhikkhū āmantesi:

Français



Ce jour-là, ayant mis un brin de terre sur un coin de son ongle, le Fortuné s'adressa aux mendiants:

“taṃ kiṃ maññatha, bhikkhave, katamaṃ nu kho bahutaraṃ: yo vāyaṃ mayā paritto nakhasikhāyaṃ paṃsu āropito, ayaṃ vā mahāpathavī”ti?

«Qu'en pensez-vous, mendiants, quel est le plus grand: ce brin de terre que j'ai mis sur un coin de mon ongle, ou cette grande Terre?

“etadeva, bhante, bahutaraṃ yadidaṃ mahāpathavī; appamattakāyaṃ bhagavatā paritto nakhasikhāyaṃ paṃsu āropito. saṅkhampi na upeti, upanidhampi na upeti, kalabhāgampi na upeti mahāpathaviṃ upanidhāya bhagavatā paritto nakhasikhāyaṃ paṃsu āropito”ti.

Bhanté, c'est cette grande Terre qui est la plus grande, tandis que le brin de terre que le Fortuné a mis sur un coin de son ongle est minime. Comparé à la grande Terre, le brin de terre que le Fortuné a mis sur un coin de son ongle est incalculable[ment plus petit], il n'est pas comparable, il n'en représente pas une fraction.

“evameva kho, bhikkhave, ariyasāvakassa diṭṭhisampannassa puggalassa abhisametāvino etadeva bahutaraṃ dukkhaṃ yadidaṃ parikkhīṇaṃ pariyādinnaṃ; appamattakaṃ avasiṭṭhaṃ. saṅkhampi na upeti, upanidhampi na upeti, kalabhāgampi na upeti purimaṃ dukkhakkhandhaṃ parikkhīṇaṃ pariyādinnaṃ upanidhāya yadidaṃ sattakkhattuparamatā, yo ‘idaṃ dukkhan’ti yathābhūtaṃ pajānāti, ‘ayaṃ dukkhasamudayo’ti yathābhūtaṃ pajānāti, ‘ayaṃ dukkhanirodho’ti yathābhūtaṃ pajānāti, ‘ayaṃ dukkhanirodhagāminī paṭipadā’ti yathābhūtaṃ pajānāti”.

— De la même manière, mendiants, le mal-être qu'un noble disciple accompli en vue [correcte] et ayant pleinement compris a épuisé et consommé est le plus grand, tandis que ce qui reste est minime. Comparé à l'accumulation précédente de mal-être qui a été épuisée et consommée, c'est incalculable[ment plus petit], ça n'est pas comparable, ça n'en représente pas une fraction, puisque celui qui discerne, tel que c'est réellement: “Voici le mal-être, qui discerne, tel que c'est réellement: “Voici l'origine du mal-être, qui discerne, tel que c'est réellement: “Voici la cessation du mal-être, qui discerne, tel que c'est réellement: “Voici la voie menant à la cessation du mal-être n'a au maximum que sept vies [à vivre].

tasmātiha, bhikkhave, ‘idaṃ dukkha’nti yogo karaṇīyo, ‘ayaṃ dukkha·samudayo’ti yogo karaṇīyo, ‘ayaṃ dukkha·nirodho’ti yogo karaṇīyo, ‘ayaṃ dukkha·nirodha·gāminī paṭipadā’ti yogo karaṇīyo ti.

C'est pourquoi, mendiants, le travail [de contemplation] est à faire: “Voici le mal-être”, le travail [de contemplation] est à faire: “Voici l'origine du mal-être”, le travail [de contemplation] est à faire: “Voici la cessation du mal-être”, le travail [de contemplation] est à faire: “Voici la voie menant à la cessation du mal-être”.»





Bodhi leaf


Traduction proposée par Rémy.

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Publié comme un don du Dhamma,
pour être distribué librement, à des fins non lucratives.
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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.


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