— Exhortation — Deux mendiants qui s'émulent l'un l'autre au regard de l'instruction se font remettre dans le droit chemin. |
Pāḷirājagahe veḷuvane. |
FrançaisUn jour, le Fortuné séjournait près de Rajgiri, dans la bambouseraie (…) |
atha kho āyasmā mahākassapo yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdi. ekamantaṃ nisinnaṃ kho āyasmantaṃ mahākassapaṃ bhagavā etadavoca — | Ce jour-là, le vénérable Mahakassapa vint voir le Fortuné, lui rendit hommage et s'assit d'un côté. Alors qu'il était assis d'un côté, le Fortuné lui dit: |
“ovada, kassapa, bhikkhū; karohi, kassapa, bhikkhūnaṃ dhammiṃ kathaṃ. ahaṃ vā, kassapa, bhikkhū ovadeyyaṃ tvaṃ vā; ahaṃ vā bhikkhūnaṃ dhammiṃ kathaṃ kareyyaṃ tvaṃ vā””ti. | «Exhorte les mendiants, Kassapa. Fais-leur un discours sur le Dhamma. Ou bien c'est moi qui exhorte les mendiants, ou bien il faut que tu le fasses. Ou bien c'est moi qui leur fais un discours sur le Dhamma, ou bien il faut que tu le fasses. |
“dubbacā kho, bhante, etarahi bhikkhū, dovacassakaraṇehi dhammehi samannāgatā, akkhamā, appadakkhiṇaggāhino anusāsaniṃ. idhāhaṃ, bhante, addasaṃ bhaṇḍañca nāma bhikkhuṃ ānandassa saddhivihāriṃ abhijikañca nāma bhikkhuṃ anuruddhassa saddhivihāriṃ aññamaññaṃ sutena accāvadante — ‘ehi, bhikkhu, ko bahutaraṃ bhāsissati, ko sundarataraṃ bhāsissati, ko cirataraṃ bhāsissatī’””ti. | — A présent, Bhanté, les mendiants sont récalcitrants, ils sont pourvus de traits de caractère qui les rendent récalcitrants, ils sont impatients et ne prennent pas les conseils respectueusement. À cet égard, Bhanté, j'ai vu un mendiant du nom de Bhanda, un apprenti d'Ananda, et un mendiant du nom d'Abhijika, un apprenti d'Anourouddha, s'émulant l'un l'autre au regard de l'instruction [en disant]: “Viens, mendiant, qui d'entre nous récitera le plus, qui récitera avec la plus belle voix, qui récitera le plus longtemps?”.» |
atha kho bhagavā aññataraṃ bhikkhuṃ āmantesi — | |
“ehi tvaṃ, bhikkhu, mama vacanena bhaṇḍañca bhikkhuṃ ānandassa saddhivihāriṃ abhijikañca bhikkhuṃ anuruddhassa saddhivihāriṃ āmantehi — ‘satthā āyasmante āmantetī’””ti. | «Viens, mendiant. Vas dire en mon nom au mendiant Bhanda, un apprenti d'Ananda, et au mendiant Abhijika, un apprenti d'Anourouddha: “L'Enseignant appelle ces vénérables.” |
“evaṃ, bhante””ti kho so bhikkhu bhagavato paṭissutvā yena te bhikkhū tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā te bhikkhū etadavoca — | — Oui, Bhanté», répondit le mendiant, et il alla voir ces mendiants. S'étant approché d'eux, il leur dit: |
“satthā āyasmante āmantetī””ti. | «L'Enseignant appelle ces vénérables. |
“evamāvuso””ti kho te bhikkhū tassa bhikkhuno paṭissutvā yena bhagavā tenupasaṅkamiṃsu; upasaṅkamitvā bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdiṃsu. ekamantaṃ nisinne kho te bhikkhū bhagavā etadavoca — | — Bien, mon ami», lui répondirent ces mendiants. Ils vinrent voir le Fortuné, lui rendirent hommage, puis s'assirent d'un côté. Une fois assis là, le Fortuné leur dit: |
“saccaṃ kira tumhe, bhikkhave, aññamaññaṃ sutena accāvadatha — ‘ehi, bhikkhu, ko bahutaraṃ bhāsissati, ko sundarataraṃ bhāsissati, ko cirataraṃ bhāsissatī’””ti? | «Mendiants, est-il vrai que vous vous émulez l'un l'autre au regard de l'instruction [en disant]: “Viens, mendiant, qui d'entre nous récitera le plus, qui récitera avec la plus belle voix, qui récitera le plus longtemps?” |
“evaṃ, bhante”. | — Oui, Bhanté. |
“kiṃ nu kho me tumhe, bhikkhave, evaṃ dhammaṃ desitaṃ ājānātha — ‘etha tumhe, bhikkhave, aññamaññaṃ sutena accāvadatha — ehi, bhikkhu, ko bahutaraṃ bhāsissati, ko sundarataraṃ bhāsissati, ko cirataraṃ bhāsissatī’””ti? | — Mendiants, est-ce que vous m'avez déjà vus professer l'Enseignement ainsi, [en disant]: “Venez, mendiants, émulez-vous les uns les autres [en vous disant:] ‘Viens, mendiant, qui d'entre nous récitera le plus, qui récitera avec la plus belle voix, qui récitera le plus longtemps?’?” |
“no hetaṃ, bhante”. | — Non, Bhanté. |
“no ce kira me tumhe, bhikkhave, evaṃ dhammaṃ desitaṃ ājānātha, atha kiṃ carahi tumhe, moghapurisā, kiṃ jānantā kiṃ passantā evaṃ svākkhāte dhammavinaye pabbajitā samānā aññamaññaṃ sutena accāvadatha — ‘ehi, bhikkhu, ko bahutaraṃ bhāsissati, ko sundarataraṃ bhāsissati, ko cirataraṃ bhāsissatī’””ti. | — Mendiants, si vous ne m'avez jamais vus professer l'Enseignement ainsi, alors que savez-vous, que voyez-vous pour qu'ayant quitté le foyer dans un Enseignement & Discipline aussi bien exposé, vous vous émuliez l'un l'autre au regard de l'instruction [en disant]: “Viens, mendiant, qui d'entre nous récitera le plus, qui récitera avec la plus belle voix, qui récitera le plus longtemps?”?» |
atha kho te bhikkhū bhagavato pādesu sirasā nipatitvā bhagavantaṃ etadavocuṃ — | Alors ces mendiants se prosternèrent avec leur tête aux pieds du Fortuné, et lui dirent: |
“accayo no, bhante, accagamā, yathābāle yathāmūḷhe yathāakusale, ye mayaṃ evaṃ svākkhāte dhammavinaye pabbajitā samānā aññamaññaṃ sutena accāvadimha — ‘ehi, bhikkhu, ko bahutaraṃ bhāsissati, ko sundarataraṃ bhāsissati, ko cirataraṃ bhāsissatī’’ti. tesaṃ no, bhante, bhagavā accayaṃ accayato paṭiggaṇhātu āyatiṃ saṃvarāyā””ti. | «Bhanté, nous avons commis une transgression: nous avons été si sots, si ignorants, si malavisés qu'ayant quitté le foyer dans un Enseignement & Discipline aussi bien exposé, nous nous sommes émulés l'un l'autre au regard de l'instruction [en disant]: “Viens, mendiant, qui d'entre nous récitera le plus, qui récitera avec la plus belle voix, qui récitera le plus longtemps?”. Que le Fortuné accepte notre transgression reconnue comme une transgression, pour notre restreinte à l'avenir. |
“taggha tumhe, bhikkhave, accayo accagamā yathābāle yathāmūḷhe yathāakusale, ye tumhe evaṃ svākkhāte dhammavinaye pabbajitā samānā aññamaññaṃ sutena accāvadittha — ‘ehi, bhikkhu, ko bahutaraṃ bhāsissati, ko sundarataraṃ bhāsissati, ko cirataraṃ bhāsissatī’’ti. yato ca kho tumhe, bhikkhave, accayaṃ accayato disvā yathādhammaṃ paṭikarotha, taṃ vo mayaṃ paṭiggaṇhāma. vuddhi hesā, bhikkhave, ariyassa vinaye yo accayaṃ accayato disvā yathādhammaṃ paṭikaroti āyatiñca saṃvaraṃ āpajjatī””ti. | — En effet, mendiants, vous avez commis une transgression: vous avez été si sots, si ignorants, si malavisés qu'ayant quitté le foyer dans un Enseignement & Discipline aussi bien exposé, vous vous êtes émulés l'un l'autre au regard de l'instruction [en disant]: “Viens, mendiant, qui d'entre nous récitera le plus, qui récitera avec la plus belle voix, qui récitera le plus longtemps?” Mendiants, puisque vous avez vu votre transgression comme une transgression et que vous vous repentez en accord avec le Dhamma, je l'accepte. C'est un progrès dans la discipline du noble que de se repentir en accord avec le Dhamma en ayant vu sa transgression comme une transgression, et de pratiquer la restreinte à l'avenir.» |
———oOo——— Publié comme un don du Dhamma, pour être distribué librement, à des fins non lucratives. --- Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes. ![]() Ce travail est sous une License Internationale Creative Commons 4.0 avec Attribution, Usage non-commercial et Partage sous mêmes conditions. |