SN 17.23
Ekaputta Sutta
— Son fils unique —
[ eka: un | putta: fils ]

Voici comment une mère remplie de conviction devrait aviser son fils.




Pāḷi



sāvatthiyaṃ viharati ...

Français



À Savatthi.

“dāruṇo, bhikkhave, lābhasakkārasiloko kaṭuko pharuso antarāyiko anuttarassa yogakkhemassa adhigamāya.

Cruels, mendiants, sont les acquisitions, honneurs et renommée, ils sont amers, rudes, ils sont un obstacle à l'obtention du suprême soulagement du joug.

saddhā, bhikkhave, upāsikā ekaputtakaṃ piyaṃ manāpaṃ evaṃ sammā āyācamānā āyāceyya: ‘tādiso, tāta, bhavāhi yādiso citto ca gahapati hatthako ca āḷavako’ti. esā, bhikkhave, tulā etaṃ pamāṇaṃ mama sāvakānaṃ upāsakānaṃ, yadidaṃ citto ca gahapati hatthako ca āḷavako. sace kho tvaṃ, tāta, agārasmā anagāriyaṃ pabbajasi; tādiso, tāta, bhavāhi yādisā sāriputtamoggallānāti. esā, bhikkhave, tulā etaṃ pamāṇaṃ mama sāvakānaṃ bhikkhūnaṃ, yadidaṃ sāriputtamoggalānā. mā ca kho tvaṃ, tāta, sekhaṃ appattamānasaṃ lābhasakkārasiloko anupāpuṇātūti. tañce, bhikkhave, bhikkhuṃ sekhaṃ appattamānasaṃ lābhasakkārasiloko anupāpuṇāti, so tassa hoti antarāyāya.

Une disciple laïque remplie de conviction, mendiants, avisant correctement son fils unique, cher et bien-aimé, l'aviserait ainsi: “Cher fils, tu devrais devenir comme Citta l'homme de foyer et comme Hatthaka Āḷavaka.”{1} Car ceux-ci, mendiants, sont les étalons de mesure en ce qui concerne mes disciples séculiers, c'est-à-dire Citta l'homme de foyer et Hatthaka Āḷavaka. [Elle continuerait:] “Et si tu quittes la vie de foyer pour le sans-foyer, cher fils, tu devrais devenir comme Sāriputta et Moggallāna.” Car ceux-ci, mendiants, sont les étalons de mesure en ce qui concerne mes disciples mendiants, c'est-à-dire Sāriputta et Moggallāna. [Elle continuerait:] “Mais tant que tu es en entraînement, cher fils, et que tu n'as pas encore atteint ton but, puisse-tu ne pas rencontrer les acquisitions, honneurs et renommée!” Car, mendiants, pour un mendiant en entraînement qui n'a pas encore atteint son but, s'il rencontre les acquisitions, honneurs et renommée, c'est un danger pour lui.

evaṃ dāruṇo kho, bhikkhave, lābhasakkārasiloko kaṭuko pharuso antarāyiko anuttarassa yogakkhemassa adhigamāya. tasmātiha, bhikkhave, evaṃ sikkhitabbaṃ: ‘uppannaṃ lābhasakkārasilokaṃ pajahissāma, na ca no uppanno lābhasakkārasiloko cittaṃ pariyādāya ṭhassatī’ti. evañhi vo, bhikkhave, sikkhitabban”ti.

Si cruels, mendiants, sont les acquisitions, honneurs et renommée, ils sont amers, rudes, ils sont un obstacle à l'obtention du suprême soulagement du joug. C'est pourquoi, mendiants, vous devriez vous entraîner ainsi: “Nous abandonnerons les acquisitions, honneurs & renommée qui seront apparues, et nous ne laisserons pas les acquisitions, honneurs & renommée apparues s'emparer de notre esprit.” C'est ainsi, mendiants, que vous devriez vous entraîner.





Bodhi leaf


Note


1. Hatthaka Āḷavaka: voir AN 3.35.



Traduction proposée par Rémy.

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Publié comme un don du Dhamma,
pour être distribué librement, à des fins non lucratives.
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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.


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