— Le chat — [ biḷāra: chat ] Voici comment un mendiant qui ne pratique pas correctement la restreinte des sens est semblable à un chat à qui il arrive une mauvaise surprise. |
Pāḷi
sāvatthiyaṃ viharati.
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FrançaisÀ Savatthi. |
tena kho pana samayena aññataro bhikkhu ativelaṃ kulesu cārittaṃ āpajjati. tamenaṃ bhikkhū evamāhaṃsu: | Ce jour-là, un certain bhikkhu passait trop de temps dans les familles. Alors les autres lui dirent: |
“māyasmā ativelaṃ kulesu cārittaṃ āpajjī”ti. | — Le vénérable ne devrait pas passer trop de temps dans les familles. |
so bhikkhu bhikkhūhi vuccamāno na viramati. atha kho sambahulā bhikkhū yena bhagavā tenupasaṅkamiṃsu; upasaṅkamitvā bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdiṃsu. ekamantaṃ nisinnā kho te bhikkhū bhagavantaṃ etadavocuṃ: | Mais le bhikkhu, en dépit de cet appel, ne s'abstenait pas. Alors un certain nombre de mendiants approchèrent le Fortuné; s'étant approchés, et ayant rendu hommage au Fortuné, ils s'assirent d'un côté. Une fois assis d'un côté, ces mendiants dirent au Fortuné: |
“idha, Bhanté aññataro bhikkhu ativelaṃ kulesu cārittaṃ āpajjati. tamenaṃ bhikkhū evamāhaṃsu: ‘māyasmā ativelaṃ kulesu cārittaṃ āpajjī’ti. so bhikkhu bhikkhūhi vuccamāno na viramatī”ti. | — Bhanté, un certain bhikkhu passe trop de temps dans les familles. Alors les autres lui ont dit: “Le vénérable ne devrait pas passer trop de temps dans les familles.” Mais le bhikkhu, en dépit de cet appel, ne s'abstient pas. |
“bhūtapubbaṃ, bhikkhave, biḷāro sandhisamalasaṅkaṭīre ṭhito ahosi mudumūsiṃ maggayamāno: ‘yadāyaṃ mudumūsi gocarāya pakkamissati, tattheva naṃ gahetvā khādissāmī’ti. atha kho so, bhikkhave, mudumūsi gocarāya pakkāmi. tamenaṃ biḷāro gahetvā sahasā saṅkhāditvā ajjhohari. tassa so mudumūsi antampi khādi, antaguṇampi khādi. so tatonidānaṃ maraṇampi nigacchi maraṇamattampi dukkhaṃ. | — Dans le passé, mendiants, il y avait un chat qui se tenait près d'un écoulement d'eaux usées, attendant une petite souris en pensant: “Quand la petite souris sortira de son trou, je l'attraperai et la mangerai!” Finalement, mendiants, la petite souris sortit de son trou. Le chat l'attrapa et l'avala tout rond, sans la mâcher. Alors la petite souris mangea le chat par les tripes, et à cause de cela, le chat rencontra du mal-être mortelles et la mort. |
“evameva kho, bhikkhave, idhekacco bhikkhu pubbaṇhasamayaṃ nivāsetvā pattacīvaramādāya gāmaṃ vā nigamaṃ vā piṇḍāya pavisati arakkhiteneva kāyena arakkhitāya vācāya arakkhitena cittena, anupaṭṭhitāya satiyā, asaṃvutehi indriyehi. so tattha passati mātugāmaṃ dunnivatthaṃ vā duppārutaṃ vā. tassa mātugāmaṃ disvā dunnivatthaṃ vā duppārutaṃ vā rāgo cittaṃ anuddhaṃseti. so rāgānuddhaṃsena cittena maraṇaṃ vā nigacchati maraṇamattaṃ vā dukkhaṃ. maraṇañhetaṃ, bhikkhave, ariyassa vinaye yo sikkhaṃ paccakkhāya hīnāyāvattati. maraṇamattañhetaṃ, bhikkhave, dukkhaṃ yadidaṃ aññataraṃ saṃkiliṭṭhaṃ āpattiṃ āpajjati, yathārūpāya āpattiyā vuṭṭhānaṃ paññāyati. | De la même manière, mendiants, un mendiant s'habille le matin, emporte son bol et sa robe, et entre dans un village ou dans une ville pour ses aumônes de nourriture, sans se protéger en corps, sans se protéger en parole, sans se protéger en esprit, sans avoir installé sa présence d'esprit, sans restreindre ses facultés sensorielles.{1} Là, il voit une femme habillée de manière inappropriée ou sans haut, et le désir corrompt son esprit. Avec son esprit corrompu par le désir, il rencontre la mort ou des souffrances de mort. Car la mort, mendiants, dans la discipline du noble, c'est d'abandonner l'entraînement et de retourner à la vie inférieure. Et les souffrances de mort, mendiants, c'est de commettre une certaine transgression impure{n} dont il est possible d'être réhabilité. |
tasmātiha, bhikkhave, evaṃ sikkhitabbaṃ: ‘rakkhiteneva kāyena rakkhitāya vācāya rakkhitena cittena, upaṭṭhitāya satiyā, saṃvutehi indriyehi gāmaṃ vā nigamaṃ vā piṇḍāya pavisissāmā’ti. evañhi vo, bhikkhave, sikkhitabban”ti. | C'est pourquoi, mendiants, vous devriez vous entraîner ainsi: “Nous irons au village ou en ville protégés en corps, protégés en parole, protégés en esprit, en ayant installé notre présence d'esprit, avec nos facultés sensorielles restreintes.” Voici, mendiants, comment vous devriez vous entraîner. |
Note1. restreindre ses facultés sensorielles: il s'agit d'indriya saṃvara aka indriyesu guttadvāratā. ———oOo——— Publié comme un don du Dhamma, pour être distribué librement, à des fins non lucratives. --- Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes. Ce travail est sous une License Internationale Creative Commons 4.0 avec Attribution, Usage non-commercial et Partage sous mêmes conditions. |