Un Brahmā, un souverain déva et deux arahants prononcent des vers à l'occasion de la mort du Bouddha.
Un jour, le Fortuné séjournait près de Kusinārā, à Upavattana, dans le bois d'arbres sal des Mallas, à l'occasion de son Parinibbāna. Ce jour-là, le Fortuné s'adressa aux mendiants:
— Je m'adresse à vous, mendiants: tous les saṅkhārās sont sujets à l'extinction. Exercez-vous pour atteindre l'objectif avec diligence.
Telles furent les dernières paroles du Tathagata. Ensuite, le Fortuné pénétra le premier jhāna. Ayant émergé du permier jhāna, il pénétra le second jhāna. Ayant émergé du second jhāna, il pénétra le troisième jhāna... le quatrième jhāna... la sphère de l'infinité de l'espace... la sphère de l'infinité de la conscience... la sphère du vide... la sphère de ni perception ni non perception. Ayant émergé de la sphère de ni perception ni non perception, il pénétra la cessation des perceptions et des sensations.
Ensuite, ayant émergé de la cessation des perceptions et des sensations, il pénétra la sphère de ni perception ni non perception. Ayant émergé de la sphère de ni perception ni non perception, il pénétra la sphère du vide... la sphère de l'infinité de la conscience... la sphère de l'infinité de l'espace... le quatrième jhāna... le troisième jhāna... le second jhāna. Ayant émergé du second jhāna, il pénétra le premier jhāna.
Ayant émergé du premier jhāna, il pénétra le second... le troisième... le quatrième jhāna. Ayant émergé du quatrième jhāna, immédiatement après cela, il atteignit Parinibbāna.
Lorsque le Fortuné atteignit Parinibbāna, simultanément, Brahmā Sahampati prononça ces vers:
Tous les êtres dans le monde
Laisseront finalement le corps
Puisque un tel Instructeur,
Sans pareil dans le monde,
Le Tathagata doué des pouvoirs,
Le Bouddha, a atteint Parinibbāna.
Aniccā vata saṅkhārā,
Uppādavayadhammino
Uppajjitvā nirujjhanti,
Tesaṃ vūpasamo sukho.{1}
Il y a eu de la terreur,
Il y a eu de l'appréhension,
Lorsque, faisant preuve du plus haut
Accomplissement en toutes choses,
Le sambuddha a atteint Parinibbāna.
Il n'y avait plus d'inspir ni d'expir{2}
Pour le Stable ayant l'esprit ferme,
Lorsque, imperturbable et incliné à la paix,
Celui doué de vision atteignit Parinibbāna.
Avec un esprit sans défaillance,
Il a enduré la douleur.
Telle l'extinction d'une lampe
Fut la délivrance de l'esprit.
1. Aniccā... sukho: vers devenus célèbres:
Les saṅkhārās sont en effet impermanents,
Leur nature est d'apparaître et disparaître.
Étant apparus, ils s'éteignent:
Leur apaisement est agréable.
2. plus d'inspir ni d'expir: la respiration s'arrête lors de l'entrée dans le quatrième jhāna.