Un touchant aperçu du chagrin que ressent un père lorsque ses fils ingrats ne l'honorent pas dans sa vieillesse. Le Bouddha a un moyen très efficace de régler la situation. Traitez bien vos parents.
À Savatthi. Ce jour-là, un très riche brahmane, d'apparence piteuse, habillé pauvrement, alla voir le Fortuné et, à son arrivée, il échangea des salutations courtoises avec lui. Après cette échanges de salutations amicales et de courtesies, il s'assit d'un côté. Alors qu'il était assis là, le Fortuné lui dit:
— Pourquoi, brahmane, es-tu d'apparence miteuse et pauvrement vêtu?
— Maître Gotama, mes quatre fils, sous l'instigation de leurs femmes, viennent de me jeter hors de la maison.
— Dans ce cas, brahmane, mémorise ces vers et ensuite récite-les à un moment où une grande assemblée de gens s'est réunie sur la place de la ville, et où tes fils font partie des gens présents:
Ceux dont je me suis réjoui de la naissance,
Et dont j'ai abondamment désiré le succès,
Sous l'instigation de leurs femmes,
M'ont chassé, comme des chiens [chasseraient] un porc.
Ces mauvais compagnons sont bien mesquins.
Bien qu'ils m'appellent: 'Papa, cher papa'
Ils sont des démons déguisés en fils
Pour m'abandonner dans ma vieillesse.
Tel un vieux cheval devenu inutile
A qui on refuse de donner du fourrage,
Ainsi le vieux père de ces garçons
Mendie sa nourriture dans d'autres foyers.
Ma canne me sert mieux
Que ces fils désobéissants.
Elle repousse les taureaux sauvages
Et les chiens argneux.
Elle me précède dans l'obscurité
Me supporte dans les pentes raides.
Par la puissance de ma canne,
Lorsque je trébuche je tiens ferme.
Alors le très riche brahamane, ayant mémorisé ces vers en la présence du Fortuné, les récita à un moment où une vaste assemblée de gens s'était réunie sur la place de la ville et que ses fils faisaient partie des gens présents:
Ceux dont je me suis réjoui de la naissance,
Et dont j'ai abondamment désiré le succès,
Sous l'instigation de leurs femmes,
M'ont chassé, comme des chiens [chasseraient] un porc.
Ces mauvais compagnons sont bien mesquins.
Bien qu'ils m'appellent: 'Papa, cher papa'
Ils sont des démons déguisés en fils
Pour m'abandonner dans ma vieillesse.
Tel un vieux cheval devenu inutile
A qui on refuse de donner du fourrage,
Ainsi le vieux père de ces garçons
Mendie sa nourriture dans d'autres foyers.
Ma canne me sert mieux
Que ces fils désobéissants.
Elle repousse les taureaux sauvages
Et les chiens argneux.
Elle me précède dans l'obscurité
Me supporte dans les pentes raides.
Par la puissance de ma canne,
Lorsque je trébuche je tiens ferme.
Alors les fils du brahmane, l'ayant ramené à la maison, le baignèrent, et lui donnèrent chacun une paire d'habits. Alors le brahmane, prenant une paire d'habits, alla voir le Fortuné et, à son arrivée, il échangea des salutations courtoises avec lui. Après cette échanges de salutations amicales et de courtesies, il s'assit d'un côté. Alors qu'il était assis là, il dit au Fortuné:
— Nous autres brahmanes, Maître Gotama, cherchons un honoraire pour notre iinstructeur. Que Maître Gotama accepte de ma part cet honoraire d'instructeur.
Le Fortuné l'accepta par sympathie. Alors le très riche brahmane dit au Fortuné:
— Magnifique, Maître Gotama. Magnifique. Tout comme s'il avait remis en place ce qui avait été renversé, qu'il révélait ce qui était caché, qu'il montrait le chemin à quelqu'un qui se serait perdu, ou qu'il portait une lampe dans l'obscurité pour que ceux qui ont des yeux puissent voir les formes, de la même manière Maître Gotama m'a clarifié le Dhamma de différentes manières. Je prends refuge auprès de Maître Gotama, auprès du Dhamma, et auprès de la Communauté. Que Maître Gotama se souvienne de moi comme d'un disciple laïc qui, à compter de ce jour, a pris refuge pour la vie.