Un mendiant enrage de rester seul dans la forêt alors qu'une fête tonne toute la nuit dans la ville.
Un jour, un certain mendiant, un prince Vajjian, résidait près de Vésāli dans un maquis forestier. Ce jour-là, il y avait à Vésāli un festival durant toute la nuit. Le mendiant, se lamentant en entendant venir de Vésāli le retentissement de la musique des instruments à vents, des instruments à cordes, et des gongs, prononça ces vers:
Je vis dans la nature, tout seul,
Tel une bûche rejetée dans la forêt.
En une telle nuit, qui pourrait être
Plus misérable que je ne suis?
Alors le devatā qui habitait ce maquis forestier, ayant de la sympathie pour ce mendiant, désirant son bien, désirant éveiller en lui le sens de l'urgence, s'approcha de lui et lui adressa ces vers:
Lorsque tu vis dans la nature, tout seul,
Tel une bûche rejetée dans la forêt,
Nombreux sont ceux qui t'envient,
Tout comme les êtres de l'enfer
Envient ceux qui vont au paradis.
Le mendiant, ainsi réprimandé par le devatā, acquit le sens de l'urgence.