Un mendiant "vole" le parfum d'un lotus et se fait réprimander par un déva.
Un jour, un certain mendiant résidait parmi les Kosalans dans un maquis forestier. A cette époque, lorsqu'il rentrait de sa collecte d'aumônes, après son repas, il avait l'habitude de descendre dans une mare aux lotus et d'humer un lotus rouge.
Alors le devatā qui habitait ce maquis forestier, ayant de la sympathie pour ce mendiant, désirant son bien, désirant éveiller en lui le sens de l'urgence, s'approcha de lui et lui adressa ces vers:
Tu humes cette fleur de lotus,[Le Mendiant:]
Qui ne t'a pas été donnée. Ceci,
Cher sieur, est un facteur de vol.
Tu es un voleur de fragrance.
Je ne prends ni n'endommage rien.[Le devatā:]
Je hume le lotus de loin.
Alors pourquoi m'appelez-vous
Un voleur de fragrance?
Celui qui déterre les tiges,
Celui qui endommage les fleurs,
Qui a une attitude aussi brutale:
Pourquoi ne pas s'adresser à lui?
A une personne brutale et violente,[Le Mendiant:]
Souillée comme une couche de bébé,
Je n'ai rien à dire. Mais c'est toi
Qui est celui à qui je dois parler.
A une personne sans tache,
Toujours en quête de pureté,
Un mal tel une pointe de cheveu
Apparaît aussi gros qu'un nuage.
Oui, yakkha, tu me comprends[Le devatā:]
Et tu fais preuve de sympathie.
Avertis-moi si tu vois encore
Une chose de ce genre, yakkha.
Je ne dépends pas de toi pour ma vie,
Et ne suis pas non plus ton employé.
Mendiant, tu devrais toi-même connaître
Le chemin menant à une bonne destination.
Le mendiant, ainsi réprimandé par le déva, acquit le sens de l'urgence.