SN 35.1 à 3
Ajjhatta Suttāni
— Intérieurement —

Voici comment le Bouddha veut que nous appréhendions les six organes des sens.




Pāḷi




SN 35.1


evaṃ me sutaṃ.

Français




SN 35.1


Ainsi ai-je entendu:

ekaṃ samayaṃ bhagavā sāvatthiyaṃ viharati jetavane anāthapiṇḍikassa ārāme. tatra kho bhagavā bhikkhū āmantesi —

Un jour, le Fortuné séjournait près de Savatthi, dans le bois de Jéta, le parc d'Anathapindika. Là, il s'adressa aux mendiants:

“bhikkhavo”ti.

«Mendiants!

“bhadante”ti te bhikkhū bhagavato paccassosuṃ. bhagavā etadavoca

Badhanté, répondirent les mendiants. Le Fortuné dit alors:

“cakkhuṃ, bhikkhave, aniccaṃ. yadaniccaṃ taṃ dukkhaṃ; yaṃ dukkhaṃ tadanattā. yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ.

Mendiants, l'œil est impermanent. Ce qui est impermanent est insatisfaisant. Ce qui est insatisfaisant est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi.

sotaṃ aniccaṃ. yadaniccaṃ ... pe ...

L'oreille est impermanente. Ce qui est impermanent est insatisfaisant. Ce qui est insatisfaisant est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi.

ghānaṃ aniccaṃ. yadaniccaṃ ... pe ...

Le nez est impermanent. Ce qui est impermanent est insatisfaisant. Ce qui est insatisfaisant est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi.

jivhā aniccā. yadaniccaṃ taṃ dukkhaṃ; yaṃ dukkhaṃ tadanattā. yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ.

La langue est impermanente. Ce qui est impermanent est insatisfaisant. Ce qui est insatisfaisant est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi.

kāyo anicco. yadaniccaṃ ... pe ...

Le corps est impermanent. Ce qui est impermanent est insatisfaisant. Ce qui est insatisfaisant est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi.

mano anicco. yadaniccaṃ taṃ dukkhaṃ; yaṃ dukkhaṃ tadanattā. yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ.

Le mental est impermanent. Ce qui est impermanent est insatisfaisant. Ce qui est insatisfaisant est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi.

evaṃ passaṃ, bhikkhave, sutavā ariyasāvako cakkhusmimpi nibbindati, sotasmimpi nibbindati, ghānasmimpi nibbindati, jivhāyapi nibbindati, kāyasmimpi nibbindati, manasmimpi nibbindati. nibbindaṃ virajjati; virāgā vimuccati; vimuttasmiṃ vimuttamiti ñāṇaṃ hoti. ‘khīṇā jāti, vusitaṃ brahmacariyaṃ, kataṃ karaṇīyaṃ, nāparaṃ itthattāyā’ti pajānātī”ti.

En voyant ainsi, mendiants, un noble disciple instruit est désenchanté vis-à-vis de l'œil, il est désenchanté vis-à-vis de l'oreille, vis-à-vis du nez, de la langue, du corps, et il est désenchanté vis-à-vis du mental. Étant désenchanté, il devient détaché. Étant détaché, il est libéré. Étant libéré, il sait: “Je suis libéré”. Il comprend: “C'en est fini de la naissance, la vie brahmique a été menée à son but, ce qui devait être fait a été fait, il n'y aura plus aucune autre existence.”




SN 35.2




SN 35.2

“cakkhuṃ, bhikkhave, dukkhaṃ. yaṃ dukkhaṃ tadanattā; yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ.

Mendiants, l'œil est insatisfaisant. Ce qui est insatisfaisant est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi.

sotaṃ dukkhaṃ ... pe ... ghānaṃ dukkhaṃ... jivhā dukkhā... kāyo dukkho... mano dukkho. yaṃ dukkhaṃ tadanattā; yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ.

L'oreille est insatisfaisante (…) le nez (…) la langue (…) le corps (…) le mental est insatisfaisant. Ce qui est insatisfaisant est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi.

evaṃ passaṃ ... pe ... nāparaṃ itthattāyāti pajānātī”ti.

En voyant ainsi, mendiants, un noble disciple instruit est désenchanté vis-à-vis de l'œil, il est désenchanté vis-à-vis de l'oreille, vis-à-vis du nez, de la langue, du corps, et il est désenchanté vis-à-vis du mental. Étant désenchanté, il devient détaché. Étant détaché, il est libéré. Étant libéré, il sait: “Je suis libéré”. Il comprend: “C'en est fini de la naissance, la vie brahmique a été menée à son but, ce qui devait être fait a été fait, il n'y aura plus aucune autre existence.”




SN 35.3




SN 35.3

“cakkhuṃ, bhikkhave, anattā. yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ.

Mendiants, l'œil est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi.

sotaṃ anattā ... pe ... ghānaṃ anattā... jivhā anattā... kāyo anattā... mano anattā. yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ.

L'oreille est sans-propriétaire (…) le nez (…) la langue (…) le corps (…) le mental est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi.

evaṃ passaṃ ... pe ... nāparaṃ itthattāyāti pajānātī”ti.

En voyant ainsi (…) il n'y aura plus aucune autre existence.”





Bodhi leaf


Traduction proposée par Sekha.

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pour être distribué librement, à des fins non lucratives.
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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.


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