— Intérieurement — Voici comment le Bouddha veut que nous appréhendions les six organes des sens. |
Pāḷievaṃ me sutaṃ. |
FrançaisAinsi ai-je entendu: |
ekaṃ samayaṃ bhagavā sāvatthiyaṃ viharati jetavane anāthapiṇḍikassa ārāme. tatra kho bhagavā bhikkhū āmantesi — | Un jour, le Fortuné séjournait près de Savatthi, dans le bois de Jéta, le parc d'Anathapindika. Là, il s'adressa aux mendiants: |
“bhikkhavo”ti. | |
“bhadante”ti te bhikkhū bhagavato paccassosuṃ. bhagavā etadavoca | — Badhanté, répondirent les mendiants. Le Fortuné dit alors: |
“cakkhuṃ, bhikkhave, aniccaṃ. yadaniccaṃ taṃ dukkhaṃ; yaṃ dukkhaṃ tadanattā. yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ. | Mendiants, l'œil est impermanent. Ce qui est impermanent est insatisfaisant. Ce qui est insatisfaisant est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi”. |
sotaṃ aniccaṃ. yadaniccaṃ ... pe ... | L'oreille est impermanente. Ce qui est impermanent est insatisfaisant. Ce qui est insatisfaisant est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi”. |
ghānaṃ aniccaṃ. yadaniccaṃ ... pe ... | Le nez est impermanent. Ce qui est impermanent est insatisfaisant. Ce qui est insatisfaisant est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi”. |
jivhā aniccā. yadaniccaṃ taṃ dukkhaṃ; yaṃ dukkhaṃ tadanattā. yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ. | La langue est impermanente. Ce qui est impermanent est insatisfaisant. Ce qui est insatisfaisant est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi”. |
kāyo anicco. yadaniccaṃ ... pe ... | Le corps est impermanent. Ce qui est impermanent est insatisfaisant. Ce qui est insatisfaisant est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi”. |
mano anicco. yadaniccaṃ taṃ dukkhaṃ; yaṃ dukkhaṃ tadanattā. yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ. | Le mental est impermanent. Ce qui est impermanent est insatisfaisant. Ce qui est insatisfaisant est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi”. |
evaṃ passaṃ, bhikkhave, sutavā ariyasāvako cakkhusmimpi nibbindati, sotasmimpi nibbindati, ghānasmimpi nibbindati, jivhāyapi nibbindati, kāyasmimpi nibbindati, manasmimpi nibbindati. nibbindaṃ virajjati; virāgā vimuccati; vimuttasmiṃ vimuttamiti ñāṇaṃ hoti. ‘khīṇā jāti, vusitaṃ brahmacariyaṃ, kataṃ karaṇīyaṃ, nāparaṃ itthattāyā’ti pajānātī”ti. | En voyant ainsi, mendiants, un noble disciple instruit est désenchanté vis-à-vis de l'œil, il est désenchanté vis-à-vis de l'oreille, vis-à-vis du nez, de la langue, du corps, et il est désenchanté vis-à-vis du mental. Étant désenchanté, il devient détaché. Étant détaché, il est libéré. Étant libéré, il sait: “Je suis libéré”. Il comprend: “C'en est fini de la naissance, la vie brahmique a été menée à son but, ce qui devait être fait a été fait, il n'y aura plus aucune autre existence.” |
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“cakkhuṃ, bhikkhave, dukkhaṃ. yaṃ dukkhaṃ tadanattā; yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ. | Mendiants, l'œil est insatisfaisant. Ce qui est insatisfaisant est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi”. |
sotaṃ dukkhaṃ ... pe ... ghānaṃ dukkhaṃ... jivhā dukkhā... kāyo dukkho... mano dukkho. yaṃ dukkhaṃ tadanattā; yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ. | L'oreille est insatisfaisante (…) le nez (…) la langue (…) le corps (…) le mental est insatisfaisant. Ce qui est insatisfaisant est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi”. |
evaṃ passaṃ ... pe ... nāparaṃ itthattāyāti pajānātī”ti. | En voyant ainsi, mendiants, un noble disciple instruit est désenchanté vis-à-vis de l'œil, il est désenchanté vis-à-vis de l'oreille, vis-à-vis du nez, de la langue, du corps, et il est désenchanté vis-à-vis du mental. Étant désenchanté, il devient détaché. Étant détaché, il est libéré. Étant libéré, il sait: “Je suis libéré”. Il comprend: “C'en est fini de la naissance, la vie brahmique a été menée à son but, ce qui devait être fait a été fait, il n'y aura plus aucune autre existence.” |
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“cakkhuṃ, bhikkhave, anattā. yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ. | Mendiants, l'œil est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi”. |
sotaṃ anattā ... pe ... ghānaṃ anattā... jivhā anattā... kāyo anattā... mano anattā. yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ. | L'oreille est sans-propriétaire (…) le nez (…) la langue (…) le corps (…) le mental est sans-propriétaire. Ce qui est sans-propriétaire doit être vu tel que c'est réellement avec le discernement correct, ainsi: “Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas Moi”. |
evaṃ passaṃ ... pe ... nāparaṃ itthattāyāti pajānātī”ti. | En voyant ainsi (…) il n'y aura plus aucune autre existence.” |
———oOo——— Publié comme un don du Dhamma, pour être distribué librement, à des fins non lucratives. --- Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes. Ce travail est sous une License Internationale Creative Commons 4.0 avec Attribution, Usage non-commercial et Partage sous mêmes conditions. |