— Deux forces — Une autre version de la force de la réflexion (paṭisaṅkhāna), et de la force du développement (bhāvanā). |
Pāḷi“dvemāni, bhikkhave, balāni. katamāni dve? paṭisaṅkhānabalañca bhāvanābalañca. |
FrançaisIl y a, mendiants, ces deux forces. Quelles sont ces deux? La force de la réflexion et la force du développement. |
katamañca, bhikkhave, paṭisaṅkhānabalaṃ? idha, bhikkhave, ekacco iti paṭisañcikkhati: ‘kāyaduccaritassa kho pāpako vipāko diṭṭhe ceva dhamme abhisamparāyañca, vacīduccaritassa pāpako vipāko diṭṭhe ceva dhamme abhisamparāyañca, manoduccaritassa pāpako vipāko diṭṭhe ceva dhamme abhisamparāyañcā’ti. so iti paṭisaṅkhāya kāyaduccaritaṃ pahāya kāyasucaritaṃ bhāveti, vacīduccaritaṃ pahāya vacīsucaritaṃ bhāveti, manoduccaritaṃ pahāya manosucaritaṃ bhāveti, suddhaṃ attānaṃ pariharati. idaṃ vuccati, bhikkhave, paṭisaṅkhānabalaṃ. | Et qu'est-ce, mendiants, que la force de la réflexion? À cet égard, un certain individu considère ceci: “La méconduite corporelle produit un mauvais résultat dans ce monde visible et dans les existences à venir, la méconduite verbale produit un mauvais résultat dans ce monde visible et dans les existences à venir, la méconduite mentale produit un mauvais résultat dans ce monde visible et dans les existences à venir.” Ayant considéré cela, il abandonne la méconduite corporelle et cultive la bonne conduite corporelle, il abandonne la méconduite verbale et cultive la bonne conduite verbale, il abandonne la méconduite mentale et cultive la bonne conduite mentale, et il se maintient pur. Voici, mendiants, ce qu'on appelle la force de la réflexion. |
“katamañca, bhikkhave, bhāvanābalaṃ? idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi, vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharati sato ca sampajāno, sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti, yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti — ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. idaṃ vuccati, bhikkhave, bhāvanābalaṃ. | Et qu'est-ce, mendiants, que la force du développement? À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité. Voici, mendiants, ce qu'on appelle la force du développement. |
imāni kho, bhikkhave, dve balānī”ti. |
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