SN 53.23 à 34
Balakaraṇīya Vagga
— À réaliser par la force —

Voici dix allégories illustrant la fondation sur laquelle on pratique les quatre jhanas.




Pāḷi



23. “seyyathāpi, bhikkhave, ye keci balakaraṇīyā kammantā karīyanti, sabbe te pathaviṃ nissāya pathaviyaṃ patiṭṭhāya evamete balakaraṇīyā kammantā karīyanti; evameva kho, bhikkhave, bhikkhu sīlaṃ nissāya sīle patiṭṭhāya cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkaroti. kathañca, bhikkhave, bhikkhu sīlaṃ nissāya sīle patiṭṭhāya cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkaroti?

Français



23. Tout comme, mendiants, les actions qui sont à réaliser par la force sont toutes réalisées à l'aide de la terre, en s'appuyant sur la terre, de la même manière, mendiants, c'est à l'aide de la vertu, en s'appuyant sur la vertu, qu'un mendiant développe les quatre jhanas, qu'il cultive les quatre jhanas. Et comment, mendiants, un mendiant, à l'aide de la vertu, en s'appuyant sur la vertu, développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu sīlaṃ nissāya sīle patiṭṭhāya cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkarotī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant, à l'aide de la vertu, en s'appuyant sur la vertu, développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas.


24. “seyyathāpi, bhikkhave, ye kecime bījagāmabhūtagāmā vuḍḍhiṃ virūḷhiṃ vepullaṃ āpajjanti, sabbe te pathaviṃ nissāya pathaviyaṃ patiṭṭhāya evamete bījagāmabhūtagāmā vuḍḍhiṃ virūḷhiṃ vepullaṃ āpajjanti; evameva kho, bhikkhave, bhikkhu sīlaṃ nissāya sīle patiṭṭhāya cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkaroti. kathañca, bhikkhave, bhikkhu sīlaṃ nissāya sīle patiṭṭhāya cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkaroti?

24. Tout comme, mendiants, les graines qui trouvent leur croissance, leur développement et leur abondance les trouvent toutes à l'aide de la terre, en s'appuyant sur la terre, de la même manière, mendiants, c'est à l'aide de la vertu, en s'appuyant sur la vertu, qu'un mendiant développe les quatre jhanas, qu'il cultive les quatre jhanas. Et comment, mendiants, un mendiant, à l'aide de la vertu, en s'appuyant sur la vertu, développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu sīlaṃ nissāya sīle patiṭṭhāya cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkarotī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant, à l'aide de la vertu, en s'appuyant sur la vertu, développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas.


26. “seyyathāpi, bhikkhave, rukkho pācīnaninno pācīnapoṇo pācīnapabbhāro. so mūlacchinno katamena papateyyā”ti?

26. Imaginez, mendiants, qu'un arbre s'incline vers l'est, s'infléchisse vers l'est et tende vers l'est. Si on le coupait à la racine, dans quelle direction est-ce qu'il tomberait?

“yena, bhante, ninno yena poṇo yena pabbhāro”ti.

Bhanté, il tomberait dans la direction où il s'incline, s'infléchit et se penche.

“evameva kho, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto nibbānaninno hoti nibbānapoṇo nibbānapabbhāro. kathañca, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto nibbānaninno hoti nibbānapoṇo nibbānapabbhāro?

— De la même manière, mendiants, un mendiant qui développe les quatre jhanas, qui cultive les quatre jhanas, est incliné vers l'Extinction, est infléchi vers l'Extinction, est penché vers l'Extinction. Et comment, mendiants, un mendiant développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas, de manière à être incliné vers l'Extinction, à être infléchi vers l'Extinction, à être penché vers l'Extinction?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto nibbānaninno hoti nibbānapoṇo nibbānapabbhāro”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas, de manière à être incliné vers l'Extinction, à être infléchi vers l'Extinction, à être penché vers l'Extinction.


27. “seyyathāpi, bhikkhave, kumbho nikkujjo vamateva udakaṃ, no paccāvamati; evameva kho, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto vamateva pāpake akusale dhamme, no paccāvamati. kathañca, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto vamateva pāpake akusale dhamme, no paccāvamati?

27. Tout comme, mendiants, lorsqu'une jarre est retournée, l'eau qui y a été versée s'en écoule et n'y reste pas, de la même manière, chez un mendiant développant les quatre jhanas, cultivant les quatre jhanas, les états mentaux désavantageux et malsains s'écoulent et ne restent pas. Et comment, mendiants, un mendiant développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas, de manière à ce que les états mentaux désavantageux et malsains s'écoulent et ne restent pas?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto vamateva pāpake akusale dhamme, no paccāvamatī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas, de manière à ce que les états mentaux désavantageux et malsains s'écoulent et ne restent pas.


29. “seyyathāpi, bhikkhave, ākāse vividhā vātā vāyanti: puratthimāpi vātā vāyanti, pacchimāpi vātā vāyanti, uttarāpi vātā vāyanti, dakkhiṇāpi vātā vāyanti, sarajāpi vātā vāyanti, arajāpi vātā vāyanti, sītāpi vātā vāyanti, uṇhāpi vātā vāyanti, parittāpi vātā vāyanti, adhimattāpi vātā vāyanti;

29. Tout comme, mendiants, dans le ciel soufflent différents types de vents: les vents de l'est y soufflent, les vents de l'ouest y soufflent, les vents du nord y soufflent, les vents du sud y soufflent, des vents poussiéreux y soufflent, des vents sans poussière y soufflent, des vents froids y soufflent, des vents chauds y soufflent, des vents légers y soufflent, des vents violents y soufflent.

evameva kho, bhikkhave, bhikkhuno cattāro jhānā bhāvayato cattāro jhānā bahulīkaroto cattāropi satipaṭṭhānā bhāvanāpāripūriṃ gacchanti, cattāropi sammappadhānā bhāvanāpāripūriṃ gacchanti, cattāropi iddhipādā bhāvanāpāripūriṃ gacchanti, pañcapi indriyāni bhāvanāpāripūriṃ gacchanti, pañcapi balāni bhāvanāparipūriṃ gacchanti, sattapi bojjhaṅgā bhāvanāpāripūriṃ gacchanti.

De la même manière, chez un mendiant développant les quatre jhanas, cultivant les quatre jhanas, les quatre mises en place de la présence d'esprit vont à la complétion de leur développement, les quatre efforts corrects vont à la complétion de leur développement, les quatre chemins du pouvoir psychique vont à la complétion de leur développement, les cinq facultés spirituelles vont à la complétion de leur développement, les quatre jhanas vont à la complétion de leur développement, et les sept facteurs de l'éveil vont à la complétion de leur développement.

kathañca, bhikkhave, bhikkhuno cattāro jhānā bhāvayato cattāro jhānā bahulīkaroto cattāropi satipaṭṭhānā bhāvanāpāripūriṃ gacchanti, cattāropi sammappadhānā bhāvanāpāripūriṃ gacchanti, cattāropi iddhipādā bhāvanāpāripūriṃ gacchanti, pañcapi indriyāni bhāvanāpāripūriṃ gacchanti, pañcapi balāni bhāvanāpāripūriṃ gacchanti, sattapi bojjhaṅgā bhāvanāpāripūriṃ gacchanti?

Et comment, mendiants, un mendiant développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas, de manière à ce que les quatre mises en place de la présence d'esprit aillent à la complétion de leur développement, les quatre efforts corrects aillent à la complétion de leur développement, les quatre chemins du pouvoir psychique aillent à la complétion de leur développement, les cinq facultés spirituelles aillent à la complétion de leur développement, les quatre jhanas aillent à la complétion de leur développement, et les sept facteurs de l'éveil aillent à la complétion de leur développement?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhuno cattāro jhānā bhāvayato cattāro jhānā bahulīkaroto cattāropi satipaṭṭhānā bhāvanāpāripūriṃ gacchanti, cattāropi sammappadhānā bhāvanāpāripūriṃ gacchanti, cattāropi iddhipādā bhāvanāpāripūriṃ gacchanti, pañcapi indriyāni bhāvanāpāripūriṃ gacchanti, pañcapi balāni bhāvanāpāripūriṃ gacchanti, sattapi bojjhaṅgā bhāvanāpāripūriṃ gacchantī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas, de manière à ce que les quatre mises en place de la présence d'esprit aillent à la complétion de leur développement, les quatre efforts corrects aillent à la complétion de leur développement, les quatre chemins du pouvoir psychique aillent à la complétion de leur développement, les cinq facultés spirituelles aillent à la complétion de leur développement, les quatre jhanas aillent à la complétion de leur développement, et les sept facteurs de l'éveil aillent à la complétion de leur développement.


30. “seyyathāpi, bhikkhave, gimhānaṃ pacchime māse ūhataṃ rajojallaṃ, tamenaṃ mahāakālamegho ṭhānaso antaradhāpeti vūpasameti; evameva kho, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto uppannuppanne pāpake akusale dhamme ṭhānaso antaradhāpeti vūpasameti. kathañca, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto uppannuppanne pāpake akusale dhamme ṭhānaso antaradhāpeti vūpasameti?

30. Tout comme, mendiants, durant le dernier mois d'été, un grand nuage de pluie hors de saison dissipe et fait disparaître [un nuage de] poussière soulevée, de la même manière, un mendiant développant les quatre jhanas, développant les quatre jhanas, dissipe et fait disparaître les états mentaux désavantageux et malsains lorsqu'ils apparaissent. Et comment, mendiants, un mendiant développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas, de manière à dissiper et faire disparaître les états mentaux désavantageux et malsains lorsqu'ils apparaissent?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto uppannuppanne pāpake akusale dhamme ṭhānaso antaradhāpeti vūpasametī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas, de manière à dissiper et faire disparaître les états mentaux désavantageux et malsains lorsqu'ils apparaissent.


31. “seyyathāpi, bhikkhave, uppannaṃ mahāmeghaṃ, tamenaṃ mahāvāto antarāyeva antaradhāpeti vūpasameti; evameva kho, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto uppannuppanne pāpake akusale dhamme antarāyeva antaradhāpeti vūpasameti. kathañca, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto uppannuppanne pāpake akusale dhamme antarāyeva antaradhāpeti vūpasameti?

31. Tout comme, mendiants, lorsqu'un grand nuage de pluie s'est formé, un vent puissant le dissipe et le fait disparaître, de la même manière, un mendiant développant les quatre jhanas, cultivant les quatre jhanas, dissipe et fait disparaître les états mentaux désavantageux et malsains lorsqu'ils apparaissent. Et comment, mendiants, un mendiant développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas, de manière à dissiper et faire disparaître les états mentaux désavantageux et malsains lorsqu'ils apparaissent?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto uppannuppanne pāpake akusale dhamme antarāyeva antaradhāpeti vūpasametī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas, de manière à dissiper et faire disparaître les états mentaux désavantageux et malsains lorsqu'ils apparaissent.


32. “seyyathāpi, bhikkhave, sāmuddikāya nāvāya vettabandhanabandhāya cha māsāni udake pariyādāya hemantikena thalaṃ ukkhittāya vātātapaparetāni bandhanāni tāni pāvussakena meghena abhippavuṭṭhāni appakasireneva paṭippassambhanti, pūtikāni bhavanti; evameva kho, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto appakasireneva saṃyojanāni paṭippassambhanti, pūtikāni bhavanti. kathañca, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto appakasireneva saṃyojanāni paṭippassambhanti, pūtikāni bhavanti?

32. Tout comme, mendiants, un navire de haute mer gréé de mâts et cordages ayant passé six mois sur l'eau, que l'on tire hors de l'eau: ses cordages, attaqués par le vent et le soleil, trempés par les averses de mousson, se défont et pourrissent facilement; de la même manière, lorsqu'un mendiant développe les quatre jhanas, qu'il cultive les quatre jhanas, ses entraves spirituelles se défont et pourrissent facilement. Et comment, mendiants, un mendiant développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas, de manière à ce que ses entraves spirituelles se défassent et pourrissent facilement?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhuno cattāro jhānā bhāvayato cattāro jhānā bahulīkaroto appakasireneva saṃyojanāni paṭippassambhanti, pūtikāni bhavantī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas, de manière à ce que ses entraves spirituelles se défassent et pourrissent facilement.


33. Seyyathāpi, bhikkhave, āgantukāgāraṃ. tattha puratthimāyapi disāya āgantvā vāsaṃ kappenti, pacchimāyapi disāya āgantvā vāsaṃ kappenti, uttarāyapi disāya āgantvā vāsaṃ kappenti, dakkhiṇāyapi disāya āgantvā vāsaṃ kappenti; khattiyāpi āgantvā vāsaṃ kappenti, brāhmaṇāpi āgantvā vāsaṃ kappenti, vessāpi āgantvā vāsaṃ kappenti, suddāpi āgantvā vāsaṃ kappenti.

33. C'est tout comme, mendiants, [dans] une maison de passage. Des [visiteurs venant] de l'ouest viennent y séjourner, des [visiteurs venant] de l'est viennent y séjourner, des [visiteurs venant] du nord viennent y séjourner, des [visiteurs venant] du sud viennent y séjourner. Des aristocrates viennent y séjourner, des brahmanes viennent y séjourner, des vessas viennent y séjourner, des souddas{n} viennent y séjourner.

Evameva kho, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto ye dhammā abhiññā pariññeyyā, te dhamme abhiññā parijānāti, ye dhammā abhiññā pahātabbā, te dhamme abhiññā pajahati, ye dhammā abhiññā sacchikātabbā, te dhamme abhiññā sacchikaroti, ye dhammā abhiññā bhāvetabbā, te dhamme abhiññā bhāveti.

De la même manière, mendiants, lorsqu'un mendiant développe les quatre jhanas, qu'il cultive les quatre jhanas, il comprend complètement par connaissance directe les états mentaux devant être compris complètement par connaissance directe, il abandonne par connaissance directe les états mentaux devant être abandonnés par connaissance directe, il atteint par connaissance directe les états mentaux devant être atteints par connaissance directe, il développe par connaissance directe les états mentaux devant être développés par connaissance directe.

Katame ca, bhikkhave, dhammā abhiññā pariññeyyā? Pañcupādānakkhandhātissa vacanīyaṃ. Katame pañca? Seyyathidaṃ rūp·upādāna-k·khandho vedan·ūpādāna-k·khandho saññ·ūpādāna-k·khandho saṅkhār·ūpādāna-k·khandho viññāṇ·upādāna-k·khandho. Ime, bhikkhave, dhammā abhiññā pariññeyyā.

Et quels sont, mendiants, les états mentaux devant être compris complètement par connaissance directe? Les cinq accumulations d'attachement, devrait-on dire. Quels sont ces cinq? L'accumulation d'attachement de la Forme, l'accumulation d'attachement du Ressenti, l'accumulation d'attachement de la Perception, l'accumulation d'attachement des Constructions, l'accumulation d'attachement de la Conscience. Voici, mendiants, quels sont les états mentaux devant être compris complètement par connaissance directe.

Katame ca, bhikkhave, dhammā abhiññā pahātabbā? Avijjā ca bhavataṇhā ca. Ime, bhikkhave, dhammā abhiññā pahātabbā.

Et quels sont, mendiants, les états mentaux devant être abandonnés par connaissance directe? L'ignorance et la Soif d'existence. Voici, mendiants, quels sont les états mentaux devant être abandonnés par connaissance directe.

Katame ca, bhikkhave, dhammā abhiññā sacchikātabbā? Vijjā ca vimutti ca. Ime, bhikkhave, dhammā abhiññā sacchikātabbā.

Et quels sont, mendiants, les états mentaux devant être atteints par connaissance directe? La véritable connaissance et la libération. Voici, mendiants, quels sont les états mentaux devant être atteints par connaissance directe.

Katame ca, bhikkhave, dhammā abhiññā bhāvetabbā? Samatho ca vipassanā ca. Ime, bhikkhave, dhammā abhiññā bhāvetabbā.

Et quels sont, mendiants, les états mentaux devant être développés par connaissance directe? La tranquillité et la vision discernante. Voici, mendiants, quels sont les états mentaux devant être développés par connaissance directe.

Kathañca, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto, ye dhammā abhiññā pariññeyyā te dhamme abhiññā parijānāti, ye dhammā abhiññā pariññeyyā te dhamme abhiññā parijānāti, ye dhammā abhiññā pariññeyyā te dhamme abhiññā parijānāti, ye dhammā abhiññā bhāvetabbā, te dhamme abhiññā bhāveti?

Et comment, mendiants, un mendiant développant les quatre jhanas, poursuivant abondamment les quatre jhanas, comprend-il complètement par connaissance directe les états mentaux devant être compris complètement par connaissance directe, abandonne-t-il par connaissance directe les états mentaux devant être abandonnés par connaissance directe, atteint-il par connaissance directe les états mentaux devant être atteints par connaissance directe, développe-t-il par connaissance directe les états mentaux devant être développés par connaissance directe?

idha, bhikkhave, bhikkhu saddhābalaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ, vīriyabalaṃ

À cet égard, un mendiant développe la force de la conviction, basée sur l'isolement, sur le désintéressement, sur la cessation, mûrissant dans le lâcher-prise. Il développe force de l'énergie, basée

Evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto ye dhammā abhiññā pariññeyyā, te dhamme abhiññā parijānāti, ye dhammā abhiññā pahātabbā, te dhamme abhiññā pajahati, ye dhammā abhiññā sacchikātabbā, te dhamme abhiññā sacchikaroti, ye dhammā abhiññā bhāvetabbā, te dhamme abhiññā bhāvetī ti.

De cette manière, mendiants, lorsqu'un mendiant développe les quatre jhanas, qu'il cultive les quatre jhanas, il comprend complètement par connaissance directe les états mentaux devant être compris complètement par connaissance directe, il abandonne par connaissance directe les états mentaux devant être abandonnés par connaissance directe, il atteint par connaissance directe les états mentaux devant être atteints par connaissance directe, il développe par connaissance directe les états mentaux devant être développés par connaissance directe.


34. “seyyathāpi, bhikkhave, gaṅgā nadī pācīnaninnā pācīnapoṇā pācīnapabbhārā. atha mahājanakāyo āgaccheyya kuddāla-piṭakaṃ ādāya: ‘mayaṃ imaṃ gaṅgaṃ nadiṃ pacchāninnaṃ karissāma pacchāpoṇaṃ pacchāpabbhāran’ti. taṃ kiṃ maññatha, bhikkhave, api nu so mahājanakāyo gaṅgaṃ nadiṃ pacchāninnaṃ kareyya pacchāpoṇaṃ pacchāpabbhāran”ti?

34. Mendiants, c'est tout comme le fleuve Gange, qui s'incline vers l'est, s'infléchit vers l'est et tend vers l'est. Imaginez qu'une grande foule arrive en apportant des pelles et des paniers [et en disant]: “Nous allons faire s'incliner ce fleuve Gange vers l'ouest, s'infléchir vers l'ouest et tendre vers l'ouest.” Qu'en pensez-vous, mendiants: est-ce que cette grande foule parviendrait à faire s'incliner le fleuve Gange vers l'ouest, s'infléchir vers l'ouest et tendre vers l'ouest?

“no hetaṃ, bhante”.

— Non, Bhanté.

“taṃ kissa hetu”?

— Et quelle en est la raison?

“gaṅgā, bhante, nadī pācīnaninnā pācīnapoṇā pācīnapabbhārā. sā na sukarā pacchāninnaṃ kātuṃ pacchāpoṇaṃ pacchāpabbhāraṃ. yāvadeva pana so mahājanakāyo kilamathassa vighātassa bhāgī assā”ti.

Bhanté, le fleuve Gange s'incline vers l'est, s'infléchit vers l'est et tend vers l'est. Il n'est pas facile de le faire s'incliner vers l'ouest, s'infléchir vers l'ouest et tendre vers l'ouest. Cette grande foule ne rencontrerait que fatigue et contrariété.

“evameva kho, bhikkhave, bhikkhuṃ cattāro jhānā bhāventaṃ cattāro jhānā bahulīkarontaṃ rājāno vā rājamahāmattā vā mittā vā amaccā vā ñātī vā ñātisālohitā vā bhogehi abhihaṭṭhuṃ pavāreyyuṃ: ‘ehambho purisa, kiṃ te ime kāsāvā anudahanti, kiṃ muṇḍo kapālamanusaṃcarasi! ehi, hīnāyāvattitvā bhoge ca bhuñjassu, puññāni ca karohī’ti. so vata, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāvento cattāro jhānā bahulīkaronto sikkhaṃ paccakkhāya hīnāyāvattissatīti, netaṃ ṭhānaṃ vijjati. taṃ kissa hetu? yañhi taṃ, bhikkhave, cittaṃ dīgharattaṃ vivekaninnaṃ vivekapoṇaṃ vivekapabbhāraṃ taṃ vata hīnāyāvattissatīti, netaṃ ṭhānaṃ vijjati. kathañca, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkaroti?

— De la même manière, mendiants, lorsqu'un mendiant développe les quatre jhanas, qu'il cultive les quatre jhanas, même si les rois ou leurs ministres, ses amis ou ses collègues, ses proches ou ses parents apportent des richesses et l'invitent: “Venez, mon cher, pourquoi laisser ces robes vous consumer? Pourquoi errer crâne rasé avec un bol d'aumônes? Venez, retournez à la vie inférieure, afin de jouir des richesses et faire du mérite!” vraiment, mendiants, il est impossible qu'un mendiant développant les quatre jhanas, cultivant les quatre jhanas, abandonne l'entraînement et retourne à la vie inférieure. Et quelle en est la raison? Parce que lorsque son esprit est incliné à la solitude, infléchi vers la solitude, tendant à la solitude depuis longtemps, il est impossible qu'il abandonne l'entraînement et retourne à la vie inférieure. Et comment, mendiants, un mendiant développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhānā bhāveti, cattāro jhānā bahulīkarotī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant développe les quatre jhanas, comment il cultive les quatre jhanas.





Bodhi leaf


Traduction proposée par Rémy.

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Publié comme un don du Dhamma,
pour être distribué librement, à des fins non lucratives.
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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.



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