Katamā ca, bhikkhave, adhisīla-sikkhā? Idha bhikkhave bhikkhu sīlavā hoti pātimokkha-saṃvara-saṃvuto viharati ācāra-gocara-sampanno anumattesu vajjesu bhayadassāvī samādāya sikkhati sikkhāpadesu. Ayaṃ vuccati bhikkhave adhisīla-sikkhā.
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Et qu'est-ce, mendiants, que l'entraînement à la vertu supérieure? À cet égard, un mendiant est vertueux, il demeure restreint par la restreinte du Patimokkha, accompli en [bonne] conduite et dans son domaine [d'activité], voyant le danger dans la moindre des fautes, il entreprend les règles de l'entraînement et s'y entraîne. Voici, mendiants, ce qu'on appelle l'entraînement à la vertu supérieure.
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Katamā ca, bhikkhave, adhicitta-sikkhā? Idha bhikkhave bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati; vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati; pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharati sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati; sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. Ayaṃ vuccati bhikkhave adhicitta-sikkhā.
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Et qu'est-ce, mendiants, que l'entraînement à l'esprit supérieur? À cet égard,
un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation.
Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhāna, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration.
Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhāna et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’.
Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhāna, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.
Voici, mendiants, ce qu'on appelle l'entraînement à l'esprit supérieur.
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“katamā ca, bhikkhave, adhipaññāsikkhā? idha, bhikkhave, bhikkhu ‘idaṃ dukkhan’ti yathābhūtaṃ pajānāti, ‘ayaṃ dukkhasamudayo’ti yathābhūtaṃ pajānāti, ‘ayaṃ dukkhanirodho’ti yathābhūtaṃ pajānāti, ‘ayaṃ dukkhanirodhagāminī paṭipadā’ti yathābhūtaṃ pajānāti.
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Et qu'est-ce, mendiants, que l'entraînement au discernement supérieur? À cet égard, un mendiant discerne, tel que c'est réellement: “Voici le mal-être”. Il discerne, tel que c'est réellement: “Voici l'origine du mal-être”. Il discerne, tel que c'est réellement: “Voici la cessation du mal-être”. Il discerne, tel que c'est réellement: “Voici la voie menant à la cessation du mal-être”. Voici, mendiants, ce qu'on appelle l'entraînement au discernement supérieur.
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