AN 5.76
Yodhājīva Sutta
— Cinq soldats —

Cinq types de mendiants comparés à cinq autres types de guerriers en relation à leur capacité à faire face à la tentation.




Pāḷi



“pañcime, bhikkhave, yodhājīvā santo saṃvijjamānā lokasmiṃ. katame pañca?

Français



Mendiants, on trouve dans le monde ces cinq [types de] soldats. Quels sont ces cinq?

idha, bhikkhave, ekacco yodhājīvo asicammaṃ gahetvā dhanukalāpaṃ sannayhitvā viyūḷhaṃ saṅgāmaṃ otarati. so tasmiṃ saṅgāme ussahati vāyamati. tamenaṃ ussahantaṃ vāyamantaṃ pare hananti pariyāpādenti. evarūpopi, bhikkhave, idhekacco yodhājīvo hoti. ayaṃ, bhikkhave, paṭhamo yodhājīvo santo saṃvijjamāno lokasmiṃ.

À cet égard, mendiants, un certain soldat se munit d'une épée et d'un bouclier, boucle son carquois [rempli de] flèches et entre au cœur de la bataille. Il lutte et s'efforce dans cette bataille. Ayant lutté et s'étant efforcé, les ennemis lui portent un coup et l'achèvent. Mendiants, certains soldats sont ainsi. Voici, mendiants, quel est le premier [type de] soldat que l'on trouve dans le monde.

“puna caparaṃ, bhikkhave, idhekacco yodhājīvo asicammaṃ gahetvā dhanukalāpaṃ sannayhitvā viyūḷhaṃ saṅgāmaṃ otarati. so tasmiṃ saṅgāme ussahati vāyamati. tamenaṃ ussahantaṃ vāyamantaṃ pare upalikkhanti. tamenaṃ apanenti, apanetvā ñātakānaṃ nenti. so ñātakehi nīyamāno appatvāva ñātake antarāmagge kālaṃ karoti. evarūpopi, bhikkhave, idhekacco yodhājīvo hoti. ayaṃ, bhikkhave, dutiyo yodhājīvo santo saṃvijjamāno lokasmiṃ.

Ou bien, mendiants, un certain soldat se munit d'une épée et d'un bouclier, boucle son carquois [rempli de] flèches et entre au cœur de la bataille. Il lutte et s'efforce dans cette bataille. Ayant lutté et s'étant efforcé, les ennemis le blessent. On le transporte, et l'ayant transporté, on l'amène à ses proches. Mais tandis qu'on l'amène à ses proches, il trépasse sur le chemin. Mendiants, certains soldats sont ainsi. Voici, mendiants, quel est le deuxième [type de] soldat que l'on trouve dans le monde.

“puna caparaṃ, bhikkhave, idhekacco yodhājīvo asicammaṃ gahetvā dhanukalāpaṃ sannayhitvā viyūḷhaṃ saṅgāmaṃ otarati. so tasmiṃ saṅgāme ussahati vāyamati. tamenaṃ ussahantaṃ vāyamantaṃ pare upalikkhanti, tamenaṃ apanenti; apanetvā ñātakānaṃ nenti. tamenaṃ ñātakā upaṭṭhahanti paricaranti. so ñātakehi upaṭṭhahiyamāno paricariyamāno teneva ābādhena kālaṃ karoti. evarūpopi, bhikkhave, idhekacco yodhājīvo hoti. ayaṃ, bhikkhave, tatiyo yodhājīvo santo saṃvijjamāno lokasmiṃ.

Ou bien, mendiants, un certain soldat se munit d'une épée et d'un bouclier, boucle son carquois [rempli de] flèches et entre au cœur de la bataille. Il lutte et s'efforce dans cette bataille. Ayant lutté et s'étant efforcé, les ennemis le blessent. On le transporte, et l'ayant transporté, on l'amène à ses proches. Ses proches le soignent et s'occupent de lui. Mais tandis que ses proches le soignent et s'occupent de lui, il meurt de ses blessures. Mendiants, certains soldats sont ainsi. Voici, mendiants, quel est le troisième [type de] soldat que l'on trouve dans le monde.

“puna caparaṃ, bhikkhave, idhekacco yodhājīvo asicammaṃ gahetvā dhanukalāpaṃ sannayhitvā viyūḷhaṃ saṅgāmaṃ otarati. so tasmiṃ saṅgāme ussahati vāyamati. tamenaṃ ussahantaṃ vāyamantaṃ pare upalikkhanti, tamenaṃ apanenti; apanetvā ñātakānaṃ nenti. tamenaṃ ñātakā upaṭṭhahanti paricaranti. so ñātakehi upaṭṭhahiyamāno paricariyamāno vuṭṭhāti tamhā ābādhā. evarūpopi, bhikkhave, idhekacco yodhājīvo hoti. ayaṃ, bhikkhave, catuttho yodhājīvo santo saṃvijjamāno lokasmiṃ.

Ou bien, mendiants, un certain soldat se munit d'une épée et d'un bouclier, boucle son carquois [rempli de] flèches et entre au cœur de la bataille. Il lutte et s'efforce dans cette bataille. Ayant lutté et s'étant efforcé, les ennemis le blessent. On le transporte, et l'ayant transporté, on l'amène à ses proches. Ses proches le soignent et s'occupent de lui. Et tandis que ses proches le soignent et s'occupent de lui, il guérit de ses blessures. Mendiants, certains soldats sont ainsi. Voici, mendiants, quel est le quatrième [type de] soldat que l'on trouve dans le monde.

“puna caparaṃ, bhikkhave, idhekacco yodhājīvo asicammaṃ gahetvā dhanukalāpaṃ sannayhitvā viyūḷhaṃ saṅgāmaṃ otarati. so taṃ saṅgāmaṃ abhivijinitvā vijitasaṅgāmo tameva saṅgāmasīsaṃ ajjhāvasati. evarūpopi, bhikkhave, idhekacco yodhājīvo hoti. ayaṃ, bhikkhave, pañcamo yodhājīvo santo saṃvijjamāno lokasmiṃ.

Ou bien, mendiants, un certain soldat se munit d'une épée et d'un bouclier, boucle son carquois [rempli de] flèches et entre au cœur de la bataille. Ayant gagné cette bataille, victorieux, il s'installe en tête de la bataille. Mendiants, certains soldats sont ainsi. Voici, mendiants, quel est le cinquième [type de] soldat que l'on trouve dans le monde.

ime kho, bhikkhave, pañca yodhājīvā santo saṃvijjamānā lokasmiṃ.

Voici, mendiants, quels sont ces cinq [types de] soldats que l'on trouve dans le monde.

“evamevaṃ kho, bhikkhave, pañcime yodhājīvūpamā puggalā santo saṃvijjamānā bhikkhūsu. katame pañca?

De la même manière, mendiants, on trouve parmi les mendiants des [types d']individus comparables à ces cinq [types de] soldats. Quels sont ces cinq?

idha, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ gāmaṃ vā nigamaṃ vā upanissāya viharati. so pubbaṇhasamayaṃ nivāsetvā pattacīvaramādāya tameva gāmaṃ vā nigamaṃ vā piṇḍāya pavisati arakkhiteneva kāyena arakkhitāya vācāya arakkhitena cittena anupaṭṭhitāya satiyā asaṃvutehi indriyehi. so tattha passati mātugāmaṃ dunnivatthaṃ vā duppārutaṃ vā. tassa taṃ mātugāmaṃ disvā dunnivatthaṃ vā duppārutaṃ vā rāgo cittaṃ anuddhaṃseti. so rāgānuddhaṃsitena cittena sikkhaṃ apaccakkhāya dubbalyaṃ anāvikatvā methunaṃ dhammaṃ paṭisevati.

À cet égard, mendiants, un mendiant vit en dépendance d'un certain village ou d'une certaine ville. Le matin, il s'habille, emporte son bol et ses robes, et se rend dans ce village ou cette ville, sans se protéger en corps, sans se protéger en parole, sans se protéger en esprit, sans avoir installé sa présence d'esprit, sans restreindre ses facultés sensorielles. Là, il voit une femme vêtue de manière inappropriée ou couverte de manière inappropriée. Ayant vu cette femme vêtue de manière inappropriée ou couverte de manière inappropriée, l'avidité s'empare de son esprit. Avec un esprit sous l'emprise de l'avidité, sans avoir abandonné l'entraînement, sans avoir déclaré sa faiblesse, il s'engage dans un rapport sexuel.

“seyyathāpi so, bhikkhave, yodhājīvo asicammaṃ gahetvā dhanukalāpaṃ sannayhitvā viyūḷhaṃ saṅgāmaṃ otarati, so tasmiṃ saṅgāme ussahati vāyamati, tamenaṃ ussahantaṃ vāyamantaṃ pare hananti pariyāpādenti; tathūpamāhaṃ, bhikkhave, imaṃ puggalaṃ vadāmi. evarūpopi, bhikkhave, idhekacco puggalo hoti. ayaṃ, bhikkhave, paṭhamo yodhājīvūpamo puggalo santo saṃvijjamāno bhikkhūsu.

Tout comme, mendiants, le soldat qui se munit d'une épée et d'un bouclier, boucle son carquois [rempli de] flèches et entre au cœur de la bataille; qui lutte et s'efforce dans cette bataille; à qui, s'étant efforcé et ayant lutté, les ennemis portent un coup et qu'ils achèvent, je dis que cet individu lui est comparable. Mendiants, certains individus sont ainsi. Voici, mendiants, quel est le premier [type d']individu comparable à un soldat que l'on trouve parmi les mendiants.

“puna caparaṃ, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ gāmaṃ vā nigamaṃ vā upanissāya viharati. so pubbaṇhasamayaṃ nivāsetvā pattacīvaramādāya tameva gāmaṃ vā nigamaṃ vā piṇḍāya pavisati arakkhiteneva kāyena arakkhitāya vācāya arakkhitena cittena anupaṭṭhitāya satiyā asaṃvutehi indriyehi. so tattha passati mātugāmaṃ dunnivatthaṃ vā duppārutaṃ vā. tassa taṃ mātugāmaṃ disvā dunnivatthaṃ vā duppārutaṃ vā rāgo cittaṃ anuddhaṃseti. so rāgānuddhaṃsitena cittena pariḍayhateva kāyena pariḍayhati cetasā. tassa evaṃ hoti: ‘yaṃnūnāhaṃ ārāmaṃ gantvā bhikkhūnaṃ āroceyyaṃ: rāgapariyuṭṭhitomhi, āvuso, rāgapareto, na sakkomi brahmacariyaṃ sandhāretuṃ; sikkhādubbalyaṃ āvikatvā sikkhaṃ paccakkhāya hīnāyāvattissāmī’ti. so ārāmaṃ gacchanto appatvāva ārāmaṃ antarāmagge sikkhādubbalyaṃ āvikatvā sikkhaṃ paccakkhāya hīnāyāvattati.

Ou bien, mendiants, un mendiant vit en dépendance d'un certain village ou d'une certaine ville. Le matin, il s'habille, emporte son bol et ses robes, et se rend dans ce village ou cette ville, sans se protéger en corps, sans se protéger en parole, sans se protéger en esprit, sans avoir installé sa présence d'esprit, sans restreindre ses facultés sensorielles. Là, il voit une femme vêtue de manière inappropriée ou couverte de manière inappropriée. Ayant vu cette femme vêtue de manière inappropriée ou couverte de manière inappropriée, l'avidité s'empare de son esprit. Avec un esprit sous l'emprise de l'avidité, il brûle en corps et brûle en esprit. Il se dit: “Et si je me rendais au monastère, et que j'annonçais aux mendiants: "Amis, je suis sous l'emprise de l'avidité, je suis soumis à l'avidité, je ne suis pas capable de m'en tenir à la vie brahmique. Déclarant ma faiblesse vis-à-vis de l'entraînement et abandonnant l'entraînement, je retourne à la vie inférieure.” Mais tandis qu'il se rend au monastère, avant d'y arriver, déclarant sur le chemin sa faiblesse vis-à-vis de l'entraînement et abandonnant l'entraînement, il retourne à la vie inférieure.

“seyyathāpi so, bhikkhave, yodhājīvo asicammaṃ gahetvā dhanukalāpaṃ sannayhitvā viyūḷhaṃ saṅgāmaṃ otarati, so tasmiṃ saṅgāme ussahati vāyamati, tamenaṃ ussahantaṃ vāyamantaṃ pare upalikkhanti, tamenaṃ apanenti; apanetvā ñātakānaṃ nenti. so ñātakehi nīyamāno appatvāva ñātake antarāmagge kālaṃ karoti; tathūpamāhaṃ, bhikkhave, imaṃ puggalaṃ vadāmi. evarūpopi, bhikkhave, idhekacco puggalo hoti. ayaṃ, bhikkhave, dutiyo yodhājīvūpamo puggalo santo saṃvijjamāno bhikkhūsu.

Tout comme, mendiants, le soldat qui se munit d'une épée et d'un bouclier, boucle son carquois [rempli de] flèches et entre au cœur de la bataille; qui lutte et s'efforce dans cette bataille; que, s'étant efforcé et ayant lutté, les ennemis blessent; qu'on transporte et qu'ayant transporté, on amène à ses proches; mais qui, tandis qu'on l'amène à ses proches, trépasse sur le chemin, je dis que cet individu lui est comparable. Mendiants, certains individus sont ainsi. Voici, mendiants, quel est le deuxième [type d']individu comparable à un soldat que l'on trouve parmi les mendiants.

“puna caparaṃ, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ gāmaṃ vā nigamaṃ vā upanissāya viharati. so pubbaṇhasamayaṃ nivāsetvā pattacīvaramādāya tameva gāmaṃ vā nigamaṃ vā piṇḍāya pavisati arakkhiteneva kāyena arakkhitāya vācāya arakkhitena cittena anupaṭṭhitāya satiyā asaṃvutehi indriyehi. so tattha passati mātugāmaṃ dunnivatthaṃ vā duppārutaṃ vā. tassa taṃ mātugāmaṃ disvā dunnivatthaṃ vā duppārutaṃ vā rāgo cittaṃ anuddhaṃseti. so rāgānuddhaṃsitena cittena pariḍayhateva kāyena pariḍayhati cetasā. tassa evaṃ hoti: ‘yaṃnūnāhaṃ ārāmaṃ gantvā bhikkhūnaṃ āroceyyaṃ: rāgapariyuṭṭhitomhi, āvuso, rāgapareto, na sakkomi brahmacariyaṃ sandhāretuṃ; sikkhādubbalyaṃ āvikatvā sikkhaṃ paccakkhāya hīnāyāvattissāmī’ti. so ārāmaṃ gantvā bhikkhūnaṃ āroceti: ‘rāgapariyuṭṭhitomhi, āvuso, rāgapareto, na sakkomi brahmacariyaṃ sandhāretuṃ; sikkhādubbalyaṃ āvikatvā sikkhaṃ paccakkhāya hīnāyāvattissāmī’”ti.

Ou bien, mendiants, un mendiant vit en dépendance d'un certain village ou d'une certaine ville. Le matin, il s'habille, emporte son bol et ses robes, et se rend dans ce village ou cette ville, sans se protéger en corps, sans se protéger en parole, sans se protéger en esprit, sans avoir installé sa présence d'esprit, sans restreindre ses facultés sensorielles. Là, il voit une femme vêtue de manière inappropriée ou couverte de manière inappropriée. Ayant vu cette femme vêtue de manière inappropriée ou couverte de manière inappropriée, l'avidité s'empare de son esprit. Avec un esprit sous l'emprise de l'avidité, il brûle en corps et brûle en esprit. Il se dit: “Et si je me rendais au monastère, et que j'annonçais aux mendiants: "Amis, je suis sous l'emprise de l'avidité, je suis soumis à l'avidité, je ne suis pas capable de m'en tenir à la vie brahmique. Déclarant ma faiblesse vis-à-vis de l'entraînement et abandonnant l'entraînement, je retourne à la vie inférieure.” Il se rend au monastère et annonce aux mendiants: Amis, je suis sous l'emprise de l'avidité, je suis soumis à l'avidité, je ne suis pas capable de m'en tenir à la vie brahmique. Déclarant ma faiblesse vis-à-vis de l'entraînement et abandonnant l'entraînement, je retourne à la vie inférieure.”

“tamenaṃ sabrahmacārī ovadanti anusāsanti: ‘appassādā, āvuso, kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo. aṭṭhikaṅkalūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Ses compagnons dans la vie brahmique l'exhortent et le conseillent: “Ami, [les plaisirs de] la sensualité procurent peu d'agrément, beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires. Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à un squelette, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

maṃsapesūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à un bout de viande, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

tiṇukkūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à une torche d'herbes [en feu], qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

aṅgārakāsūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à des charbons ardents, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

supinakūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à un rêve, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

yācitakūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à des biens empruntés, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

rukkhaphalūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables au fruit d'un arbre, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

asisūnūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à un abattoir, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

sattisūlūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à la pointe d'une lance, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

sappasirūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo. abhiramatāyasmā brahmacariye; māyasmā sikkhādubbalyaṃ āvikatvā sikkhaṃ paccakkhāya hīnāyāvattī’”ti.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à une tête de serpent, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.{n} Que le vénérable se plaise à la vie brahmique. Que le vénérable ne retourne pas à la vie inférieure en ayant déclaré sa faiblesse vis-à-vis de l'entraînement, et abandonné l'entraînement.”

“so sabrahmacārīhi evaṃ ovadiyamāno evaṃ anusāsiyamāno evamāha: ‘kiñcāpi, āvuso, appassādā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo; atha kho nevāhaṃ sakkomi brahmacariyaṃ sandhāretuṃ, sikkhādubbalyaṃ āvikatvā sikkhaṃ paccakkhāya hīnāyāvattissāmī’”ti. so sikkhādubbalyaṃ āvikatvā sikkhaṃ paccakkhāya hīnāyāvattati.

Alors que ses compagnons dans la vie brahmique l'exhortent et le conseillent ainsi, il dit: Amis, même si [les plaisirs de] la sensualité procurent peu d'agrément, beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires, je ne suis pas capable de m'en tenir à la vie brahmique, et déclarant ma faiblesse vis-à-vis de l'entraînement et abandonnant l'entraînement, je retourne à la vie inférieure.” Déclarant sa faiblesse vis-à-vis de l'entraînement et abandonnant l'entraînement, il retourne à la vie inférieure.

“seyyathāpi so, bhikkhave, yodhājīvo asicammaṃ gahetvā dhanukalāpaṃ sannayhitvā viyūḷhaṃ saṅgāmaṃ otarati, so tasmiṃ saṅgāme ussahati vāyamati, tamenaṃ ussahantaṃ vāyamantaṃ pare upalikkhanti, tamenaṃ apanenti; apanetvā ñātakānaṃ nenti, tamenaṃ ñātakā upaṭṭhahanti paricaranti. so ñātakehi upaṭṭhahiyamāno paricariyamāno teneva ābādhena kālaṃ karoti; tathūpamāhaṃ, bhikkhave, imaṃ puggalaṃ vadāmi. evarūpopi, bhikkhave, idhekacco puggalo hoti. ayaṃ, bhikkhave, tatiyo yodhājīvūpamo puggalo santo saṃvijjamāno bhikkhūsu.

Tout comme, mendiants, le soldat qui se munit d'une épée et d'un bouclier, boucle son carquois [rempli de] flèches et entre au cœur de la bataille; qui lutte et s'efforce dans cette bataille; que, s'étant efforcé et ayant lutté, les ennemis blessent; qu'on transporte et qu'ayant transporté, on amène à ses proches; que ses proches soignent et dont ils s'occupent; mais qui tandis que ses proches le soignent et s'occupent de lui, meurt de ses blessures, je dis que cet individu lui est comparable. Mendiants, certains individus sont ainsi. Voici, mendiants, quel est le troisième [type d']individu comparable à un soldat que l'on trouve parmi les mendiants.

“puna caparaṃ, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ gāmaṃ vā nigamaṃ vā upanissāya viharati. so pubbaṇhasamayaṃ nivāsetvā pattacīvaramādāya tameva gāmaṃ vā nigamaṃ vā piṇḍāya pavisati arakkhiteneva kāyena arakkhitāya vācāya arakkhitena cittena anupaṭṭhitāya satiyā asaṃvutehi indriyehi. so tattha passati mātugāmaṃ dunnivatthaṃ vā duppārutaṃ vā. tassa taṃ mātugāmaṃ disvā dunnivatthaṃ vā duppārutaṃ vā rāgo cittaṃ anuddhaṃseti. so rāgānuddhaṃsitena cittena pariḍayhateva kāyena pariḍayhati cetasā. tassa evaṃ hoti: ‘yaṃnūnāhaṃ ārāmaṃ gantvā bhikkhūnaṃ āroceyyaṃ: rāgapariyuṭṭhitomhi, āvuso, rāgapareto, na sakkomi brahmacariyaṃ sandhāretuṃ; sikkhādubbalyaṃ āvikatvā sikkhaṃ paccakkhāya hīnāyāvattissāmī’ti. so ārāmaṃ gantvā bhikkhūnaṃ āroceti: ‘rāgapariyuṭṭhitomhi, āvuso, rāgapareto, na sakkomi brahmacariyaṃ sandhāretuṃ; sikkhādubbalyaṃ āvikatvā sikkhaṃ paccakkhāya hīnāyāvattissāmī’”ti.

Ou bien, mendiants, un mendiant vit en dépendance d'un certain village ou d'une certaine ville. Le matin, il s'habille, emporte son bol et ses robes, et se rend dans ce village ou cette ville, sans se protéger en corps, sans se protéger en parole, sans se protéger en esprit, sans avoir installé sa présence d'esprit, sans restreindre ses facultés sensorielles. Là, il voit une femme vêtue de manière inappropriée ou couverte de manière inappropriée. Ayant vu cette femme vêtue de manière inappropriée ou couverte de manière inappropriée, l'avidité s'empare de son esprit. Avec un esprit sous l'emprise de l'avidité, il brûle en corps et brûle en esprit. Il se dit: “Et si je me rendais au monastère, et que j'annonçais aux mendiants: "Amis, je suis sous l'emprise de l'avidité, je suis soumis à l'avidité, je ne suis pas capable de m'en tenir à la vie brahmique. Déclarant ma faiblesse vis-à-vis de l'entraînement et abandonnant l'entraînement, je retourne à la vie inférieure.” Il se rend au monastère et annonce aux mendiants: Amis, je suis sous l'emprise de l'avidité, je suis soumis à l'avidité, je ne suis pas capable de m'en tenir à la vie brahmique. Déclarant ma faiblesse vis-à-vis de l'entraînement et abandonnant l'entraînement, je retourne à la vie inférieure.”

“tamenaṃ sabrahmacārī ovadanti anusāsanti: ‘appassādā, āvuso, kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo. aṭṭhikaṅkalūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Ses compagnons dans la vie brahmique l'exhortent et le conseillent: “Ami, [les plaisirs de] la sensualité procurent peu d'agrément, beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires. Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à un squelette, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

maṃsapesūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à un bout de viande, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

tiṇukkūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à une torche d'herbes [en feu], qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

aṅgārakāsūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à des charbons ardents, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

supinakūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à un rêve, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

yācitakūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à des biens empruntés, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

rukkhaphalūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables au fruit d'un arbre, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

asisūnūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à un abattoir, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

sattisūlūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à la pointe d'une lance, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.

sappasirūpamā kāmā vuttā bhagavatā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo. abhiramatāyasmā brahmacariye; māyasmā sikkhādubbalyaṃ āvikatvā sikkhaṃ paccakkhāya hīnāyāvattī’”ti.

Il a été dit par le Fortuné que [les plaisirs de] la sensualité sont comparables à une tête de serpent, qu'ils procurent beaucoup de mal-être, beaucoup de détresse, et ont des désavantages encore pires.{n} Que le vénérable se plaise à la vie brahmique. Que le vénérable ne retourne pas à la vie inférieure en ayant déclaré sa faiblesse vis-à-vis de l'entraînement, et abandonné l'entraînement.”

“so sabrahmacārīhi evaṃ ovadiyamāno evaṃ anusāsiyamāno evamāha: ‘ussahissāmi, āvuso, vāyamissāmi, āvuso, abhiramissāmi, āvuso! na dānāhaṃ, āvuso, sikkhādubbalyaṃ āvikatvā sikkhaṃ paccakkhāya hīnāyāvattissāmī’”ti.

Alors que ses compagnons dans la vie brahmique l'exhortent et le conseillent ainsi, il dit: Amis, je m'efforcerai, amis, je lutterai, amis, je me plairai à la vie brahmique! Amis, je ne retournerai pas à la vie inférieure en déclarant ma faiblesse vis-à-vis de l'entraînement et abandonnant l'entraînement.”

“seyyathāpi so, bhikkhave, yodhājīvo asicammaṃ gahetvā dhanukalāpaṃ sannayhitvā viyūḷhaṃ saṅgāmaṃ otarati, so tasmiṃ saṅgāme ussahati vāyamati, tamenaṃ ussahantaṃ vāyamantaṃ pare upalikkhanti, tamenaṃ apanenti; apanetvā ñātakānaṃ nenti, tamenaṃ ñātakā upaṭṭhahanti paricaranti. so ñātakehi upaṭṭhahiyamāno paricariyamāno vuṭṭhāti tamhā ābādhā; tathūpamāhaṃ, bhikkhave, imaṃ puggalaṃ vadāmi. evarūpopi, bhikkhave, idhekacco puggalo hoti. ayaṃ, bhikkhave, catuttho yodhājīvūpamo puggalo santo saṃvijjamāno bhikkhūsu.

Tout comme, mendiants, le soldat qui se munit d'une épée et d'un bouclier, boucle son carquois [rempli de] flèches et entre au cœur de la bataille; qui lutte et s'efforce dans cette bataille; que, s'étant efforcé et ayant lutté, les ennemis blessent; qu'on transporte et qu'ayant transporté, on amène à ses proches; que ses proches soignent et dont ils s'occupent; et qui, tandis que ses proches le soignent et s'occupent de lui, guérit de ses blessures, je dis que cet individu lui est comparable. Mendiants, certains individus sont ainsi. Voici, mendiants, quel est le quatrième [type d']individu comparable à un soldat que l'on trouve parmi les mendiants.

“puna caparaṃ, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ gāmaṃ vā nigamaṃ vā upanissāya viharati. so pubbaṇhasamayaṃ nivāsetvā pattacīvaramādāya tameva gāmaṃ vā nigamaṃ vā piṇḍāya pavisati rakkhiteneva kāyena rakkhitāya vācāya rakkhitena cittena upaṭṭhitāya satiyā saṃvutehi indriyehi.

Ou bien, mendiants, un mendiant vit en dépendance d'un certain village ou d'une certaine ville. Le matin, il s'habille, emporte son bol et ses robes, et se rend dans ce village ou cette ville, en se protégeant en corps, en se protégeant en parole, en se protégeant en esprit, en ayant installé sa présence d'esprit, en restreignant ses facultés sensorielles.

“so cakkhunā rūpaṃ disvā na nimittaggāhī hoti nānubyañjanaggāhī. yatvādhikaraṇamenaṃ cakkhundriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ abhijjhādomanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ tassa saṃvarāya paṭipajjati, rakkhati cakkhundriyaṃ, cakkhundriye saṃvaraṃ āpajjati.

En voyant une forme avec l'œil, il ne saisit pas un aspect, il ne saisit pas un détail sur la base duquel, s'il demeurait sans restreindre la faculté de l'œil, la convoitise & déplaisance mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient l'envahir; il poursuit la voie de sa restreinte; il garde la faculté de l'œil; il entreprend la restreinte de la faculté de l'œil.

sotena saddaṃ sutvā na nimitta'g'gāhī hoti n·ānubyañjana'g'gāhī yatvādhikaraṇamenaṃ sotindriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ, abhijjhā-domanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ, tassa saṃvarāya paṭipajjati; rakkhati sotindriyaṃ; sotindriye saṃvaraṃ āpajjati.

En entendant un son avec l'oreille, il ne saisit pas un aspect, il ne saisit pas un détail sur la base duquel, s'il demeurait sans restreindre la faculté de l'oreille, la convoitise & déplaisance mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient l'envahir; il poursuit la voie de sa restreinte; il garde la faculté de l'oreille; il entreprend la restreinte de la faculté de l'oreille.

ghāṇena gandhaṃ ghāyitvā na nimitta'g'gāhī hoti n·ānubyañjana'g'gāhī yatvādhikaraṇamenaṃ ghāṇindriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ, abhijjhā-domanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ, tassa saṃvarāya paṭipajjati; rakkhati ghāṇindriyaṃ; ghāṇindriye saṃvaraṃ āpajjati.

En sentant une odeur avec le nez, il ne saisit pas un aspect, il ne saisit pas un détail sur la base duquel, s'il demeurait sans restreindre la faculté du nez, la convoitise & déplaisance mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient l'envahir; il poursuit la voie de sa restreinte; il garde la faculté du nez; il entreprend la restreinte de la faculté du nez.

jivhāya rasaṃ sāyitvā na nimitta'g'gāhī hoti n·ānubyañjana'g'gāhī yatvādhikaraṇamenaṃ jivhindriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ, abhijjhā-domanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ, tassa saṃvarāya paṭipajjati; rakkhati jivhindriyaṃ; jivhindriye saṃvaraṃ āpajjati.

En goûtant une saveur avec la langue, il ne saisit pas un aspect, il ne saisit pas un détail sur la base duquel, s'il demeurait sans restreindre la faculté de la langue, la convoitise & déplaisance mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient l'envahir; il poursuit la voie de sa restreinte; il garde la faculté de la langue; il entreprend la restreinte de la faculté de la langue.

kāyena phoṭṭhabbaṃ phusitvā na nimitta'g'gāhī hoti n·ānubyañjana'g'gāhī yatvādhikaraṇamenaṃ kāyindriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ, abhijjhā-domanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ, tassa saṃvarāya paṭipajjati; rakkhati kāyindriyaṃ; kāyindriye saṃvaraṃ āpajjati.

En touchant une sensation corporelle avec le corps, il ne saisit pas un aspect, il ne saisit pas un détail sur la base duquel, s'il demeurait sans restreindre la faculté du corps, la convoitise & déplaisance mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient l'envahir; il poursuit la voie de sa restreinte; il garde la faculté du corps; il entreprend la restreinte de la faculté du corps.

manasā dhammaṃ viññāya na nimitta'g'gāhī hoti n·ānubyañjana'g'gāhī yatvādhikaraṇamenaṃ manindriyaṃ asaṃvutaṃ viharantaṃ, abhijjhā-domanassā pāpakā akusalā dhammā anvāssaveyyuṃ, tassa saṃvarāya paṭipajjati; rakkhati manindriyaṃ; manindriye saṃvaraṃ āpajjati.

En prenant conscience d'un phénomène mental avec l'esprit, il ne saisit pas un aspect, il ne saisit pas un détail sur la base duquel, s'il demeurait sans restreindre la faculté de l'esprit, la convoitise & déplaisance mentale, ainsi que des états mentaux malsains et désavantageux pourraient l'envahir; il poursuit la voie de sa restreinte; il garde la faculté de l'esprit; il entreprend la restreinte de la faculté de l'esprit.

so pacchābhattaṃ piṇḍapātapaṭikkanto vivittaṃ senāsanaṃ bhajati araññaṃ rukkhamūlaṃ pabbataṃ kandaraṃ giriguhaṃ susānaṃ vanapatthaṃ abbhokāsaṃ palālapuñjaṃ. so araññagato vā rukkhamūlagato vā suññāgāragato vā nisīdati pallaṅkaṃ ābhujitvā ujuṃ kāyaṃ paṇidhāya parimukhaṃ satiṃ upaṭṭhapetvā.

Après son repas, de retour de sa quête de nourriture d'aumônes, il fréquente un abri isolé ou une forêt, le pied d'un arbre, une grotte, une caverne, un cimetière, un maquis forestier, un endroit à ciel ouvert, un tas de paille. S'étant rendu dans la forêt ou au pied d'un arbre ou dans une pièce vide, il s'assoit jambes croisées, tenant son corps droit, mettant en place sa présence d'esprit entre le nez et la bouche.

so abhijjhaṃ loke pahāya vigatābhijjhena cetasā viharati, abhijjhāya cittaṃ parisodheti; byāpādapadosaṃ pahāya abyāpannacitto viharati, sabbapāṇabhūtahitānukampī byāpādapadosā cittaṃ parisodheti; thinamiddhaṃ pahāya vigatathinamiddho viharati ālokasaññī sato sampajāno, thinamiddhā cittaṃ parisodheti; uddhaccakukkuccaṃ pahāya anuddhato viharati ajjhattaṃ vūpasantacitto, uddhaccakukkuccā cittaṃ parisodheti; vicikicchaṃ pahāya tiṇṇavicikiccho viharati akathaṃkathī kusalesu dhammesu, vicikicchāya cittaṃ parisodheti.

Ayant abandonné la convoitise envers le monde, il reste avec un esprit dénué de convoitise, il purifie son esprit de la convoitise; ayant abandonné la malveillance et la haine, il reste avec un esprit dénué de malveillance, rempli de sollicitude pour la prospérité de tous les êtres vivants, il purifie son esprit de la malveillance; ayant abandonné la torpeur & somnolence, il reste dénué de torpeur & somnolence, percevant la lumière, présent d'esprit, doué d'un discernement attentif, il purifie son esprit de la torpeur & somnolence; ayant abandonné l'agitation mentale & préoccupation, il reste calme, avec un esprit intérieurement apaisé, il purifie son esprit de l'agitation mentale & préoccupation; ayant abandonné le doute, il reste au-delà du doute, sans confusion par rapport aux états mentaux avantageux, il purifie son esprit du doute.

so ime pañca nīvaraṇe pahāya cetaso upakkilese paññāya dubbalīkaraṇe vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharati sato ca sampajāno, sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassa-domanassānaṃ atthaṅgamā adukkham-asukhaṃ upekkhā-sati-pārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

S'étant débarrassé de ces cinq obstructions, souillures de l'esprit qui affaiblissent le discernement, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, il entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

“so evaṃ samāhite citte parisuddhe pariyodāte anaṅgaṇe vigatūpakkilese mudubhūte kammaniye ṭhite āneñjappatte āsavānaṃ khayañāṇāya cittaṃ abhininnāmeti. so ‘idaṃ dukkhan’ti yathābhūtaṃ pajānāti, ‘ayaṃ dukkhasamudayo’ti yathābhūtaṃ pajānāti, ‘ayaṃ dukkhanirodho’ti yathābhūtaṃ pajānāti, ‘ayaṃ dukkhanirodhagāminī paṭipadā’ti yathābhūtaṃ pajānāti, ‘ime āsavā’ti yathābhūtaṃ pajānāti, ‘ayaṃ āsavasamudayo’ti yathābhūtaṃ pajānāti, ‘ayaṃ āsavanirodho’ti yathābhūtaṃ pajānāti, ‘ayaṃ āsavanirodhagāminī paṭipadā’ti yathābhūtaṃ pajānāti. tassa evaṃ jānato evaṃ passato kāmāsavāpi cittaṃ vimuccati, bhavāsavāpi cittaṃ vimuccati, avijjāsavāpi cittaṃ vimuccati, vimuttasmiṃ vimuttamiti ñāṇaṃ hoti. ‘khīṇā jāti, vusitaṃ brahmacariyaṃ, kataṃ karaṇīyaṃ, nāparaṃ itthattāyā’ti pajānāti.

Avec un esprit ainsi concentré, purifié, immaculé, sans tache, dénué de souillure, malléable, maniable, stable, ayant atteint l'imperturbabilité, il dirige son esprit vers la connaissance de l'élimination complète des impuretés mentales. Il comprend, tel que c'est réellement: “Voici le mal-être. Il comprend, tel que c'est réellement: “Voici l'apparition du mal-être. Il comprend, tel que c'est réellement: “Voici la cessation du mal-être. Il comprend, tel que c'est réellement: “Voici la voie menant à la cessation du mal-être. Il comprend, tel que c'est réellement: “Voici les impuretés mentales. Il comprend, tel que c'est réellement: “Voici l'apparition des impuretés mentales. Il comprend, tel que c'est réellement: “Voici la cessation des impuretés mentales. Il comprend, tel que c'est réellement: “Voici la voie menant à la cessation des impuretés mentales. Voyant ainsi, comprenant ainsi, son esprit est libéré des impuretés mentales liées à la sensualité, son esprit est libéré des impuretés mentales liées à l'existence, son esprit est libéré des impuretés mentales liées à l'ignorance. Avec la libération, il y a la connaissance: «Je suis libéré». Il comprend: «C'en est fini de la naissance, la vie brahmique a été menée à son but, ce qui devait être fait a été fait, il n'y aura plus aucune autre existence.»

“seyyathāpi so, bhikkhave, yodhājīvo asicammaṃ gahetvā dhanukalāpaṃ sannayhitvā viyūḷhaṃ saṅgāmaṃ otarati, so taṃ saṅgāmaṃ abhivijinitvā vijitasaṅgāmo tameva saṅgāmasīsaṃ ajjhāvasati; tathūpamāhaṃ, bhikkhave, imaṃ puggalaṃ vadāmi. evarūpopi, bhikkhave, idhekacco puggalo hoti. ayaṃ, bhikkhave, pañcamo yodhājīvūpamo puggalo santo saṃvijjamāno bhikkhūsu. ime kho, bhikkhave, pañca yodhājīvūpamā puggalā santo saṃvijjamānā bhikkhūsū”ti.

Tout comme, mendiants, le soldat qui se munit d'une épée et d'un bouclier, boucle son carquois [rempli de] flèches et entre au cœur de la bataille et qui, ayant gagné cette bataille, victorieux, s'installe en tête de la bataille, je dis que cet individu lui est comparable. Mendiants, certains individus sont ainsi. Voici, mendiants, quel est le cinquième [type d']individu comparable à un soldat que l'on trouve parmi les mendiants.

ime kho, bhikkhave, pañca yodhājīvūpamā puggalā santo saṃvijjamānā bhikkhūsū”ti.

Voici, mendiants, quels sont ces cinq [types d']individus comparables à des soldats que l'on trouve parmi les mendiants.





Bodhi leaf


Traduction proposée par Rémy.

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Publié comme un don du Dhamma,
pour être distribué librement, à des fins non lucratives.
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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.



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